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| Cours de littérature anglaise : holy sh*t.. [Première réponse Chandu] | |
| | Auteur | Message |
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Eleonore Bathurst
Messages : 9 Date d'inscription : 28/01/2012 Age : 29
| Sujet: Cours de littérature anglaise : holy sh*t.. [Première réponse Chandu] Mar 31 Jan - 23:05 | |
| ** La première réponse est réservée à Chandu. Après, vous pouvez répondre. : ) ________________________________________
Cours de littérature anglaise. Trois mots que je n'avais jamais beaucoup aimé employés seuls, mais alors là mis tous ensemble, je crois qu'on peut difficilement trouver pire.
Deuxième journée à Riverside Academy, qui débute avec... ça. Monsieur Churchill, un vieil homme dans sa cinquantaine, grand et mince, lèvres un peu pincées, qui a le don de vous regarder d'un air sévère du bout de ses lunettes en demi-lunes - McGonagall en homme, je vous jure. Et désolé si j'ai massacré l'orthographe, je n'ai vu que les films... Il parle et parle et parle et parle. Dieu Merci j'ai échappé au « Nous avons une nouvelle élève », et la seconde d'après ce sont tous les yeux qui se tournent vers vous, et vous savez qu'en deux secondes il vous ont déjà évalué, classé et rangé quelque part dans les petits tiroirs de leurs cerveaux, qui séparent bien distinctement les nuls des pas nuls, les moches des pas moches, les amis potentiels et les pas amis potentiels - oh, et j'ai oublié les ô grand jamais amis potentiels. C'est sûrement la catégorie à laquelle j'appartiens pour la majorité des élèves de cette école.
Ce qu'il y a d'étrange dans ce moment c'est que toute l'attention est sur vous et que pourtant vous n'avez pas l'impression d'exister. C'est comme si l'on parlait de vous comme si vous n'étiez pas là, les gens vous regardent sans vraiment vous regarder, comme s'ils regardaient une horloge ou alors un coin de mur parce qu'ils sont tombés dans la lune. Moi, ça m'affirme tout de suite que personne ici ne veut rien savoir de moi, et par après c'est foutu, je suis bonne pour plusieurs heures à me ronger les sangs.
Mais voilà, donc j'ai dit que j'ai échappé à ce moment haï au plus haut point. Mais ce n'est qu'un maigre réconfort car ce cours est d'une platitude... Le vieux maître parle pour ne rien dire, se confond en blabla inutile, et pourtant ça et là se dissimulent des informations importantes, c'est là le piège. Il le fait remarquer d'une voix monotone, sur le même ton que tout le reste : « Prenez ça en note, ce sera dans l'examen. » Et si vous n'écoutiez pas, vous ne l'aurez pas entendu. Voilà donc pourquoi je sens monter en moi l'angoisse, parce que je suis incapable de me concentrer, alors que je sais qu'il me faut écouter. Et puis ça devient un cercle vicieux : je suis si nerveuse que je suis incapable de me concentrer, et je deviens encore plus nerveuse car je sais que je risque d'en payer le prix, et donc j'arrive encore moins à me concentrer, et ainsi de suite... Pour briser la chaîne il n'y a pas de solution, parce que fixer la page blanche sur laquelle je dois prendre des notes ne fait apparaître aucun mot dessus par magie, j'ai bien essayé, qu'est-ce que vous croyez.
Sans m'en rendre compte mon attention dérive sur mon surligneur. Il tient à la verticale sur mon pupitre, en équilibre parfait, je l'ai posé là allez donc savoir pourquoi et même quand. D'un geste nerveux, je lui sers une petite chiquenaude, toc. Il se met à osciller de droite à gauche, comme une pendule, d'une manière lente et quelque peu hypnotique. Et puis à ma surprise, alors qu'il s'apprête à s'immobiliser, son rythme d'oscillation se modifie. Il se met à aller plus rapidement, à vibrer de façon saccadée et beaucoup moins contrôlée. Cet état étrange ne dure à peine qu'une seconde : l'instant d'après, le surligneur est revenu à sa position initiale,parfaitement immobile, en équilibre. Intriguée, je répète l'expérience, encore et encore, et toujours mes yeux suivent la course de l'objet avec un intérêt de bête affamé. Et toujours cette même transition bizarre, d'un état de mouvement lent et posé, à cette soudaine agitation frénétique et désorganisée des molécules, à l'immobilité totale. À cet instant je ne pensais à rien d'autre qu'à moi et mon surligneur, tous deux dans notre petit monde de phénomènes physiques étranges. J'aurais pu continué comme ça des heures, si on ne m'avait pas subitement tirée de ma profonde concentration. | |
| | | Chandu Nwosu Option M
Messages : 12 Date d'inscription : 24/11/2011
| Sujet: Re: Cours de littérature anglaise : holy sh*t.. [Première réponse Chandu] Jeu 2 Fév - 23:35 | |
| Aujourd’hui, j’avais un cours que je détestais particulièrement. Avant de partir de ma tribu, je n’avais jamais rien détesté, depuis, les choses s’accumulait; les tests, les voyages en avion ou en voiture, et maintenant, les cours de littérature anglaise. J’avais de la difficulté à comprendre ce qu’était simplement la matière, et encore plus l’utilité de l’apprendre. Cela dit sans compter que le professeur, un homme maigre, laid et intimidant, parlait toujours rapidement et sur le même ton. En plus d’avoir énormément de difficulté à suivre son rythme, il utilisait toujours des mots compliqués que je ne comprenais pas, et lorsque je lui avais demandé de ralentir, il m’avait répondu que je n’avais qu’à suivre, que ce n’étais pas son problème et que je devrais sérieusement essayer d’améliorer mon anglais. Il avait dit que j’avais un accent affreux et une grammaire horrible, et bien que j’ignore ce qu’est la grammaire et que je sache que mon anglais était mauvais, j’avais été très attristé par sa méchanceté.
Enfin, je n’avais pas le choix d’affronter ce cours long et ennuyeux, et je m’efforçai d’écouter le professeur. Je ne comprenais pas pourquoi on l’avait assigné aux classes de gens en difficulté, car il n’aidait pas du tout. J’essayais de toutes mes forces de me concentrer et de comprendre ce qu’il disait, mais je n’y arrivais qu’à peine une phrase sur 10. En plus, il n’arrêtait pas d’écrire au tableau, et je ne sais pas encore vraiment lire. En plus, un son me dérangeait, un petit TIC-tru-tru-tru-trutrutru. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. Je savais que je devais être le seul de la classe à l’entendre, car même à travers du tissu qui me forçai à garder mes oreilles couchées même si elles me faisaient mal, parce que des gens n’aimaient pas les voir, j’entendais toujours bien mieux que toutes les autres personnes que j’aie rencontrées. Je détestais particulièrement avoir les oreilles caché aussi parce que j’entendais moins bien, et que j’avais l’habitude de me fier plus sur moi ouïe que sur ma vue. Enfin, même si le son était faible, il m’empêchait de me concentrer parce que je ne savais pas ce que c’était, ni d’où il venait. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. Je regardai tout autour de moi, cherchant la source du son. C’était une autre chose que je détestais avec avoir mes oreilles cachées; je n’étais plus capable de savoir d’où venais un son, et je devais le chercher des yeux. Avant, je cherchais des oreilles et puis je voyais avec mes yeux. Après un certain temps où je manquai totalement les paroles du professeur, je remarquai que la nouvelle, assise au bureau en avant en diagonale de moi, tapait sur un crayon-fausse-couleur, et alors il faisait un mouvement comme une balançoire, mais à l’envers, avant de s’arrêter. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. C’est elle qui faisait ça; TIC-tru-tru-tru-trutrutru. TIC-tru-tru-tru-trutrutru. Elle semblait totalement fascinée par le mouvement étrange; moi, il me rappelait un peu celui des grandes herbes.
Je ne voulais pas la déranger, alors je tentai d’écouter le professeur. Je me disais que peut-être que maintenant que je savais d’où le son venait, il ne m’empêcherait plus de me concentrer. Mais je m’étais trompé, car le son devenait de plus en plus énervant. Les sons aussi réguliers ne sont pas naturels, et même si d’habitude je parvenais à les tolérer, comme le tic-tac de l’horloge ronde au bout de la classe que j’ignorais bien, celui-ci était trop fort et vraiment dérangeant. Ce cours si était très exigent pour moi, et il me rendait nerveux, alors que quelque chose d’aussi banal ait lieu et m’empêche d’essayer de comprendre était un peu frustrant. Comme le professeur était en train d’écrire au tableau et qu’à chaque fois qu’il faisait cela c’était long, je me penchai vers la jeune fille, et tapotai timidement son épaule.
-Toi pouvoir arrêter s’il te plait? Ça être cours très difficile pour moi et son de crayon me faire pas comprendre…
Je lui fis un sourire très timide. Je n’avais jamais eu besoin de demander à quelqu’un d’arrêter de faire quelque chose avant, et j’étais très mal à l’aise. J’avais peur de ne pas bien l’avoir fait, alors j’en rajoutai un peu.
-Moi vraiment désolé, pas vouloir déranger toi du tout! Si toi pas vouloir arrêter, ça être correct, mais moi aimer plus que toi arrêter si ça pas déranger toi…
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| | | | Cours de littérature anglaise : holy sh*t.. [Première réponse Chandu] | |
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