Pas un seul endroit où on peut dormir tranquille [pv; Maxinne Delarose]

Stanley continua à me fixer. Je compris rapidement, après son premier essai pour parler, qu'il ne savait pas comme formuler sa pensée. Je savais très bien ce qu'il ressentait, mais je ne pouvais m'empêcher de trouver la situation hilarante! De plus, dans son baragouinage incompréhensible, sa voix semblait un peu altérée. Il réessaya une deuxième fois; résultat identique, sinon pire. Vraiment, il n'avait pas eu de chance en tombant sur moi cette journée-là! Je n'avais jamais vraiment cru au destin, pourtant, le fait qu'il n'avait pas l'air de vouloir prendre ses jambes à son cou me donnait l'impression que nous devions nous rencontrer, à cette date, dans cette conciergerie. J'avoue que c'est un peu tiré pour les cheveux, mais qu'est-ce qui ne l'était pas dans cette situation? Je vis le jeune homme ouvrir la bouche, pour ensuite la refermer sans dire un mot. Nous en étions à trois essais, désormais? Il toussa un peu, comme lorsque quelqu'un a quelques choses d'important à dire et qu'il se racle la gorge pour être sûr d'avoir l'attention, ou d'être capable de la dire. En vérité, j'ai jamais vraiment compris cette habitude bizarre. Au moment où tu décides de dire un truc important, tu le dis et c'est fini, non? Si tu es trop hésitant, c'est que ce n'est pas le moment, c'est tout. Enfin, c'est de cette façon que je le vois...

-Je crois que j'ai un chat dans la gorge, dit Stanley, me sortant brutalement de mes pensées.

Avait-il vraiment dit ça? J'éprouvai intensément le besoin de rire, mais je me contenue. J'étais sûre d'une seule chose, il était troublé, très troublé même. Je ne pouvais lui en tenir rigueur, évidemment. Cependant, j'attendis qu'il dise une phrase plus sensé. J'étais persuadée qu'il n'avait pas voulu être désagréable en disant cela, seulement, c'était la première chose qui lui était passée par la tête, puisqu'il fixait encore mes oreilles.

-Euh... Je ne partirais pas, reprit-il, avant de faire une pause. C'est vrai y'a pas de quoi fouetter un chat.

Encore une fois, le fou rire revint m'attaquer en force. Je me devais de rester de marbre, pour éviter que le jeune homme n'en soit blessé dans son ego. Il allait peut-être faire une fixation sur les chats pendant un bout de temps, mais ça lui passera, comme tout le monde. Il rougit, sûrement honteux de ne dire que des expressions bizarres. Il s'approcha ensuite de mon visage, laissant une distance raisonnable entre nous.

-T'en as d'autres des surprises comme ça?

Heum... probablement. Pour des raisons évidentes, je ne lui répondis pas cela, me contentant de lui sourire. Essayant tant bien que mal de cacher mon rire, je lui répondis.

-Je ne pense pas, mais c'est à toi de découvrir s'il en reste.

J'élargis alors mon sourire, mes yeux riant à ma place. J'étendis mon bras droit, crochetant autour de son cou.

-Peut-être pourrions-nous continuer et voir si tu as envie de déguerpir par la suite, qu'en penses-tu?

Je plongeai donc un regard plein de promesses et de passion dans le sien, espérant le voir me répondre par l'affirmative.

Elle me fit un sourire, qui au fond de moi ne me rassurait pas vraiment. Que pouvait-elle encore bien cacher? Au s'il vous plait si elle cache encore quelque chose que ça ait un rapport avec un chat, je n'ose même pas imaginer comment je réagirais si jamais elle avait des caractéristiques d'autres animaux en plus des félines. Mais bon, en soi le fait qu'elle ai des oreilles animales ne changent en rien qui elle est, ou la manière dont je dois la percevoir. C'est juste que c'est assez... inhabituel. Quoi qu'il en soit j'attendais patiemment sa réponse, me préparant à toute les possibilités.

-Je ne pense pas, mais c'est à toi de découvrir s'il en reste.

Elle sourit d'avantage. Qu'est-ce que je dois comprendre par là? Était-elle à moitié en train de m'avouer à moitié qu'il restait des choses que je devais découvrir par moi même? Mais quoi donc? Des griffes, un pelage, une queue peut-être... Je n'eus pas vraiment le temps de me poser d'avantages de question, car elle passa son bras autour de mon cou me ramenant soudain à la réalité.

-Peut-être pourrions-nous continuer et voir si tu as envie de déguerpir par la suite, qu'en penses-tu?

C'est vrai que proposé comme ça, ça a l'air très tentant. Je pris le temps d'observer ses yeux envoutants. Ouais, très tentant. J'avançai donc lentement mon visage vers le sien, m'arrêtant une ou deux fois juste pour regarder furtivement ses yeux qui semblaient remplis de passion. Finalement et assez rapidement, je goutais de nouveau à ses lèvres. On s'embrassa quelques instants, tendrement au début puis le baiser prit une certaine fougue à mesure qu'il durait. Bon, bien que l'envie de faire comme si de rien était, était très très forte, je ne pouvais décemment pas. C'est vrai, c'est la première fois de ma vie que je vois quelqu'un avec des oreilles de chat et je dois agir comme si c'était quelque chose de normal et de tout à fait envisageable? Bon en soi ça me dérangeait pas mais je me posai beaucoup de questions tout de même. C'est normal non? Je m'arrêtai alors, la regardant perplexe.

- T'as que des attributs de chat, rassures moi.

Franchement ça me trottait dans la tête depuis tout à l'heure, et si elle avait des caractéristiques de canidés aussi? Ça serait tellement étrange. Mais franchement, en quoi ça m'avançait de savoir qu'elle était à moitié chat, ou cheval ou n'importe quoi d'autre? Je suis complètement ridicule là. En tout cas, elle qui semblait se retenir de rire depuis tout à l'heure elle ria légèrement. Je ne m'en vexa pas du tout au contraire, je fis un sourire à mon tour.

- Hey te moques pas, c'est nouveau pour moi!

Dis-je en avançant mon visage du sien, et en lui donnant quelques baisers dans le cou. J'aurais bien continué, mais avant je voulais ma réponse. Je m'arrêtais alors, la regardant un sourire en coin.

Spoiler:

Il me regarda droit dans les yeux et approcha son visage du mien. Super! J'avais réussis à le remettre de mon côté! Nous commençâmes à nous embrasser, doucement. La passion prit cependant rapidement le dessus, cherchant toujours à être plus forte. Tout-à-coup, Stanley s'arrêta, s'éloignant un peu de moi. Quoi? Qu'avais-je fait, cette fois-ci? Je crus quelques secondes que je m'étais fourrée dans un sacré bourbier, puis j'écartai rapidement cette pensée.

-T'as que des attributs de chat, rassures moi.

Je ne pus me retenir plus longtemps et je ria un peu. Sérieusement, je ne pouvais m'imaginer parler comme ça d'un tel sujet avec quelqu'un d'autre que lui et les nékos.

-Hey te moques pas, c'est nouveau pour moi!

-Non, non, lui répondis-je en riant, je ne me moque pas! C'est juste que je te trouve très mignon. Et très beau, mais ça tu dois déjà le savoir. Ne t'en fais pas, je n'ai pas d'attributs d'ours ou d'autres animaux.

J'arrêtai progressivement de rire pour le regarder avec toute la tendresse dont j'étais capable. Je ne pouvais m'empêcher de penser que le garçon qui était au-dessus de moi, malgré sa légère androgénie, était un très bel homme, surtout sans chandail. Et le regard qu'il me lançait! Je ne savais pas trop comment l'interpréter. Ce qui était cependant certain, c'était que je ne pouvais pas lui résister! Il m'envoûtait, me transportant loin du reste de la civilisation pendant quelques temps. Je pensais à lui, à nos corps si près, mais au fond si loin. Je pensais à la douceur de sa bouche sur mon cou, de ses mains sur ma poitrine. Je ne pus me retenir de me cambrer légèrement. Toutes ces pensées m'excitaient, me dictant, pire, m'ordonnant de le tenir plus proche. Mon corps devint un peu plus bouillant au fur et à mesure que mon esprit s'échauffait. Mes yeux exprimaient eux aussi le désir à l'état le plus sauvage, le plus naturel, le plus pur qui soit. Je n'avais jamais senti cela avec quelqu'un, que ce soit une fille, une femme, un gars ou un homme.

Stanley bougea, et comme je ne pouvais deviner ces intentions, j'eus peur qu'il décide tout-à-coup de s'en aller.

-À ton tour de me rassurer, tu ne comptes pas partir n'est-ce pas?. Tu ne peux pas me laisser là, seule, une fois que tu m'as autant excitée, j'en mourrais! dis-je avec un sourire.

Spoiler:

-Non, non, je ne me moque pas! C'est juste que je te trouve très mignon. Et très beau, mais ça tu dois déjà le savoir. Ne t'en fais pas, je n'ai pas d'attributs d'ours ou d'autres animaux.

Son rire cristallin s'arrêta peu à peu. Je me sentais un peu ridicule de faire autant de manière pour pas grand chose.
Je la regardai avec tendresse, je crois que cette fois j'en avais plus grand chose à faire de ses oreilles de chat, mes appréhensions étaient partis aussi vite qu'elles étaient arrivées. Maintenant tout ce que j'avais envie de faire c'était l'embrasser passionément, et même faire bien plus. Mais malheureusement, mes intentions furent quelque peu retardés pour cause de mon épaule douloureuse. Je fis un petit mouvement pour décontracter celle-ci, ma cicatrice me brulait légèrement, je ne m'en inquiétai cependant pas plus que ça. Ça arrivait souvent que sa me fasse mal, sans raison particulière d'ailleurs. Il faudrait que j'aille voir l'infirmière de l'école à ce sujet, mais c'est pas important. Pour l'instant l'important c'est la très chère Maxinne.

-À ton tour de me rassurer, tu ne comptes pas partir n'est-ce pas?. Tu ne peux pas me laisser là, seule, une fois que tu m'as autant excitée, j'en mourrais!

Je fis un sourire en coin à cette réplique. J'étais agréablement surpris par ce qu'elle venait de dire. Je n'aurais jamais cru l'avoir autant exciter que ça. Surtout pas elle. J'en étais cependant ravi, assez fier de la performance je l'avoue.

- J'ignorai que je pouvais provoquer de telles réactions sur une aussi jolie fille lui répondis-je avant d'ajouter Je ne m'en irai pas, rassure toi.

Je l'observai tendrement, les arrières pensées revinrent dans mon esprit lorsque je me rendis de nouveau compte de la situation dans laquelle je me trouvai présentement. Je lâchai finalement mon épaule douloureuse et m'avançai de nouveau vers elle pour l'embrasser. J'avais vraiment l'impression de ne faire que ça depuis un moment, l'embrasser, reculer, l'embrasser, reculer... Cette fois, je ne m'éloignerai plus.

Je recommençai à l'embrasser fougueusement, non sans recommencer à gouter à sa langue. La chaleur recommença à monter entre nous. Alors qu'une de mes main se plaça tranquillement sur sa hanche, la seconde se positionna sur son ventre. Glissant doucement vers la fermeture éclair de son pantalon. Que je m'empressais d'enlever d'ailleurs. C'est très agréable de retirer un pantalon à une fille, ça permet d'effleurer ses jambes sans que ça n'y paraisse. Une fois qu'elle fut en sous vêtements face à moi, je me mis à l'embrasser sensuellement dans le cou, passant mes doigts le long de ses jambes, en remontant vers ses hanches. Seulement je sentis de légères courbes sur sa peau jusque là lisse. Je jetai un coup d’œil furtif vers le bas de son corps, et aperçu à ma plus grande surprise une multitudes de cicatrices plus ou moins profonde.

J'arrêtai de l'embrasser à cette vue. Je reposai mon regard vers Maxinne, qui devait surement craindre quelconque réaction de ma part. Non sans la quitter du regard, je suivais du bout des doigts les diverses formes que traçaient ses cicatrices sur sa peau pâle. Je me questionnai sur la provenance de celles-ci mais je ne voulais pas l'importuner avec ça. Si elle voulait en parler, je l'écouterai sans hésiter, mais il y a certain secret que l'on veut garder pour soi, comme les causes et la provenance exacte de ma cicatrice sur l'épaule. Je me contentais toujours de dire "accident de moto" sans expliciter d'avantage, tout simplement parce que je n'en avais pas le courage. Est-ce que la demoiselle qui était en face de moi était plus courageuse que je ne l'étais? Surement. Néanmoins je ne me risquai pas à raviver en elle de sombres souvenirs qu'elle voulait peut-être gardé pour elle. Je me contentai alors de lui demander tendrement:

- Ça te fais mal ?

Stanley fit un petit sourire en coin.

-J'ignorai que je pouvais provoquer de telles réactions sur une aussi jolie fille, dit-il. Je ne m'en irai pas, rassure toi.

Si sa première phrase m'a réchauffée le cœur et a fait tomber la dernière partie de mes barrières, la deuxième m'a mit un énorme sourire dans le visage. Son regard devint plus tendre, et il lâcha son épaule. Tiens, je ne m'étais même pas aperçu qu'il la tenait. Quoi qu'il en soit, il approcha encore une fois son visage du mien pour commencer à m'embrasser. Il n'aurait pas pu trouver un meilleur moyen de me faire oublier tout ce qui s'était passé trois minutes avant. Alors que notre baiser devenait à l'image de ceux qui avaient précédés, c'est-à-dire passionnés, je sentis sans surprise une de ses mains se mettre sur ma hanche et l'autre sur mon ventre pour ensuite entreprendre de détacher mes pantalons. Une fois cela fait, il les baissa tranquillement puis recommença à m'embrasser dans le cou. Il aurait vraiment fallu toute ma volonté pour penser à autre chose, mais à ce moment-là, je n'avais aucune envie de forcer mon cerveau à se concentrer sur quelques choses d'autre que Stanley. En parlant de ce dernier, je ne sentais plus ses mains. Où avait-il bien pu les mettre? À l'instant même où je me posa cette question, il baissa furtivement la tête et arrêta subitement de m'embrasser. Le jeune homme se recula un peu, ce qui m'inquiéta légèrement, mais me permit de voir ce qui avait causé cela. Sa main frôlait ma cuisse le long de mes cicatrices. Je ne sentais rien, absolument rien lorsque ses doigts les touchaient.

-Ça te fais mal? me demanda-t-il, tendrement.

J'étais abasourdie. Je n'avais jamais remarqué que je n'avais plus de sensation aux endroits où mes cicatrices sillonnaient ma peau pâle. Je savais qu'elles faisaient de petites boursouflures irrégulières...

-Non... lui répondis-je, sans réfléchir. Je ne sens rien...

Je levai mes yeux vers lui, encore stupéfaite. Il était étrange que les cicatrices sur mes cuisses sont insensibles et celles sur mon dos non. C'était probablement juste parce qu'il n'y a pas de graisse dans le dos, quoique je n'en ai pas vraiment plus sur les cuisses. Je pris compte que Stanley n'avait rien dit, et n'avait pas eu l'air de réaliser que j'étais maigre... Peut-être s'en foutait-il? Pas que je voulais le contraire, pas du tout! Seulement, habituellement, les gens me font des remarques. Je pensai soudainement au mouvement de Stanley sur son épaule tout à l'heure. Avait-il mal?

-Si on passe le mauvais épisode de mes cicatrices, lui dis-je, j'ai remarqué plus tôt que tu tenais ton épaule. Toi, avais-tu mal?

Elle semblait étonnée, de quoi exactement? Je la regardai attentivement, scrutant ses expressions.

-Non... Je ne sens rien...

Elle me regarda. Elle avait vraiment l'air stupéfaite, elle ne s'en était pas rendu compte? Je regardai plus en détail sa cuisse, la multitudes de stigmate laissai transparaitre qu'elles avaient du lui faire horriblement mal lorsqu'elles avaient été faites. Et leurs formes, leurs nombres et leurs emplacements me laissaient imaginer qu'elles n'étaient pas le fruit d'un pur accident. Quelqu'un lui avait fait subir ces blessures. Je ne pouvais cependant qu'en imaginer les raisons. Néanmoins je ne suis pas un expert en la matière, peut-être que je me trompai tout simplement. Peut-être que ses blessures étaient dû à un accident, ou n'importe quoi d'autre.

-Si on passe le mauvais épisode de mes cicatrices,

J'en déduis à ce moment qu'elle ne voulait pas vraiment en parler, ce que je comprends parfaitement. Je ne lui poserai pas de questions, je ne crois pas. Et puis, vu la profondeur de certaines cicatrices de multiples scénarios plus dramatiques les uns que les autres traversaient vaguement mon esprit. Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de savoir ce qu'il lui est arrivé de toute façon. Je redoutai un peu la vérité à vrai dire. Surtout que je repensai à ce qu'elle m'avais avoué plus tôt, qu'elle était une catin, orpheline, puis qu'elle était à moitié chat aussi. Les hypothèses fusaient et ne manquaient pas.

- j'ai remarqué plus tôt que tu tenais ton épaule. Toi, avais-tu mal?

Je fus surpris par cette partie de phrase, elle avait remarqué? Je la regardai un peu hébété, puis fis un mince sourire:

- Un peu. Mais j'ai l'habitude.

Je ne peux jamais faire grand chose dans ses cas là, à part attendre que ça passe, ou prendre des médicaments. Les médoc ne me tentaient jamais vraiment alors, je supporte la douleur. Il faut juste penser à autre chose et ça passe, enfin la plupart du temps. En l’occurrence, j'avais une très belle distraction aux cheveux blonds et aux oreilles de chat devant moi, alors la douleur devrait s'en aller aussi vite qu'elle est arrivée.

- Tu ne sens vraiment rien?

Dis-je en continuant de caresser tendrement du bout des doigts sa cuisse et ses multiples cicatrices. Comme pour tester l'étendue de ses sensations sur cet endroit précis, je descendis mon visage vers celui-ci. Avant de déposer quelques baisers sur sa jambe mince. Très mince même en passant. Mais là aussi je ne dirais rien, je ne suis en rien parfait exemple de sainteté, alors je ne pense pas avoir de leçons à lui donner. Et puis, j'avais du mal à l'imaginer autrement de toute manière.

Il sembla surpris par ma question. Avais-je dit quelques choses qu'il ne fallait pas? Il me fit un petit sourire. Ouf, ça ne devait pas être si grave!

-Un peu, me répondit-il. Mais j'ai l'habitude.

Il venait de piquer me curiosité. Pourquoi en avait-il l'habitude?

-Tu ne sens vraiment rien?

Coupée court dans mes interrogations, je rabaissai ma tête vers mes jambes, immobiles sous Stanley. Je le vis baisser son visage vers mes ces dernières et les embrasser. Des frissons me parcoururent, mais je n'avais toujours rien senti. Je mis ma main sur ma cuisse gauche, près du genou, et en prenant mon temps, je la remontai doucement vers ma taille, effleurant seulement la peau au début, puis augmentant la pression parallèlement au nombre de cicatrices. Aucune sensation, ou très peu. C'était à n'y rien comprendre... Je finis par me pincer fortement l'endroit ayant le plus de balafres. Aïe! Mon visage se contorsionna un peu sous l'effet de la douleur. J'avais eu mal, mais au moins je savais que j'avais encore des terminaisons nerveuses dans les jambes. Bon, d'accord, le contraire aurait été très étonnant. Cependant, il y avait des trous de perception sur mon épiderme de cuisse. Évident, puisque je ne pouvais pas tout sentir.

Je me souvins alors que beau jeune homme se tenait sur moi, et qu'il m'avait posé un question.

-Ça dépend de ce que tu veux dire, lui dis-je, suavement. Parce que je te sens très bien, et je sens mon corps te réclamer, un sourire se fit voir sur mon visage. Si tu veux, on reparlera plus tard de mes cicatrices et de ton bras, puisque je ne l'ai pas oublié, mais pour le moment, je crois que nous avons d'autres choses à s'occuper, non?

Je ris un peu en le regardant se redresser. N'ai-je pas eu envie que ma vie se passe comme ça, c'est-à-dire rire, parler, se découvrir un peu? Bien sûr! Puis je me suis rappelée que c'était utopique de croire à cela. De toutes façons, j'ai eu la vie que j'ai menée, un point c'est tout. Je me redressai un peu, et déposai un léger baiser sur les lèvres de Stanley.

-Ne pensons plus à tout cela et continuons.

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