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 Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher]

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Beatrice Auditore
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Beatrice Auditore


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MessageSujet: Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher]   Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeLun 26 Nov - 19:59

Le pauvre Sky grelottait dans ses vêtements trempés, mais trouva la force de me sourire en coin lorsque je lui proposai avec enthousiasme de partir d’ici.

- De nature je te dirais de relaxer et qu’on a le temps, mais là je suis carrément en train de geler, alors grouillons-nous au plus vite, répliqua-t-il gentiment.

J’acquiesçai en souriant, ressentant une légère pointe de remord, parce qu’après tout, c’était à cause de moi qu’il était trempé comme ça… Sky ouvrit alors la porte et un vent frais s’engouffra dans la pièce, passant à deux doigts de faire des statues de glace de nous deux. Il referma aussitôt la porte, gelé, et se tourna vers moi.

- Tu sais quoi, on peut mourir ici, moi ça m’arrange, me dit Sky, plus très chaud à l’idée d’affronter le climat d’automne.

Je laissai échapper un petit rire, rigolant à l’idée que notre mort soit affiché un peu partout. Je m’imaginai déjà le topo : «Deux adolescents meurent de froid dans le Bloc Sportif de la Riverside Academy». C’était marrant, mais pas pour moi, merci!

- Bon, ok, je retire, on y va…, décida Sky en ouvrant à nouveau la porte.

Quelques secondes plus tard, il sprintait déjà vers le Dortoir N. J’hésitai à peine un instant avant de m’élancer à mon tour, les doigts rentrés dans les manches de ma veste, bien au chaud, mon sac à bandoulière rebondissant dans mon dos au rythme de ma course. Le vent froid fouettait mon visage et mes cheveux mouillés ne me réchauffaient pas tellement, à vrai dire, c’était un vrai frigo dehors! Je parvenais tout de même à suivre Sky, bon Dieu, il courait vraiment vite! J’ignorais si c’était parce qu’il était sportif de nature ou qu’il était au bord de l’hypothermie… Bref, je n’étais pas une mauvaise coureuse moi non plus, si bien que j’arrivai un peu après lui tout près de la porte de Dortoir N. Sky me fit signe de le suivre et, sans avoir le temps de reprendre mon souffle, je le suivis, l’idée que les portes étaient peut-être gardées traversant mon esprit gelé. Je longeai le bâtiment, juste derrière Sky, jusqu’à une porte de secours. Me demandant comment il allait bien pouvoir nous faire rentrer, je le regardai cogner doucement sur une fenêtre. Puis, un garçon vint ouvrir la porte, l’air pas trop sûr de celui qui préférerait ne pas être impliqué dans quelque chose qui ne le regardait pas.

- Mais qu’est-ce tu fous dehors? T’es un kamikaze ou quoi? lança-t-il à Sky, avant de rajouter : Entre!

Sky ne se fit pas prier et entra en se frictionnant les bras. Son collègue se tourna alors vers moi et je soutins son regard, ne sachant pas trop quoi dire ni quoi faire.

- Elle aussi? demanda-t-il, et à cet instant précis, je me sentis complètement étrangère.

Cette sensation désagréable s’atténua un peu quand Sky me fit signe d’entrer, après avoir adressé une phrase d’explication au Neko. Celui m’examina – vraiment, il savait comment rendre les gens à l’aise, c’est débile! – puis haussa les épaules, avant d’ajouter à mi-voix :

- J’espère que tu sais ce que tu fais Zatcher.

Je fus tentée de lui faire une grimace, mais Sky avait déjà monté quelques marches, et je décidai de le suivre sagement.

- J’te revaudrais ça Noa, dit-il avec un sourire.

Noa, donc, haussa les épaules une nouvelle fois, et me jeta un dernier regard avant de retourner vaquer à ses occupations. En me retournant vers Sky, je faillis lui foncer dedans, mais je n’eus pas le temps de réfléchir qu’il mettait déjà sa tuque sur ma tête. Je la replaçai sur mes cheveux qui ondulaient déjà beaucoup trop, puis lui souris et nous continuâmes notre chemin jusqu’au troisième étage, où se trouvait les chambres des garçons nekos. Ah oui, me rappelai-je, en plus de ne pas avoir le droit d’être ici, n’étant pas neko, les filles n’avaient pas accès à l’étage des garçons… Quelle rebelle je faisais! D’ailleurs, les élèves qui nous croisaient n’hésitaient pas à me dévisager ou à questionner Sky du regard. Ce qui ne faisait que renforcer mon impression d’être une étrangère dans un monde complètement différent. D’ailleurs, je faisais bien attention de ne pas fixer trop longtemps mon regard sur les oreilles félines des étudiants, pour ne pas éveiller de soupçons.

Après un trajet qui me parut interminable, nous arrivâmes enfin au troisième, puis à la chambre de Sky qu’il débarra rapidement. En pénétrant dans la chambre, il se dirigea aussitôt vers sa garde-robe, prit quelques vêtements, puis disparut dans la salle de bain. Je me retrouvai donc seule, plantée au milieu de sa chambre, cherchant je-ne-sais-trop-quoi des yeux. Peut-être son mystérieux colocataire? Lentement, j’avançai vers le lit de Sky et m’y assis, n’osant pas trop déplacer quoi que ce soit. À vrai dire, la dernière fois que j’étais venue, c’était lorsque Lena l’avait quitté… Ça faisait quoi? Quelques semaines? Mon regard parcourut les posters affichés sur les murs, le bureau paraissant à peine sous les manuels scolaires et les notes de matières importantes. Je ramenai mes jambes en indien et contemplai encore un instant la chambre, avant de me mettre à fredonner la soundtrack d’Avengers. Sky sortit alors de la salle de bain, des vêtements sur l’épaule, et les déposa sur sa chaise de bureau. Puis, il jeta son iPhone sur sa table de chevet et je regardai le pauvre appareil probablement achevé… Bon, ok, c’est entièrement de ma faute, dans le pire des cas j’en achèterais un nouveau à Sky, bien que ce ne soit pas le meilleur des cadeaux. Parlant de lui, il venait d’enfiler un chandail de laine bleu marine, et laissa échapper un «Aaaaah!» de contentement. Il enfila une nouvelle paire de chaussettes, des converse, puis se tourna vers moi.

-Beaucoup mieux, me dit-il avant un grand sourire. On peut y aller.

Il me regarda un instant en enfilant sa veste, et je penchai la tête, me demandant quelle idée pouvait bien lui traverser la tête. Je compris lorsqu’il me passa une autre veste, et une tuque aussi, que j’enfilai en souriant. Bon! On était enfin paré pour affronter le froid dehors! Nous sortîmes dans le couloir et, après avoir barré la porte, nous descendîmes à l’extérieur. L’air me parut bien plus accueillante emmitouflée dans la veste de veste de Sky.

-ღ-

Je suivis Sky sans lui demander où il m’emmenait, préférant garder la surprise. J’étais curieuse cependant de le savoir, car contrairement à lui, je n’avais pas eu le temps d’explorer l’académie au complet. Lorsque nous arrivâmes au parc, je levai la tête vers Sky et souris. C’était si merveilleux comme endroit! Des enfants jouaient dans les modules, d’autres se balançaient avec légèreté, toujours sous le regard protecteur de leur parent. Pendant un court instant, je m’attendris en promenant mes yeux sur ce lieu qui débordait de vie. Bon, d’accord, j’avais toujours adoré les enfants. Lorsque j’habitais en Italie, c’était toujours moi qui finissais par s’occuper des enfants lors des fêtes de famille. Je rampais sous les tables, me cachais derrière les groupes qui conversaient et, immanquablement, courais souvent partout, zigzaguant entre les tables et les gens pour attraper un des mes petits cousins. Je m’amusais comme une folle, pendant que les adultes, eux, discutaient de choses ennuyantes. Je sais bien que j’aurais dû me tenir avec mes cousines de mon âge, à parler de garçons et de maquillage, mais je ne m’entendais pas du tout avec elle. D’ailleurs, elles n’avaient pas une très haute estime de moi (en particulier Samuela) depuis que j’avais déchiré les collants que Sam m’avait prêtés. Mon père non plus ne voyait pas mon comportement d’un bon œil, à vrai dire, il ne manquait pas de me le faire sentir après chaque réunion de famille. Par un regard dédaigneux, un commentaire sur à quel point je lui faisais honte, ou juste en me giflant. Malgré tout, mon opinion des enfants n’avait jamais changé. Je m’entendais tout aussi bien avec eux, peut-être était-ce parce que leur vision du monde si candide me paraissait tellement juste…

Perdue dans mes pensées, je ne me remarquais pas immédiatement que Sky s’était rapproché et avait pris ma main dans la sienne. Surprise, je le regardai, mais finis par sourire, savourant le contact de sa main. Pas pour longtemps, cependant, parce que je sentis reculer. Je le regardai sans comprendre, puis suivis son regard et aperçus un énorme chien noir qui fixait Sky d’un air mauvais. Ma première réaction fut de dire «Eh?» en fronçant les sourcils. Mais, déjà, le chien fonçait directement sur le neko, qui lâcha ma main partit à courir dans la direction opposée. L’animal passa en coup de vent près de vent près de moi et, éberluée, je mis quelques secondes avant de m’élancer à mon tour à sa suite. Je savais pertinemment que je ne pouvais pas le rejoindre, d’ailleurs Sky était déjà loin, multipliant les manœuvres de ninja pour échapper au gros toutou. Je ralentis quelques peu lorsque, sous mes yeux écarquillés, Sky grimpa dans un arbre d’une manière presqu’irréelle. Le chien s’arrête juste en-dessous, et jappait encore à s’en décrocher les mâchoires lorsque je les rejoignis en joggant. Le sifflement de chat de Sky me fit bien rire, mais attira bien des regards autour, et donc je me contentai de flatter la tête du chien. Ses maîtres le rappelèrent alors, et je pus rapporter mon attention sur Sky qui, perché tout là-haut, reprenait son souffle. Il baissa les yeux vers moi en souriant.

- Tu viens d’assister à l’une des scènes les plus stéréotypées de ma vie, me lança-t-il, amusé.

Je souris à mon tour, pensant tout de même au côté pratico-pratique qui n’y était pas du tout… Je ne m’y attardai cependant pas trop et reportai plutôt mon regard vers le neko.

- Tu crois que tu peux monter seule? me demanda Sky, l’air intrigué.

- C’est un défi? répliquai-je en levant un sourcil, amusée.

Je souris puis examinai l’arbre. Il était haut, mais avait plusieurs branches et des tas de nœuds sur le tronc. Pas si mal, pensai-je. L’escalade des arbres était également une activité controversée à laquelle j’adorais m’adonner, avec mes petits cousins ou encore lorsque moi Laura allions dans les vergers d’oliviers. Ces arbres étaient d’ailleurs les parfaits candidats pour l’escalade… Je frottai mes mains l’une contre l’autre, avant de décider enfin à me lancer. Je pris un petit élan pour m’accrocher à la branche la plus basse, à environ deux mètres, peut-être moins, du sol. La partie la plus difficile…, me dis-je en restant quand même déterminée. Je nouai fermement mes doigts autour du bois, puis entreprit de me hisser en m‘aidant de mes pieds qui cherchaient des prises sur le tronc. Après un moment, mes épaules arrivaient à la hauteur de la branche. Facile, ne me restait plus qu’à passer mes bras perpendiculairement à la branche, passer le haut de mon corps par-dessus et… voilà! J’étais assise à califourchon sur la branche. Je levai la tête et entrevit le visage de Sky qui me souriait entre les feuilles aux couleurs automnales. Je continuai donc, après une courte pause, et montai facilement jusqu’à Sky de branches en branches. Lorsque je fus juste au-dessous de lui, il m’agrippa par les bras et je me laissai hisser en riant. Je m’assis à côté de lui, un peu essoufflée par ma montée et les bras légèrement endoloris. Mais ce que ça en valait la peine! La vue était magnifique. Le ciel, pourtant gris au début de la journée, était à présent d’un bleu éclatant. Lorsque je baissai la tête, j’aperçus quelques enfants qui couraient, leurs rires se perdant dans le vent.

- Je n’aurais jamais pu prévoir que j’allais finir perchée au sommet d’un arbre en me réveillant ce matin, déclarai-je sans pouvoir détacher mes yeux du magnifique panorama qui s’offrait à moi.

Je balançai mes jambes quelque peu en riant, m’imprégnant de la sensation que cela me procurait. Je n’avais pas du tout peur des hauteurs, au contraire! J’adorais sentir mes jambes dans le vide, sans rien en dessous, aussi ridicule cela puisse paraître. Même un tabouret assez haut me suffisait. Un arbre était donc le top de ce que je pouvais espérer! Avec le sifflement du vent, la splendide vue et la sensation de liberté en plus… Je pris une grande inspiration, puis fermai les yeux et savourai le moment. Oui, je la sentais, cette liberté…
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Sky Zatcher
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Sky Zatcher


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MessageSujet: Re: Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher]   Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeVen 7 Déc - 19:20

Même si je n'en ai pas l'air, je déteste monter dans les arbres. Ok, bon, la j'y suis, alors j'y peux plus rien, mais rien que l'idée d'y monter alors que je suis au sol me donne des frissons. Premièrement, j'ai de la difficulté avec les hauteurs et deuxièmement, je ne me suis pas fais cette longue cicatrice avec une feuille de papier. Toutefois, quand j'étais gosse, j'adorais monter aux arbres. Il n'y en a plus dans ma cours arrière désormais, mais avant, on avait deux gros arbres qui trônaient sur le terrain. Ils étaient énormes. Enfin, je crois. Il faut dire que j'étais assez petit, donc n'importe quoi paraissait immense a mes yeux. J'y grimpais de temps en temps, pour me libérer un peu l'esprit. Mon père trouvait ça complètement débile et immature. Quant à ma mère, elle s'inquiétait que je veuille un jour reprendre mes racines félines. Je n'avais absolument aucune idée de quelles "racines" elle voulait parler, mais argumenter avec eux s'avérait inutile. J'étais, dans ma tête, un petit garçon de 8 ans tout a fait ordinaire. Il est vrai que j'avais des oreilles de chat et que, physiquement, je n'étais pas exactement ce qu'on pourrait qualifier de "normal", mais ça m'importait peu. J'étais juste content d'être capable de faire ce que plusieurs personnes n'arrivaient a pas faire, dans ces films d'Hollywood que je regardais comme une drogue. Je montais rapidement aux arbres, comme si j'avais littéralement de la colle sur les paumes. Ma mère, qui trouvait cette activité casse-gueule et effroyable, fit retirer cet arbre de la cours. Puis, quelques années plus tard, elle demanda a faire enlever l'autre, qui était légèrement moins haut. Soudainement, mon sanctuaire, ma liberté avait disparue. J'étais condamné a rester a l'intérieur. Après tout, qu'est-ce qu'on peut bien faire dans une cours arrière quand tout ce qui s'y trouve est une piscine et un grand espace vide. Mes parents insistaient pour que je porte en permanence ma tuque lorsque j'étais a l'extérieur. Du coup, j'ai perdu tout envi d'aller dehors. Ce n'était pas simplement une manière de révolter mes parents, mais aussi de jouer leur jeu finalement. J'ai fais comme ils voulaient, je me suis caché du reste du monde.

- C’est un défi?

Je continuais, pendant tout ce temps, à regarder la demoiselle. Ses longs cheveux châtains n'allaient-il pas s'entre-mêler dans les branches? Ça doit faire mal, non? Alors que je posais ces questions anodines, elle grimpait déjà dans l'arbre, plus que déterminée. Je restais assis sur la branche, la regardant monter avec grande persévérance, manquant presque de tomber quelques fois. C'était une chose que j'admirais ceux elle, sa capacité a toujours se dépasser, ne jamais dire non a un défi. J'étais tellement passif sur certaines choses que je ne réalisais que plus tard a quel point je regrettais de ne pas avoir voulu me dépasser. En particulier face a mes parents. Ce côté de moi a un peu changer avec les années, mais est resté essentiellement le même. Au fond, je suis un être incroyablement docile. Un jaguar dans un corps de chat domestique.

L'italienne montait rapidement, mais failli perdre pied. Instinctivement, je l'aidais a monter. Elle s'installa sur la branche, devant moi et balançait ses pieds dans le vide. Ça n'avait pas l'air de la déranger, cette distance entre nous et le sol. En fait, elle semblait même heureuse d'avoir fait tout ces efforts pour monter jusqu'ici.

- Je n’aurais jamais pu prévoir que j’allais finir perchée au sommet d’un arbre en me réveillant ce matin.

Je m'adossant au tronc de l'arbre, croisant les bras, puis répliquais, amusé :

- Il faut une expérience par jour, ça aide a garder le morale. Moi c'est la piscine, toi c'est l'arbre. Dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Le coup de la piscine n'équivalait en rien a la situation présente. La température était claire, presque chaude pour un mois habituellement froid. La piscine, elle, était trop chaude et beaucoup trop... piscine pour moi! L'arbre m'apparaissait maintenant comment la meilleure chose de la journée. Je posais mes yeux sur la brunette qui regardait le ciel. J'admet que, si j'avais a choisir la meilleure chose de cette journée, je dirais que c'est elle. Juste son sourire, la voir heureuse d'être simplement ici, en ma compagnie. Avant de venir ici, je n'avais jamais vraiment eu l'impression que quelqu'un voulait être avec moi. Mes parents me fuyaient presque, mon chien Nexus m'ignorait ou passait son temps, au contraire, a me japper après. Puis des amis, je n'en ai pas eu. Ouais, ça fait un certain vide, mais on finit par s'y faire a la longue. La solitude était mon amie car j'étais seul, ma muse quand je jouais ma musique et mon calme quand je rageais contre cette vie que je ne voulais pas. Toutefois, en y repensant bien, aujourd'hui, je ne désirerais pas mettre fin a ce moment. Je regardais paisiblement la demoiselle dans les yeux, lui souriant en coin. Elle était tellement belle. Sa beauté naturelle était grandement rehaussée avec les feuilles d'automne et les doux rayons du soleil qui perçaient au travers des branches d'arbre qui nous surplombaient.

Des jappements, plus loin, attirèrent mon attention. C'était sûrement encore ce gros cabot noir qui faisait des siennes. Sérieusement, si ton chien est pas capable de rester en laisse, ne l'emmène pas au parc! Pitié! Pensez aux chats, peuple! Je dois certainement pas être le seul miner des alentours qui est énervé de l'attitude méprisante des chiens. Quoiqu'il en soi, je secouais la tête, remettant mes yeux sur Bee.

Je penchais la tête, puis, curieux, demandais :

- Tu avais de ces cachettes toi, quand t'étais jeune, où tu allais pour tout oublier, t'évader?

Question, ma foi, fort philosophique, mais don la réponse m'intriguais déjà. Avait-elle, comme moi, eu cet endroit, ce petit paradis, où elle se réfugiais quand son père se la mettait à dos, ou quand ses amies semblaient changer? En fait, Béatrice était une personne fort bien intéressante, autant que mystérieuse.

Spoiler:
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Beatrice Auditore
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MessageSujet: Re: Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher]   Comme quoi il est impossible de prévoir l'imprévisible! [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeVen 4 Jan - 20:17

Je n’arrivais pas à détacher mon regard du parc en contrebas, où des enfants jouaient sous le couvert d’arbres aux feuilles rougeâtres et orangées. Malgré la température qui baissait avec la venue de l’hiver, j’avais toujours trouvé que l’automne était une saison magnifique, surtout à cause des couleurs que revêtaient les arbres. Un léger sourire se peignit sur mon visage tandis que je tirais sur les manches de la veste que Sky m’avait prêtée pour réchauffer mes doigts. D’ailleurs, j’étais bien contente qu’il m’ait également prêté une tuque, parce que mes cheveux étaient encore humides de ma baignade de ce matin. Avec le vent, cependant, j’étais presque sûre qu’ils seraient complètement secs – et aussi assez ondulés merci - d’ici 5 minutes. D’une main, je commençai à lisser distraitement une mèche et me retournai vers Sky qui, à présent, était adossé au tronc et me regardai les bras croisés.

- Il faut une expérience par jour, ça aide à garder le moral. Moi c'est la piscine, toi c'est l'arbre, répliqua-t-il, amusé, en me faisant un clin d’œil.

Je souris à ces mots, pourtant consciente que pour lui l’épreuve de la piscine avait été bien plus éprouvante que celle de l’arbre pour moi. Même si j’étais rassurée qu’il le prenne aussi bien, une partie de moi se sentait encore légèrement coupable envers Sky. Et il n’y avait rien de plus énervant pour moi que d’avoir le sentiment de ne pas être quitte envers quelqu’un. Je commençai donc dès maintenant à me creuser la cervelle, à la recherche d’une manière d’effacer cette dette. Des jappements au loin me sortirent cependant de mes pensées, et je souris intérieurement en voyant Sky se mettre aux aguets. Je profitai du fait que son attention était détournée pour l’observer à la dérobée, curieuse (il faut dire que je n’en avais pas souvent l’occasion). Mes yeux s’attardèrent sur son visage concentré, ses sourcils légèrement froncés, ses yeux… Qui à présent me regardaient. Mon cœur s’accéléra, j’eus un petit sursaut à peine perceptible et je souris, tentant d’avoir l’air de quelqu’un qui n’était pas en train de dévisager son compagnon, tout ça au même moment. Je notai mentalement de ne plus fixer Sky à moins que son attention ne soit pas complètement occupée par autre chose, par exemple s’il est en train de conduire une voiture (il est préférable de regarder la route pour maximiser ses chances de survie). J’étais encore en train de prier pour ne pas qu’il m’ait vue en train de le regarder lorsque sa question fusa de nulle part :

- Tu avais de ces cachettes toi, quand t'étais jeune, où tu allais pour tout oublier, t'évader?

J’arrêtai de bouger au complet pendant quelques secondes, venant de replonger dans des souvenirs que je croyais disparus. Mon esprit fut assaillit de courtes images; un parc, pas loin de chez moi, où j’avais passé la nuit, roulée en boule sous la glissoire; un matelas à côté du lit de Laura, où je dormais lorsque je m’enfuyais chez elle, et ces longues conversations nocturnes; le pont en pierre sous lequel j’aimais bien me réfugier lorsqu’il se mettait à pleuvoir… Tous des moments que j’avais vécu, sans jamais réaliser à quel point ils avaient été importants. Un triste sourire s’afficha sur mon visage, tandis que je répondais à demi-voix :

- En fait… J’allais n’importe où, tant que ce n’était pas chez moi…

C’était douloureux de se rappeler tout ça. Avant aujourd’hui, ça me paraissait si loin, c’était du «passé», je pensais avoir oublié…Mais non.

- Je fuguais en quelque sorte… Oui, c’est ça, j’étais une fugueuse (Le mot me fit sourire, c’était la première fois que je me considérais comme tel) Ce n’était pas rare que je m’enfuis, après une violente dispute avec mon père… Je passais deux ou trois jours à errer en ville, parfois j’allais chez Laura, mais je revenais toujours. Ma mère était folle d’inquiétude. Mon père, lui, il s’en fichait bien…

Même que des fois il me frappait quand je réapparaissais, tout pour me faire rester!

- Ces moments pour moi, c’était… Je veux dire, je me tellement sentais libre!

Je me tournai vers Sky et le regardai dans les yeux en souriant.

- Je n’avais pas à me soucier de personne, à part moi… Pas de soucis à savoir comment s’habiller, quoi dire à une personne et pas à une autre, aucun stress, non, rien de tout ça…

Je fermai les yeux un instant, me rappelant qu’à cette époque, il y a pas si longtemps, j’avais besoin de ces rares moments. Même si, parfois, je ne m’en allais que le temps d’un après-midi, ça me suffisait pour décrocher complètement.

- Aller dessiner dans un parc, ou alors dormir une nuit chez Laura, pour moi c’était assez. J’arrivais à oublier que mon père… n’avait rien d’un père, en fait.

Mon regard se perdit dans le parc en contrebas tandis que je remuais sur ma branche. Les rires des enfants se perdaient dans le vent, parfois interrompus par des bruissements de feuilles séchées qui, arrivées au bout de leur courte vie, se laissaient emporter vers le sol. Je levai la tête vers Sky et sourit.

- Je ne me suis jamais sentie aussi… libre, je dois t’avouer. Cet endroit, c’est… le paradis, dis-je en riant, mais pourtant bien sérieuse dans mes propos.

Bien qu’il ne s’agissait que d’une académie comme tant d’autres (bon, d’accord, certains étudiants ne sont pas très normaux, mais ça reste une académie, hein!), j’avais trouvé à Riverside une quiétude que je n’avais jamais ressentie chez moi, en Italie. Était-ce parce que j’étais séparée de mon père, qui avait eu une influence néfaste sur moi? Ou parce que j’avais trouvé ici des personnes sur qui je pouvais compter? Mes doigts trouvèrent d’eux-mêmes ceux de Sky et je serrai sa main, pour me donner plus de courage. Oui, je crois que venir ici, c’est une des meilleures choses qui me soient arrivées…
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