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 Première soirée, mauvaise augure.

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2 participants
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Eleonore Bathurst

Eleonore Bathurst


Messages : 9
Date d'inscription : 28/01/2012
Age : 28

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MessageSujet: Première soirée, mauvaise augure.   Première soirée, mauvaise augure. Icon_minitimeDim 29 Jan - 18:28

    La journée avait été affreuse. Tout bonnement et simplement affreuse. J'avais les nerfs en compote, je me sentais malade, épuisée, mes yeux chauffaient, se fermaient presque tout seuls. Et où étais-je dans tout ça? J'étais perdue. Lamentablement perdue. Toute la journée, j'avais dû voir madame ou monsieur un tel, le directeur de ceci, la directrice de cela, et les noms et les visages dansaient dans mon esprit comme un casse-tête inextricable qui me donnait le tournis. J'avais tout écouté d'une oreille distraite, à peine présente, tellement concentrée que j'étais à tenter de garder mon calme. Ici et là j'avais capté des bribes, il m'avait parlé de mon horraire, de couvres-feus, du programme auquel on m'avait inscrit... Mais tout ça, je n'en avais aucun souvenir. Eh merde, j'aurais dû écouter, j'aurais dû écouter. On m'avait donné un papier avec le numéro de ma chambre, je me l'étais répété au moins cent fois, et je l'avais oublié. Le papier? Disparu dans la tempête sans doute, au-dehors, dans la pénombre du soir, il pleuvait des cordes. La précieuse information avait dû m'échapper alors que j'avais glissé dans la boue, je n'y voyais rien. J'étais trempée à présent, mes vêtements tous neufs pleins d'une bouette brune et visqueuse, et j'avais comme des envies de pleurer, en pensant à ce que maman dirait si elle me voyait dans cet état pitoyable. Alors c'était quoi, ce foutu numéro de chambre? Incapable de m'en rappeler, incapable, incapable...

    Étais-je même dans le bon dortoir? Je ne le savais même pas. J'errais comme un fantôme, en attendant que la mémoire me revienne peut-être, je n'en sais rien. Mais je sentais ma nervosité grimper à la minute, enfler en moi comme une horrible chose qui arrachait l'air de mes poumons, on aurait dit que j'allais exploser. Et je devais sans cesse refouler des larmes. Une fois partie, je ne pouvais plus m'arrêter, je le savais trop bien. Alors il fallait attendre, attendre encore un peu, attendre d'être dans la quiétude de ma chambre... Et là je pourrais les verser, ces damnées larmes, tout laisser sortir.

    Des pas? Oui, j'entendais des pas. Quelqu'un approchait, et en effet, je commençai à distinguer une forme apparaître au bout du couloir, dans la pénombre. On avait accroché quelques lampes au mur, très espacées, qui ne formaient que de petits îlots de lumière entrecoupés d'obscurité insondable. Je détestais ne pas pouvoir voir le visage qui approchait, ça me fichait les chocottes. Sur quoi j'allais tomber? Quels malheurs m'attendaient encore? Allait-on enfin m'aider, ou est-ce que je n'allais pas m'enfoncer encore plus dans la merde?
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Bitter Wong

Bitter Wong


Messages : 5
Date d'inscription : 30/01/2012

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MessageSujet: Re: Première soirée, mauvaise augure.   Première soirée, mauvaise augure. Icon_minitimeJeu 2 Fév - 0:58

Je marchai dans les coridors dans savoir où j'étais. La carte était écrite en français, et moi, je ne comprenais rien au français! Ma langue maternelle, ou primaire, comme dirait mon ami, est le mandarin aka chinois. Je me débrouillai en japonais, en coréen et en anglais, mais le français! J'étais à un niveau où je savais dire: baguette de pain!
Comme le je disai, je tournai en rond, dans l'espoir de trouver ma chambre. Une chose sûr, cela devait être le dortoirdes filles, puisque j'en avait croisé des dizaines. La questionnest reglé maintenant il faut que je sache comment sortir de ce dortoir!
J'ai, à quelque reprise, pris mon courage à deux mains pour demander, en anglais, une direction, mais les trois fois, ellesne m'ont pas comprise. J'étai fatigué, toute la journée, comme bien d'autre, j'ai eu une journée de folle, à zigzager et a changer de cours un peu partout. Au total, je me suis trompé d'un seul cours, ce qui n'est pas si pire, une change encore que les locaux sont numerotés!

Enfin, j'avais traversé la cours, malgré la lourde pluie, chance que j'avais le parapluie grenouille de mon petit frère, sinon je serais trempé. J'ai suivis es directives pour me rendre à ma chambre, mais je me retrouve perdu!
Ah zut, je m'arretai pour essayer de lire une pancarte. Elle était rouge au bordure blanche, habituellement les couleurs pour signaler une importante chose. Qu'est-il écrit? Voyons-voir...je sortis de mon sac-à-dos, un dictionnaire.
E...s...ah Es..k..k..eskal...eskaler...du..du..durgensse.
Eskaler...je me demande ce que ce peut-être.je comprend urgensse, cela soit donc être une sortie de secoues ou quelque chose du genre. Peut-être bien que cela m'ammènera dehors, qui sait?
Je poussai les lourdes portes de toutes mes forces pour me retrouver devant..oh un escalier! Je retourna devant les portes et je constatai que j'avais oublié de lire une lettre! Je rie un peu intérieurement à cause de ma bêtise.

L'escalier donnait à un espèce de carefour de porte, je mis ma chance de toute mes cotés et je poussai celle à ma gauche. Je marchai dans un couloir plus étroit, et au fur et à mesure que je me cherchai, plus l'obscurité envahissait. Cela me faisait penser un peu au film d'horreur...
Soudain, à environ quatre ou cinq mètre de moi,il y a quelqu'un!
Je commencai a courir vers mon interlocuteur mystérieux lorsque je remarquai qu'il était tout mouillé! La pluie avait du le prendre par surprise.
-Bonjour! Réussis-je à lancer en français-

Je fis face au personnage mystérieux, mais je devrais dorénavant la designé avec le genre féminin...
Elle était assez maladroitement composé, avec sa stature fragile et mince, c'est cheveux noir(oubleu?) qui lui dégoullinait sur le visage. Elle semblait d'être de mon âge, car malgré sa maigreur, son visage était doux.
Je me dépécha de sortir une petite débarbouillette de mon sac à dos ( mes amis disaient aussi que j'étais comme Dora l'exploratrice et que j'avais tout dans mon sac. C'est vrai, mais au moins, je suis préparé pour n'impote éventualité), et je lui tendis en disant.
-Tiens, vous zaller attraper une rhume.
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Eleonore Bathurst

Eleonore Bathurst


Messages : 9
Date d'inscription : 28/01/2012
Age : 28

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MessageSujet: Re: Première soirée, mauvaise augure.   Première soirée, mauvaise augure. Icon_minitimeJeu 2 Fév - 19:30

    La silhouette prit le pas de course : cela fit naître en moi une certaine angoisse, pourquoi serait-on ainsi pressé de s'approcher de moi? Peut-être l'inconnu allait-il me coller en passant un linge imbibé de chloroforme, et alors je tomberais dans les pommes, pour m'éveiller je ne sais où? Il y a certaines peurs irrationnelles qu'on ne peut contrôler, et à l'instant, le petit « Allons, c'est ridicule » que glissa ma conscience encore ludique me parut aussi faiblement convaincant et utile qu'un cure-dent qu'on m'aurait tendu pour affronter un dragon. J'arrêtai de marcher et, comme une bête affolée, j'eus un mouvement de recul désordonné. Mon coeur cognait contre mes côtes et j'avais déjà de la difficulté à y voir clair. Je serrai mon sac contre moi, il y avait là-dedans tout un bataclan de bouquins bien lourds, que je pourrais balancer sur la tête de mon agresseur. Il se rapprochait. Un teint jaune, mauvaise augure... Une rasta mexicaine, je parie... Peut-être un de ces dealers, comme... Comme quand... Oh putain, pas de ça.

    J'étais au bord de la crise de nerf lorsque l'individu s'immobilisa devant moi. Son visage m'apparut alors avec une clarté éblouissante, subitement, juste sous les spots, comme une sorte d'apparition. En fait, je fus tellement étonnée par ce que je découvris que je sursautai, et puis après, j'eus presque envie de rire. On a rarement vu petit minois plus avenant que celui-là, tout à fait à l'opposé de celui que j'imaginais : une peau burinée par le soleil, marquée de cicatrices, une bouche tordue qui dissimulait un sourire édenté, plein de vilenie. Or, non non, à la place c'était un petit garçon japonais qui se tenait devant moi, joufflu, avec des yeux très foncés, pétillants de gaité et de curiosité. J'avais rarement vu un regard aussi franc en même temps d'être si doux et si gentil. D'habitude avec ces regards directs, on se sent mal à l'aise, déshabillé face à un mur de froideur calculatrice. Mais ici, point de cela, rien qu'une flamme chaude et rassurante nichée dans de petits yeux en amande, comme un bon feu dans une cheminée, et je parie que lorsqu'il sourit, on peut presque entendre les joyeux crépitements d'un feu.

    D'ailleurs qu'est-ce qu'il fait là, celui-là? Me suis-je trompée au point d'être dans le dortoir des garçons?

    Pas le temps de réfléchir davantage, car alors subitement le garçon se met à fouiller dans sa poche, et il en ressort une espèce de guénille, douce, comme sa peau doit l'être - j'ai toujours été fascinée par la peau des japonais, je dois l'avouer. Ils ont des joues comme des fesses de bébé! En fait, j'ai toujours été fascinée par les japonais tout court. Ils sont... Est-ce que j'ose le dire? Ils sont... Ils sont... Mignons, en fait.

    « Tiens, vous allez attraper un rhume », qu'il me dit.

    Quel accent! J'ai un peu de mal à le comprendre, mais je réussis à comprendre l'essentiel, bien que ça sonne trop beau pour être vrai. Tant de galanterie, ça existe? Et même pour les filles moches? Je rougis jusqu'aux oreilles, j'aimerais lui dire mille fois merci pour cette petite attention, lui dire qu'il vient d'illuminer ma journée entière, mais je n'arrive qu'à bredouiller quelques mots intelligibles. Un sourire, est-ce que c'est assez pour qu'il comprenne? Ben au moins, je lui souris. Mais je n'aime pas mon sourire. Oser le sourire, pas oser le sourire? Mais puisque je vous dis qu'il est moche, mon sourire...

    Je m'essuie un peu le visage, sans trop savoir quoi dire. J'essaie d'éviter son regard, mais j'ai bien envie de l'analyser un peu plus, parce que c'est la première fois que je vois des yeux qui m'inspirent autant confiance. Mais il ne faut pas, si je le dévisage, il va me trouver bizarre...

    Je lui redonne son petit morceau de tissu, en me sentant un peu coupable d'y avoir mis de la boue - je devais en avoir sur la joue. Cette fois-là, je me reprends :

    - Merci.

    Oser le sourire, pas oser le sourire? ... Pas oser. Ma bouche s'étire en quelque chose d'un peu étrange, qui doit ressembler à une grimace maladroite. Je m'empourpre encore. Les secondes passent, un silence gêné. Je hais le silence, plus que tout. Allons, c'est le moment de poser des questions. J'ai enfin trouvé quelqu'un pour me renseigner! Il me faut un petit moment pour réussir à prendre mon courage, mais les mots finissent par franchir mes lèvres. Les premiers tremblotent un peu, par contre, c'est embêtant..

    - Est-ce que tu sais où est le dortoir des filles? Celui de... de la...

    Mais s'il apprend que je suis en classe T, voudra-t-il encore me parler? Est-ce qu'il continuera à me regarder avec ces mêmes beaux petits yeux chaleureux, où est-ce qu'ils se transformeront en un gouffre de mépris? Peut-être qu'il s'en ira? Mais je ne veux pas qu'il s'en aille... J'aimerais qu'il devienne mon ami...

    - La classe V! dis-je, à tout hasard.


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Bitter Wong

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MessageSujet: Re: Première soirée, mauvaise augure.   Première soirée, mauvaise augure. Icon_minitimeMar 7 Fév - 0:05

La fille accepta gentiment le mouchoir que je lui tendais. Lorsu'elle s'épongeait le visage j,ai pu remarquer de très jolie traits dans son visage fatiguée. Ses joues creuses lui donnait un air épuisé, mais en même temps, mature. Son nez était assz bien sculpté, malgré un teint qui approchait le grisâtre. Mais la première chose qui me suta aux yeux, c'était la couleur de ses yeux. Ils étaient d'un magnifique turquoise à tendance bleuté.
Très beaux yeux captivants.

- Merci dit-elle en tendant le mouchoir taché de ce qui semble être de la boue.

Elle me remercia avec une drôle de grimace et toujours avec cette expression de surprise. Elle me fit rire un peu, et je lu souris en retour en reprenant le mouchoir.
Je le pliai soigneusement en le replacant dans une poche. D'habitude, j'étais assez incorfortable avec les filles, celles qui vivait avec moi avaient beaucoup trop de caractère, au final, j'étais comme l'esclave et elles les princesses. Mais celle-ci était différente, son aura démontrait un caractère calme, passif. Je n'avais jamais connu de filles qui soient tranquille, peut-être que la fille devant moi n'est pas humaine? Était-elle un extra-terestre comme je lis dans mes livres? Mon coeur se remplis de joie à l'idée de connaître, et éventuellement devenir ami avec un être venu du'ailleurs. Oui, ca doit être cela, ca peut expliquer la couleur innhabituelle de ces yeux. Dans les livres, ils décrivent les gens aux pouvoirs spéciaux avec des yeux de très belle couleur. Je mourrais d'envie de lui demander, mais cela serait beaucoup trop impoli.

- Est-ce que tu sais où est le dortoir des filles? Celui de... de la...Classe V!

Dortoir des filles? Classe V? Je ne comprenais plus rien.
Je croyais que nous étions dans l'aile des filles! J'étais peut-être moins perdu que je le croyai.
Mais qu'est-ce la Classe V? Je me savais inscrits dans la classe régulière, mais je n'avais aucune idée qu'il y avait d'autre sorte de classe!
Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'il avait plusieurs options dans le formulaires... il y avait aussi, si ma mémoire est bonne, classe N et T. Ce qu'ils représente? Je n'en avais aucune idée...Mais, s'il y a des classes mystérieuses que seulement des personnes spéciales peuvent rentrer, ma théorie d'extra-terreste n'est pas folle! Si ce n'est pas un extra-terrestre, peut-être est-elle une nymphe ou une fée?
Des images folles zigzaguaient dans ma tête pendant quelque seconde, mais je me rappellai qu'elle avait posé une question et que cela serait impoli de n'y pas y répondre.

-Attendez, j'ai une carte du...du...école, si vous comprenez!

Encore une fois, je cherchai dans mon sac. Elle devrait bien comprendre le français, elle pourra m'indiquer où est ma chambre en même temps!
Dès que j'ouvris la carte, mes yeux se mélèrent encore. Il y avait trop de lettres, trop de mots , trop de chifres. De plus, il me fallait distancer mes bras super long pour qu'on aille un appercu complet du campus.
Je remarquai que la carte faisait face à elle, et qu'évidemment, elle ne pouvait voir. Je m'approchai donc et me m'arrêta à coté d'elle.
Je lui souris.

- Je crois que...nous devons...selon la carte...être là. dis-je en pointant ce qui devait être supposément le dortoir des garçons.
Et puis dortoir V des filles...devrais être là.


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