Riverside Academy
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 Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]

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Beatrice Auditore
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Beatrice Auditore


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MessageSujet: Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]   Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeDim 21 Oct - 15:59

Assise sur mon lit, j’écoutais ma radio sur laquelle était branchée mon simple iPod chromatique. Enfin, «écouter» était plutôt un grand mot. Depuis tout à l’heure, je changeais de chanson à toutes les minutes, incapable de me décider sur une en particulier. J’étais presque en train de passer à travers mes quelques 350 morceaux sans m’en rendre compte. En fait, je m’ennuyais terriblement en ce dimanche après-midi. Ivy, assise à son bureau depuis presqu’une heure, travaillait inlassablement sur un projet de sciences et je la regardais faire, me demandant comment elle faisait pour trouver ça intéressant. J’étais deux fois plus ennuyée qu’elle et je n’avais pas de devoirs à faire! Bon d’accord, j’avais des exercices sur les participes passés, un recherche sur mes origines en histoire et trois pages d’exercices sur la factorisation à faire, mais juste à y penser, je m’ennuyais encore plus. Au pris d’un grand effort, je me levai, fit quelques pas et m’étendis sur le lit d’Ivy, laissant la paix à mon iPod qui, pour une fois, put finir une chanson. Lasse, je mis à regarder à l’extérieur, le menton appuyé sur mes mains. Le ciel était d’un gris déprimant et les arbres pliaient sous le vent d’automne. Les dernières feuilles colorées se détachaient des branches pour aller se déposer délicatement sur le sol, mais à peine avaient-elles touché la terre qu’une nouvelle bourrasque les emmenait plus loin. Je soupirai, pensant qu’il sera déjà plus amusant d’être une feuille en cette journée d’un ennui à mourir. Je me retournai sur le dos, fixant le poster de Chris Hemsworth dans le film «Thor» au plafond, juste au-dessus du lit d’Ivy.

- Moi, je préfère nettement Tom Hiddleston, lançai-je à Ivy. Il est tellement plus adorable en Loki! T’avais pas envie de lui donner un câlin en regardant le film, toi?

Ivy ne tourna même pas la tête, me répondant par un simple «Hm-hm». J’étais prête à parier qu’elle ne m’avait même pas écouté.

- Mais bon, c’est vrai que Thor et toi, vous avez beaucoup de points en commun… (Cette fois-ci, elle me regarda, les sourcils froncés) Je parlais de vos cheveux…

J’éclatai de rire et Ivy soupira, comme si j’étais une enfant à qui elle n’aurait pas dû accorder de l’attention. Je basculai alors ma tête de manière à voir par la fenêtre, mais à l’envers. J’allais fermer les yeux lorsque mon iPod, toujours allumé, fit jouer les premiers accords de «Chasing Cars». Je reconnus aussitôt la chanson que Sky avait joué au piano, lors de notre première rencontre dans l’auditorium. Je me redressai et, captivée, écoutai la chanson sans pouvoir m’empêcher de penser à Sky. Que faisait-il, en ce moment? S’ennuyait-il autant que moi? La chanson s’acheva et je me laissai retomber sur le lit d’Ivy, à nouveau triste et déçue, mais de ne pas avoir Sky à mes côtés. C’est vrai, avec lui, j’étais sûre de ne pas m’ennuyer! Je me retournai sur le côté et une idée germa dans ma tête. Et si Sky n’avait rien faire, aujourd’hui… peut-être pourrait-on se voir? Mais je ne pouvais pas débarquer dans le Dortoir N, juste comme ça, sans savoir s’il était là, et faire «Hey, rendons cette journée d’un ennui à mourir super cool!». Je ris un peu à cette pensée, puis tirai mon téléphone portable de ma poche pour envoyer un message à Sky. «T’es dans ton dortoir, là?» Réponse affirmative. «Est-ce que tu t’ennuies à mourir?» Réponse affirmative. Je réfléchis un court instant.

- Ivy, si jamais c’était un après-midi à mourir d’ennui, que ta colocataire faisait ses devoirs et que toi, t’avais rien à faire, mais absolument rien à faire… Et que tout à coup t’apprenais qu’un bon ami à toi s’ennuyait tout autant… Mais que tu voudrais pas faire quelques chose d’ennuyant avec lui…

Ivy me jeta un regard, l’air de dire «Viens-en au fait».

- Ouais, bon… Tu me proposes quoi comme sortie? fis-je, légèrement gênée.

Ma colocataire soupira, fit mine de retourner à son projet de sciences, mais, réalisant que c’était probablement sa seule chance de se débarrasser de moi, se força à réfléchir un peu.

- J’en sais rien, finit-elle par dire. J’irai à une place où je suis jamais allée… Tiens, pourquoi pas à la piscine?

Elle n’avait pas l’air très convaincue de son idée, mais aussitôt que je l’entendis, je ne pu m’empêcher de l’adopter. Je me levai d’un bond et entourai les épaules d’Ivy de mes bras.

- T’es trop géniale, Ivy! m’exclamai-je en lui plantant un baiser dans ses fins cheveux blonds, juste sur le dessus du crâne.

Elle marmonna quelque chose qui sonnait comme «Maintenant, fous-moi la paix», mais je ne l’écoutai pas, trop occupée à fouiller avec entrain dans mes tiroirs. Je tirai mon maillot une pièce bleu marine, une serviette, une brosse à cheveux, des élastiques et mit le tout dans un sac à bandoulière. J’allais me précipiter vers la porte lorsqu’Ivy me lança, non sans une pointe d’exaspération :

-Et ferme ce satané iPod!

Ah oui, c’est vrai, pensai-je. Je grimpai sur mon lit et, juste avant de fermer mon iPod, réalisai que ma version de 10 minutes de Duck Sauce était presqu’entamée à la moitié… Je laissai échapper un petit ricanement et, par pitié pour Ivy, le fermai. Puis, joyeuse comme jamais, je m’élançai dans le couloir en fredonnant la version «Loki’d» de Duck Sauce. Chose surprenante, dès que je mis le pied dehors, le ciel me sembla tout à coup moins gris. En souriant, je sortis donc mon téléphone portable et envoyai à Sky : «Une petite baignade, ça te dit? Je t’attends!» Sans attendre sa réponse, je remis mon téléphone dans ma poche et gambadai avec un peu trop d’énergie jusqu’au bloc sportif. Sentir mes longs cheveux voler au vent derrière moi me procurait un sentiment plus fort que tout. C’était comme si, comment dire, tout s’évanouissait pour laisser place à la liberté, seulement la liberté.

C’est donc plus ébouriffée que jamais et encore énervée par mon «gambadage» que je pénétrai dans le bloc sportif désert. Bien évidemment, qui viendrait s’entraîner un dimanche après-midi? Il fallait être fou pour faire ça! Je souris donc et, en un rien de temps, trouvai les vestiaires destinés à la piscine. Une fois la porte passée, je déposai mon sac sur un banc, en sortit mon maillot et me changeai. Je n’avais pas à craindre de me faire surprendre, puisque c’était aussi vide que… qu’un bloc sportif un dimanche après-midi, justement! Je me dirigeai ensuite vers le miroir et me regardai un instant. J’avais choisis un maillot une pièce, tout simple, avec de minces bretelles qui se croisaient dans mon dos découvert jusqu’à la taille. Il était d’un joli bleu marine, avec des lignes bleu ciel et blanche sur les côtés. Il n’avait rien de particulier, mais je l’aimais bien pourtant. J’entrepris alors de tresser mes cheveux châtains, par souci de sécurité (et aussi pour le pauvre employé chargé de l’entretien de la piscine). Puis, satisfaite, je roulai mes vêtements en boule, les mit dans mon sac et passai la porte qui m’emmenait vers la piscine. En entrant, j’eus presque le souffle coupé. Le plafond était si haut et la pièce si grande que le moindre son était multiplié au centuple, sans compter la chaleur qui émanait de l’eau chauffée. Ça alors, ça me faisait tout bizarre de penser que, parmi tous les élèves de l’école, aucun d’entre eux ne daignait venir se baigner ici… À part moi. Et, bien entendu, Sky, puisque je l’avais invité, si on veut. Sky! J’étais presqu’en train de l’oublier! Je jetai quelques regards autour de moi, paniquée, mais il n’y avait aucune trace de lui. Normal, après tout, il venait peut-être tout juste de recevoir mon message… Je pris une grand inspiration, puis m’assis sur le bord de la piscine et trempai mes jambes dans l’eau. Tout en observant les mouvements du liquide transparent autour de mes jambes, je pensai à Sky. Allait-il venir? Il était vrai que je l’avais averti un peu à l’improviste… Et ça pouvait paraître bizarre, non, une fille qui invitait un garçon à venir se baigner? Je grimaçai, me reprochant mon empressement. J’aurais voulu envoyer un autre message à Sky, ou peut-être m’avait-il répondu, mais mon portable se trouvait dans mon sac… Et l’eau était si bonne! Avec un sourire coupable, je me dis que c’était un péché de ne pas profiter de la piscine alors que je l’avais pour moi toute seule. Je me levai donc, pris un élan et sautai. C’était si agréable, de se retrouver au beau milieu de l’eau si chaude, de sentir les bulles qui remontaient sur ses joues, de se propulser dès que l’on touchait le fond pour émerger à la surface. L’air de la pièce me parut soudain bien ordinaire comparé à l’eau de la piscine. En souriant, je me mis à nager, sans but précis, simplement heureuse d’être là. En Italie, je n’avais pas souvent la chance de me baigner. Je me rappelais encore quelques fois où j’étais allée me baigner à la piscine municipale, soit avec des amis, soit avec Laura, Ada et Amelia. En pensant à eux, mon cœur se serra, mais l’eau m’apportait un certain réconfort et je réussis à retenir mes larmes. J’arrêtai de nager un moment et me laissai flotter sur le dos, plus détendue que je ne l’avais jamais été. Et je souris, mon esprit ne se résumant à rien d’autre qu’au moment présent, à cette sensation paisible qui m’envahissait peu à peu et me faisait sentir si bien.
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MessageSujet: Re: Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]   Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeLun 22 Oct - 18:20

Une sonnerie retentit, venant de mon iPhone, bien évidement. D'ailleurs, c'était la nouvelle génération, avec tout les nouveaux bidules, etc. Quand a moi, un cellulaire, c'est un cellulaire. Par contre, j'admet qu'il est sympathique d'avoir un bidule électronique de l'heure de temps en temps. C'est une dépense qui ne compte presque pas dans mon budget après tout, alors pourquoi me retenir de l'acheter. Ça fait une semaine que je l'ai et on dirait qu'il n'a cesser de sonner depuis. Cependant, cette fois-ci, c'est un message qui capte vraiment mon attention. Béatrice. Je me demande qu'elle peut bien raconter aujourd'hui. Il me semble que c'est ne journée tellement morte que tout le monde à juste envie de rester écraser et dormir. Ce que je faisais d'ailleurs.

«T’es dans ton dortoir, là?»

Je répondis a l'affirmative en me passant une main dans les cheveux pour leur redonner un peu de volume après une sieste de quelques minutes. Jayden est toujours parti. J'ignore toujours quand il rentre. Probablement très tôt, ou très tard. Quoiqu'il en soit, quand je me lève a 5h du matin quotidiennement, il est toujours la. Aujourd'hui, je suppose qu'il est parti se promener, visiter les environs. La différence étrange nous est que, contrairement à moi, il laisse beaucoup plus ses instincts félins prendre le dessus. Je n'ai jamais eu la chance de pouvoir me laisser aller comme lui, alors je suis plus retenu quand au fait de sauter de toits en toits et me balader la nuit. De toute manière, n'oublions pas que ma vision nocturne est plus que déplorable.

«Est-ce que tu t’ennuies à mourir?»

Oui, ça tu peux le dire. Je viens de me taper une pile de devoirs de physique, maths, chimie et algèbre en trois heures, j'en suis presque mort. Pourtant, c'est facile, du moins, à mes yeux, mais ça à le moyen de me fatiguer. Ça explique pourquoi je me suis endormi juste après. Quoiqu'il en soit, pour l'instant, oui, je m'ennui. Je ne recherche pas vraiment de l'action tous les jours de l'année, mais j'aime bien quand ça bouge un peu. Ce pourquoi je me levais de mon lit, m'étirant de tout mon long. Fini! Je vais me dégourdir un peu, pas question de rien faire aujourd'hui. Surtout considérant que demain, un nouveau jour d'école recommence, alors adieu la paix et la liberté pour une autre semaine. Hmm... Remarque que, quand on est neko, la liberté n'existe pas vraiment. On se doit de suivre le code à la lettre, sinon on risque de forte conséquences. Et retourner chez moi à cause d'une expulsion, ce n'est pas ce qui me tente. Ça serait surtout dur d'expliquer à mon père pourquoi, puisque, disons la vérité, il n'aime pas mon côté félin.

Enfin bref, j'enfilais une tuque et mis simplement une veste puis sorti de ma chambre. Ce n'est qu'une fois rendu dans le couloir du premier que je reçu un nouveau message texte de la part de Bee. «Une petite baignade, ça te dit? Je t’attends!» Haha! Une baignade! Elle est bien drôle... Uh minute? Je crois qu'elle est sérieuse!? Elle ne veut pas vraiment que j'aille me baigner? N'a-t-elle jamais remarquer que les chats et l'eau ne font pas bon ménage? Et bien c'est exactement pareil pour les neko! On tient des félins, normal qu'au contact d'une grande quantité d'eau, on panique. Ce n'est pas nécessairement la sensation de l'eau qui m'énerve, c'est plutôt la panique du vide. On flotte, on coule, trop de truc différents peuvent arriver dans une piscine et, franchement, mourir noyé ne fait pas parti de mes morts préférées. Sans attendre, je répondis a son message en lui proposant d'aller simplement se promener au parc... Sur quoi elle ne répondit jamais. J'imagine qu'elle doit déjà se prélasser dans la piscine au complexe sportif... Err... Ma vie est difficile. Je soupirais longuement et décidais que, au final, j'allais l'y rejoindre, mais je pouvais très bien rester hors de l'eau.

Le centre sportif, comme pas mal toutes les autres bâtisses d'activités, est toujours complément vide le dimanche, surtout après-midi. Pas une seule personne en vue. Normal puisque les gens en profitent pour sortir, prendre de l'air. D'ailleurs, c'est souvent le dimanche soir que je viens m'entraîner, ça m'évite d'être sans arrêt épié ou questionné par les filles qui sont a la piscine ou au gymnase. Mais j'admet qu'il m'arrive d'aller les rejoindre pour faire une partie de volleyball ou deux avec elles. Quoiqu'il en soit, je m'éloigne du sujet. Tout ça pour dire que je répugne la natation. Chez moi, il y a une piscine digne de grandeur olympique et on dirait qu'elle est tout le temps vide. Simplement parce que mes parents ne sont jamais la et que je suis le seul a la maison la plupart du temps. Alors elle sert plus de décoration qu'autre chose.

Je perdit quelque minutes a Me promener dans les corridors poir arriver finalement devant les portes de la piscine, puis je jetais un coup d'œil par la fenêtre. En un instant je repérais Bee. Bn, ce n'est pas un exploit en soi puisqu'il n'y a personne d'autre en fait. Je poussais la porte, lui souriant gentiment. L'odeur de clore me monta au nez, cette odeur que je ne respirait presque jamais.

- Désolé je suis un peu en retard. M'excusais-je en m'approchant du bord de la piscine.

Elle était toujours aussi jolie, même avec les cheveux mouillés. Toutefois, une question me passait par la tête.

- Pourquoi cette envie soudaine de se baigner? Demandais-je alors qu'elle s'asseyait sur le rebord de la piscine.

Après tout, c'est peu commun de voir quelqu'un avoir une telle envie de se baigner. Je n'ai jamais aimé ça, alors ça fait nouveau pour moi. En fait, toute cette vie d'école et de pensionnat est nouvelle pour moi, mais ne nous éloignons pas du sujet. À la regarder comme ça, fragile et sans défense, je ne pouvais me retenir plus longtemps. D'une petite poussée de pied, je la fis tomber à l'eau avant qu'elle puisse me répondre. Je ne pu m'empêcher de rire à voir son visage aux sourcils froncés, me regardant comme si elle voulait me lancer des couteaux par la tête.

- Oh fait pas cette tête! Dis-je, encore plus amusé.

Elle avait le talent de rendre les journées banales complément géniales juste avec ses mimiques et expressions qui, par un simple regard, voulaient tout dire.

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Beatrice Auditore
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MessageSujet: Re: Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]   Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeDim 4 Nov - 13:17

Dès que j’entendis la porte se déclencher, je cessai de flotter sur le dos et nageai lentement vers le bord de la piscine. Comme je m’y attendais, Sky entra en me souriant et je ne pu m’empêcher de lui sourire en retour.

- Désolé je suis un peu en retard, s’excusa-t-il en approchant.

- C’est pas grave, fis-je en atteignant enfin le bord de la piscine. Je t’ai prévenu à la dernière minute…

Je lui souris, puis je me hissai hors de l’eau avec agilité et m’assis sur le bord de la piscine. Il faisait un peu plus froid hors de l’eau, probablement à cause de la température élevée de cette dernière. Mes cheveux tressés pendaient dans mon dos et mouillaient le sol, mais après tout, quelle importance? On était à la piscine et le sol devait être fréquemment trempé. D’où le règlement de ne pas courir sur le bord la piscine… J’agitais doucement mes jambes dans l’eau, heureuse d’avoir enfin compris d’où venait ce règlement que j’avais toujours cru stupide, lorsque la voix de Sky me sortit de mes pensées.

- Pourquoi cette envie soudaine de se baigner?

Je replaçai une mèche de cheveux derrière mon oreille – les merveilleux désavantages d’une coupe dégradé – et souris à Sky.

- Ça si fait si longtemps que je ne me suis pas baignée! Ça me manquait, pas toi?

Parce qu’en effet, dans ma villa en Italie, nous n’avions étonnamment pas de piscine. Ce n’était pas une question d’argent, évidemment, non, c’était plus une question d’espace. Le terrain était entièrement occupé par la maison et la cour intérieure en son milieu. Il n’y avait pas de place pour y mettre une piscine, et mes parents répétaient sans cesse que c’était beaucoup trop d’entretien. À cette époque, je réfléchissais d’une toute autre manière; nous avions une femme de ménage, alors pourquoi ne pas engager quelqu’un pour s’occuper de la piscine? Seulement, ça ne marchait pas comme ça. Il y avait un principe très important pour mon père qui régissait sa vie; moins il avait de liens, moins sa vie était en danger. Pas question donc d’avoir un autre employé qui risquait de découvrir les activités illégales de mon père. Et lorsque mon père décidait quelque chose, il n’y avait rien à redire. Je m’étais donc contentée des invitations de Laura à aller à la piscine municipale et des quelques fêtes chez qui nous allions plus pour la piscine que le reste. Revenant lentement au présent, je levai la tête et mon regard s’arrêta sur la tuque de Sky, me rappelant son appartenance neko. Mon cerveau mit quelques instants à s’activer. Neko = chat. Chat = pas aimer l’eau. Et merde. Je baissai la tête, regardant mes pieds dans l’eau. «Idiote!» pensai-je. J’avais invité Sky à venir se baigner, alors qu’il devait très probablement éviter le contact de l’eau à tout prix! D’ailleurs, je ne remarquai qu’il n’avait apporté ni maillot ni serviette. Comment avais-je pu ne pas y penser? Je me mordis la lèvre inférieure, maudissant ma bêtise. Pourtant, lorsque je levai la tête pour regarder Sky, il n’avait pas l’air fâché ou embarrassé du tout. Et il était venu… J’allais ouvrir la bouche pour m’excuser lorsque je sentis une petite poussée dans mon dos. Trop tard. J’eus juste le temps de pousser un cri de surprise que je basculais dans l’eau en levant les bras. Par chance, je réussis à garder la tête hors de l’eau en étirant le cou. Je me tournai vers Sky, mes cheveux collés à ma tête et lui lançai un regard meurtrier.

- Oh fait pas cette tête! me dit-il, l’air de trouver ça très drôle.

Je fronçai les sourcils, mais en voyant Sky rigoler, je ne pu m’empêcher de sourire. Ce qui me mit encore plus en colère. Il n’avait rien de plus fâcheux que de vouloir être en colère, mais de ne pas l’être! C’était comme lorsque l’on se blessait et que notre ami riait de nous, on ne pouvait pas s’empêcher de sourire en disant «C’est pas drôle!» alors qu’on s’était vraiment fait mal. Je tâchai donc d’arrêter de sourire, mais Sky riait maintenant un peu trop à mon goût.

- Ouais, très drôle, marmonnai-je en souriant contre mon gré.

Au bout d’un moment, Sky parut enfin se calmer et dans un élan de pitié, me tendit la main. La culpabilité que j’avais ressenti quelques minutes plus tôt disparut subitement et, avant même que j’y réfléchisse à deux fois, je pris la main de Sky… pour mieux le tirer dans l’eau. Il bascula vers l’avant, l’air encore plus surpris que je ne l’avais été tout à l’heure, et plongea peu gracieusement dans un concert d’éclaboussures. J’éclatai de rire, puis l’espace d’un instant je me rappelai qu’il était tout habillé et recommença à rire de nouveau. Bien sûr, c’était toujours plus drôle quand ça n’arrivait pas à nous… Je nageai jusqu’au bord de la piscine pour m’y raccrocher de peur de me noyer tellement je ne pouvais m’empêcher de rire. Ce n’était pas le moment de jouer aux demoiselles en détresse et je n’avais nullement envie de boire cette eau saturée de chlore. Je levai les yeux vers Sky, un peu gênée de rire ainsi de lui, et souris.

- Je suis tellement désolée, dis-je, mais en voyant son air désemparé, mon fou-rire reprit et enleva toute crédibilité à ma déclaration.

Il ne me traversa pas l’esprit un instant que Sky pouvait avoir son iPhone ou son portefeuille dans ses poches. Tout ce que je voyais à présent, c’était son visage surpris, mais plus pour longtemps.

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MessageSujet: Re: Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]   Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeDim 4 Nov - 14:23

J'avais peine à respirer tellement je riais. Cette brunette était tout simplement hilarante, surtout quand elle était en colère ou irritée. Bon, je dis pas si elle avait été un mec de 6 pieds 7 avec des bras aussi gros que des troncs d'arbre, ok, peut-être que la je rirais moins, mais le fait qu'elle est plus petite que moi, et bien moins forte rend la chose encore plus marrante. Ok, j'avoue que c'était incroyablement gratuit comme acte, de la jeter ainsi dans l'eau. Sauf que si on considère tous les éléments qui vienne avec, on réalise que, de un, elle est déjà trempée et, de deux, elle voulait se baigner. En fait, je lui ai rendu service. Quoiqu'il en soit, par acte de politesse, je lui tend la main pour l'aider à sortir de l'eau, riant encore quelque peu de la situation. Après tout, je n'ai jamais fais ça à quiconque. Peut-être est-ce du au fait que je n'avais pas vraiment d'amis quand j'habitais chez moi, ou simplement à mon mépris total et incontestable de l'eau.

Toutefois, rien n'aurais pu prédire qu'elle aurait eu la force de me faire basculer à mon tour dans la piscine. Inutile de préciser que je n'ai même pas eu l'équilibre pour me retenir, elle m'avait prit sur un moment de faiblesse. J'atterris dans l'eau comme une immense roche, éclaboussant sûrement tout autour. Rapidement, la sensation qui me déplaisait avec l'élément aquatique me revint en pleine face sans m'y attendre. Vous pourrez rire tant que vous voulez, je ne sais pas vraiment nager et encore moins retenir mon souffle sous l'eau. Ce pourquoi je ressortis le plus rapidement possible ma tête de l'eau cette masse interminable d'eau. Je soufflais un grand coup, enlevant en même temps ma tuque qui était désormais détrempée. Le fond de la piscine n'était pas bien profond, alors je réussis a l'atteindre. Je secouais mes cheveux (réflexe canin, étrangement). Quand j'étais jeune, je n'ai été qu'une seule fois dans ma piscine, qui était bien plus creuse que celle-ci. J'ai faillis me noyer simplement parce que j'avais une totale incapacité à survivre dans l'eau. George est venu me tirer de cette enfer assez rapidement, crois-moi. C'est assez traumatisant pour un gamin de 10 ans. Cependant, cette expérience-ci est bien moins effrayante. En fait, elle en est plutôt comique, même si je viens carrément de perdre un téléphone cellulaire dernier cri. Je m'approchais du bord de la piscine pour rejoindre Bee.

- Je peux compter sur les doigts d'une seule main toutes les fois où je suis aller dans une piscine... Commençais-je. J'espère que tu réalises que c'est très désagréable pour moi. Dis-je avec un sourire en coin, lui signifiant que je trouvais plus ça drôle que chiant.

Je remontais sur le bord de la piscine, secouant mes cheveux, tout en prenant garde de ne pas accrocher mes oreilles au passage.

- Raaah, j'ai plein d'eau dans les oreilles! Clamais-je, amusé.

Sans oublier que j'en ai plein le nez aussi et que mes vêtements en entiers sont complètement imbibés. J'enlevais ma veste ainsi que mon chandail, les jetant plus loin, restant plutôt torse nu, préférant nettement avoir froid que de supporter ces hauts mouillés. Ensuite, pour rajouter de l'élément comique a la chose, je tirais de mes poches mon porte-feuille et mon iPhone, détrempés tous les deux. L'appareil électronique avait vu de meilleurs jours, ça c'était clair.

- Le pauvre... Dis-je a l'égard de mon iPhone, avec un sourire, avant de le jeter plus loin sur mes vêtements.

Je passais une fois de plus une main dans mes cheveux, avant de tracer du bout des doigts la cicatrice qui orne mes côtes.

- Alors toi, tu vas me payer ça. Soufflais-je a Béatrice, gardant mon sourire amusé. Tu te rends compte que j'ai pas été dans une piscine depuis 7 ans! Je riais doucement. Les chats, on évite d'aller dans de grandes quantités d'eau, en passant. Ajoutais-je en lui envoyant un peu d'eau au visage.

Je me levais, m'étirant de mon long. Faut vraiment que j'aille me changer moi, sinon je vais tellement attraper une pneumonie. C'est quasiment comme s'ils avaient fait exprès pour que les gens qui sortent de la piscine regrettent de l'avoir quitter. Ils ont mis l'air climatisée ou quoi?! Bordel! Je baissais les yeux vers Bee, qui souriait toujours. J'haussais un sourcil, avant de l'inviter à sortir de l'eau, mais cette fois-ci en l'avertissant avant

-Aller viens, une fois ça suffit.

Elle agrippa ma main et, alors qu'elle était a moitié en dehors de l'eau, je la lâchais complément, la laissant retomber à la flotte. Bien évidement, je ne pu m'empêcher de rire à nouveau,méprenant soin, par contre, de m'éloigner du bord pour éviter qu'elle ne me fasse quelconque coup encore. Je prit mon iPhone au sol ainsi que mes vêtements, que je déposais sur mon épaules, avant de lui lancer:

- Bon, on fait quelque chose d'autre qui se trouve loin d'une piscine. On retourne a ma chambre, je me change et ensuite, qu'est-ce que tu dis d'aller se promener, dans un endroit sans fontaines, flaques d'eau ou lacs? Demandais-je, insistant énormément sur les mots a connotations aquatique.

Bref, aujourd'hui, j'ai vraiment repris conscience d'à quel point je détestais l'eau, et ce pour des raisons bien valables. Je suis une chat (du moins, en partie), je ne sais pas retenir mon souffler et j'ignore complément pourquoi les gens on cette attirance envers ce sport qu'est la natation ou la simple baignade. Brr, non merci, trop peu pour moi. Je préfère nettement rester sur le bord de la piscine à regarder plutôt que de me joindre à tout ça. D'ailleurs, c'est ce que je fais en ce moment, j'attend que Bee sorte au plus vite de cette piscine, aille se changer et qu'on parte d'ici au plus vite.

J'attendis un bruit venant du corridor du centre sportif. Par réflexe, je mis ma tuque en vitesse et une équipe de natation féminine entra dans la salle. Elles regardèrent un instant bizarrement Bee, puis moi, qui semblait juste en dehors du décor. J'avoue que je suis a moitié habillé, complément trempé et que j'ai juste l'air pas rapport du tout.

- Excusez-nous, on doit pratiquer... On avait réservée la piscine... Nous dit l'une d'elles, un peu gênée.

Je lui souris gentiment et, remarquant que Bee était sortie, je m'approchais d'elle et leur dis, amusé.

- Aucun problème! On s'en allait de toute façon! Avec un grand sourire, tirant Bee avec moi vers l'extérieur de la salle des piscines.

Une fois dans le couloir, je m'appuyais au mur, riant à pleins poumons, accompagné de la brunette. Il manquerait juste que l'équipe de water polo vienne et on aurait eu toute l'équipe sportive aquatique qui nous aurait regarder bizarrement.

- Franchement, t'es pas croyable Bee, tu nous en fais vivre des trucs bizarres, toi et ta malchance! Arrivais-je a prononcer entre deux fou rires.
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Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Empty
MessageSujet: Re: Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]   Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeDim 11 Nov - 18:39

Lorsque j’avais tiré Sky dans l’eau, j’étais dans la partie peu profonde de la piscine. Je réalisai que j’avais eu là une sacré chance, parce qu’à le voir se débattre dans l’eau, je compris qu’il n’aimait vraiment pas cette dernière. Et donc je me promis de ne plus recommencer ce genre de trucs. Il se secoua la tête, un peu à la manière d’un chien, ce qui me surprit mais me fit aussi sourire, avant de me rejoindre sur le bord de la piscine. Ses vêtements trempés collaient à son corps alors qu’il marchait plus qu’il ne nageait vers moi.

- Je peux compter sur les doigts d'une seule main toutes les fois où je suis allé dans une piscine... fit-il. J'espère que tu réalises que c'est très désagréable pour moi.

Je me demandais si je devais m’excuser ou sourire lorsque je remarquai le petit sourire en coin de Sky. Ouf, il ne m’en voulait pas trop… Soulagée, je poussai un léger soupir et souris à mon tour. Pour rien au monde je n’aurais voulu perdre Sky pour une taquinerie – bon d’accord, c’était plus une revanche qu’autre chose, mais je n’avais pas de mauvaise intentions! Il se hissa hors de la piscine et se secoua à nouveau les cheveux, en prenant garde de ne pas toucher à ses oreilles de chat. Je ne pu m’empêcher de les regarder avec une certaine curiosité, après tout, je les avais vues quoi? deux fois avant maintenant? C’était encore bizarre pour moi de voir des oreilles de chat sortir de nulle part des cheveux blonds de Sky et j’avais du mal à croire que cela le rendait si différent. À le voir clamer «Raaah, j'ai plein d'eau dans les oreilles!», plus amusé qu’autre chose, il avait pourtant l’air de n’importe quel adolescent de dix-sept ans… Il enleva alors sa veste et son chandail tremp… Attends, quoi!? Je rougis violemment et détournai le regard, me demandant quelle mouche l’avait piqué. Malgré tout, je jetai un bref regard de côté, juste à temps pour le voir sortir de sa poche son iPhone et son portefeuille. Trempés eux aussi. «Oupsie!» pensai-je avec regret.

-Le pauvre..., dit Sky en souriant, avant de jeter son iPhone foutu sur son tas de vêtements.

Il se passa encore une fois la main dans les cheveux, puis je remarquai ses doigts traçant une cicatrice sur ses côtes. Intriguée, je fronçai les sourcils, mais n’eut pas le loisir de poser des questions, puisque Sky me prit de court.

- Alors toi, tu vas me payer ça.

Je levais la tête, avisai le grand sourire qui éclairait son visage et souris à mon tour.

-Tu te rends compte que j'ai pas été dans une piscine depuis 7 ans! dit-il en riant. Les chats, on évite d'aller dans de grandes quantités d'eau, en passant.

Il m’envoya un peu d’eau au visage et je protestai faiblement, toujours en souriant. C’était pas quelques gouttelettes qui allaient me tuer… Sky s’étira encore une fois et je me forçai à détourner le regard, pour ne pas avoir l’air de trop profiter du spectacle, même si pour lui être torse nu semblait le truc le plus normal au monde. Lorsqu’il baissa les yeux vers moi, je le vis hausser un sourcil, mais il m’invita tout de même à sortir de l’eau.

-Allez viens, une fois ça suffit.

Je me permis un petit rire, surprise de le voir si confiant envers moi. J’agrippai sa main, non sans garder une légère méfiance, qui d’ailleurs s’avéra fondée lorsque Sky me lâcha alors que j’étais à moitié sortie de l’eau. Je basculai dans la piscine et remontai à la surface juste à temps pour entendre le rire de Sky qui s’éloignait du bord.

- Sage décision, lui lançai-je non sans rire moi aussi.

Ah là là, dire que je m’étais laissée avoir! Je secouai la tête, puis nageai vers l’échelle, voulant profiter une dernière fois de l’eau chaude puisque je doutais très fortement que Sky allait y retourner. Comme pour confirmer ma pensée, il me lança :

- Bon, on fait quelque chose d'autre qui se trouve loin d'une piscine. On retourne à ma chambre, je me change et ensuite, qu'est-ce que tu dis d'aller se promener, dans un endroit sans fontaines, flaques d'eau ou lacs?

Je souris.

- Bien sûr que ça me dit!

Je sortis de la piscine en frissonnant, il faisait si froid, on se croirait au Pôle Nord! Je serrai les dents, espérant que mon corps s’adapte au plus vite à ce changement subit de température. Sky m’attendais à quelques pas, ses vêtements sur l’épaule, et j’allais le rejoindre lorsque qu’un bruit attira notre attention. Mon compagnon eut juste le temps d’enfiler sa tuque qu’une équipe de natation féminine faisait son apparition. Les filles me regardèrent bizarrement et je leur jetai un regard l’air de dire «Quoi? Y’a quelque chose qui va pas?». Mais il faut dire qu’avec mon maillot et mes cheveux trempés, je me fondais déjà plus dans le décor que Sky… En jeans, torse nu, avec par-dessus le marché une tuque sur la tête, il semblait vraiment sorti de nulle part.

- Excusez-nous, on doit pratiquer... On avait réservé la piscine..., lâcha timidement l’une des filles.

Elle semblait incroyablement gênée de devoir nous dire ça, alors que Sky et moi aurions dû l’être bien plus qu’elle. À propos de Sky il s’avançait vers moi et souriait gentiment aux filles.

- Aucun problème! On s'en allait de toute façon! dit-il toujours en souriant.

Avant que je puisse dire un mot, Sky me tira avec lui hors de la grande salle où se trouvait la piscine. J’étais légèrement déboussolée, finissant à peine de me demander ce qui venait tout juste de se passer. Une fois dans le couloir, loin de l’équipe de natation, Sky s’appuya contre le mur et éclata de rire. Je ne pu m’empêcher de rire moi aussi, réalisant à quel point nous avions eu l’air stupide.

- Franchement, t'es pas croyable Bee, tu nous en fais vivre des trucs bizarres, toi et ta malchance! s’exclama-t-il entre deux fou rire.

- Hey, protestai-je en riant. Je ne suis pas si malchanceuse que ça! Et c’est pas moi qui eu l’air la plus bizarre!

Je souris en coin, puis constatai que la température de la pièce était encore plus froide que celle où se trouvait la piscine. J’étais quand même en maillot de bain, moi! Je frottai mes mains sur mes bras, puis étirai le cou et repérai la porte des vestiaires des filles.

- En tout cas, moi je vais me changer avant de mourir gelé! lançai-je à Sky. Attends-moi, je me dépêcherai, promis!

Sans attendre sa réponse, je m’élançai dans le couloir et entrai dans le vestiaire. Comme je l’imaginais, les filles de l’équipe de natation avaient laissé leurs choses traîner un peu partout. Je trouvai néanmoins mon sac et m’essuyai rapidement, avant d’enlever mon maillot et d’enfiler mes sous-vêtements. Pas question de garder mon maillot mouillé en dessous de mes vêtements, il n’y avait de sensation plus désagréable! Avant de m’habiller, je détachai mes cheveux et les essuyai pour ensuite les brosser grossièrement. Je ne me donnai pas la peine de les démêler, puisque de toute façon, en séchant, il allait clairement plus friser qu’onduler et j’allais avoir un mal de chien à enlever les nœuds. Aussi bien reporter ça à plus tard. J’enfilai donc mes leggings colorés, représentant pleins de petites cases de bandes dessinées, ma jupe blanche avec de la dentelle au bord et mon T-shirt du «Amazing Spiderman». J’enroulai ma serviette autour de mon maillot, mis le tout dans mon sac, enfilai à moitié ma veste orange et sortis des vestiaires, battant mon précédent record de vitesse dans la catégorie «s’habiller». Je replaçai ma veste qui avait glissé de mon épaule, allai me planter devant Sky, toute souriante, mes cheveux humides descendant dans mon dos en cascades, et lançai :

-Bon, alors on y va?
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MessageSujet: Re: Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher]   Tout commença par une journée d'un ennui à mourir... [Pv Sky Zatcher] Icon_minitimeDim 11 Nov - 21:38

Sérieusement, les gens de l’administration de cette foutue école ont pensés que c’était une bonne idée de mettre l’air climatisée alors qu’il fait vraiment froid en sortant de la piscine? C’est complètement débile, je suis en train de me chopper un de ces rhumes! C’est presque si je ne tousse pas en même temps que de rire.

- Hey. Je ne suis pas si malchanceuse que ça! Et c’est pas moi qui eu l’air la plus bizarre! Répliqua la brunette.

Oh c’est qu’elle avait raison la demoiselle. C’est vrai que j’avais l’air bizarre, mais bon, j’essaie de me rappeler une seule fois dans ma vie où j’ai eu l’air normal. Même quand j’étais un mioche de 13 ans, habillé en complet, en train d’assister à une réunion ennuyante de mon père, les gens me dévisageaient. Et pourtant, je n’avais rien d’inhabituel, c’était à peine si je parlais. Je disais bonjour et ensuite je mêlais à la foule, comme me l’avait demandé mon paternel. Non franchement, je ne me souviens pas qu’est-ce qui a bien pu se produire dans ma vie pour que j’ai cette réputation d’être étrange. Mon look? Non, surement pas. Ma manière de parler n’a rien de bizarre non-plus. Ça doit juste être ma personne. Il parait que certaine créatures, comme les oiseaux et les chats, on le don de pouvoir sentir l’inhabituel… si c’est vraiment le cas, mon pouvoir doit s’être éteint car je n’ai jamais ressenti de malaise face à personne. D’ailleurs, je ne vois pas les fantômes non-plus, heureusement.

- En tout cas, moi je vais me changer avant de mourir gelé! Attends-moi, je me dépêcherai, promis!

Mourir gelé hen? J’ignore si c’est mieux de mourir gelé ou brulé… J’imagine que les deux doivent être aussi souffrant, juste sur de différente longueur de temps. Quant à moi, je sais très bien que mourir noyé doit être la pire dernière chose qui pourrait m’arriver. Je la laissais filer vers les vestiaires, sortant mon cellulaire de mes poches. Comme je pensais, il est mort. Non, pas mort, complètement détruit de l’intérieur serait le mot en fait. Car, même s’il semble en parfaite condition à l’extérieur, il est bousillé. Je le secouais, comme si ça allait changer quelque chose, et, par miracle, il se mit à sonner. En voyant le nom qui s’affichait faiblement sur l’afficheur, je tentais du mieux que je pouvais de répondre, mais il me lâcha, bien évidemment. Et merde, c’était mon père. Il va vouloir me tuer pour ne pas lui avoir répondu… aille. M’enfin, je trouverais un autre moyen de le rejoindre.

En attendant que Bee ait finie, je vis, au fond du couloir, un panier rempli de serviettes. Parfait! Ça m’étonne moi-même que j’ai réussi à remarquer ça, avec ma mauvaise vision j’aurais carrément pu confondre une camionnette avec un éléphant. Je m’approchais du panier, regardant légèrement aux alentours. Était-ce correct pour moi de me servir? Meh, de toute façon, elles servent à rien sinon! J’en pris une et m’essuya rapidement les cheveux, séchant aussi, par la suite, mon torse et mes jeans, du moins, j’essayer de sécher mes jeans. Quant à mes souliers, c’était peine perdue, mes converses étaient rempli d’eau. En fait, je dirais que la piscine a juste continuée d’exister dans ceux-ci. Je remis la serviette sur le tas et revint près de portes, m’apercevant avec joie qu’il ne ventait pas trop, au moins. Ma vision fut cependant coupée par Bee qui se posta devant moi.

-Bon, alors on y va?

Je souriais en coin.

- De nature je te dirais de relaxer et qu’on a le temps, mais là je suis carrément en train de geler, alors grouillons-nous au plus vite. Répliquais gentiment, grelottant légèrement.

J’ouvris la porte et me rendis compte que, s’il faisait froid à l’intérieur, il faisait encore plus frigorifiant à l’extérieur. Je refermais la porte.

- Tu sais quoi, on peut mourir ici, moi ça m’arrange. Dis-je, soudainement moins sur à l’idée de sortir. Sérieusement, j’ai la chair de poule. Bon, ok, je retire, on y va… Soufflais-je, ouvrant une fois de plus la porte.

J’avais à peine mit le pied dehors que je me parti un sprint pour aller à mon dortoir. Pas question que je reste dehors trop longtemps, déjà que j’ai horreur du froid. Il manquerait plus qu’il neige, bordel! Par chance, Bee arrivait à me suivre. Bon, pas de très près, mais c’était déjà ça. Une fois près de la porte du dortoir, je pris une seconde pour reprendre mon souffle et remarquais les gardes devant la porte principale. « Et merde » marmonnais-je. Je me redressais, scrutant les alentours et, sans attendre, fit signe à Bee de me suivre. On longeait le bord de la bâtisse et s’arrêtait devant une sortie de secours. Par la fenêtre, je remarquais un mec marcher en haut des escaliers. Je cognais doucement, pour l’avertir. Il s’approcha de la porte, incertain, mais l’ouvrit quand même.

- Mais qu’est-ce tu fou dehors? T’es un kamikaze ou quoi? Me demanda-t-il remarquant mon piteux état. Entres! Ajouta-t-il, me faisant signe de passer.

J’entrais sans hésiter, me frottant les bras qui étaient couvert de chair de poule.

- Elle aussi? Demanda Noa (son nom vient de me revenir en tête) en regardant Béatrice.

- Ouais c’est bon, elle est avec moi. Elle sait. Répondis-je, invitant Bee à entrer.

Noa haussa un sourcil, examina Bee quelques instants et fini par hausser les épaules.

- J’espère que tu sais ce que tu fais Zatcher. Souffla Noa, encore incertain.

Je montais les quelques marches accompagné de Béatrice et hochais la tête.

- J’te revaudrais ça Noa. Dis-je avec un sourire.

Ce dernier haussa les épaules une nouvelle fois, continuant sa route, donnant un dernier regard à Bee avant de disparaitre plus loin dans le couloir. Avant de continuer notre route, je mis ma tuque sur la tête de Bee, question qu’elle évite plus ample soupçons. Nous montâmes jusqu’au troisième étage, passant devant le salon communautaire et les quelques salles pour étudier. Plusieurs élèves me dirent bonjour, dévisageant ou simplement questionnant du regard la brunette qui me suivait. Il est vrai que nous sommes une classe rare, les nouvelles personnes sont donc facilement repérable. Une fois au troisième, il ne nous restait que quelques mètres à marcher pour atteindre ma chambre. Une fois rendu, je débarrais, sachant pertinemment qu’il ne me servait à rien de cogner. Jayden n’était jamais là, où s’il l’était, il dormait et il était nettement préférable de ne pas le réveiller. La porte s’ouvrit en silence et j’entrais rapidement pour aller vers mon garde robe. Je me pris le nécessaire et me dirigeais vers la petite salle de bain. Je changeais de sous-vêtements et de jeans. J’enlevais pendant ce temps mon bracelet, question de le faire sécher un peu. J’examinais rapidement les cicatrices qui gâchaient ma peau. En serrait les dents, détournant les yeux. Après quelques minutes je ressortis avec mes vêtements détrempés sur l’épaule. Je m’en débarrassais en les déposants sur le dossier de ma chaise de bureau. Je remarquais que Bee s’était faite confortable, assise sur mon lit à regarder les alentours. M’enfin, les alentours… Il n’y a pas grand-chose qui décor la chambre. Quelques posters de groupe rock, des manuels sur mon bureau ainsi que plusieurs notes de maths, chimie, biologie ainsi que physique qui trainait sur mon bureau et ma table de chevet. Le côté de Jayden était, quant à lui, toujours vide, va savoir pourquoi. Je jetais d’ailleurs mon iPhone pourri sur ma table de chevet. Je vais trouver comment l’arranger plus tard, au risque de devoir m’en acheter un autre au final.

Je me dirigeais vers mon armoire, ayant un frisson d’être encore torse nu, puis pris le plus grand chandail de laine que j’ai, d’un bleu marin très simple.

- Aaaaah! Soufflais-je, heureux de retrouver la chaleur.

Je mis des bas et une nouvelle paire de converse avant d’enfin me retourner vers Bee.

- Beaucoup mieux. Soufflais-je avec un grand sourire. On peut y aller. Dis-je, reprenant mes forces.

Je remarquais qu’elle n’était pas habillée très très chaudement. J’agrippais une veste qui trainait sur mon lit, l’enfilais, et lui en passait une autre, ainsi qu’une tuque. Nous pouvions enfin profiter de la journée sans pogner notre coup de mort. Je barrais la porte et nous descendons à l’extérieur. Juste avant de sortir, je mis ma tuque à mon tour et nous sortîmes. Une fois dehors, je profitais de l’air frais et du fait qu’au moins, cette fois-ci, je ne grelottais pas.

***

On arrivait au parc, où plusieurs enfants jouaient dans les modules, leurs parents le regardant. Certains inquiets, d’autres distraits ou simplement heureux. Je ne me souviens pas avoir été dans un parc pour jouer lors de mon enfance. En fait, je ne me souviens même pas de la dernière fois où j’ai été quelque part avec mes parents. Ma mère est toujours occupée et mon père… et bien mon père n’est simplement pas le genre de mec à passer du temps avec son seul et unique fils. Quoiqu’il en soit, c’est quand même joyeux de voir des jeunes qui s’amusent, riant à pleins poumons. Si je n’étais pas aussi vieux, j’imagine que j’irais les rejoindre. Je souriais en coin à cette idée, remarquant en même temps que Bee aussi souriait paisiblement. Sans savoir pourquoi, je m’approchais d’elle et, sans prévenir, pris sa main doucement dans la mienne. Elle sembla surprise, moi aussi d’ailleurs, mais pour d’autres raisons. Plus loin du parc, un énorme clébard noir me fixait d’un air mauvais. Je me mis à reculer par réflexe, action que le chien remarqua. Ses maîtres n’étaient pas autour, ça lui donna donc l’occasion de foncer dans ma direction! Je lâchais Bee et rapidement je me mis à courir, très vite rattraper par le chien. Je sautais par-dessus quelques buissons question de le semer un peu, mais il n’en fallait pas beaucoup pour qu’il soit de nouveau derrière moi. Ma porte de sortie se présenta enfin devant moi. À quelques mètres devant se trouvait un grand arbre, parfait! J’y couru et sautais tel un félin dans les branches de l’arbre. Le monstre n’eu d’autres choix que de s’arrêter au pied du tronc, simplement pour me japper après. Je lui répliquais d’un sifflement de chat, qui attira l’attention de quelques personnes aux alentours. Béatrice fut rapide pour nous rattraper. Lorsque le chien la vit, c’était comme si de rien n’était. Il s’assit et agit docilement. Saleté de cabot, il est pareil à Nexus. Les chiens sont tous des hypocrites, pensais-je en fronçant les sourcils. Un sifflement au chien retentit et le chien retourna auprès de ses propriétaires. Enfin la paix. Je m’assis dans l’arbre, reprenant mon souffle. Ce n’est qu’alors que je réalisais à quel point j’étais haut perché. Et ben tien, je ne pensais pas que j’avais sauté aussi haut… c’était tout à fait imprévu. Je baissais les yeux vers Bee, au pied de l’arbre, puis lui souris.

- Tu viens d’assister à l’une des scènes les plus stéréotypées de ma vie. Lui lançais-je, amusé.

Je regardais le ciel qui était merveilleusement bleu, avant de remettre mon regard sur la demoiselle.

- Tu crois que tu peux monter seule? Lui demandais-je, intrigué. Après tout, c’était haut, je me demande sérieusement si elle pourrait y arriver sans mon aide.


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