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 Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]

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3 participants
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Otilie-Schatten Edelstein
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Otilie-Schatten Edelstein


Messages : 181
Date d'inscription : 08/11/2011

Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Empty
MessageSujet: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeDim 27 Nov - 1:54

MessageSujet: Liens de la maladie [Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher] Mar 11 Oct - 7:49
POSTÉ PAR OTILIE-SCHATTEN EDELSTEIN
Je retirai mon capuchon en pénétrant dans le pavillon des nekos, passant la main dans mes cheveux pour les décoller de mon crane, étirant mes oreilles et les secouant un peu, sentant agréablement le sang y revenir. J’avais beau avoir l’habitude de ce genre de maltraitance envers mes attributs félins, d’avoir enfin un endroit où je n’avais point à m’en soucier était vraiment un soulagement. Je me dirigeai vers le réfectoire d’un pas déterminé; je commençais vraiment à avoir faim, et il n’y avait pas de temps à perdre si je voulais avoir le temps de faire autre chose pendant mon diner. D’un coup de pied, je poussai les grandes portes à battant puis fit mon entrée (malgré tout très peu remarquable) dans la salle, prenant immédiatement le chemin de la file de la cafétéria. Ce faisant, je passai à côté de Sky, le nouveau colocataire de Jayden, qui discutait avec Lena, ce qui me fit penser que d’ailleurs, cela devait bien faire deux ou trois jours que je n’avais pas vu ce dernier. Ce qui, je dois l’avouer, occupa mes pensées pendant un bon moment car le moment de sa « disparition » tombait étrangement trois ou quatre jours après que je ne fus allée le voir au milieu de la nuit, et quasiment immédiatement après l’arrivée de son coloc. Coloc dont le visage me donnait d’ailleurs une très vague impression de déjà-vu… N’ayant aucune idée d’où j’aurai pu le croiser avant, j’abandonnai presque instantanément mes recherches mentales.
Mon cabaret entre les mains, je saisis un jus d’orange, l’assiette de bouillie de poulet aux légumes avec du riz qui nous était servies ce midi, accompagné d’un petit dessert dont je ne me souvenais plus le nom, avant d’aller m’asseoir à la table où siégeaient mes faux amis du moment. Il y avait Raymond et Jérémie, les deux frères français, deux brunets aux yeux ocre jaune barrés d’une pupille verticale. Leurs oreilles et leurs queues étaient brun rayé, comme un chat tabby et parfois, au soleil, on arrivait à distinguer des rayures dans les cheveux courts de Raymond. Sinon, il y avait aussi Shawn (Sandy), le texan à demi égyptien qui avait l’air de porter en permanence le camouflage de désert d’un commando d’élite; cheveux, yeux, poils (même les cils) sable, avec la peau tannée. Sans oublier le p’tit dernier, Ozumi, le japonais, qui avait tout du type ordinaire si on oubliait la partie féline. Somme toutes, ces gars étaient assez sympa, je n’avais pas eu trop de misère à m’inclure dans leur petit groupe. Par chance, Raymond, qui était un peu le chef du groupe, m’avait accepté assez vite, même si j’étais une fille. Sandy avait eu un peu plus de misère avec cette partie-là, mais après qu’on se soit battus, il a su qu’on était du même bois et tout est allé comme sur des roulettes. À part Jérémie, on était un peu comme les classe T du pavillon N. Et si j’exclus Jérémie, c’est juste qu’il est trop naïf pour être dangereux; ce n’est pas vraiment de sa faute, il est encore jeune, et Raymond l’a toujours un peu trop couvé. J’essayais donc de ne pas trop le massacrer quand on se bataillait; je n’aurai pas voulu gâcher le travail que j’avais fait pour gagner ces faux amis. Je me demandais d’ailleurs assez souvent pourquoi je faisais autant d’effort pour paraitre presque normale, et à chaque fois la seule réponse qui me venait était; pour m’en convaincre moi-même. Ce qui en soit était assez décourageant.
Par un étrange ricochet mental, je repensai à Jayden, le seul à vraiment en savoir sur moi. Mais où pouvait-il bien être passé? Sur un coup de tête, je décidai d’aller demander à Ginger; cette fille-là était toujours au courant de ce qui le concernait, même si elle ne lui avait probablement jamais parlé. Je me levai donc, disant aux gars que j’allais revenir dans quelque minute, puis me dirigeai vers la table de la rousse et ses amies.

-Hey, Ginger! Tu ne saurais pas, par hasard, où est passé Jayden?

Elle me regarda d’un air suspicieux, et je pouvais carrément lire dans son visage le dilemme qui se déroulait dans son esprit, déchirée entre montrer à quel point elle en savait et ne pas divulguer ses précieuses informations. Comme d’habitude, la première option triompha.

-Eum, il est surement dans sa chambre, il est vraiment malade.

-D’acc. Merci Ginger!

Dis-je en la saluant avant de m’en retourner.
***

L’idée avait germé dans mon esprit pas mal toute la journée. C’est que, en fait, j’devais des services à Jayden, autant pour la fois où il avait réparé ma combinaison que pour l’autre soir. Je me disait que je pourrais surement l’aider pendant qu’il était malade, pour qu’on soit quittes. Je n’aimais pas avoir des dettes envers les gens, alors valait mieux la régler tout de suite, tandis que j’en avais l’occasion. Et aussi parce que je me souciais de lui. Ainsi, à la fin de la journée, au lieu de me diriger vers ma chambre, je montai à l’étage des garçons. Le surveillant ne remarqua même pas que j’étais une fille. Arrivée devant la porte de la chambre de Jayden, je frappai timidement trois coups; je ne voulais pas le réveiller s’il dormait. Personne ne me répondit; je crochetai donc la porte avant d’entrer et d’arriver face à face avec… une pièce vide. Du moins, c’est ce que je crus quelque secondes avant d’apercevoir à mes pieds Jayden, étendu face contre terre sur le sol dans une position qui laissait deviner qu’il était surement tombé là, inconscient, probablement en tentant d’atteindre la salle de bain. Je m’accroupis à côté de lui pour constater qu’il était dans un état lamentable; il ne portait qu’un pantalon de pyjama, me laissant voir son dos couturé de cicatrice, les côtes saillantes même entre les omoplates et la peau moite de sueurs froides. Ses cheveux étaient collés contre son crâne, et ces derniers ainsi que sa fourrure étaient ternes. L’odeur qui se dégageait de lui indiquait qu’il aurait eu besoin d’un bon bain, mais il était plus qu’évident qu’il n’était pas en état de se le couler lui-même.
Je posai ma main sur son épaule pour le retourner de côté, et je fus consternée de constater à quel point sa peau était bouillante. Je le mis sur le dos, puis glissai mes bras sous son corps; je ne pouvais pas le laisser par terre ainsi. Je me préparai à le soulever, et manquai tomber lorsque la force nécessaire à cette action se révéla bien moins grande que l’effort que j’avais déployé. Il était beaucoup trop léger. J’avais l’impression de transporter dans mes bras un cadavre. Je le déposai sur son lit, m’horrifiant quasiment de sa maigreur; on pouvait trop facilement voir ses os, et ses muscles étaient sur-découpés par manque de chair pour les recouvrir. Le plus frappant, cependant, était son visage; d’une pâleur cadavérique, les yeux soulignés de profonds cernes verdâtres, la peau cireuse. Sa respiration était sifflante, et il commençait à s’agiter, comme dans un mauvais rêve; la queue et les oreilles parcourues de spasmes, les yeux qui s’agitent sous les paupières de façon erratique. Je serai les dents et me dirigeai vers la chambre de bain.
J’ouvris les robinets sur une eau tiède, et laissai l’eau couler en un jet moyen; je ne voulais pas que le bain ne se remplisse trop vite. De retour dans la pièce principale, je pris les clés qui trainaient sur l’un des bureaux avant de jeter un dernier coup d’œil à mon malade et de partir en pressant le pas vers la buanderie. Je demandai à la dame des draps, une taie d’oreiller et une couette, choses qu’elle me donna avec réticence contre ma fervente promesse de lui apporter ceux qui étaient déjà dans la chambre au plus vite, et l’inscription sur un papier de ma chambre et de mon nom (j’écrivis celui de Jayden, bien entendu). Je revins vers la chambre au pas de course, espérant que le bain n’aurait pas débordé entre temps; la dame avait un peu contrarié mon timing. Les clés m’évitèrent de devoir crocheter la porte à nouveau, ce qui, véritablement, me sauva de la catastrophe; la baignoire était juste assez remplie lorsque j’entrai. J’en soupirai de soulagement. Les robinets arrêtés, une serviette sortie et la literie déposée sur un des bureaux, je me retournai vers Jayden; il semblait dormir un peu plus paisiblement que tout à l’heure, et je me sentis un peu mal de devoir le réveiller, mais je me décidai à le faire malgré tout; si l’eau chaude n’était pas bonne pour un malade, l’eau froide n’était pas une meilleure option. Je me penchai donc sur Jayden, secouant doucement ses épaules et chuchotant son nom, tout pour le réveiller en douceur. Il ouvrit faiblement les yeux, l’air hagard, avant de grogner un peu et de tenter de se retourner sans en avoir la force.

-Jayden, réveille-toi. Je t’ai coulé un bain, ça va te faire du bien.
[i]
Lui dis-je un peu plus fort, comme pour le convaincre de revenir à la conscience.[/b]

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie [Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher] Dim 6 Nov - 21:21
POSTÉ PAR JAYDEN MYRIOT
J’étais dans mon lit, étendu sur le dos, tremblant de tout mon être, étant secoué de spasmes par moment. J’étais gelé, j’avais l’impression d’être plongé dans un bain de glace, et pourtant, je savais bien que j’étais brûlant de fièvre, et même si j’avais voulu abrier mon corps beaucoup trop maigre, jamais je n’aurais eu la force de me relever pour prendre la couverture qui était à mes pieds. L’ensemble de mon être était douloureux, chaque parcelle de chair qui me composait était un poids de trop, et les maux de cœurs qui m’accablaient allaient finir par me rendre fou. Je n’en pouvais plus, cela faisait maintenant quelques jours que j’étais dans cet état lamentable, et je savais pertinemment que je n’étais pas encore sorti de l’auberge. Je n’arrivais pas à dormir sauf pour les moments ou je tombais inconscient lorsque mon corps ne pouvait supporter plus longtemps le supplice de cette maladie qui me rongeait. Mon esprit était à moitié embrumé et mes idées était peu claires, j’avais de la difficulté à suivre mes propres pensées. Le temps me paraissait tellement long et je n’arrivais pas à me reposer, me rendant un peu plus malade chaque jour. Et dire que tout cela était du à mon insomnie…

Après un moment, j’eu un envie d’aller aux toilettes, chose qui était un peu étrange puisque je n’avais rien bu ou mangé depuis deux jours. Juste à la pensée de devoir me lever, j’étais déjà épuisé, et le temps que je me convainque moi-même de le faire avait été assez long. Dans un effort incroyable, je réussi à m’asseoir, et seulement à ce stade ma tête tournait. J’attendis un moment, puis lorsque les étourdissements me parurent moins pénibles, je me levai, chaque muscle de mon corps propageant une douleur effroyable en mon être. Une fois debout, je dus faire un effort énorme pour rester stable, et rapidement des hauts le cœur me secouèrent. Cependant, maintenant que j’étais debout, je n’avais pas l’intention d’abandonner et tentai dans un nouvel élan d’avancer. L’opération fut un échec, je perdis mon balan et tomber de façon incongrue sur le plancher, mais je n’eu même pas le temps de m’en rendre compte car j’avais déjà perdu conscience.

Mon esprit fut plongé dans un sommeil agité, se perdant dans un rêve étrange. Je marchais, je marchais sur une terre désolée, complètement abandonnée. Seul quelques arbres morts ponctuaient le décor terne et sans vie qui se défilait autour de moi. Le ciel était gris, les arbres étaient noirs, et lorsque je me regardai, aucune couleur ne teintait mon être. Je continuai alors à avancer sur ces terres qui ne me menaient nulle part, puis soudainement, alors que je voulu faire un pas de plus, je me rendis compte que quelque chose retenait ma cheville. J’abaissai mon regard pour voir un bracelet de fer autour de celle-ci, rattaché à une lourde chaîne. Je me retournai pour tomber face à moi-même, puis lentement, le décor changea pour devenir un pont au dessous duquel coulaient des eaux déchaînées. Nous étions tous deux sur le bord de ce pont et je pouvais voir des gens sans visages autour de nous. Ils restaient là à ne rien faire, à simplement attendre que quelque chose se passe. Je ne bougeai pas, mais mon moi-même se mis de dos à cette eau impur, puis lentement, se laissa tomber dans le vide et par le fait même, m’emporta dans sa chute. Je tombai, longtemps, très longtemps et lorsque j’essayai de crier, aucun son ne fut produit, et lorsque je regardai au dessus ma tête, toutes ces personnes sur le pont nous ‘’Regardaient’’ tomber. Soudainement, mon corps heurta l’eau, le froid transperçant brutalement mon être. Je me débattis violemment, mais en vain, j’étais toujours entraîné vers les fonds obscurs de l’inconnu. Je me tournai donc. Suivant des yeux la chaîne qui me retenait toujours, pour me voir à nouveau, ornant un visage sans expression. Nous nous regardâmes pendant des secondes qui me parurent durer une éternité, puis il commença à murmurer quelque chose, quelque chose d’inaudible. Je n’arrivais pas à comprendre, je n’arrivais pas à distinguer les sons étouffés par les courants qui nous entouraient;

- C’est-ce qui…
C’est ce qui aurait…
C’est ce qui aurait du…
C’est ce qui aurait du arriver…
C’EST-CE QUI AURAIT DU ARRIVER!

Je plaquai mes mains sur mes oreilles, ces paroles perçants mes tympans et résonnants en moi comme une onde de douleur. Et mon deuxième moi s’obstinait à crier, à me hurler ces mots que je refusais d’entendre, fermant les yeux dans un espoirs vain qu’il disparaisse. Puis, plus rien, le silence absolu. Je retirai mes mains de mes oreilles pour me retrouver face à Damien qui me regardait. Il portait un visage sans expression avant de me dire;

- Jamais….jamais tu n’y échapperas, tu dois voir la vérité en face, tu ne peux le nier…

Je tentai alors, je parler, de comprendre, mais encore une fois, mes mots se perdirent dans le néant, et lorsque je tentai d’agripper mon ami, il se dissipa, ne laissant rien derrière lui. C’est à ce moment que je sentis des mains se posées sur mes épaules et me secouer légèrement. Je tentai alors de me retourner, sans grand succès, comme pour échapper à la réalité, mais une voix me réveilla;

-Jayden, réveille-toi. Je t’ai coulé un bain, ça va te faire du bien.

La voix résonna dans ma tête pendant un moment, et je pris quelques secondes pour ouvrir les yeux. Lorsque je trouvai la force nécessaire pour le faire, je fus complètement perdu en tombant face à face avec Lie qui me considérait. Hein? Mais qu’est-ce qu’elle faisait là? De chercher une réponse à cette question s’avérait beaucoup plus dur que je ne l’avais imaginé et je laissai tombé bien rapidement. Je repensai alors à ce qu’elle m’avait dit plus tôt, elle avait parlé d’un bain non? À cette simple pensée, je me sentis un peu mieux, j’en avais bien besoin, mais je n’avais jamais réussi à m’en couler un, trop malade pour faire quoi que ce soit en fait… Je tentai alors de me lever, mais encore une fois, une douleur atroce traversa mon corps en entier, et alors que j’allais retomber mollement sur le lit, je sentis les bras de Lie me retenir. Je finis donc pas m’asseoir, déjà épuisé seulement à l’idée de me rendre jusqu'à la salle de bain. Cependant, elle me donna quelques mots d’encouragement et je trouvai le moyen de me lever. Une fois debout, la tête me tourna et je pris appui sur la jeune femme qui ne m’avait pas lâché. Même si je ne pouvais lui dire merci, je savais qu’elle en déduirait elle-même. Nous avançâmes donc lentement vers la pièce en question et finîmes par l’atteindre, chose qui me parut être un miracle. Lie me laissa donc à partir de ce point, fermant la porte derrière elle. Prenant appui sur le mur, je retirai mon bas de pyjama puis me dirigeai vers le bain qui était déjà prêt. Une fois prêt de celui-ci, toujours aussi chancelant, je commençai par plonger ma jambe droite sans l’eau probablement tiède qui me parue d’un froid mordant. Cependant, je savais qu’un bain chaud n’aurait qu’empiré ma fièvre, alors j’endurai cette sensation plutôt désagréable. Je poursuivi en plongeant ma deuxième jambe pour dans un effort ultime réussir à enfin m’asseoir. Soudainement, je me détendis et me rendis compte d’a quel point j’en avais besoin. Je pris une grande inspiration et profitai de ce moment, même si je me sentais encore malade, au moins, je me sentirais un peu mieux après ça…

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie [Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher] Lun 7 Nov - 18:58 Répondre en POSTÉ PAR OTILIE-SCHATTEN EDELSTEIN
Il ouvrit les yeux, et me fixa d’un air totalement perdu. Son œil rouge était encore plus vitreux et terne que son œil de vitre blanc. Après un moment, il tenta de se lever, mais son visage se tordit en un rictus douloureux et il se laissa retomber. Je glissai mon bras sous lui lors de sa chute, amortissant ainsi le choc, et je l’aidai à se rasseoir. Il semblait, si possible, encore plus épuisé qu’il n’en avait l’air alors qu’il dormait. La perspective de devoir se rendre jusqu’à la chambre de bain semblait lui drainer toute énergie d’avance. Je glissai donc mon bras sous les sien, passai son bras sur mes épaules, et je l’aidais à se lever. À vrai dire, il réussit presque entièrement par lui-même, mais une fois debout il devint chancelant, les jambes aussi molles que du chiffon, et s’appuya de tout son poids ou presque sur moi. Aucune importance, puisque qu’il était effroyablement léger. Doucement, je commençai à avancer, en lui chuchotant des mots d’encouragement. J’aurais pu tout simplement le prendre en princesse et le porter jusqu’à la chambre de bain, mais j’avais décidé de ne pas procéder ainsi; je ne voulais pas l’humilier, bien que je me doutais qu’il ne soit pas en état de s’en soucier. Lentement, mais surement, nous approchâmes de la chambre de bain, pas à pas. Sans moi, il était plus qu’évident qu’il ne se serait pas rendu et qu’il se serait effondré sur le sol, inconscient comme je l’avais trouvé quelques minutes plus tôt.
J’ouvris la porte de la chambre de bain et le menai jusqu’à côté de la baignoire. J’aurais bien aimé l’aider plus, mais je n’avais pas vraiment envie de l’aider à se dévêtir, alors je lui dis calmement;

-Je te laisse, Jayden. Si ça ne va pas, appelle-moi, je vais venir.

Je préférais sincèrement ne pas le voir nu, mais si c’était en cas de force majeure, eh bien j’allais faire avec. Je sortis de la chambre de bain, refermant la porte derrière moi, et je restai postée là un instant, jusqu’à ce que je l’aie entendu entrer dans le bain sans fracas. Après quoi, je me dirigeai vers son lit et enlevai tous les draps, la couette, la taie de l’oreiller et les lançant en tas devant la porte. Je changeai le tout pour la literie propre que j’avais été cherché tout à l’heure. Je collai l’oreille sur la porte de la chambre de bain une dernière fois, m’assurer que mon malade était encore vivant, avant d’emporter la literie sale et de la ramener à la vielle madame rabougrie. Elle m’accueillit en bougonnant, quoiqu’elle fût surprise que je revienne si vite. J’eus presque envie de me moquer d’elle à ce propos, mais je préférais ne pas laisser Jayden seul trop longtemps et je retournai donc presque immédiatement à sa chambre. J’entrai silencieusement, ne désirant pas lui faire faire un saut s’il était en mesure de m’entendre. Constatant sans étonnement qu’il était toujours dans les toilettes, je collai de nouveau mon oreille à la porte. Il respirait toujours. Bien.
Je n’avais plus grand-chose à faire, mais bien entendu je n’allais pas partir et le laisser seul, alors je m’entendis sur le lit tout propre, déplaçant un peu les oreillers pour être bien accotée, et je sortis mon couteau de ma poche. Pendant un moment, je m’amusai à l’ouvrir et à le fermer, répétitivement, le plus rapidement possible, puis, trouvant qu’il ne glissai pas assez bien et que la lame était un peu sale, je le nettoyait avec un coin de t-shirt avant de recommencer mon manège. Je ne pouvais m’empêcher de me dire que mes Colt me manquaient, avec leurs courbes et leurs lignes dures et gracieuses, leur couleur tirant entre le platine et l’argent terni, leurs poignées noires, leurs longs canons qu’il fallait nettoyer et polir, les engrenages qu’il fallait huiler. Je regrettais sincèrement de ne pas avoir pris le risque de les emporter. Leur « présence » rassurante sous mon oreiller, l’impression, bien que fausse, de sécurité qu’ils m’amenaient me manquait. Sans mes revolvers, je me sentais un peu nue, même si je savais que mon couteau avait en réalité toujours été mon arme la plus efficace. Je ne pouvais m’empêcher de me dire parfois que si, cette fois, dans la ruelle, je les avais eus, peut-être tout aurait été différent, quoique je ne me permis jamais d’extrapoler sur ces possibilités; je préférais ne pas me pas me souvenir.
Des pas résonnèrent dans le corridor. Je m’arrêtai un instant pour écouter; peut-être était-ce le colocataire de Jayden qui revenait. J’entendis le son d’une clé dans la serrure. Mes yeux se fixèrent sur la porte, prêts à accueillir le nouveau venu relativement chaleureusement, oubliant bien entendu la lame de trois pouce toujours ouverte que je tenais dans ma main.

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie [Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher] Dim 13 Nov - 22:15
POSTÉ PAR SKY ZATCHER
Jeudi matin. Je hais les matins. En fait, c’est l’action de me lever que je n’aime pas. Je sais, c’est normal que les gens ne veuille pas se lever le matin, et surtout pas à 5h30, après avoir passé une soirée de malade à faire des devoirs jusqu’à ce que le soleil se lève (façon de parler. Quoique…). Note à moi-même : Pourquoi est-ce que je me lève aussi tôt déjà!? Non mais c’est vrai. Je pense que tout le monde préférerait dormir plutôt que de se lever pour… ben rien au fond. Enfin bref, je me lève tout de même pour aller prendre ma douche, comme d’habitude. Plus j’y pense et plus je réalise que, depuis que je suis ici, je fais la même routine tout les foutus matins! Je n’aime pas nécessairement avoir des surprises tout le temps, mais un peu de piquant de temps en temps serait bien apprécier.

Après avoir faire mon traditionnel parcours matinal, de mon lit à la salle de bain en passant devant la garde-robe, je vais pour sortir de la chambre lorsque j’entends Jayden marmonner quelque chose d’impossible à comprendre. Ah c’est vrai. Il est malade comme un chien (oh ironie) depuis un bon moment déjà. Je sais même plus quoi faire. Tout les soirs, je me lève pour : soit l’abrier, soit lui enlever ses couvertures. J’ai comme peur qu’il prenne froid, mais aussi qu’il aille trop chaud. Je vous jure, de ces temps-ci, je me sens comme un gardien. Je veille sur lui presque tout le temps, comme ce matin. Je me dirige vers son lit lentement, sans trop faire de bruit. Je ne souhaite pas le réveiller. Il est insomniaque, autant le laisser dormir lorsqu’il en sent le besoin. Je tire doucement sa couverture jusqu’à son coup. Comme ça il ne prendra pas froid. Je m’assure de quitter en ouvrant la fenêtre, question de créer un équilibre de température. Je referme la porte derrière moi et puis descend au réfectoire. Cet endroit où tout le monde mange est probablement l’endroit le plus joyeux de l’établissement. En effet, mis-à-part nos chambre, ici, il nous est légal d’enlever nos capuchon, ce que je fais en entrant.

Je sors mon téléphone de ma poche puis regarde l’heure. 7h pile. Et bien, tu parles d’un bon timing. Je vais pour me diriger vers le comptoir de commande mais quelqu’un m’agrippe le bras. Je n’aime pas vraiment me faire prendre comme ça, mais lorsque je vois la personne qui l’a fait, un sourire me monte aux lèvres. Lena se tient devant moi, sa petite tête levée vers mon visage. Je me penche pour l’embrasser, sous les petits murmures de ses amies en arrière-plan. Je la serre dans mes bras puis elle et moi parlons pendant un moment. Je remarque alors un type entré dans la cafétéria en donnant un coup de pied dans la porte. Assez remarquée comme entrée. Non attendez, je suis presque le seul à l’avoir vu. Les gens ne sont pas très observateurs. Lorsque celui-ci passe près de moi et Lena, je vois celle-ci lui donner un certain regard noir puis reposer ses yeux doux dans les miens. Je n’ai pas vraiment envie de savoir ce qu’elle a comme relation avec ce type, alors je ne pose pas de question. Pas que ça ne m’intéresse pas, mais je préfère la laisser régler ses problèmes seule, ne m’intégrer que si la situation devient dangereuse. Et puis, je connais Lena, elle n’est pas du genre à vouloir de l’aide.

Je prends mon petit déjeuner accompagné de ma belle blonde puis me dirige vers mes cours après m’avoir débarrassé de mon cabaret. Avant que je ne quitte, j’entends Ginger qui m’interpelle. Je reviens sur mes pas et m’approche de sa table où elle déjeune lentement avec ses amies.

- Comment va Jayden!? Me demanda-t-elle avec une certaine panique.

- Oh, il va OK. Je vais retourner le voir cet après-midi, t’as quelque chose à lui dire? Lui demandais-je avec un sourire.

- Oui! En fait… non. Non, pas vraiment. Tu lui souhaiteras simplement un prompt rétablissement de ma part! Me dit-il avec un grand sourire.

J’acquiesçais de la tête puis repris ma route vers la porte, non sans donner un bisou d’au revoir à Lena. Une fois les cours commencés, je remis mon esprit en mode études. Les examens de fin de sessions approchent et je ne suis pas, pour tout dire, un élève model. Mis-à-part en physique, chimie et maths, matières dans lesquelles j’excelle sans difficultés. Je me demande comment Jayden va faire pour se rattraper dans tous ses travaux en retard. Mais bon, je suppose qu’il a une bonne raison. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi malade que lui avant.

Je fais une avance rapide sur les heures de cours. Ennuie, voilà tout. À la fin de la journée, j’ai assez de travaux pour brûler l’école entière (façon de parler. Quoique…) Je retourne à ma chambre, le pas trainant. Pas envie de travailler ce soir. Après tout, c’est jeudi. C’est contre ma religion de faire des devoirs le jeudi! Je sors mes clés de ma poche. J’insère la bonne dans la serrure puis me rendre compte que la porte est déjà débarrée. D’accord… Jayden est sorti!? Pas possible! Dans l’état pitoyable dans lequel je l’ai laissé ce matin, c’est absolument impossible qu’il soit sorti pour aller prendre une marche. Il avait de la misère à se tourner de côté dans son lit, comment voulez-vous qu’il marche!? Bon tant pis, j’ai peut-être simplement oublié de la barrée ce matin. Quoique je trouve la chose fort étrange, je pousse la porte et aperçois quelqu’un sur le lit de mon coloc. Bon, ça aurait été normal SI ça avait été lui. Mais non, c’est un type complètement étranger qui est assit là. Je recule quelque peu à l’extérieur pour regarder comme il se doit le numéro de porte. 172. C’est bien mon numéro. Je regarde la petite plaquette au mur. Jayden Myriot, Sky Zatcher. C’est bien MA chambre. Qu’est-ce qu’il fait là!?

J’entre une nouvelle fois pour regarder le type de plus près. Des cheveux quand même assez longs. Pas trop gros ni trop maigre. Des traits de visage assez fins. Il a un de ces look… euh… c’était comment déjà!? Un look… Un look… Ah oui! Un look assez androgyne. Sans pour autant être une fille, il pourrait paraître féminin. Étrange. Au fait, il fait quoi là? Je rêve ou il joue avec un couteau? OK… Jayden a de drôle d’amis. Je ne sais pas si c’est vraiment son ami, mais si oui, il n’est définitivement pas normal. Au fait, il est où Jayden? De plus en plus louche. Un type avec un couteau, un autre manquant. Ça sonne pas mal comme un meurtre à mon goût.

- Euh. T’es qui au juste!? Lui demandais-je en levant un sourcil.

Bon déjà, c’est un neko. C’est déjà pas si mal. S’il avait été un élève de régulier, je me serais posé de sérieuses questions. Bien que c’est pas mal ce que je fais en ce moment.

- Non, attends. D’abord, il est où Jayden!? Demandais-je avant d’avoir sa réponse.

Alors que je pose cette question, la porte de la salle de bain s’ouvre lentement, poussée par nul autre que Jayden. Ouf. Je suis soulagé qu’il soit là. Par contre, l’expression qu’il affiche ne me dis rien de bon. Il semble troublé. Non, pas troublé, je dirais plutôt qu’il a l’air… Horrifié. Comme s’il ne me reconnaissait pas. Je dépose lentement mon sac par terre puis me retourne vers Jayden, l’air inquiet. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas.

- Jayden…?

Je sais qu’il peut paraître troublant et assez bizarre par moments, mais là c’est vraiment étrange.

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Jayden Myriot
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Localisation : Cherche, et puis de toute façon, je vois pas pourquoi tu voudrais me trouver.

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeDim 27 Nov - 13:34

Je ne sais pas combien de temps je restai immobile, à moitié réveillé, voir même conscient de ce qui se passait. Après un moment, je me demandai comment je m’étais retrouvé dans mon lit avant que…que…que quelqu’un ne m’ait aidé à me lever? Je ne me souvenais plus vraiment, j’étais certain que quelqu’un m’avait soutenu, mais je n’arrivais absolument pas à me rappeler qui. Je passai outre ce doute, n’ayant pas la force ni l’envie d’y porter plus d’attention, me disant qu’il faudrait éventuellement que je me lave. Rassemblant le peu de volonté et d’énergie que je possédais, c’est ce que je fis malgré la fièvre qui ne semblait vouloir s’atténuer et les maux de cœur qui me tenaillaient depuis quelques jours déjà. Chaque mouvement était éxécuté avec une lenteur que je n’aurais jamais crue possible, n’importe qui qui aurait assisté à la scène aurait cru que je n’en finirais jamais. Cependant, je réussis à terminer après un moment et je sortis, lentement mais surement du bain. Je devais prendre appui sur tout ce qui était à ma proximité, n’ayant pas la force nécessaire pour me tenir en entier. Enfin, je réussis à me rendre jusqu'à la petite armoire contenant les serviettes pour m’essuyer. Cela terminé, je me rendis compte que je n’avais pas emmené de vêtements de rechange, alors je réenfilai mon bas de pyjama et décidai d’aller m’en chercher un. Ma tête tournait un peu, mais je me croyais capable de me rendre jusqu'à ma penderie pour aller chercher un nouveau pyjama.

J’ouvris alors la porte pour voir dans la chambre qui soudainement ne me rappelait rien, un gars que je ne connaissais pas ainsi que…Damien? Non, ce n’était pas possible, Damien était mort, non? Il était mort, je l’avais vu de mes propres yeux, je l’avais vu…Je restai alors immobile pendant un moment, ne comprenant rien de ce qui se passait. Ou étais-je? Et qui était ce gars que je ne connaissais pas? Et pourquoi Damien était-il là? Étais-je en train de rêver? Je ne savais rien, tout était terriblement confus, et sans vraiment savoir pourquoi, je me contentai de referme la porte, comme si cela allait rendre les choses plus simple pour moi. Je me retournai et m’accotai sur la porte de bois, tentant de comprendre ce que je venais de voir, mais ne trouvant aucun sens à tout cela. Pourquoi il était là? Que c’était-il passé? Pourquoi étais-je ici? Et c’était qui ce gars? Je fis deux ou trois pas , complètement perdu puis soudainement, tout se mit à tourner autour de moi, je perdis pieds et m’effondrai, inconscient. Dans ma chute j’avais heurté le bord de la baignoire et par la même fait accroché l’eau avec mon bras. Toute personne qui n’était pas dans la pièce aurait pu croire que j’étais carrément tombé dans le bain, même si ce n’était pas de tout le cas. Je restai sans bouger pendant un moment, ne faisant plus parti de la réalité, puis lentement, je revins à moi-même. La douleur me parcourant l’épaule et cette impression que mon crâne était fendu en deux suite à sa rencontre avec la céramique était quasi insupportable. Je me mis à me tordre littéralement de douleur ne portant pas attention au fait que quelqu’un essayait d’ouvrir la porte, mais quand elle s’ouvrit brutalement, ce fut mes jambes qui héritèrent du coup. Cette fois, je ne pu empêcher un léger gémissement de douleur s’échapper. Je ne savais pas ce qui se passait, ma vision était trouble, mais je savais que j’avais terriblement mal…

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeDim 27 Nov - 16:23

Le coloc de Jayden me dévisage, l’air totalement déstabilisé. Au bout de quelques secondes, il s’exclame, le sourcil levé en marque d’interrogation intense;

- Euh. T’es qui au juste!?

J’ouvre la bouche pour lui répondre, mais il me coupe avant. À vrai dire, c’est à peine s’il y avait eu un point entre ses deux phrases.

- Non, attends. D’abord, il est où Jayden!?

J’ouvre de nouveau la bouche pour lui répondre.

-Dan..

Je me coupai moi-même dans ma phrase en voyant la porte de la chambre de bain s’ouvrir. La réponse s’était présentée toute seule, pourquoi me donner la peine de parler? Je me levai et rangeai mon couteau dans ma poche… Ah! C’est le couteau qui a tant traumatisé le coloc! Je me frappai mentalement la tête avant de m’inscrire une note personnelle dans le cerveau; conseil, ranger son couteau lorsqu’on rencontre un inconnu. Je soupirai de ma propre stupidité en poursuivant mon chemin vers la chambre de bain, devant laquelle Sky avait d’ailleurs presque figé, déposant lentement son sac par terre, l’air inquiet.

- Jayden…?

J’arrive assez près pour voir le visage de Jayden. Celui-ci à l’air totalement horrifié et déstabilisé, complètement perdu. Il me regarda, l’air perplexe, avant de fixer de nouveau son colocataire avec cette expression d’horreur totale et d’incompréhension. Qu’est-ce qui se passait? Je regardai le blond, en espérant trouver une réponse, mais il semblait aussi perdu que moi. Jayden referma subitement la porte, puis j’entendis le bruit d’une serrure qu’on enclenche. Je m’approchai silencieusement mais rapidement de la porte. J’avais comme un genre de mauvais pressentiment. Je l’entendis faire deux trois pas précipité, puis le bruit sourd d’une chute et d’un éclaboussement. Il était tombé dans le bain!?

-Fuck!

Le coloc, quant à lui, à voir son expression, semblait être arrivé à la même conclusion que moi, mais réagissait à peu près autant qu’un cadavre. Je lui donnai un coup d’épaule pour le tasser de mon chemin et me rendre jusqu’à la porte.

-Pousse-toi!

Je posai ma main sur la poignée, tentant de mon mieux de l’ouvrir, la tournant frénétiquement, mais bien entendu elle ne s’ouvrit pas; Jayden l’avait barrée. Le coloc commence à réagir, il s’approche de moi pour m’aider, mais il ne sait pas quoi faire et est pas mal dans mes jambes.

-Pousse-toi!

Je lui redis, un peu plus fort. Il m’écoute et s’éloigne un peu. Je pense un instant à crocheter la porte, mais je ne sais pas si Jayden est inconscient, s’il a la tête sous l’eau ou je ne sais quoi, et je ne veux pas prendre de risque; ce serait trop long. Analysant la situation en une fraction de seconde, j’optai pour la solution la plus rapide; défoncer la porte. Je reculai d’un pas, pris mon élan et d’un coup de pieds puissant juste à côté de la poignée, je brisai la serrure. La porte s’ouvrit brutalement (et bruyamment), envoyant dans les airs valser quelques éclats de bois. Un gémissement de douleur suivit le craquement sonore de la porte malmenée, qui, ayant rebondi sur ce qui s’avèrerait être les jambes de Jayden, revenait vers moi, environ en même temps que la faible protestation du colocataire.

-Mais… Mais notre porte!

Je jugeai préférable de ne rien répondre, et me précipitai plutôt vers Jayden, qui gémissait tout bas en se tordant faiblement de douleur sur le carrelage de la chambre de bain. Il clignait des yeux et semblait avoir un horrible mal de tête, cependant, à mon grand soulagement, il était encore en vie et pas dans le bain. En voyant son bras droit encore mouillé, je devenais que celui-ci devait avoir heurté l’eau, de là le bruit d’éclaboussement. Je m’agenouillai près de lui, et constatant son état lamentable (bien qu’il ait l’air un peu moins maladif), je ne jugeai pas nécessaire de lui demander s’il allait bien. À vrai dire, je doutais qu’il put me répondre. Sans préambule, je glissai une main sous ses jambes et une autre sous ses épaules avant de le soulever, encore une fois, sans aucun effort. J’aurais préféré ne pas en venir là, mais je n’avais pas envie d’attendre qu’il puisse marcher avant de le déplacer vers un endroit plus approprié qu’un plancher. Sa tête pendait dans le vide, et j’aurais bien aimé pouvoir la soutenir, malheureusement il me manquait à cet effet un bras. Je fis donc avec. Son corps était flasque et parcouru de tressaillement de douleurs. J’entrepris de le porter jusqu’à son lit, cette action étant mon plan de départ, mais je fus en quelque sorte coupée dans mon élan. J’étais, en fait, bloquée en chemin par le coloc qui comme un imbécile faisait le piquet dans l’embrasure de la défunte porte de la chambre de bain. Je soupirai d’agacement en me plantant devant lui, espérant qu’il allait comprendre mon message franchement pas subtil. Mais c’est qu’il est encombrant celui-là, bordel!

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeMer 30 Nov - 22:23

Jayden ne dit rien. Il ne fait rien. Il reste là. Si je ne savais pas mieux, j’aurais pu dire qu’il venait de faire une crise de cœur directement dans le cadre de porte. Un frisson me parcouru à cette simple idée de mort. Certes, Jayden n’est pas mon meilleur ami, mais je ne souhaite aucunement sa mort, jamais. Le voir ainsi, me fixer sans dire un mot, me fais quelque peu réagir. Pourquoi me regarde-t-il ainsi? Qu’est-ce que j’ai fais encore? Ce n’est que lorsqu’il a glissé son regard fatigué vers l’autre personne puis est retourné dans la salle de bain sans mouvement brusque que je me suis demandé ce qui se passait. Je savais bien que la situation n’était pas normale, mais là, à l’instant, je réalise qu’il y a quelque chose qui ne marche pas. Lorsque la porte se referma complètement et que le son sec de la serrure se fit entendre, je relâchais mes épaules. La personne qui était avec moi dans la pièce jusqu’alors s’avança silencieusement vers la porte. Un bruit sec d’eau se fit entendre. Je crois que tout les deux nous avons eux un mouvement de surprise. Et merde! Mais qu’est-ce qu’il fou cet imbécile! Malade d’accord, débile non! Il est quand même pas tombé dans le bain!? Ah shit!

-Fuck!

Bon, content de voir que je ne suis pas le seul à réaliser que la situation est plutôt hors de contrôle en ce moment, en plus que la porte est barré. Alors que je restais là à me demander comment on pourrait faire pour ouvrir la porte, la personne, homme ou femme, je m’en tape, me poussa du chemin d’un façon assez rude. Ouais bon, je n’en fais pas un plat, certaine personne sont plutôt aride lorsque des situations de crises se produit. Certes, je ne prends pas tout cela à la légère, mais je suis d’une nature calme, alors je ne panique pas vraiment, du moins, ce n’est pas très visible.

J’allais l’aider à ouvrir la porte, mais il/elle me repoussa sans attendre. J’admets que je dois peut-être être dans ses jambes. À cet instant, l’inconnu fit la chose la plus facile à faire pour ouvrir la porte, elle la défonça. Ok, là, c’est peut-être un peu trop extrême comme solution, je la laissais quand même faire, me contentant de rester sur le côté.

-Mais... Mais notre porte! Dis-je malgré moi.

Personnellement, j’aurais opté pour le bon vieux truc de la carte de crédit, ça m’aurait ainsi évité de payer pour une porte. Voilà une nouvelle chose qui s’ajoute à ma longue liste de dettes envers l’école. Je dis ça maintenant, mais lorsque j’ai entendu la voix de Jayden en peine, mes pensées se sont tout de suite reconnectées vers lui. Je m’en fou de payer cent milles portes s’il va mieux! Pas besoin de dire que j’étais soulagé de voir qu’il n’était pas en train de se noyer dans le bain. Heureusement! Comment je me serais senti mal de l’avoir laisser seul!

La personne, homme ou femme, peu importe, prit Jayden dans ses bras et le transportant jusqu’à son lit. Elle me demanda une fois de plus de me tasser. Définitivement, j’étais fais pour être constamment dans son chemin! Elle déposa Jayden sur son lit tranquillement, avec la même délicatesse qu’avec une poupée de porcelaine. Je m’approchais donc. Ça ma fais un choc de le voir ainsi, les yeux grands ouverts, recroquevillé sur lui-même, grelotant comme s’il était attaquer de millions de petits frissons incessants. Je tassais doucement, avec plus de tendresse qu’elle, la personne qui m’était encore inconnu, bien que ce détail m’importait peu pour l’instant, et pris gentiment les épaules de Jayden. Celui-ci ne fit rien, il continuait de trembler tranquillement à des intervalles irréguliers. Je plongeais mon regard dans le siens, essayant d’aller le chercher au plus profond de son âme. J'ai eu le saut de ma vie lorsque ses mains attrapèrent en vitesse mes poignets. Je défis ma prise mais continuais quand même de le regarder, sans le quitter des yeux. Il me tenait encore les poignets, pas très fermement, mais juste assez pour dire qu’il me tenait fort.

- Jayden? Demandais-je avec un ton de voix très soucieux pour la deuxième fois de la journée.

Il lâche subitement mes poignets, mais ne détourna pas son regard. Son œil rouge et son blanc sans iris me regardaient. Je ne pourrais décrire l’émotion qu’il traduit dans ce regard passible, sans émotion. Je me reculais, fonçais par accident dans la personne qui jusqu’alors était restée derrière. Je me retournais vers elle, la fixa dans les yeux quelques secondes, toujours incapable de décrire si c’était un homme ou une femme.

- Prend soin de lui. Dis-je simplement avant de quitter la chambre en agrippant ma veste au passage.

Une fois que la porte s’était refermer derrière moi, je fixais le mur du corridor. Je m’avançais tranquillement dans celui-ci, sans me retourner. Je ne peux m’empêcher de penser : « Mais quel horrible ami est-ce que je fais. »
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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeMar 20 Déc - 0:50

Quelqu’un s’était précipité à mes côtés, mais je n’aurais su dire qui était cette personne, encore à moitié inconscient et la douleur embrouillant toujours mon esprit. C’est alors que je me sentis m’éloigner du sol avant de me rendre compte que cette même personne m’avait soulevée. Ma tête pendait dans le vide, mais je ne m’en rendais presque pas compte, encore trop affaiblie pour me donner un tant soit peu de tonus. Je devais avoir l’air d’une poupée de chiffon, tout simplement sans vie à l’exception des tressaillements de douleurs qui me parcouraient de temps à autres. Suite au choc que j’avais reçu en me cognant la tête, j’étais certes très confus, mais je sentis aussi rapidement mes maux de cœur revenir et je me rendis compte que mes membres étaient tout aussi ankylosés qu’auparavant. Quelques secondes s’écoulèrent avant que la personne inconnue ne me dépose finalement dans mon lit, d’une façon si délicate que l’on aurait pu croire que j’allais mourir ou me briser si l’on ne me manipulait pas doucement. En fait, la pire chose qui aurait pu arriver était que je me torde de douleur encore plus, alors ce n'était pas vraiment alarmant, du moins pour moi, puisque je savais que d'ici quelques jours je serais de nouveau sur pieds. Cependant, à cet instant, je n'aurais pas été prêt à dire que je me remettrais bientôt, bien que je recommençais à voir clair, la douleur me faisait paraître chaque seconde comme une torture interminable. J'étais replié sur moi même, tremblant de froid à cause de ma fièvre, tentant malgré de remettre de l'ordre dans mes idées.

À ce moment, je sentis des mains se posées sur mes épaules osseuses et frêles. Je ne réagis pas immédiatement, mais je finis tout de même par tourner la tête pour croiser les yeux de...de ce gars, de ce gars qui ne pouvait être Damien, mais qui lui ressemblait tellement...Nous restâmes tout deux à nous fixer pendant un moment, puis, un peu plus par instinct qu'autre chose, j'agrippai les poignet de ce gars...Mais si c'était lui? Comment deux personnes auraient pu se ressembler autant sans être issus du même endroit, de la même famille? Je resserrai un peu mon emprise, comme pour m'assurer que je ne rêvais pas, que tout ça était bien réel. Qu'est-ce qu'il faisait là, pourquoi était-il en vie? Je ne comprenais pas, et de l'entendre prononcer mon nom ne m'ébranla qu'encore plus, me faisant lâcher d'un mouvement sec ses poignets. Il avait cette façon de me regarder, ce regard inquiet qu'il avait toujours l'habitude de prendre lorsque je n'allais pas bien. Mais pourquoi? Pourquoi était-il là, vivant, me regardant? Mais je ne pus me poser plus question, voyant ce gars partir, heurtant une personne que je ne connaissais pas en chemin, lui disant de s'occuper de moi. Si c'était le cas, je devais connaître cet inconnu, non? Je n'eu pas la force de chercher à savoir, me laissant emporter par une subite vague de fatigue, succombant à mon épuisement dans un soupir. Une fois endormi, j'avais presque l'air d'un cadavre par moment. Si je n'étais pas en train de trembler et respirer bruyamment, je me retrouvais immobile, le teint cadavérique et une respiration quasi imperceptible. De quoi faire peur aux gens n'étant pas habitués de me voir dans cet état.

Lorsque je me réveillai, je sentis une main glisser sur mes cheveux. Je n'ouvris pas immédiatement les yeux, savourant cette douce sensation qui me semblait être un pur bonheur en comparaison aux maux que je ressentais depuis quelques jours. Je sentis un espèce de sentiment de bien être m'envahir, la dernière fois que quelqu'un avait fait preuve d'autant de douceur à mon égard remontait à plus de 12 ans, et c'était ma mère qui m'en avait fait profiter. C'est alors que je réalisai le bizarre de la situation, qui pouvait bien être à mes côtés en ce moment et s'occuper de moi de la sorte? J'ouvris donc lentement les yeux, toujours aussi faible, pour constater la présence de Lie qui était assise près de moi. Depuis quand était-elle là? Est-ce qu'elle s'occupait de moi depuis longtemps? Je tentai de me rappeler, mais ma mémoire avait tendance à faire défaut lors de mes épisodes de maladie. Je n'arrivais pas à savoir pour le moment, mais je savais que s'il était arrivé quelque chose, je finirais bien par m'en souvenir. Puis soudainement, je réalisai que la situation n'avait rien de normale. Otilie, cette fille ressemblant plus à un garçon qu'autre chose, était là, à mes côtés, faisant preuve de gentillesse et d'attention envers moi? STOP! Erreur, ça ne fonctionnait pas. Je n'arrivais aucunement à comprendre pourquoi elle était ici et pourquoi elle s'occupait de moi comme si j'étais son enfant. Je rassemblai alors le peu de force que j'avais pour lui demander d'une voix rauque, bien trop surpris par la situation pour simplement la laisser passer;

- Mais...qu'est-ce que tu fais ici?

Je la regardais, les yeux semi-ouverts, l'air endormi mais tout de même interrogateur. Je voulais comprendre, car jamais je n'aurais imaginé Lie agir de cette façon, surtout pas à mon égard. Cependant, mon air changea après un petit instant. À quelque part, ça me faisait plaisir de penser qu'elle prenait de son temps pour m'aider, et même s’inquiéter pour moi...mais malgré cela, la situation me semblait vraiment anormale et peu naturelle...
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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeVen 23 Déc - 0:30

Après quelques secondes dans cette situation, le coloc fini par se tasser de mon chemin, l’air un peu embarrassé. Je me dirigeai donc vers le lit de Jayden et l’y déposai doucement. Il semblait tellement chétif et fragile que j’en avais presque peur qu’il ne se brise. Je retirai précautionneusement mes bras de sous son corps décharné. Il frissonnait, mais avant que je ne puisse essayer de le recouvrir, le jeune homme blond me poussa doucement et se pencha sur mon ami. Ami? Il pris les épaules de Jayden, avec la tendresse que je devinai être celle qui devais appartenir à l’amitié. Je réalisais maintenant que malgré tout ceux qui m’avaient été chers jadis, et pour qui j’avais cru compter, j’avais été seule tout au long. Et ils avaient été seuls aussi. Et je me demandai en quoi ça avait changé, sans vraiment être certaine de trouver une réponse. Jayden agrippa soudainement les poignets de son colocataire, avec plus de force et de vitalité que je ne l’aurai cru capable. Il le fixait avec une intensité déstabilisante, et j’avais l’impression étrange que la vie qui l’habitait brillait dans ses yeux comme si elle était morte. Le blond lâcha ses épaules, et je ne pouvais voir son visage. Le malade l’agrippait toujours de ses mains quasi-squelettiques. Et moi je regardais, et je savais que je n’avais pas ma place en cet instant, j’ai étrangère à ce moment. Je ne faisais qu’attendre qu’il finisse. Le coloc dit le nom de Jayden, doucement, le ton soucieux, et Jayden le lâcha, mais pourtant son regard à la fois vide et plein ne décrochait pas de celui du blond. Il recula brutalement, mon fonçant dedans. C’était à croire qu’on était fait pour être dans les jambes de l’autre.
Je me reculai un peu, question de mettre fin à ce contact physique désagréable et de prendre une distance plus confortable pour moi. Je n’aime pas que les gens me touchent, même par accident. Le jeune homme me fixa un instant de ses yeux bleus, puis parti, prenant simplement sa veste avant de se retourner un dernier moment, juste le temps de me dire « Prends soin de lui » et de sortir de la chambre. Il ferma la porte derrière lui, et je l’entendis la barrer.
Je me retournai vers Jayden, qui semblait soudainement beaucoup plus calme, et sa respiration était quasiment imperceptible. À mon grand étonnement, je constatai qu’il dormait. Il était tombé dans les bras de Morphée en l’espace de quelque secondes, avant même d’avoir cessé de greloter. Hésitante, je mis une main sur son épaule, espérant ne pas le réveiller, mais il semblait dormir encore plus dur que lorsque je l’avais trouvé sur le plancher. Reprenant confiance un peu, je glissai mon bras doucement sous son dos, le soulevant juste assez pour pouvoir tirer la couverture de sous lui. Je répétai l’exercice avec ses jambes, et si Jayden grogna un peu à un moment, il ne sembla pas près de se réveiller. Tendrement, je le couvris. Je m’assis sur le lit d’en face et l’observai dormir. Après cela, il sembla se réchauffer peu à peu, et cessa de grelotter.
Je dus passer une quinzaine de minutes à le regarder ainsi, l’esprit un peu vide. Même s’il avait toujours l’air malade à en crever, que ses joues étaient toujours creusées par le manque de nourriture, que ses yeux n’étaient pas moins soulignés de cernes verdâtres, lorsqu’il dormait ainsi, paisiblement, il était… mignon. Bien que ce fusse assez étrange de constater ce fait. Son visage était fin, ses traits ovales et pointus, ses lèvres fines, les sourcils minces et la peau pâle. La cicatrice sur son œil gauche rendait sa quiétude encore plus remarquable, et je remarquais qu’il avait de beaux cils, les yeux fermés. Je n’avais pas vraiment réalisé avant qu’il était... beau. Et c’était encore plus étrange du fait qu’il était loin de ressembler à ce qui est considéré comme beau d’où je viens. Blade ou encore Ben Johnson étaient beaux; visages carrés et dur, la peau chocolat, des lèvres pulpeuses, un nez plat mais pas trop large, un front dégagé, les cheveux courts, le corps dur et musclé, fluide dans le cas de Blade ou gigantesque et imposant dans le cas de Johnson. Rien de semblable au jeune homme pale et frêle aux cheveux longs et aux traits fins qui dormait devant moi. Pourtant, je le trouvais encore plus beau que Blade, qui était pourtant un canon. Peut-être parce qu’il est blanc, comme moi, et que eux étaient noirs.
Au bout d’un moment de pensées futiles du genre et de réflexions sur notre amitié que j’hésitais encore à définir ainsi, j’essayai d’abandonner ma conversation ennuyeuse avec moi-même sans pourtant réussir faute d’avoir autre chose à faire. Je me mis donc à faire les cents pas pendant quelques minutes, et au bout d’un temps je ne finis pas m’asseoir sur le lit de Jayden, à côté de lui. Je le regardai un instant, et sans trop savoir comment l’idée m’était venue en tête et pourquoi d’ailleurs est-ce que je l’avais mise à exécution, je me mis à lui jouer dans les cheveux. Et je pensai un tout petit peu moins.
Après un long, très long moment, il se réveilla. Un soupir de bien-être souleva ses côtes maigres, et quelques secondes après, il ouvrit les yeux à demi, un air vaguement intrigué sur son visage encore endormi. Un sourire involontairement attendri se forma sur mes lèvres. Il me regarda distraitement, et au moins une seconde s’écoula avant qu’une expression étonnée plutôt intense en considérant son réveil pour le moins récent ne se plaque sur son visage. Il venait probablement de constater l’étrangeté de la situation. La vois faible et rauque, il me parla pour la première fois depuis que j’étais arrivée.

- Mais...qu'est-ce que tu fais ici?

Il se passa un moment pendant lequel je cherchais un peu quoi lui répondre. Pourquoi j’étais ici déjà? J’avais été tellement déconnectée pendant que je lui jouais dans les cheveux que j’avais un peu perdu le fil des choses. Pendant ce temps, l’expression intriguée de Jayden changea un peu pour quelque chose qui ressemblait vaguement à du contentement. Et puis je retrouvai la raison.

- J’avais une dette envers toi.

Je me souvenais maintenant; j’étais venue ici pour régler la dette que j’avais accumulée envers lui pour les services qu’il m’avait rendus. Je n’aime pas devoir des choses aux gens. Et j’étais probablement aussi venue parce qu’au fond, Jayden était un peu comme un ami pour moi. Même si le concept était encore un peu étrange pour moi, et que je n’allais assurément pas lui présenter cette version des faits. Je caressai ses cheveux encore un peu humides du bain que je lui avais coulé. Je soupirai et souris faiblement. Je me penchai sur Jayden, et lui chuchotai doucement;

-Maintenant, rendors-toi.

Et je passai mis ma main sur ses yeux un instant avant de la déposer sur ses cheveux à nouveau et de recommencer à jouer dedans doucement. Je fais ça pour la dette, et juste pour ça, me dis-je. Mais peut-être que j’aimais un peu ça, aussi.
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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeMar 10 Jan - 23:20

Alors que je me questionnais toujours par rapport à la situation, je constatai que pendant un moment, Lie semblait avoir…oublié? Oui, elle sembla se demander elle-même pourquoi elle était ici, et peut-être encore plus pourquoi elle agissait de la sorte;

- J’avais une dette envers toi.

Une dette? Quelle dette? Je réfléchis un moment, puis me souvins de cette nuit là, cette nuit où elle était venue me voir, tremblante, aussi impuissante qu’un enfant… Je ne voyais pas pourquoi elle considérait cela comme une dette, j’avais agis comme je l’aurais fait avec n’importe quel…ami. Pouvais-je la qualifier d’amie? Je ne savais pas trop, mais quoi qu’il en soit, la façon dont je l’avais traitée, comment je l’avais comprise et comment j’avais tenté de la mettre en confiance, c’était venu comme ça… Je n’attendais rien en retour, sauf peut-être de la confiance ou de la simple reconnaissance…et encore, non, je n’avais pas réellement d’attente envers tout cela, je m’étais simplement contenté d’agir, de faire ce que je pouvais faire pour elle… Alors je ne comprenais pas, je ne voyais pas pourquoi elle qualifiait cela de dette… En fait, c’était un concept qui m’avait toujours été, en quelque sorte, étranger. Je n’avais jamais eu d’attente suite à un acte, je le faisais, point. Je n’avais pas besoin que l’on me donne quoi que ce soit en échange, et je n’avais pas changé.

Je regardai alors le visage de Lie qui me semblait incertaine de ses propres mots, et me surpris à penser qu’elle était drôle, elle me faisait rire. Je trouvais amusant de la voir affirmer des choses pour me convaincre alors qu’elle-même n’y croyait pas. Je souris un peu plus et me dit simplement « Oui…juste pour la dette… ». À quelque part, même si je me sentais bien, même si tout ce la me rendait…heureux? Oui, heureux était bien le mot, je ne voulais pas m’imaginer quoi que ce soit, cette fille restait imprévisible après tout. Je fus alors ramené à la réalité, entendant un léger soupir traverser ses lèvres avant qu’elle ne me dise doucement de me rendormir. Je fus surpris par son commentaire, mais encore plus lorsqu’elle passa délicatement sa main sur mes yeux pour que je les fermes, chose que je fis sans me retenir, avant de recommencer à jouer dans mes cheveux. Je fus de nouveau surpris, mais je ne résistai pas, s’aurait été stupide de ma part de toute façon, et je lui dis presque en chuchotant, un petit sourire se profilant sur mes lèvres;


- Merci Lie…


Je me laissai alors emporter par cette douceur que je n’aurais jamais crue possible de la part de cette fille. Lentement, j’avais l’impression que cette maladie qui me torturait était moins pénible, qu’elle était moins pire que je ne l’avais ressentis jusqu'à maintenant, et tout cela grâce à la simple présence d’une personne à mes côtés pour m’aider. Je me sentais bien malgré mon état qui ne s’était guère améliorer, je me laissais lentement entrainé par ce bien être qui avait fait son chemin jusqu'à moi À un moment même, je crus entendre quelqu’un chanter doucement près de moi, une voix qui m’apaisa presque instantanément, mais je me dis que ce n’était qu’une autre de mes divagations, puisque personne ne pouvait être en train de chanter, non?

***

Les jours passèrent, lentement certes, mais ils passèrent, et pour une fois, on ne m’avait pas simplement laissé à moi-même. Lie s’était occupée de moi un peu comme une mère l’aurait fait. Elle m’aidait comme elle le pouvait et je lui en étais vraiment reconnaissant. Jusqu’à maintenant, je m’étais toujours arrangé seul dans ces moments, mais cette fois, j’avais eu quelqu’un avec moi. C’était étrange, étrange de voir que quelqu’un pouvait se soucier un tant soit peu de mon être…C’était nouveau pour moi, j’avais oublié une nouvelle fois ce que c’était que de pouvoir compter sur quelqu’un. Peut-être que je m’imaginais des choses, peut-être que Lie changerait d’attitude envers moi par la suite, mais je ne pouvais me résigner à y songer, quelque part à l’intérieur de moi, je savais que ça n’arriverait pas. Ce pressentiment n’avait aucun fondement, je le savais bien, mais je continuais d’y croire, car parfois notre instinct est bien plus fort que notre raison.

Lorsque je fus presque rétablie, j’attendis que Lie vienne, car je savais qu’elle viendrait. Mon état s’était grandement amélioré en une nuit, alors elle reviendrait certainement, s’attendant à ce que je sois encore couché. Mais non, cette fois, j’avais réussi à me lever et m’habiller sans trop de problèmes. J’étais encore légèrement fiévreux et ankylosé, mais je savais que je serais en état de retourner en cours le lendemain. N’ayant rien à faire pour le moment, je pris mon cahier à dessin ainsi qu’un pousse-mine et une efface, avant de m’asseoir sur mon lit, le dos contre le mur et me mettre à dessiner. Je laissais aller mon crayon sans vraiment réfléchir.

Alors que j’achevais mon œuvre, j’entendis la porte s’ouvrir, et lorsque je levai les yeux, je constatai que c’était Lie. Je savais bien qu’elle viendrait, et elle semblait surprise de me voir ainsi. Je suppose qu’après s’être occupée de moi pendant une semaine, me voyant chaque jour faible et ornant une allure de zombie, c’était plutôt étonnant de me voir « vivant ». Je déposai donc simplement mon cahier et mon crayon devant moi avant de sourire gentiment à Lie qui s’était avancée;


- Tu vas mieux à ce que je vois…


J’hochai la tête en signe d’approbation, mais je lui dis, avec une voix qui me semblait normale pour une fois;

- Oui, je devrais pouvoir retourner en cours demain.


J’allai jusqu’au bord de mon lit avant de me lever doucement. Je ne devais pas faire de mouvement trop brusque, j’avais la tête qui tournait encore un peu, mais rien de bien grave. Une fois debout, je m’approchai un peu de la jeune femme, et lui dit sur un ton reconnaissant;

- Vraiment, merci de t’être occupée de moi tout ce temps, c’est grâce à tes soins que je suis de nouveau sur pieds…

Je détournai le regard un moment. Pas que je me sente honteux ou quoi que ce soit….je ne savais pas trop en fait comment je me sentais, mais j’ajoutai un peu timidement;


- Si jamais je peux faire quelque chose pour te remercier, fait moi signe, ça me ferais plaisir de pouvoir t’aider. Tu as été tellement gentille avec moi, alors…

C’est à ce moment que je pensai au fait qu’elle avait dit faire ça à cause d’une dette. Cependant, moi je ne le voyais pas comme ça. Si elle avait besoin d’aide, je l’aiderais, mais pas parce que je lui devais quoi que ce soit, seulement parce que je le voulais bien. Maintenant, je crois que je la considérais comme une amie, et j’étais prêt à faire n’importe quoi pour un ami;

- Ne crois pas que je dis ça parce que je crois te devoir quoi que ce soit, sinon on ne finirait jamais. Si
je te dis ça, c’est parce que je le ferais de mon plein gré…


Je relevai les yeux pour la regarder. Je ne savais pas trop comment elle allait le prendre, mais à quelque part, j’espérais qu’elle accepte mon amitié….J’ouvrais la porte, j’espérais simplement qu’elle ne me la claque pas au nez…
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Un doux sourire se dessina sur les lèvres de Jayden, et ce sourire sincère remua quelque chose, quelque chose qui me fit sourire aussi. Puis, chuchotant, il me remercia, et je me sentis un peu trop heureuse d’avoir remboursé cette dette. Puis, comme si il avait écouté mon ordre, il se rendormi. Je restai là longtemps, et j’avais cette berceuse, que mon père me chantait, qui me trottait par la tête. À un moment, presque inconsciemment, je commençai à fredonner, puis à chanter, simplement parce que ça me semblait la bonne chose à faire, bien que j’espérais qu’il ne s’en souvienne pas, où mieux, qu’il ne s’en rende même pas compte. Lorsque la nuit tomba dehors et que Sky revint, je partis, et fit mes devoirs jusqu’à l’heure la plus noire avant d’aller finalement dormir.
Après ce soir-là, je passai chaque midi pour lui faire manger au moins un petit quelque chose, peu importe s’il le dégueulait après. Je revenais chaque soir après les cours pour lui couler un bain, le nourrir encore un peu, et veiller sur lui jusqu’à ce qu’il s’endorme et même après. Je faisais mes devoirs dans sa chambre, mais je devais reporter mon entrainement et le reste de mes travaux à la nuit, et pendant la semaine où il était malade, j’accumulai les heures de sommeil manquantes. Je m’endormais souvent dans mes cours, et même qu’une fois je m’endormis dans le lit de Jayden pendant que je lui jouais dans les cheveux. Je m’étais réveillée en sursaut lorsque Sky était entré. Je trouvais de nombreux inconvénients à rembourser cette dette, mais en même temps, je l’appréciais; je découvrais le plaisir d’agir pour faire du bien à quelqu’un. Le sourire de Jayden lorsqu’il s’endormait ou lorsqu’il me voyait arriver, son lent mais réel rétablissement, valaient bien ces inconvénients, ne serais-ce que parce que pour une fois, j’avais l’impression de compter réellement pour quelqu’un depuis la mort de mon père.
***
Dimanche soir, je passai de nouveau voir Jayden. J’avais pris une bonne partie de la journée pour dormir et travailler et j’étais donc un peu plus en forme. Toutefois, en entrant dans la chambre, j’eux une surprise; Jayden, bien qu’il soit sur son lit, n’était plus alité; il était habillé et dessinait. Je fus étonnée de ce rétablissement soudain; bien que son état se fût amélioré au cours de la semaine, qu’il soit passé de quasi zombie à rhume normal en une nuit était plutôt ahurissant. M’ayant entendu arriver, il déposa son cahier devant lui avant de me regarder.


-Tu vas mieux à ce que je vois…

Lui dis-je. Il hocha la tête. J’ai heureuse qu’il soit enfin rétabli et que je puisse de nouveau retrouver un horaire du temps normal, mais j’étais aussi, d’un autre côté, un peu triste que ce fut déjà terminé. J’avais apprécié d’être vraiment utile à quelqu’un, ou du moins j’aimais me faire croire que je l’avais été, sans que cela implique de meurtre, de passage à tabac ou de vente de drogue. J’avais senti un genre de lien se former entre nous deux pendant cette semaine, une amitié que je ne pouvais nier, mais j’avais peur que ce ne soit que moi et que ce lien s’évanouisse avec sa maladie. Il m’annonça qu’il pourrait aller en cours demain tout en se levant, puis me remercia de m’être occupée de lui, ajoutant même que c’était grâce à moi s’il était déjà sur pieds. Ce commentaire me fit chaud au cœur, même si je redoutais toujours la fin de ce lien. Puis, il détourna le regard, ce qui me pris à dépourvu; je ne l’avais jamais vu réagir de la sorte. Puis d’un ton timide comme je ne lui connaissais pas, il me proposa son aide si jamais j’en avais besoin, et je sentis que ma peur n’était pas justifiée.

- Tu as été tellement gentille avec moi, alors… Ne crois pas que je dis ça parce que je crois te devoir quoi que ce soit, sinon on ne finirait jamais. Si je te dis ça, c’est parce que je le ferais de mon plein gré…

Puis il releva les yeux pour voir comment je réagissais. Je ne l’avais jamais vu aussi… Je ne sais quoi. Je fis un large sourire. Il me tendait la perche que je désirais, et je n’allais surement pas manquer cette occasion. Riant, je lui donnai une bine amicale sur l’épaule, et du le stabiliser un peu par la suite, ce qui me fit rire encore plus.

-Yah know what, buddy, same for meh too, and I guess that means we’re friends.

Je souris un peu plus avant de pointer la porte de la chambre derrière moi avec mon pouce.

-Bon, tu sais quoi, maintenant que tu vas mieux, j’vais en profiter pour piquer un p’tit somme si ça ne te pause pas de problème. J’suis un peu fatiguée, tu vois. Donc, on se revoit demain?

Jayden me sourit en retour, et je lui donnai une autre bine, un peu moins forte, avant de m’en aller dormir, le cœur léger.

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MessageSujet: Re: Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ]   Liens de la maladie (Déplacé depuis Kimitsu Gakuen)[Pv; Jayden Myriot et Sky Zatcher][TERMINÉ] Icon_minitimeMer 11 Jan - 19:09

À ma grande suprise, Lie de mit à rire. J'étais vraiment pris au dépouvu, et je le fut encore plus lorsqu'elle me donna bine sur l'épaule, me déséquilibrant un moment puisque je n'avais pas retrouvé toutes mes capacités physiques encore, pour ensuite m'aider à rester debout avant de rire de plus belle;

-Yah know what, buddy, same for meh too, and I guess that means we’re friends.

Elle me souriait, et moi, je la regardais sans vraiment comprendre. Je m'attendais peut-être à ce qu'elle accepte, mais je n'aurais jamais cru qu'un jour, Lie pourrait agir de façon aussi sympathique avec moi. Je me souvenais du début de notre ''relation''. Elle me détestait, et moi, je n'arrivais pas à la supporter. C'était vraiment beau à voir. Mais je suppose que le temps fait bien les choses. Même si j'ai appris des choses à propos d'elle qui n'étaient pas nécessairement bonnes à savoir, j'ai surtout appris qu'elle était humaine, et qu'elle pouvait me comprendre. J'avais maintenant franchi une étape de plus, j'avais vu la vraie nature de cette fille qui chaque jour portait un masque, j'avais réussi à trouver ce qu'elle était vraiment. De la voir ainsi, me souriant sincérement me rendis réellement heureux. Cette expression qui illuminait maintenant son visage, j'étais certain que rares ont été les personnes l'ayant vue, et j'étais fier en quelque sortes. Même si je l'avais vue et même une fois, fait pleurer, j'avais aussi réussi à lui apporter quelque chose, et je trouve qu'il n'y a rien de comparable que cette impression d'être là pour quelqu'un.

Elle pointa alors la porte derrière elle et me dit que, maintenant que j'allais mieux, elle allait dormir un peu. Face à ce commentaire, je lui souris, elle avait passé tellement de temps à s'occuper de moi, je ne pouvais pas dire que c'était quelqu'un de bien malgré ce qu'elle avait fait par la passé. Elle me donna une autre bine, un peu moins forte cette fois, et je ris à mon tour en lui disant un simple "D'accord et merci". Elle tourna les talons avant de repartir, l'air heureuse, comme si un poids avait été retiré de ses épaules. Moi de mon côté, je suis resté là pendant un moment, souriant toujours. Oui, nous étions bel et bien devenus amis maintenant...
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