Gaffes après Gaffes [Pv; Beatrice Auditoire]

Je me levais comme à l'habitude, très tôt. le cadran avec ses chiffres rouge m'indique qu'il n'est que 7:00, mais je m'en fou, j'en ai l'habitude. Je me m'assis dans mon lit, me frotta les yeux, m'étira et mit finalement mes pieds au sol, qui était gelé. Je sentais les frissons remonter jusqu'aux pointes de mes cheveux, maudit qu'il fait froid ici!

Je pris tout de même mon courage à deux mains et je me rendit jusqu'à ma valise, que je vida et rangea sous mon lit. Je me choisis un veste en cuir noir, avec un chandail à volant blanc ainsi qu'une paire de legging. Dans un sac fourre-tout je mis mon uniforme et mes choses de douche ainsi que des livres d'école. Je me brossa les cheveux arduments, puisqu'ils ne sont pas très aimable le matin et sortit de ma chambre, en baillant. En ne voyant personne, je me demanda si je n'étais peut-être pas trop tôt, mais je m'en fou, je veux prendre ma douche. J'ouvris l'eau chaude et sentit ses bien fait sur mon corps. La vapeur s'échappait presque de mes pieds encore gelés. Je lava rapidement mes cheveux, les revitalisa et sortit de la douche, sous l'odeur de la rose, mes savons et shampooing assortit. Je fourra encore toutes mes choses dans mon sac et sortit enfin du dortoir, les cheveux mouillés frissants à l'air. Je traversa l'herbe fraîche au lieu de prendre le chemin, je sentais les perle d'eau tomber sur mes pieds, le soleil me réchauffer de son perchoir.

J'arriva près du grand pavillon et vit quelques oiseaux s'envoler en même temps, comme la nature pouvait être belle! Je rentrai dans le pavillon et en tournant un coin, je glissa et toutes mes choses tombèrent au sol. Sur le coup de l'émotion et du stresse de tomber, je me suis transformer et en regardant autour de moi, je me dépacha de ramasser mes choses et de me retransformer en moi-même. Bravo, quelqu'un aurait pu me voir, soufflais de mauvais augur. Je rentra dans la bibliothèque, tellement rapidement, que je ne la vit pas, et lui rentra dedans. Elle me regarda sans vraiment avoir une réaction sur le coup, ahhh comme je suis nulle...
-Désolé, soufflais-je...

Ce devait faire plusieurs minutes que je m’étais réveillée. Allongée sur mes couvertures, j’observai tout autour de moi; mes posters, les murs peints en bleu semi-foncé, mon bureau complètement invisible sous la foule de papiers qui le recouvrait, et Ivy. Je regardai avec l’émerveillement d’une enfant, comme si je voyais la pièce pour la première fois. Ça m’arrivait souvent, d’observer de cette manière, sans trop savoir pourquoi.

- Il manque quelque chose, lâchai-je finalement, me parlant presqu’à moi-même. Peut-être des papillons en toile qui pendent du plafond…

J’étirai le bras vers le plafond et fermai un œil, question de mieux visualiser.

- Sûrement pas, fit alors Ivy en bâillant. J’ai pas envie qu’on me prenne pour une enfant de 5 ans…

Je souris et tournai la tête vers ma colocataire. Ses courts cheveux blonds pointaient dans tous les sens, lui donnant un air ridicule. J’eus un petit rire, puis la regardai se lever et se diriger dans la salle de bain après avoir pris quelques vêtements. Je restai allongée, prenant tout mon temps en ce dimanche matin. J’entendis alors l’eau qui s’écoulait dans les tuyaux derrière le mur et devinai qu’Ivy prenait sa douche. J’avais encore 10 minutes avant de me lever… J’essayai de ne pas penser à la dissertation que je devais écrire pour le lendemain, mais je savais que je devrais la faire un jour ou l’autre; de préférence aujourd’hui. Si bien que lorsqu’Ivy ressortit, dix minutes plus tard, je me dépêchai d’aller prendre ma douche en vitesse pour revenir lui poser la question qui tue :

- Dis, Ivy, tu m’aides pour ma dissertation?

Je lui fis des grands yeux et m’accoudai sur son bureau. Elle me regarda un moment, puis eut un petit sourire qui ne présageait rien de bon.

- Non, fit-elle en se replongeant dans sa lecture.

Je la fixai un moment, juste pour m’assurer qu’elle ne blaguait pas.

- Vraiment? la questionnai-je avec un ton suppliant.

Elle me sourit de nouveau et hocha la tête.

- Je l’ai fait depuis des jours, Bea. On avait deux semaines pour faire le travail! T’as qu’à aller à la bibliothèque.

Sur ce, elle replongea dans sa lecture, ne daignant pas m’accorder une miette d’attention. Je fis la moue, me redressai puis m’éloignai. En soupirant, je pris mes cahiers et mon coffre à crayons et jetai un regard en coin à Ivy. Elle était concentrée et je compris qu’elle n’allait vraiment pas m’aider. Je me résignai et sortit dans le couloir où un groupe de filles discutait à voix basse. Il n’était que 7h05 du matin, et le dortoir était déjà agité. Je secouai la tête et enfilai ma veste en silence. Lorsque je sortis, l’air était encore frais et le soleil n’était pas complètement levé. Je le regardai un moment, illuminant la rosée sur l’herbe, puis me détournai et entrai dans le bâtiment principal. Il y avait longtemps que je n’avais pas fait un tour à la bibliothèque. Pourtant, c’était l’un des rares endroits où je me sentais vraiment à ma place. Les étagères remplies de bouquins, des vieux et des récents, les allées étroites, les grandes fenêtres… En souriant, je pris place à une table et étalai mes livres. J’ouvris mon cahier de dissertation et regardai longuement la page vide, sans sentir l’inspiration venir. La mythologie, la mythologie… Ah là là, qu’est-ce que j’en savais, moi? À part que les dieux grecs étaient d’une beauté parfaite et qu’ils avaient une phobie des vêtements, je ne voyais rien qui puisse m’aider. Je lâchai un long soupir, mon regard errant dans les moindres recoins de la grande pièce. Je n’avais vraiment pas envie de travailler, en ce moment. Je savais que je devais faire ce travail, mais je me levai tout de même. Je laissai mes affaires sur la table, me disant que je serai vite revenue. Mon plan était simple : kidnapper Ivy, et puis l’amener ici afin qu’elle m’aide pour ma dissertation. J’eus un petit sourire puis me levai et me dirigeai vers la sortie de la bibliothèque. Une fille entra à ce moment même et me fonça dedans. Je mis du temps à réagir, un peu surprise, jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche :

- Désolée, me souffla-t-elle.

- Non, ça va, fis-je en souriant et en passant la main dans mes cheveux.

Son visage me disait quelque chose, mais je n’aurais su dire où je l’avais vu. Ses cheveux bruns bouclés, ses yeux verts… Mon visage s’illumina alors.

- J’y suis! fis-je. Tu es en classe régulière, non? Alors tu dois avoir cette satanée dissertation sur la mythologie!

Je souris encore plus tout en souhaitant avoir raison, au risque de passer pour une vraie folle. Je n’étais pas nulle à l’école, au contraire, mais je manquais de…. Disons, de motivation.

- Non, ça va...

Non, mais je me sens vraiment mal. Je ne fais que des gaffes depuis mon arrivée, une chance que j'ai pas croiser quelqu'un qui n'avait pas bon caractère ou sinon...CRICCCK *coupage de gorge* Cependant, même si elle aurait été méchante, cela aurait été différent, puisque je sais que je la connais...Je suis sûre d'avoir des cours avec elle...Mais euh...qui est-ce?

- J’y suis!Tu es en classe régulière, non? Alors tu dois avoir cette satanée dissertation sur la mythologie!

Bravo, ces yeux dorés, voyons y'en a pas deux comme ceux-là! C'est Béatrice!

-Heyy ouais! Bonne mémoire, je ne me fais pas remarquer, alors je me demande encore comment tu as fait pour me reconnaître, mais bon. Oui je fais la dissertation, justement, je venais travailler dessus, mais ça ne devrait pas être long, c'est vraiment facile...

Je m'arrêtais-je. À la face de surprise qu'elle me fesait en ce moment, une forme de béatitude et de surprise, c'est sûr que elle, elle ne l'a pas trouvé facile! Je comprends pas pourquoi autant de gens ont de la misère avec la mythologie, je veux dire, leur noms sont faciles à apprendre, leurs histoires sont trop extraordinaires pour être oubliées...mais bon, je dois m'habituer au fait que je ne suis pas dans une classe de gens intéresser!

-...je veux dire, la mythologie...C'estr facile, leur histoire...euh...Je suis désolé, je ne t'ai pas blessé au moins?

Ça y est, je commençai à m'en faire, probablement pour rien, mais vaut mieux prévenir! Je la regardai encore, et baissa les yeux vers mes cahiers étalés sur le sol. Je les ramassai rapidement, en attendant d'entendre sa réponse, moi et être stupide des fois! Il faudrait que quelqu'un crée une manière de cacher sa stupidité au monde entier. Une chance qu'il y a des gens qui m'aime pareil, qu'est-ce que je ferais sinon? C'est alors que je vis son expression changer un peu : enfin, elle me répondait!