Pour se changer les idées [Pv. Otilie][Mini-Rp][TERMINÉ]

La cloche sonna enfin, c’était la fin des cours pour la journée et j’en étais bien heureux. Depuis ma crise, tout le monde ne cessait de parler de moi comme si j’étais complètement fou, peu importe que je sois là ou pas, que je puisse les entendre ou non. J’étais vraiment devenu le centre d’attraction numéro un, et disons que ce n’avait pas été un très bon coup pour ma réputation non plus… Et puis, c’était pire depuis que Sky avait décidé de quitter la chambre, les gens avaient commencés à croire que j’étais dangereux, plus personne n’osait m’approcher ou me parler, même pas pour me demander de l’aide dans les cours. La seule personne qui acceptait toujours de me parler était Lie, mais c’était une exception, parce qu’elle savait pourquoi tout ça était arrivé, contrairement aux autres qui se faisaient des idées, quoique ce n’était pas nouveau.

Justement, j’aperçus un peu plus loin en direction du pavillon N, Lie qui revenait elle aussi de ses cours. Je partis sur un pas de course léger pour la rejoindre, parler pourrait me changer les idées après avoir passé la journée à entendre tout le monde parler de moi et me faire regarder peu importe où j’allais. J’arrivai finalement à sa hauteur et ralenti pour me mettre à sa vitesse, et lorsque je voulu la saluer, je remarquai qu’elle…chantait? Lie qui chante? Elle était vraiment bonne celle-là, et avant que je ne m’en rende compte, je lui demandais;

- Qu’est-ce que tu chante?

Je sourirais, je trouvais la situation bien drôle, surtout que je ne pouvais dire qu’elle chantait très bien pour être sincère. J’avais essayé d’écouter les paroles, mais n’avais pas réussi à les comprendre avant qu’elle n’arrête, probablement surprise par mon arrivée soudaine.

Administrateur Messages : 181 Date d'inscription : 08/11/2011

Je revenais calmement, un peu distraitement, des mes cours, me dirigeant vers les dortoirs. Je n'avais pas l'intention d'y rester; je comptais seulement me changer, puis retourner dehors. La rentrée avait eu lieu il y avait quelque jours à peine, mais je ne voyais pas vraiment la différence, puisque j'étais restée sur le pensionnat tout l'été et que j'avais suivi des cours de rattrapage dans mes pires matières. Il faut dire que malgré toute la bonne volonté du monde, mon père n'avait pas pu me payer les meilleurs professeurs privés; à vrai dire, je n'en avais eu que deux, un pour maths et sciences et l'autre pour le reste. Je réalisais maintenant que j'avais manqué bien de la matière, surtout que le système scolaire est bien plus rigide en Angleterre. Toujours est-il qu'à part des heures de classe un peu plus longue, plus de gens sur le pensionnat et de nouveau camarades de classe, je ne voyais pas vraiment la différence.

Ce qui ne m’empêchais pas de pester contre mon cour de français, que j'avais eu en dernière période. Je ne comprenais rien à cette langue, et en plus l'enseignant que j'avais cette année était de ceux qui croient nécessaire de faire une pléthore d'activités stupides pour être aimé de ses élèves. Résultat, aujourd'hui, il avait décidé de nous enseigner la chanson Les Champs Élysées, et cette maudite mélodie me restait dans la tête malgré tout mes efforts pour m'en débarrasser. Je la chantais donc au meilleur de mes maigres connaissances, chialant mentalement contre le fait que je n'en connaissais que le refrain alors que je permettais à tout ceux qui passaient suffisamment proche de profiter de ma (vraiment pas) superbe voix. Je perçu à un moment des pas de course qui venaient vers moi, mais je ne m'en souciai qu'au moment où ils s’arrêtèrent derrière moi. Je m'arrêtai donc soudainement meugler à voix basse pour me retourner vers la dite personne... Qui se révéla être Jayden, qui me regarda d'un air amusé avant de me dire;

-Qu'est-ce que tu chantes?

À son petit sourire en coin, je devinai qu'il trouvais la situation bien drôle. Il faut dire que Jayden n'est pas vraiment le gars le plus expressif, alors on se contente souvent de peu pour déchiffrer ses émotions. L'air ennuyée et passablement amusée, je lui répondis:

-«Les Champs Élysées». Le prof de français nous à montré cette foutu toune, et maintenant y'a pas moyen de m'la sortir d'la tête.

Je lui fis un grand sourire ironique avant de lancer, goguenarde;

-Pourquoi, t'admirais ma magnifique voix?

Il faisait beau aujourd'hui, la température était magnifique, et même avec toute la mauvaise volonté de la Terre, il est pratiquement impossible d'être de mauvaise humeur avec une chanson comme celle-là qui vous trotte dans la tête. En bref, j'étais d'une humeur aussi resplendissante que possible, malgré mes grommellements. Et pour une raison obscure, la vue de Jayden, surtout souriant, avait tendance à me remonter le moral ces derniers jours. Raison d'autant plus obscure que j'aurais probablement dû me sentir plutôt attristée de comment l'école le traitait depuis sa crise; j'étais la seule personne qui lui parlais encore de façon normale. Mais peut-être était-je justement rejouie parce qu'il semblait toujours content de me voir depuis que les autres le traitaient comme un alien. Enfin, toujours est-il que je ne m'étais que trop rarement sentie aussi joviale, alors je pris soudainement une expression faussement sérieuse, gonflai la poitrine en y portant ma main de façon théâtrale (style chanteur d'opéra) avant de me mettre à déclamer (beugler) les vers de la chanson, le toute d'une voix de stentor (totalement désaccordée à la chanson) particulièrement laide avec un accent totalement horrible.

-Aauuuux Champs-Élysées, PARADADADAM
Aaaauuux Champs-Élysées, PARADADADAM!
Au soleil, sous la pluie
À midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez
Aux Champs-Élysées!
....

Elle me fit un léger sourire avant de me répondre, elle-même légèrement amusée par la situation ;

-«Les Champs Élysées». Le prof de français nous à montré cette foutu toune, et maintenant y'a pas moyen de m'la sortir d'la tête.

Ah oui! Cette fameuse chanson, aussi démoniaque soit-elle, pour son air justement impossible à éliminer de son esprit avant…un long moment, un très long moment. Je vis alors Lie me sourire, me demandant l’air de se moquer de son propre commentaire si j’admirais sa « magnifique voix ». Oui, bien sur! J’étais complètement sous le charme ma chère, je n’ai jamais rien entendu de plus magnifique de toute ma vie! Et il faut dire que je n’avais pas entendu grand-chose, mais je lui souris avec un air sarcastique de « Oui, totalement ». Je la vis alors se redresser, gonflant le torse avant de se mettre à gueuler le refrain de la chanson d’une voix… vraiment affreuse. J’aurais pu avoir honte, mais sincèrement, je m’en foutais au plus haut point. Par contre, je ne pu empêcher mon visage de se crisper en une expression douloureuse, mais amusée, car il fallait dire que ça cassait vraiment les oreilles. Lorsqu’elle eu terminé, je ne pus m’empêcher de rire, ce qui me fit du bien, après avoir porté mon air de bœuf pendant huit heures d’affilé.

- Vraiment Lie, tu devrais devenir chanteuse, tout le monde serait en admiration devant ton talent exceptionnel! Surtout pour les chansons françaises avec ton accent, de toute beauté!

Je ris encore un peu avant de reprendre un peu plus de sérieux, même si j’étais toujours de bonne humeur. Cependant, avant même que je ne m’en rende compte, je me mis moi-même à la chantonner pour me mettre à la chanter tout court. Et voilà! Le mal était fait, je l’avais dans la tête! Elle est vraiment contagieuse cette chanson là, s’en est presque malsain! Je lui dis alors, l’air faussement outré et dérangé par le fait;

- Bon, voilà! Je l’ai dans la tête à cause de toi! T’es fière de ton coup maintenant!?

Je ne savais pas exactement pourquoi j’étais d’aussi bonne humeur malgré les récents événements… Peut-être parce que le temps était magnifique et que de voir Lie me faisait plaisir, surtout vu qu’elle aussi était de bonne humeur, c’était certainement contagieux ça aussi… Par contre, quelque chose me semblait étrange, quelque chose me semblait…comment dire…différent… Et puis bah! Pas besoin de se casser la tête avec ça! Profiter du moment était bien assez pour moi de toute façon!

Administrateur Messages : 181 Date d'inscription : 08/11/2011

Une grimace de douleur amusée vint se peindre sur le visage de Jayden alors que je chantais comme une vraie choriste. Il faut dire que moi-même, je me cassais les oreilles, ainsi que celles, apparemment, d'un certain nombre d'élèves qui trainaient dans le coin et qui se retournèrent en affichant un air sincèrement dérangé. Personnellement, j'étais trop de bonne humeur pour en avoir de quoi à foutre. Dès que j'eus fini ma prestation, Jayden se mit à pouffer de rire, et je me retrouvai à être d'une bonne humeur massacrante. S'en était presque malsain.

- Vraiment Lie, tu devrais devenir chanteuse, tout le monde serait en admiration devant ton talent exceptionnel! Surtout pour les chansons françaises avec ton accent, de toute beauté!

Je m'efforçai d'afficher un air faussement fier et flatté, mais mon sourire restait collé sur ma bouche comme si on y avait mit de la crazy glue, ruinant un peu mon acte de théâtre. Jayden, quand à lui, tenta de reprendre un peu de sérieux, mais ce fut gâché lorsqu'il se mit à fredonner cette chanson démoniaque qui hantais le fond de mes pensées comme la bande sonore d'un mauvais film d'horreur avec beaucoup trop de joie. Bientôt, il se mit carrément à la chanter, et je dois dire que c'était beaucoup plus charmant sans mon accent à couper au couteau et que sa voix, bien que plutôt ordinaire, était de très loin plus mélodieuse que la mienne. Surtout que lui n'essayait pas d'imiter un chanteur d'opéra. Une fois le refrain terminé, il se retourna vers moi, et je le vis carrément se monter un air outragé avant d'un proférer d'un ton accusateur:

- Bon, voilà! Je l’ai dans la tête à cause de toi! T’es fière de ton coup maintenant!?

J'hésitai un instant entre avoir l'air pitoyablement désolée ou trop fière de mon coup avant de me décider sur l'illumination soudaine. Lui donnant une bonne bine sur le bras, je m'exclamai: «That's it, bro!» avant de passer mon bras sous le sien, dans le style bras dessus bras dessous en lui donnant un petit coup d'épaule.

-Avec ta voix merveilleuse et mon talent incommensurable, on va faire un duo, devenir populaire à travers le monde et faire des tournées jusqu'à ce qu'on soit riche à en crever!

Et je pointai l'horizon du doigt dans un grand mouvement sur toute sa longueur, suivant théâtralement ma main de la tête avec un air convaincu. Je me retournai vers lui avec un grand sourire de vendeur de ShamWow!, lui fis un gros clin d’œil avec un genre de clac de bouche entendu, m'accotant un peu sur lui en levant le pouce du bras qui était toujours sous le sien. Et je terminai magistralement avec un sourire en coin qui aurait déjà été exagéré si je n'y avais pas ajouté un décalage de sourcil abusif. Sincèrement, ma bonne humeur devenait de plus en plus malsaine à chaque fois que je le voyais, ce que j'avais déjà remarqué quand je lui avais fait manquer son après-midi pour son propre bien avant-hier. Je trouvais aussi que j'appréciais un peu trop à mon gout d'être aussi proche de lui, collée avec mon bras sous le sien, mais même cette ligne de pensée aux tendances envahissantes et aux implications suspecte ne réussissait pas à gâcher ma gaité. Même pas un peu.

Lie me donna une bonne bine avant de se saisir de mon bras et me déblatérer comme quoi nous ferions un duo mortel, que l’on deviendrait super populaires et qu’on ferait tellement d’argent qu’on pourrait s’y noyer! Et puis, dans son élan de n’importe quoi, s’en suivit différentes exagérations théâtrales et stupides qui me firent rire pendant un bon moment. Cette facette de Lie, je ne l’avais jamais réellement connue, mais je l’aimais bien comme ça, c’était rafraîchissant, et ça faisait plutôt différent d’une Lie agressive, ce qui n’était pas tellement rare à vrai dire. Après un moment, je réussis à me calmer, mais je me rendis compte d’une chose : Lie qui me tient le bras = vraiment bizarre. Je n’avais pas réalisé quelques instants plus tôt, mais là, je me disais que c’était réellement étrange. De un, parce que Lie déteste les contacts physiques habituellement, surtout avec les gars, et deuxièmement, parce que je n’avais pas réellement envi de la lâcher. J’étais bien comme ça, et je ne trouvais pas ça normal. Je veux dire, ce n’était pas moi qui la détestait au début? Bon d’accord, j’avais appris à la connaître et elle m’avait beaucoup aidé, mais je ne comprenais pas pourquoi je réagissais comme ça. C’est alors que, pour le bien de mon esprit réellement perturbé par ce contact qui me semblait inusité et « ackward », je retirai mon bras avant de simuler de tousser dans mon coude, ce qui aurait pu expliquer mon geste précédent sans que ce ne soit mal perçu. Finalement, lorsque j’eu terminé, je dis simplement à Lie avec le sourire;

- Alors, comment s’est passé ta journée?

Ouais, je n’aurais pas supporté un silence juste après ça, c’aurait été des plans pour me faire sentir mal, et puis, je ne savais pas si elle avait sentis mon malaise, mais si non, et bien je ne voulais pas qu’elle le sente du tout. Alors, plus vite nous recommencerions à parler normalement, plus vite j’oublierais, et plus vite tout irais bien dans ma tête. Lie était la seule personne avec qui je pouvais parler et avoir une quelconque interaction, je n’allais certainement pas créer un froid comme un imbécile tout de même!

Administrateur Messages : 181 Date d'inscription : 08/11/2011

Il se passe quelques secondes pendant lesquelles nous rîmes de bon cœur, avant que Jayden ne retire son bras pour y tousser. Étrangement, je me trouvai à être un peu déçue qu'il ne soit pas resté, et je me demandai si sa toux, particulièrement opportune, n'était pas qu'une excuse pour enlever son bras. Peut-être l'avais-je mis mal à l'aise, me dis-je, et cette question me fit me sentir un peu bizarre, ternissant légèrement ma bonne humeur. Cependant, il ne semblait pas embarrassé lorsqu'il me demande comment avait été ma journée, et je me forçai donc à ne plus y penser. Toujours aussi souriante, je repris lentement ma marche vers le pavillon N.

-Bah, pas si mal pour une journée d'école. L'avantage de la rentrée, c'est qu'on ne fait pas grand chose en cour. Toi? Un peu mieux qu'hier?

Je lui jetai un coup d’œil de coté, constatant de mes yeux ce que j'avais déjà entendu, soit que Jayden me suivait. Pour ce que j'avais pu entendre aujourd'hui, on parlait un peu moins de sa crise et les rumeurs à son propos étaient moins à la une qu'hier, mais je ne me tiens pas exactement dans les bons cercles pour en être vraiment certaine. Surtout que les gens évitaient un peu d'en parler quand j'étais là depuis que j'avais frappé deux ou trois gars qui riaient de lui. Enfin, je n'avais pas vraiment croisé Jayden aujourd'hui, alors je ne savais pas réellement comment les gens avaient agis avec lui. J'espèrais sincèrement que l'école finirait simplement par oublier. Et s'il le fallait, je n'avais rien contre manquer un autre après-midi avec lui pour lui faire une petite pause.

Pour la partie parlant de la rentrée, elle avait totalement raison. S’il avait fallu que l’on ait été en plein de milieu de l’année alors que tout le monde parle de moi comme ça, j’aurais certainement coulé un ou deux examens, j’étais totalement incapable de me concentrer dans certains de mes cours, mais ça finirait par se calmer, non? Puis je réfléchis à savoir si ça avait été mieux ou pire qu’hier côté rumeurs ou n’importe quoi d’autre par rapport à ma crise. Je ne savais pas trop, il fallait dire que pour le cours de français de ce matin, ça avait été un réel enfer. Comme je parle particulièrement bien français, le professeur s’était amusé à m’interroger plus que les autres pour essayer de me pointer n’importe quelle petite faute possible, mais de mettre le projecteur sur moi était vraiment une mauvaise idée, je ne me suis jamais senti aussi regardé de ma vie. Sinon, ça avait tout de même bien été, personne n’était venu me voir personnellement pour me dire que j’étais fou ou quoi que ce soit d’autre :

- Pas pire, y’a juste le prof de français qui a pas arrêté de me poser des questions de tout le cours, j’avais l’impression que la planète entière me regardait à chaque fois que j’ouvrais la bouche. Sinon, ça s’est quand même bien passé, c’aurait pu être vraiment pire… quoique, j’peux pas nier que c’est vraiment pénible par moment.

Je soupirai un peu, car c’était vraiment vrai, ça tombait sur le moral assez facilement, surtout que ma crise m’avait assez secoué. Je me remettais tout de même bien, mais c’était plutôt difficile de ne pas y repenser. Je regardai Lie de biais sans rien dire, me disant que j’avais réellement été chanceux qu’elle soit intervenue et qu’elle m’ait empêché de me tuer. J’aurais pu la remercier une nouvelle fois, mais je ne le fis pas, je ne voulais pas lui rappeler tout ça plus que tous les autres pouvaient le faire, car je savais qu’elle se sentait coupable pour ce qui s’était passé. En bout de ligne, je me dis que de continuer de parler simplement serait bien, j’en avais assez de penser à ça.

- Sinon, qu’est-ce que tu compte faire ce soir?

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Je regrettai presque d'avoir abordé le sujet à voir l'air triste qui s'afficha sur son visage en me répondant. Je cessai de sourire exagérément pour revenir à une expression plus sérieuse le temps qu'il me parlait. Il me dit que mis à part son cours de français pendant lequel le professeur l'avait harcelé tout le cour, ça avait globalement bien été. J'avais entendu parler de ce professeur par Ozumi: il était globalement haï et réputé pour être chiant. Pas très surprenant de sa part, si les rumeurs étaient vraie, malgré que je n'aie pas vraiment envie de me fier à des rumeurs pour juger les gens ces derniers temps. Il conclut, en soupirant, que la situation lui pesait, et je souris un peu tristement. Il me regarda de biais, et une expression plus joviale reprit place sur son visage alors qu'il changeait de sujet.

- Sinon, qu’est-ce que tu compte faire ce soir?

Mon sourire de bonne humeur massacrante vint se plaquer de nouveau sur mon visage sans que je n'ai rien pu faire pour l’empêcher. Ça aurait été comme essayer d’arrêter un taureau en furie avec une fourmi. Stupidement, j'avais l'impression que mon cœur ou je ne sais quel organe de ma poitrine venait subitement de se pousser des ailes et me faisait mal en essayant de s'envoler, tandis qu'une partie de moi me regardait en faisant les gros yeux devant le ridicule de ma réaction.

-J'joue au basket avec les gars, tu peux v'nir si tu veux! I'l'ai ai convaincu à la dure que t'es quelqu'un de normal, alors ça pourrait p'têt de faire du bien d'passer du temps avec d'autre monde que juste moi. Ça te dit?

Je pouvais toujours me libérer s'il n'en avais pas envie, me dis-je. Les gars ne seraient pas particulièrement heureux si je ne jouais qu'une demi-heure, mais je ne me sentais qu'à peine mal à l'idée.

Une nouveau sourire, aussi imbécile que les précédents, se plaqua sur le visage de Lie à mes paroles. J’adorais la voir sourire comme ça, ça me faisait chaud au cœur et me rendait heureux. Quand je la regardais comme ça et que je la voyais d’aussi bonne humeur, ça me faisait oublier mes problèmes et je me sentais bien en sa compagnie, ce qui était merveilleux. De ne plus rien voir autour de soi, cesser de se soucier des autres, c’était vraiment ce que j’avais besoin, et c’est ce que Lie m’apportait, alors je souriais aussi. Puis, elle me dit qu’elle allait jouer au basket, me proposant de jouer moi aussi. Je la regardai avec un air de « C’est une blague, hein? ». Pas pour le fait que je ne joue pas vraiment au basket ou que même si elle dit avoir réussis à leur faire gober que je suis normal et que je n’y crois pas vraiment, mais voyant qu’elle ne comprenait pas, je tendis ma main et mon poignet devant moi, montrant les bandages recouvrant mes blessures;

- Je suis totalement en état de jouer comme ça ma grande!

Je ris un peu parce que je ne voulais pas qu’elle se sente mal à l’aise avec ça. C’était un simple fait, pas besoin d’en faire tout un plat, et puis, c’était moi l’imbécile qui se les étaient infligées ces blessures, et je devais faire avec. Même si elles commençaient à guérir et que j’arrivais presque à écrire de nouveau, je ne pouvais certainement pas me permettre de dribler un ballon, ce serait tout simplement stupide et douloureux.

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Il me jeta un regard qui voulais clairement dire: «Tu blagues?» mais je ne savais aucunement pourquoi. Je savais qu'il ne me croyait pas vraiment quand je disais que j'avais convaincu les gars de sa normalité (et avec raison, je les avais plus convaincu de faire à semblant en ma présence sous peine de perdre ce membre crucial qui est la tête) mais j'étais convaincu que ce n'était pas ça. Voyant que je ne comprenais pas, il leva ses bras, et je compris dès la seconde où mes yeux se posèrent sur eux. Il ajouta en riant qu'il n'était pas tellement en état de jouer, et je ne pus qu'acquiescer mentalement. J'étais un peu mal à l'aise malgré son rire, et mon sourire refléta un peu cet état d'esprit.

-Ah... Ouais. Enfin, si tu veux, j'peux toujours me libérer et on ira faire de quoi?

Je l'avais déjà pensé; je ne voyais pas de problème à me libérer de cette partie de basket, surtout si c'était pour passer du temps avec Jayden. Les gars trouveraient bien un remplaçant, après tout, ce ne sont pas les élèves qui manquent dans le pavillon N. Sandy avait déjà commencé à apprendre à jouer à Chandu, le nouveau. Il ne comprenais pas vraiment, mais au moins il y mettait de la volonté, et ce n'étais pas si grave s'il était mauvais: après tout, ce n'était qu'une partie amicale!

-Ah... Ouais. Enfin, si tu veux, j'peux toujours me libérer et on ira faire de quoi?

Se libérer? Je ne voulais quand même pas l’empêcher de voir ses autres amis! Je veux dire, je savais bien que je n’étais pas le seul, et elle ne devait pas se priver pour moi tout de même. J’appréciais la pensée, ça me faisait plaisir, mais je ne voulais pas devenir envahissant non plus. Elle passait déjà beaucoup de temps avec moi, elle avait même manqué un après-midi complet pour me changer les idées, ce qui avait bien fonctionné d’ailleurs, mais voilà, je me sentais déjà plutôt mal de la monopoliser comme ça.

- Oh non! Je voudrais pas t’empêcher de voir les autres! Tu me consacre déjà beaucoup de temps, et ça me fait plaisir, mais je sais qu’il y a d’autres personnes en dehors de moi, j’veux pas que tu te prive de quelque chose qui était déjà prévu.

Bon, je ne pouvais dire que j’aurais bien aimé passer la soirée avec elle, parce que ma chambre est VRAIMENT déprimante depuis que Sky est parti, mais bon, il faudrait bien que je m’y fasse, alors autant s’y habituer maintenant. Et puis, je pourrais essayer de réviser les notes que le professeur d’histoire m’avait données pour compenser pour le cours duquel il m’avait sorti à cause de ma présence dérangeante. Il n’avait pas fait ça méchamment, il savait que je ne me concentrerais pas de toute manière en plus de nuire au climat de la classe. En fait, j’avais quelques cours à rattraper comme ça, puisque les premiers jours avaient été vraiment horribles. Mais sincèrement, je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’avais été tout de même un peu imbécile de refuser l’offre de Lie, surtout qu’en réalité, j’en aurais vraiment eu envie…

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- Oh non! Je voudrais pas t’empêcher de voir les autres! Tu me consacre déjà beaucoup de temps, et ça me fait plaisir, mais je sais qu’il y a d’autres personnes en dehors de moi, j’veux pas que tu te prive de quelque chose qui était déjà prévu.

Je faillis faire une moue déçue, et j'eus du mal à ne pas faire passer cette déception dans ma voix.

-'kay.

J’appréciais la pensée, mais j'aurais vraiment aimé passer la soirée avec lui. Seulement, insister aurait été étrange, alors je décidai de ne pas en ajouter. Ce n'était pas que j'étais déçue d'aller jouer au basket, au contraire, j'aimais bien jouer avec les gars, mais plus je passais de temps avec Jayden ces derniers jours, plus j'avais envie d'en passer avec lui. Un idée me vînt soudain. Ce n'était peut-être pas la meilleure des idées, mais elle avait une chance de fonctionner, alors je m'essayai.

-Eum, je repense à ça, je m'entraine sur le toit se soir, alors, si tu veux, tu pourrais venir?

-'kay.

Je crus alors remarquer qu’elle semblait une peu déçue…c’était peut-être juste moi aussi, il ne fallait pas que je me mette à m’imaginer des choses non plus. Et pourquoi j’ai pensé ça d’ailleurs? Je crois que j’avais un peu espéré qu’elle insiste pour me voir… Qu’est-ce qui se passait avec moi? Je n’en avait aucune idée, mais je sortis de mes pensées lorsque Lie reprit la parole;

-Eum, je repense à ça, je m'entraine sur le toit se soir, alors, si tu veux, tu pourrais venir?

La réponse fut automatique dans ma tête : Oui. Le soir, j’avais tendance à me morfondre un peu, alors ça me ferait vraiment du bien. Lie arriverait très certainement à me changer les idées, comme ça j’arriverais à dormir, ce qui était une belle perspective en fait.

- Ouais, ce serait bien, ça fait un moment qu’on s’est pas vus sur le toit. Alors, vers quelle heure tu compte y aller?

Je ne voulais pas non plus me pointer là trop d’avance ou vraiment en retard, alors une heure de rencontre était une bonne idée non? Et puis, au moins je pourrais me prendre un peu d’avance pour essayer de crocheter la serrure de la porte accédant au toit, parce que si je n’étais pas capable de jouer au basket, il me serait définitivement impossible de grimper un mur de briques.

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Jayden fit ce qui équivalait chez lui à un sourire enthousiaste avant de me répondre que oui, il viendrait. Mon sourire vint encore grandir; j'étais démesurément heureuse de le voir, et j'étais parfaitement consciente de cette démesure. Ça devenait presque une habitude.

-Cool! Tu viendra vers 9h, d'accord?

J'étais sérieusement contente, même si honnêtement, j'aurais préféré le voir plus longtemps, ou plus tôt. Ce n'était pas raisonnable, je le savais, mais il n'y avait pas grand chose de raisonnable dans mes pensées envers lui ces derniers jours.

-À part ça, qu'est-ce que tu compte faire de ta soirée?

Il fallait bien relancer la conversation, question d'étirer un peu le temps qu'il me restait avec lui avant ma partie de basketball.

9h? Ça me convenait. Bon, j’aurais encore quelques heures a comblées, mais j’avais quelques petits trucs à faire pour l’école. Rattraper des notes entre autres, et au pire, j’écouterais de la musique ou je sais pas trop, je trouverais bien quelques chose à faire, non?

-À part ça, qu'est-ce que tu compte faire de ta soirée?

Voilà, justement pendant que j’y réfléchissais :

- J’ai quelques notes à reprendre et à étudier, et après, je sais pas trop, je verrai s’il y a pas quelque chose de constructif que je pourrais faire rendu là, j’suis pas vraiment pressé d’y penser.

Puis je regardai Lie qui souriait toujours. En tournant dans le sentier, le soleil vint illuminer son visage qui semblait vraiment radieux et qui faisait briller ses yeux d’une telle façon que je ne pus réprimer un sourire en voyant ça de mon côté. Ses yeux, ils étaient d’un bleu très pâle, bleu comme je n’en avais jamais vus, et ils étaient magnifiques, je ne pouvais le nier. Ils reflétaient une joie de vivre que je ne connaissais pas à Lie, et pour être honnête, je la trouvais tout de même belle comme ça. C’est à ce moment, emporté par mes pensées que je lui dis le plus naturellement du monde;

- Je viens de remarquer, t’as vraiment de beaux yeux, sérieusement, ils sont magnifiques.

Et la seule chose qui s’en suivit fut un sourire radieux de ma part.

Administrateur Messages : 181 Date d'inscription : 08/11/2011

Il m'expliqua qu'il avait quelque notes à reprendre et à étudier, et puis qu'il ne savait pas vraiment après, ce qui me rappela que j'avais moi aussi un devoir et qu'il avait manqué quelques cours depuis la rentrée. Je regrettais de ne pas pouvoir lui proposer de se voir plus tôt, mais encore une fois, je me disais que ça pourrait paraitre bizarre, alors je restai silencieuse et me contentai d'avoir déjà hâte à ce soir. Juste à y penser, j'en étais envahie de bonne humeur, et la partie de basket me semblait presque une attente insipide, bien que j'adore jouer avec les gars. Je remarquai que Jayden me souriait, et je m’apprêtais à lui demander bêtement ce qui le mettais de si belle humeur (oubliant de ce fait ma jovialité excessive) quand, sorti de je ne sais où, il me déclara:

- Je viens de remarquer, t’as vraiment de beaux yeux, sérieusement, ils sont magnifiques.

Son sourire était totalement resplendissant, tel que je n'en avais jamais vu sur lui, et je lui répondis par des yeux écarquillés de surprise. Mon visage me brulait, et je ne savais que ça n'avait rien avec le soleil; je devais avoir en quelques secondes pris la couleur d'un coquelicot. Mon coeur s'était soudainement emballé, avait manqué au moins un demi-battement et tentais maintenant de rattraper son retard de façon chaotique. Embarrassée, je détournai le regard vers le sol à l'opposé de Jayden. Même dans l'état de confusion de mon esprit, une partie de moi me regardait et jugeai ridicule cette réaction exagérée face à un simple compliment. J'essayais de me justifier en me disant que ce n'était que le manque d'habitude, mais je ne me croyais pas vraiment et j'étais d'accord avec moi-même. J'aurais bien pu me demander ce que j'avais, mais voilà quelque jours déjà que je croyais bien avoir deviné ce qui se tramait dans ma tête. J'espèrais que ma capuche cacherait mon teint et l'ampleur de ma réaction.

-Eum... Merci...

Et je faisais bien de le remercier; malgré mon exaspération face à moi-même, j'avais vraiment été flattée du compliment. Mon sourire, dissimulé je l’espérais, s'en faisait un peu plus timide mais surtout plus stupide.

En à peine un instant, Lie était devenue aussi rouge qu’une tomate, et même si elle détourna le visage, j’eu le temps de le remarquer. Sur le coup, ça me fit rire un peu, mais alors je réalisai quelque chose, je venais de lui lancer un compliment comme ça à la volée, et je l’avais vraiment pensé! WOH! Une minute, qu’est-ce que je venais de dire moi? De beaux yeux? Et j’avais pensé qu’elle était plutôt belle lorsqu’elle souriait? Qu’est-ce qui se passait dans ma tête bordel!? Je ne comprenais pas, surtout que ce n’était pas vraiment mon genre de faire ça habituellement… Depuis un certain temps, lorsque j’étais avec Lie, mon esprit avait tendance à dériver comme ça, et c’était d’une incroyable étrangeté… Le pire était que je devenais plus impulsif, ce qui était totalement l’inverse de ce que j’ai toujours été.

Je réfléchis alors un moment de mon côté. Depuis combien de temps est-ce qu’il m’arrivait des trucs comme ça? Un bout de temps déjà… et je ne trouvais pas ça désagréable du tout, même qu’il me semblait qu’à chaque fois que je voyais Lie, j’étais un peu plus heureux de sa présence, et lorsqu’elle partait, j’avais toujours plus envie qu’elle reste… c’était étrange…peut-être que… Non! C’était certainement parce que tout ça c’était un coup dur et que Lie était la seule personne qui me voyait comme son ami, comme une personne normale et qui me comprenais. Notre complicité venait certainement de tout ça, n’est-ce pas? C’était ce qu’il y avait de plus logique dans un sens…

- Eum…Merci…

Retour brutal à la réalité, j’étais complètement perdu dans ma tête depuis un bon moment! De la voir comme ça, aussi gênée était plutôt drôle, je n’aurais jamais cru que Lie pouvait tout simplement ressentir de la gêne. Vraiment, tout ça était tellement étrange, car j’apprenais à connaître un côté d’elle que je n’aurais jamais soupçonné, et ça me plaisait bien en un sens. Même si j’étais un peu embarrassé par mes propres paroles d’un peu plus tôt, je lui répliquai gentiment :

- De rien, ça fait plaisir.

Et le silence tomba. Une espèce de silence inconfortable que je n’arrivais pas à brisé parce que, pour être tout à fait honnête, je ne savais pas trop quoi dire de plus. Les compliments comme ça, fallait croire que c’était pas tellement mon fort en bout de ligne… Définitivement, tout ça était en train de devenir vraiment étrange, pas dans le mauvais sens, mais étrange tout de même…

Administrateur Messages : 181 Date d'inscription : 08/11/2011

- De rien, ça fait plaisir.

J'attendais que mes joues cessent de me bruler pour relever la tête quand Jayden avait prononcé ces paroles d'une voix si gentille que je ne pouvais même pas essayer de nier la sincérité de son compliment, ce qui fit flamber mon visage de plus belle. Je faillis avoir un petit rire nerveux, mais même s'il ne durait que depuis quelques secondes, je sentais déjà peser le silence inconfortable qui venait de s'installer. J'aurais voulu ajouter quelque chose pour le briser, mais mes idées ne s'articulaient pas et je n'osais pas le regarder en sachant la couleur que mon visage arborait encore. Nous arrivâmes à la porte du Pavillon N, et je fus déchirée un instant entre mon envie de trouver quelque chose à dire pour étirer un peu le temps qu'il nous restait ensemble, ou m'enfuir de cette situation pour le moins incommodante.

Nous nous engageâmes dans les escaliers sans que j'ai pu trouver quelque chose qui justifierais le début d'une conversation, et bien que mon visage ait repris sa couleur normale, j'abandonnai. En arrivant au palier où nous nous séparions, j'eus un pincement au cœur de ne pas rester avec lui plus longtemps. Juste avant de partir, je relevai la tête et lui fis un sourire radieux, brisant impunément le silence.

-Bon, alors, il faut que j'aille me changer et les gars vont m'attendre... Donc, à ce soir?

-À ce soir.

Mon sourire s’agrandit un peu et je lui fis un pouce en l'air avant de secouer brièvement ma main et de partir en joggant vers ma chambre.

***

Jay passa devant moi en faisant une erreur de drible évidente, mais je ne réussis pas à lui prendre le ballon: mon essai manquais de tout; de concentration, de vitesse, de précision et de volonté. D'un saut énergique et triomphal, Jérémie sauta et lança le ballon dans le panier, marquant un autre point. J'entendis la voix du noir qui posait une question à Sandy et les pas frustrés de Raymond derrière moi, puis vint une sonore claque derrière la tête.

-Non mais qu'est-ce que tu fiche, putain?!? C'est la troisième que tu manque depuis quinze minutes!

Je lui fis un sourire contrit avant de dire, embarrassée:

-Désolée... J'étais un peu dans la lune...

-Bah voyons, ça te ressemble pas! Il serait temps que tu la ramène sur Terre, ta tête!

J'affichai un air penaud. Ma tête n'était vraiment pas dans le jeu aujourd'hui: je n'arrivais pas à détourner mes pensées de Jayden et je mourrais d'envie que ce fut déjà le soir. J'en étais au stade que je ne pouvais tout simplement plus douter de ce que j'éprouvais par rapport à lui, et j'aurais aimé avoir un peu de temps pour y penser. Depuis sa chaise roulante dans un coin de la cour, Sandy me regardait avec un air inquisiteur.

Finalement, on arriva au pavillon, mais ni moi, ni Lie n’avait réussi à briser le silence. De créer une telle atmosphère n’avait pas été dans mes intentions, ça m’apprendrait à parler sans réfléchir! On monta les escaliers sans rien dire avant de finalement arriver au palier de l’étage des filles. Moi je devais encore monter d’un étage, alors c’était ici qu’on se séparerait. Une partie de moi n’en avait pas réellement envie, sachant ce qui m’attendait pour les prochaines heures et qui aurait nettement préféré rester avec Lie, tandis que l’autre avait envie de déguerpir au plus vite pour se retrouver loin de cette atmosphère qui commençait à devenir un peu lourde. Avant que je n’ai le temps de réfléchir à dire quoi que ce soit, Lie me lança tout sourire;

-Bon, alors, il faut que j'aille me changer et les gars vont m'attendre... Donc, à ce soir?

-À ce soir.

J’avais répondu de façon quasi automatique. Bien sûr que j’allais aller la rejoindre ce soir! C’était le moment que j’attendais avec le plus d’impatience! Disons que le reste de la soirée serait plutôt emmerdante, alors je ne pouvais qu’avoir hâte de voir quelqu’un que j’apprécie pour passer du bon temps, logique. Un plus grand sourire encore se forma sur le visage de Lie avant qu’elle ne me présente un pouce en l’air pour finalement tourner les talons et se diriger vers sa chambre. Je la regardai pendant un moment avec un petit sourire pour, en bout de ligne, monter à mon tour. Je ferais mieux de passer par ma chambre pour me changer et ensuite, me mettre à l’étude le plus rapidement possible…

***
Je revins brusquement à moi et regardai l’horloge pour savoir quelle heure il était. 17h30… quoi!? Est-ce que ça faisait vraiment 15 minutes que je fixais le vide!?..........Le vide se prénommant Otilie…….. Bon, je dois l’avouer, je regardais Lie jouer au Basket dans la cours avec ses amis, et je n’avais aucune envie de retourner à mon travail. J’avais déjà hâte à ce soir, juste d’y penser me rendait heureux. « JAYDEN! TRAVAIL BORDEL! » Je détournai les yeux de la fenêtre pour regarder ma feuille de maths…des maths, vomissible… Comment voulez-vous que je me concentre lorsque j’ai un devoir de maths à faire? Sinon, je devais lire les notes d’histoire et transcrire ce qu’il y avait de plus important, ce qui me prendrait une éternité à cause de ma main… Sans même m’en rendre compte, mon regard retourna sur Lie dans la cours, un des gars venait de marquer un point, et un autre ne semblait pas particulièrement content de Lie qui n’avait pas réussi à l’intercepter. D’ailleurs, je fis les gros yeux lorsque ce même gars donna une bonne claque derrière la tête de Lie, manifestement contrarié. Je fus surpris de voir que Lie ne réagit même pas, comme si elle était complètement ailleurs… Il fallait croire que je n’étais pas le seul à être incapable de se concentrer aujourd’hui. Je me donnai une claque mental, « JAYDEN! ARRÊTE! », en un instant je pris toutes mes chose et me dirigeai vers une table, loin des fenêtres, loin de Lie, loin de toute distraction. Je devais travailler! Enfin, je devais essayer, parce que je n’avais pas tout à fait confiance que je réussirais à me concentrer d’une façon ou d’une autre, j’avais beaucoup plus hâte de voir Lie que je l’aurais cru pour dire vrai…

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