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 Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]

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Andrew Goldsmith
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Andrew Goldsmith


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MessageSujet: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeDim 27 Nov - 2:17

Je marchais d’un pas rapide sous la pluie battante, essayant de reprendre mes esprits comme il se devait. C’était à croire que dieu s’était tourné contre moi pour me pousser à commettre l’irréparable. J’avais décidé de prendre l’air pour me changer les idées, pour essayer de penser à autre chose que mon changement d’existence et finalement je me retrouvais à paniquer à cause que j’avais eu envie de tuer quelqu’un encore une fois…

Alors que je retournais vers mon pavillon, je vis deux gars en train de se battre au loin. En fait, il aurait été plus juste de dire que je voyais deux gars et que l’un se faisait battre au loin. Au fur et à mesure que j’approchais, plus je pouvais détailler les deux gars. L’un portais l’uniforme de la classe T et l’autre de la classe R. Pas besoin de vous dire que ce pauvre gars de la classe régulière ne faisait aucunement le poids contre ce colosse de la classe trouble. Je voulu cependant passer inaperçu, je ne voulais aucunement me retrouver mêlé à des histoires qui ne me regardaient pas, et encore moins dans l’état ou je me trouvais. Mais ça ne pouvait évidemment pas se passer comme ça, il faut toujours que tout soit plus compliqué. Le R qui avait réussi à échapper à son bourreau m’avait aperçu et était venu me supplier de l’aider. J’aurais bien voulu l’aider mais c’était impossible, il était là, devant moi, du sang ruisselant sur son visage suppliant et apeuré. Et moi, je le regardais, figé, le cœur battant, l’esprit embrouillé par cette envie irrésistible de m’attaquer à ce gars, de le vider de la moindre petit goutte de sang qui pouvait couler en ses veines. Puis, sans réfléchir, j’avais agrippé son visage l’approchant du miens, sentant le parfum du sang emplir mon être. Et lorsque le gars compris que je n’étais pas mieux que celui qui l’avait agressé, il tenta de se défaire de mon emprise que je resserrai sans m’en rendre compte. Je passai mes doigts sur son visage avant, recueillant ainsi une infime partie de ce met de qualité et me permettant d’y goûter. Si dans la seconde qui avait suivie, ce gars ne m’avait pas violemment repoussé, horrifié par ce que je venais de faire, je lui aurais certainement sauté à la gorge. Revenant un tant soit peu à la raison, me rendant compte de ce que je venais de faire, je m’enfuis en courant sans réfléchir, je voulais simplement m’éloigner le plus possible de ce gars, de ce sang pour calmer mon instinct qui devenait de plus en plus dur à contrôler.

Après un moment, moment pendant lequel je ne cessais de me demander pourquoi? Je me retrouvai à l’intersection entre le chemin menant à l’académie, aux logements des employés et aux différents pavillons. J’étais trempé jusqu’aux os et complètement affolé ainsi que désespéré. Je ne savais plus ce que je devais faire, c’est alors que je repensai à mon professeur d’histoire qui était aussi mon mentor à ce qu’il m’avait dit. Il m’avait assuré que je pouvais toujours venir le voir à son logements si je rencontrais un problème…Mais comme un idiot je l’avais envoyé promener! Mais en même temps, je ne souhaitais pas aller le voir, trop honteux, ayant peur qu’il ne me laisse à mes problèmes et qu’en bout de ligne je ne m’en retrouve que plus humilié… Je croisai les bras pour me réchauffer un peu, plus par réflexe qu’autre chose, et je continuai de réfléchir. J’étais vraiment un parfait idiot, je n’arrivais à me contrôler sur aucun point, et M. Leslie avait bien beau être gentil, je lui avais clairement dit que je ne viendrais pas le voir, que je pourrais me débrouiller seul. Mais les faits étaient là, je ne pouvais me débrouiller seul plus longtemps, j’avais peur que la prochaine fois je ne réussisse pas de justesse à m’enfuir, et que je fasse réellement une victime…Mais qu’est-ce que j’étais devenu?

Finalement, je me résignai, je ne pouvais continuer ainsi, j’avais besoin d’aide cette fois. Je me dirigeai donc d’un pas mal assuré vers les logements des employés, me demandant sans cesse ce que j’étais en train de faire. J’étais persuadé que j’allais me faire claquer la porte au nez, mais je ne pouvais changer d’idée maintenant, surtout que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Lorsque j’arrivais devant la porte #3, j’hésitai avant de sonner. Est-ce que je pouvais vraiment me permettre de lui demander de l’aide? Malgré ce doute, j’appuyai sur le bouton de la sonnette. J’espérai pendant un moment qu’il ne soit pas là, mais lorsque j’entendis les pas dans l’appartement, je commençai à me préparer mentalement à la honte la plus totale. Finalement, après de longues secondes d’attente, la porte s’ouvrit, mais je n’osai pas regarder en face M. Leslie. Pendant quelques secondes je restai silencieux pour en bout de ligne réussir à lui dire à voix basse, balbutiant légèrement;

- J-Je…Vous devez bien rire de moi maintenant…

Je gardai le regard baissé, je ne voulais pas voir son visage et je resserrai un peu plus mes bras autour de moi. Vraiment, pourquoi est-ce que j’étais venu ici?
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Abhain Leslie

Abhain Leslie


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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeDim 27 Nov - 21:56

La journée avait été pluvieuse aujourd’hui, comme l’étaient la moitié des jours ici, en Angleterre. Je trouvais à cette grisaille un certain charme, pour la douceur monochrome dont elle habillait le paysage, les douces lumières qui le soir dansaient sur les objets lorsque tout le jour elle les avait vernis d’eau, pour les milliers de joyaux qui au matin s’élèveraient de la terre et viendraient flotter dans l’air en capturant les rayons adoucis du soleil. Les jours pluvieux, j’étais toujours plus calme, contemplatif; la lumière tamisée par les nuages et le son constant de la pluie, par leur placidité, me détendaient, même si avec cette tranquillité venait souvent la mélancolie. Mes cours avaient étés calmes aujourd’hui, et j’avais eu ma cinquième période libre; je revenais donc sans travail à faire pour la soirée, ce qui me laissait indifférent. Je marchai lentement sous la pluie fine sur le chemin du retour, insoucieux d’être mouillé.
Rentré dans mon appartement, je savourai un autre des plaisirs de la pluie froide; la chaleur d’une douche chaude et le douillet de vêtements secs, avant d’aller m’étendre confortablement sur mon divan. J’avais allumé la lumière, mais elle était tamisée, comme au dehors. Je jetai un regard contemplatif sur mon appartement, qui selon moi était un juste mélange de bon gout et de qualité, sans pour autant devenir une exposition. J’avais, amoureusement, sélectionné de chaque meuble, chaque objet et son emplacement de façon rigoureuse, certains venant des sous-sols de ma demeure en Italie, d’autres que j’avais achetés pour l’occasion. J’y avais mêlé avec soin modernisme et ancienneté, couplant bois vieillots et tissus récents, colorant les murs de verts vibrants et de bruns placides. J’avais, partout dans mon appartement, fait pousser les plantes qui le décoraient et le rendaient si beau à ma vue, encore plus amoureusement que j’avais soigneusement choisi mes meubles. Le temps, pour moi, n’avait pas d’importance, ainsi les 7 années que j’avais consacrées à peaufiner ce décor ne m’était point apparue longues mais plutôt attentionnées. Chaque objet ici avait pour moi sa petite histoire. Il ne fallait pourtant pas croire que je ne m’étais vraiment attaché à l’endroit; il n’était à mes yeux qu’une demeure de passage, comme tant d’autre, seulement, j’y avais consacré mon temps comme on se consacre à une œuvre d’art, et trois ans passés à y vivre après son achèvement n’avaient pas terni sa beauté à mes yeux.
Après un temps passé à contempler cette création qui était mienne, à aimer comment la juste disposition de chaque chose rendait l’espace plus beau et plus grand, je me levai pour préparer mon diner (souper). Je me mijotai un petit plat de légumes sautés, qui bien qu’ils ne goutent plus grand-chose à mes papilles et ne me nourrissaient guère, satisfaisaient mon regard par leurs couleurs et mes narines par leurs agréables effluves. Délicatement, je fis chauffer du sang dans une casserole, l’apportant avec soin à la juste température d’un corps humain, celle apporterai le gout de cette boisson à son meilleur, malgré son manque de fraicheur. Je m’installai à ma table, mon brouet de légumes dans un petit bol et le liquide vital dans une grande coupe, comme un verre de vin délicieux, une chandelle achevant d’adoucir l’atmosphère. Je m’apprêtais à commencer mon repas lorsque, à ma grande surprise, on toqua à ma porte. Je n’avais guère de visite à l’habitude, et personne ne passait jamais chez moi à l’improviste, il ne me fallut donc guère de temps avant de deviner qui donc pouvait bien frapper à mon huis. M. Goldsmith, mon élève, le jeune vampire dont j’étais le mentor. Je pensais avec ironie à ses paroles lors de notre première rencontre; il n’avait pas duré bien longtemps avant de changer d’avis, le pauvre.
Abandonnant mon repas, je me levai et me dirigeai vers ma porte, jetant au passage un regard par la fenêtre de ma porte patio. La pluie, qui tantôt avait tombée comme une légère caresse au paysage, s’amusait désormais à le sculpter, couchant l’herbe au sol et faisant frissonner les feuilles des arbres. Le petit, il devait être trempé par un tel temps. Je ne me dépêchai pas pour autant d’aller lui ouvrir la porte, non pas par cruauté, mais parce que, pour un être de mon âge, les secondes passent comme le vent, sans importance. Sans même regarder par le judas, j’ouvris le battant, et mes yeux se posèrent sur celui que je pensais apercevoir. Je m’attendris légèrement à la vue de ce jeune homme honteux, détrempé, serrant autour de lui ses bras dans l’espoir de s’apporter un peu de chaleur sans même oser me regarder, ses longs cheveux noirs plaqués sur son crane par la pluie. Un léger sourire se traça sur mon visage face à tant de jeunesse.

- J-Je…Vous devez bien rire de moi maintenant…

Dit-il, balbutiant et serrant encore plus contre lui ses bras sans jamais relever le regard. Ses joues même s’ornaient d’une teinte rougeâtre sous l’effet de sa gêne. Il semblait bien pitoyable, ainsi sur mon seuil, à ma merci, mais je ne pus retenir un petit rire.

-Non, semblerait-il seulement que je rêve en couleurs.
Diantre, moi qui croyais être éveillé.
Temps.
Entrez, n’ayez pas peur!
Je ne vais pas vous manger.

Et je m’écartai de l’embrasure pour le laisser enter. Timidement, il pénétra dans mon monde, n’osant pas bouger du tapis qui me servait d’entrée, de peur, probablement, de mouiller mon plancher. D’un pas, j’entrai dans ma chambre de bain et en ressortis avec une serviette que je lui tendis.

-Essuiyez-vous, allez,
Froid vous allez attraper.

Puis je me rendis à ma chambre, prenant quelque vêtement sec dans ma penderie. Ils allaient probablement lui faire; il n’avait que quelques centimètres de plus que moi et je ne pouvais point le laisser aussi mouillé après tout; lui tomberai malade et moi, j’y abimerais mes meubles. Lorsque j’en ressortis, il attendait toujours sur le tapis, la serviette maintenant presque aussi trempée que lui dans les mains. Je lui tendis les habits, et il se passa une seconde sans qu’il ne réagisse. Je m’exclamai.

-Ouste, allez-vous changer, la chambre de bain est à côté.
Dans la sécheuse vous mettrez ce que vous portez à sécher.

Sans un mot, toujours la tête baissée, il s’exécuta, précipitamment. Je souris. Il était, en un sens, mignon. Je me dirigeai vers la cuisine, et mis d’autre sang à chauffer, prenant le reste de ma bouillie qui n’avait point eu le temps de refroidir dans le réfrigérateur avant de la servir dans un deuxième bol. Peut-être le petit aurait-il faim. J’entendis la porte s’ouvrir, et alors qu’il se dirigeait vers la cuisine, me cherchant du regard en explorant autour, je me détournai de ma cuisinière pour le regarder un court instant. Je réalisai, non sans ironie, qu’il portait la livrée que j’avais revêtue la première journée d’école, lorsque nous nous étions rencontrés, voilà une semaine. Je pointai la table mise et la nourriture de mon doigt en versant le sang déjà chaud dans une autre coupe.

-Je m’apprêtais à manger lorsque vous arrivez,
Prenez place, pour deux il y a bien assez.

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Andrew Goldsmith
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeLun 28 Nov - 19:06

Je l’entendis pousser un petit rire à ma vue. Quoi de plus normal, avec la tête que je faisais et l’allure que j’avais, j’aurais moi-même ris en me voyant dans un si piteux état;

- Non, semblerait-il seulement que je rêve en couleurs
Diantre, moi qui croyais être éveillé.


Je rougis face à ce commentaire. Voilà ce qui arrive lorsque l’on ne réfléchi pas avant de parler, et c’est encore plus vrai lorsque c’était dans le but de nier une évidence à laquelle vous ne vouliez pas croire. Je regrettais amèrement ces paroles, passant pour un pur imbécile là, à l’instant. Mais à quelque part, je savais que M. Leslie n’avait pas dit cela dans le but de m’humilier, c’était seulement pour me faire prendre conscience de l’enjeu de ces mots que j’avais bêtement lancés;


- Entrez, n’ayez pas peur!
Je ne vais pas vous manger.


Je relevai les yeux pour le voir s’écarter du chemin avec l’intention de me laisser entrer. J’hésitai pendant une ou deux secondes avant de finalement me décider à avancer. Je restai cependant sur le tapis, déjà assez gêné par la situation, n’ayant aucune envie de répandre de l’eau partout dans la demeure de ce professeur déjà assez gentil pour m’accueillir et passer outre mes paroles impulsives. Je le vis alors se diriger vers une pièce un peu plus loin pour en ressortir presque aussitôt avec une serviette qu’il me tendit, me disant de m’essuyer avant de tomber malade. J’obéis sans rien dire, me sentant déjà de trop, je n’avais certainement pas l’intention de répliquer quoi que ce soit. Je regardai donc l’homme repartir dans une autre pièce tandis que je commençai à sécher mes vêtements pour au moins cesser de dégouliner sur le tapis.

Je fus ramené à la réalité en voyant mon mentor revenir. Je me redressai, venant tout juste de terminer d’essuyer mes pantalons. La serviette était maintenant détrempée, mais je la gardai dans mes mains, attendant de savoir quoi en faire. Puis M. Leslie s’arrêta devant moi, me tendant des vêtements secs. Je ne réagis pas immédiatement, mais lorsqu’il m’ordonna d’aller me changer, j’obéis encore une fois sans un mot, tête baissée. On aurait pu me comparer à un petit chien complètement soumis à son maître et je m’en trouvais spécialement ridicule.

Lorsque j’entrai dans la salle de bain, j’allumai la lumière pour alors me regarder dans la glace. Vraiment, je faisais pitié à voir. Mes cheveux étaient plaqués contre mon crâne, encadrant mon visage qui me sembla blême sur le moment. Mes vêtements collaient à ma peau, me donnant un air vraiment pathétique, surtout à cause de ma chemise blanche devenue semi-transparente à cause de l’eau. J’entrepris alors de me changer, faisant comme M. Leslie me l’avait demandé, mettant mes vêtements à sécher avec la serviette. J’enfilai alors les vêtements que l’on m’avait prêtés qui, par ironie, s’avéraient être ceux qu’il avait portés le jour de la rentrée. Je n’y portai cependant pas de réelle attention, heureux d’être enfin au sec. De plus, il semblait que le hasard avait bien fait les choses, les vêtements en question étaient juste de la bonne taille. Je pris alors un dernier instant pour secouer ma chevelure et ainsi lui redonner un peu de volume, mais aussi d’allure pour finalement sortir en prenant soin d’éteindre derrière moi.

Une fois sorti, je cherchai des yeux mon professeur pour le rejoindre. Tout en me dirigeant vers la cuisine, je me mis à observer l’appartement. Les murs étaient peints en vert et en brun, dans des teintes qui s’harmonisaient parfaitement. Côté déco et ameublement, M. Leslie avait réussi à combiner un style plus vieillot avec des éléments plutôt modernes. Je remarquai même que certains meubles devaient être de vraies antiquités. Rien de bien surprenant, sachant que j’étais en la demeure d’un vampire qui était probablement vivant depuis des centaines d’années. Cependant, quelque chose me frappa plus que tout le reste, les plantes! Il y en avait partout! Mais encore, M. Leslie devait être un génie de la décoration car l’appartement n’en semblait pas surchargé tout avait été positionné soigneusement en pensant à chaque petit détail, chose qui eu tôt fait de m’impressionner, mais aussi de le trouver encore plus bizarre qu’à l’origine. Vraiment, il avait bien réussi son coup, mais les plantes continuaient de me perturber. Je ne savais pas qu’il était possible de les aimer à ce point… Une fois à proximité, M. Leslie se retourna pour m’observer, faisant probablement le même constat que moi sur les vêtements que je portais désormais. Il me pointa alors la table du doigt, me disant qu’il allait manger lorsque j’étais arrivé, mais que j’étais tout de même la bienvenue pour dîner avec lui. Mal à l’aise, je m’installai à la table, toujours aussi silencieux et honteux qu’au début. Je me sentais définitivement de trop et je ne croyais pas mériter une si grande gentillesse de sa part.

C’est alors que mon mentor vint me rejoindre, déposant une coupe de sang chaud devant moi. Je figeai pendant un moment avant de réussir à prononcer un merci hésitant. Je pris donc la fourchette qui était à côté du bol pour me mettre à manger en silence, tentant de garder mon calme. En fait, le problème n’était pas seulement que je n’avais pas l’habitude de devoir contrôler ma faim, c’était surtout que chaque fois, la situation se trouvait être un terrible combat mental, un combat contre moi-même. Mes instincts de vampire me poussaient à désirer boire du sang, car si je ne m’en nourrissais pas, je mourrais. Mais mon esprit en tant que tel ne pouvait s’y résoudre. À peine trois mois plus tôt, j’étais humain, le sang ne m’était pas nécessaire et jamais je n’aurais accepté d’en boire directement. C’est alors que du jour au lendemain, j’avais été contraint à cela, j’ai été contraint de me nourrir de ce liquide indispensable à la vie. Non, je ne pouvais pas, mon bon sens ne pouvait accepter une telle réalité, du moins, il ne pouvait pas l’accepter pour le moment. Je savais bien que je devrais m’y résoudre un jour ou l’autre, mais tout ça, ça me dépassais complètement, je n’arrivais tout simplement pas à me faire à l’idée. De devoir faire cela me faisait sentir comme un vrai monstre, mais ce n’était pas si terrible lorsque l’on y repense, nous mangeons de la viande, nous tuons des animaux pour cela, alors, quel mal y avait-il à boire leur sang une fois abattus? Je n’en savais rien, c’était simplement comme ça…

À chaque fois que je prenais la coupe pour en prendre une ou deux gorgées, je sentais ma main trembler, me rendant la tâche plus difficile. Je ne pouvais dire que je n’appréciais pas le goût, au contraire, ça me fit même un des plus grand bien, mais encore une fois je m’en sentis coupable, et tout simplement anormal. Vraiment, je me demandais comment j’allais pouvoir supporter ça. En fait c’était pour cette raison que j’étais venu voir mon professeur, je voulais lui demander conseil, je voulais savoir si ce n’était que moi, je voulais savoir si tout ça, ce n’était que dans ma tête. Mais je ne pouvais lui demander de m’aider sans d’abord m’excuser, de un pour la façon de je m’étais adresser à lui la première fois, de deux pour l’avoir dérangé de la sorte. Je déposai donc ma fourchette et osai lever les yeux vers M. Leslie pour constater qu’il me regardait. J’abaissai instantanément le regard, question d’avoir l’air encore plus pathétique que je ne l’étais déjà, puis je déglutis difficilement avant de m’excuser de façon peu assurée;

- Je…je voulais m’excuser, je n’aurais pas du vous parler comme ça la dernière fois, mais j’ai vraiment de la difficulté à me faire à…ma condition. Je m’excuse aussi de vous déranger de la sorte, mais je ne peux simplement plus continuer seul sans risquer de tuer quelqu’un…

Je voulu lever le regard, mais je n’y arrivai toujours pas. Je me sentais écrasé par sa présence.. Peut-être qu’il me prendrait pour un fou, mon comportement ayant changé d’un extrême à l’autre entre les deux fois où je lui avais parlé. J’étais complètement perdu, anéantie, toujours déstabiliser par ce comportement instinctif que je n’avais pu arrêter moi-même un peu plus tôt. Je ne voulais pas devenir un monstre, alors je me résignais, oui, je rendais les armes car je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Je me pris le visage à deux main pendant quelques secondes avant de soupirer et demander sans vraiment d’attentes;

- Qu’est-ce que je dois faire M. Leslie? Je n’y comprends rien…La seule chose que je sais, c’est que j’ai peur de ce que je pourrais faire si on ne m’aide pas…

Je serrai les dents, car en même temps que je prononçai ces paroles, je me l’avouais à moi-même. Je ravalais le peu de fierté qui me restait pour m’avouer que j’étais devenu complètement impuissant face à la situation. Sincèrement, qu’allait-il advenir de moi? Je n’en savais rien, j’étais simplement épuisé par tous ces événements, j’en avais assez de tout ça, mais encore une fois, je me retrouvais impuissant, incapable de remonter le temps et m’empêcher de suivre ce vampire qui m’avait volé mon identité.
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Abhain Leslie

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeLun 28 Nov - 22:50

Toujours aussi mal à l’aise, M. Goldsmith vint s’asseoir à ma table, prenant timidement sa fourchette avant de commencer à picorer dans son assiette. Je vins prendre place en face de lui, plaçant la coupe de sang au coin de son napperon. Lorsque ses yeux se posèrent sur elle, il figea un instant, avant de murmurer, indécis, un merci. Je me doutais bien que d’une façon, à l’intérieur de lui, il devait en cet instant m’haïr d’être celui qui lui rappelais aussi nonchalamment ce qu’il était devenu. Je pris une gorgée de sang, lequel avait un peu refroidi entre temps, perdant la chaleur qui à son gout exquis était si nécessaire, mais je ne regrettai point la perte de cette saveur, car je savais qu’à bien assez d’occasions elle me reviendrait. Pendant tout le repas, je gardai mes yeux sur mon protégé, l’observant, le jaugeant d’une manière. Lui gardait la tête baissée, soumis et vulnérable, ayant retiré cette armure qui le défendait des gens mais qui contre la vie lui était bien inutile, ne révélant à moi que ce qu’il était réellement en ce moment. Chaque fois qu’il portait sa coupe à ses lèvres, je pouvais voir dans son visage ce mélange de répulsion et de désir qui tirait sur un vague élan de familiarité, si loin dans le temps que l’époque où ces sentiments en moi vivaient fut. J’avais de la compassion pour lui, pour sa vulnérabilité, pour sa main qui tremblait face au liquide qui lui permettais de vivre mais qui pourtant il honnissait encore.
Nous avions presque finis nos assiettes lorsqu’il déposa sa fourchette, levant son regard vers moi avant de prestement l’abaisser lorsqu’il rencontra le mien. J’attendis, l’entendis déglutir avant de commencer son discours, y tentant, plutôt bien, de me présenter des excuses pour son comportement précédent. Bien entendu, il ne savait point qu’en réalité, il n’y avait point lieu de s’excuser, que ce comportement je comprenais et pardonnais, mais je savais que bien des gens à sa place n’auraient point eu le courage de demander si humblement le pardon. J’étais, à ma demeure, bien impressionné par ce jeune homme, qui, sans probablement en être conscient, était empreint d’une fierté humble et d’un courage réel. Sa candeur m’était agréable. Sans encore me regarder, il fourra sa tête dans ses mains, m’abandonnant sa détresse, m’implorant dans un soupir de l’aider, me confiant sa terreur de commettre l’irréparable, et celle, implicite, de ce qu’il était devenu. Si faible, si vulnérable, mais pourtant si fort de renoncer à l’orgueil pour montrer à un inconnu son âme dans son plus simple appareil. Il était attendrissant.

-Mais je vous aiderai, jeune homme,
D’être seul vous n’avez pas à craindre.
Nous ne vous laisserons point vous éteindre,
Nous démêlerons dans votre âme le capharnaüm.

M. Goldsmith releva timidement les yeux vers moi, et je me plongeai dans ses yeux bleutés. Étrangement, je me trouvais à désirer réellement lui apporter un peu d’aide, de réconfort. Assurément, cette aspiration n’étais point bien intense, mais déjà plus poignante que l’étaient à l’habitude mes désirs. Je me penchai un peu vers le jeune vampire, abaissant un peu mes épaules pour rejoindre la hauteur à laquelle sa prostration l’avait courbé.

-Ne vous laissez point abattre, M. Goldsmith,
Ne vous laissez pas être rongé comme par des termites.

Je marquai une pause, pendant laquelle il baissa de nouveau le regard, reprenant sa fourchette et picorant, sans aucun appétit, dans son assiette de bouillie. Doux, invitant aux confidences sans être pressant, je lui demandai;

-Quel malheureux évènement advint aujourd’hui,
Pour que vous veniez me trouver ainsi?

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Andrew Goldsmith
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Andrew Goldsmith


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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMer 30 Nov - 22:02

-Mais je vous aiderai, jeune homme,
D’être seul vous n’avez pas à craindre.
Nous ne vous laisserons point vous éteindre,
Nous démêlerons dans votre âme le capharnaüm.


Je relevais alors la tête pour voir mon mentor plonger son regard dans le miens. Je me retrouvai comme hypnotisé par ses yeux émeraude qui semblaient voir tout en moi. J’avais l’impression que cet homme voyait jusqu’au plus profond de mon être, comprenant des choses que moi-même n’arrivait à expliquer ou justifier. S’en était effrayant, cette impression que votre âme est mis à nue, que peu importe ce que vous faites, jamais vous ne réussirez à cacher quoi que ce soit à cette personne qui vous observe. C’est pourquoi je n’essayais pas de me cacher cette fois, même si cela devait me donner l’air faible ou je ne sais quoi, une façade aurait été inutile, alors, à quoi bon se donner de grands airs? Cet homme qui se tenait devant moi avait connu la vie, mais pas seulement cela, il avait aussi connu l’humain. Pendant des années il avait côtoyé des centaines d’hommes et de femmes tous plus différents les uns que les autres, et il avait appris à les connaître. Face à tant d’expérience, je ne pouvais me battre, seulement faire confiance.

-Ne vous laissez point abattre, M. Goldsmith,
Ne vous laissez pas être rongé comme par des termites.


Ayant été brusquement sorti de cette espèce de transe, je baissai le regard pour alors recommencer à picorer dans mon assiette, comme par réflexe. Encore une fois, mon esprit était complètement contradictoire. Une seconde avant, je me disais qu’il fallait que je lui fasse confiance, alors qu’à cet instant, j’étais encore une fois mal à l’aise, moyennement convaincu de ses réelles intentions. Mais je repensai à ce qui était arrivé, je savais qu’il avait raison, je ne devais pas me laisser abattre par les récents événements…Cependant, le dire est une chose, le faire en est une autre. Pour gagner ce combat, je devais d’abord accepter les faits, chose qui me semblait alors impossible. C’est à ce moment qu’il me demanda d’une voix calme, toujours abaissé à ma hauteur et me regardant, pourquoi j’étais venu le voir, il voulait savoir ce qui s’était passé. Lentement, mes mouvements ralentirent jusqu'à ce que je me stoppe complètement. Ce qui s’était passé? Ce qui s’était passé? Ho, rien de bien grave voyons, j’avais simplement passé à deux doigts de sauter sur un gars innocent pour le vider de son sang! À cette simple pensée, je me crispai, me dégoûtant encore plus qu’au moment de mon arrivée. Mais je pris un moment pour respirer, sachant que m’énerver ne changerait rien et surtout pour le fait que M. Leslie n’avait pas à subir mes sautes d’humeur. Quelques secondes s’écoulèrent puis je relevai les yeux, regardant mon mentor sans hésitation cette fois et lui dit finalement;

- Je revenais vers le pavillon et je suis passé à côté de deux gars, ils se battaient. Je ne voulais pas me mêler à ça mais on dirait que quelque chose en avait décidé autrement. Le gars le plus petit à réussi à échapper à l’autre et est venu me demander de l’aide, mais il n’était pas indemne, il saignait et moi, j’ai figé. J’eu cette envie déconcertante de lui sauter à la gorge, de le vider de son sang jusqu'à la dernière goutte sans une seule once de pitié. Mais heureusement, le gars s’est rendu compte que quelque chose clochait avec moi, et il m’a repoussé, ce qui m’a permis de reprendre mes esprits à temps et de m’enfuir le plus loin possible.


Je m’arrêtai un instant puis retombai le dos accoté sur le dossier de la chaise, regardant au ciel;

- Si ce gars n’avait pas réagi, je l’aurais assurément tué…


Encore une fois, je ne pus que me demander ce que l’on allait faire de moi. Comment pouvait-on réussir à contrôler de telles impulsions? Je soupirai de plus belle, découragé une fois de plus avant de regarder de nouveau devant moi et ajouter;

- Ça a commencé avec cette petite fille qui avait fait une chute, puis mon père et maintenant ça... À chaque fois, l’envie est plus intense et encore plus insoutenable…Si je devais me retrouver de nouveau confronté à une telle situation, je sais que je n’aurai pas autant de chance et que ce sera simplement la fois de trop.

Je fermai les yeux un moment. Je n’arrivais pas à me sortir ces questions de la tête. Ces pourquoi et ces comment, je ne cessais de me demander ce qu’il allait arriver, ce que j’allais faire et comment j’allais réagir. Je n’en savais rien, je n’y comprenais rien! Tout ça, c’était trop pour moi, trop pour mon esprit plus qu’instable dans les circonstances. Tout semblait me dépasser, mais je ne voulais pas avoir à penser à tout ça, je voulais simplement que tout s’arrête. Je rouvris les yeux, lançant un regard suppliant à mon mentor pour qu’il m’aide d’une façon ou d’une autre. Je ne voulais faire de mal à personne, je voulais seulement qu’on m’accorde une chance…
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Abhain Leslie

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeSam 3 Déc - 22:09

M. Goldsmith se crispa à mes paroles, puis il inspira quelques fois, tentant de se calmer. Moi, je l’écoutais, j’écoutais tout ce qu’il me disait sans rien dire. Puis il releva les yeux, et je lus une détermination nouvelle dans son regard. Je l’écoutai raconter son histoire, comment ce jeune homme ensanglanté avait failli lui faire perdre contrôle, comment tout, à la dernière minute, s’était joué pour empêcher un désastre. Il soupira, désespéré, alors que moi je prenais espoir; ce n’étais si mal, il n’avait encore tué personne, à l’opposé de moi qui avais probablement massacré la moitié de ma famille avant même de connaitre l’existence des vampires. Je n’avais, au final, jamais su si leur mort était mon fait ou celui des brigands qui gisaient à leurs côtés à mon réveil, mais voilà, ces évènements étaient si anciens que la réponse ne m’importait plus.

-- Ça a commencé avec cette petite fille qui avait fait une chute, puis mon père et maintenant ça... À chaque fois, l’envie est plus intense et encore plus insoutenable…Si je devais me retrouver de nouveau confronté à une telle situation, je sais que je n’aurai pas autant de chance et que ce sera simplement la fois de trop.

Je ressentis, à nouveau, un élan de compassion pour ce jeune vampire, tout juste éveillé à un monde où il serait toujours un peu comme un étranger, sans pourtant jamais pouvoir retourner chez lui. Je comprenais sa misère. Je gardai un instant le silence, réfléchissant les mots que j’allais lui offrir. Je savais que ce désir de tuer qui germait en lui allait encore grandir avant de s’éteindre, et je n’allais pas sans ignorer que je me devrai de mettre tout en œuvre pour l’empêcher d’arriver à une telle fin. Un meurtre en cet époque avait une importance de loin supérieure à celle qu’il avait revêtu en mon temps, et je devinai son âme trop pure encore pour porter le blâme d’un tel méfait, je pressentais sa déchirure si la culpabilité d’une mort venait s’ajouter sur ses épaules. Cependant, toute cette connaissance, toute l’expérience de centaines d’années de vies ne permettent pas toujours de trouver les justes mots, ainsi je préférai garder le silence qui bien que vide serait déjà un plus grand réconfort que des paroles plus vides encore. Ma seule réponse à son regard suppliant fut un soupir, dans lequel je l’espérai il lut ma compassion et non pas de l’ennui.
Je savais, par instinct ou par habitude, qu’il n’avait plus faim. Après quelques secondes, je me levai donc, me saisissant doucement de son assiette et de sa coupe encore à moitié pleine pour vider ce qui restais respectivement dans l’évier et la poubelle. Je laissai la vaisselle sur le comptoir; demain serait ne serait point trop tard pour la laver, et surtout plus opportun. Je me retournai vers mon protégé, qui s’était effondré sur la table. Contournant celle –ci pour arriver derrière lui, je posai ma main sur ses cheveux et lui dit paisiblement;

-Venez, dans le salon nous allons converser,
Nous y serons bien mieux installés.

Je retirai doucement ma main de sa chevelure d’un si beau noir, et lui releva lentement son visage si tiré et pourtant si jeune. Il semblait réticent à me suivre, ainsi je lui fis signe de la main, lui désignant le canapé juste derrière avant d’aller moi-même m’y asseoir. Il vint m’y rejoindre, s’installant à l’autre extrémité, mine basse.

-Je vais oser un conseil sans ignorer
Que pour vous il sera bien ardu :
Boire plus de sang vous devriez,
Sans faim résister est moins ardu.

Le regard bleuté de M. Goldsmith s’assombrit à mes paroles, et il se mit à fixer le sol, et son visage était comme un livre ouvert; il n’aurait point pu être plus aisé d’y lire cette répugnance si ardente à répondre au besoin de ce corps qui serait pour les siècles à venir le réceptacle de son âme. Un moment passa ainsi, et il ne semblait pas prêt de reprendre visage plus neutre. Je saisis l’occasion comme un moment pour en apprendre plus, tandis qu’il semblait déjà ressasser de sombres pensées. Curieux, je lui demandai;

-Si cela ne vous parait point trop d’indiscrétion,
Puis-je entendre l’histoire de votre transformation?
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMar 13 Déc - 21:02

En guise de réponse, il soupira, mais je n’avais pas l’impression que c’était de l’ennui ou de l’exaspération, quoique je n’arrivais pas à savoir exactement ce qu’il en était non plus. Je vis alors M. Leslie se lever pour desservir la table, sans même me demander si je n’avais plus faim, ayant probablement compris de lui-même que c’était le cas. Alors qu’il s’éloigna de la table, je m’étendis un moment sur celle-ci, la tête enfouie dans mes bras, complètement désespéré et perdu, ressassant toujours les mêmes questions. Vraiment, je ne voulais pas de tout ça, je voulais simplement être normal, j’aurais tout donné pour redevenir comme avant, mais c’était impossible, jamais je ne pourrais redevenir humain, j’étais prisonnier de ce corps, de cette malédiction jusqu'à ce que la mort ne décide de m’emporter…et dieu sait que les vampires vivent longtemps. Mais une chose qui me tuait plus que toutes les autres, la chose que je ne pouvais supporter, c’était de sentir et de savoir que je n’avais aucun futur, aucun avenir…Pendant des milliers d’années je vivrais, errant de vie en vie, sans aucun but, sans aucun projet, sans pouvoir me dire que nous n’avons qu’une seule vie et que nous devons en profiter. Oui, cette simple pensée me tuait intérieurement… À quoi bon vivre si chaque seconde ne représente rien pour nous? Sachant qu’il y en aura des millions d’autres pour nous attendre et qu’il y a toujours un lendemain? Je ne savais pas, je ne savais plus…

C’est alors que je fus sorti de mes pensées, sentant une main se déposer sur ma tête et la voix de mon mentor me dire de le suivre au salon. Sa main glissa dans mes cheveux avant de se retirer doucement, et moi un frisson me parcouru alors que je relevai la tête. JE n’avais pas particulièrement envi de le suivre, et encore moins de discuter, surtout après ce contact léger qui avait suffit à me rappeler les événements de la fête. C’était l’une des raisons pourquoi je sortais peu et ne parlais pas vraiment avec les autres vampires, je me sentais tellement mal à l’aise, tellement honteux de la situation que je prenais toutes les mesures possible pour éviter d’y repenser, et ces mesures se traduisaient principalement par éviter toute personne de ma race. Néanmoins, je finis par suivre mon mentor sans rien ajouter, je n’avais pas la force de refuser. Je m’assis donc au bout opposé d’où M. Leslie se trouvait, toujours aussi accablé par mes émotions qui se trouvaient être aussi imprévisibles qu’une tempête. Par moment, elle se déchaînait, alors que parfois elle se calmait, mais je savais qu’elle finirait indubitablement par revenir.

-Je vais oser un conseil sans ignorer
Que pour vous il sera bien ardu :
Boire plus de sang vous devriez,
Sans faim résister est moins ardu.


J’abaissai la tête, fixant le sol sans vraiment le voir. Il avait raison, je le savais, il avait plus que raison encore une fois, mais… pour moi ce n’était pas qu’une simple action, ce n’était pas seulement une question de faim ou non. Certains me trouveraient faible ou diraient que j’exagère, mais pour moi, accepter le fait d’être un vampire était aussi dur que si j’étais devenu sourd ou paraplégique. On me contraignait à des conditions allant à l’encontre de mes principes et on m’enlevait le plaisir de vivre, qu’est-ce qui aurait pu être pire? Même mourir me semblait mieux que de vivre ainsi pour des centaines d’années encore. Je refusais de tout mon être cette réalité crue que pendant 17 ans je n’aurais même osé imaginer. Cette facette du monde qui m’était inconnue m’avait violemment été dévoilée au travers cette irréversible transformation, et maintenant, je devais tout simplement vivre avec?

-Si cela ne vous parait point trop d’indiscrétion,
Puis-je entendre l’histoire de votre transformation?


Il tombait à pic celui-là! Quoi de mieux lorsque vous êtes déprimé sur votre état que quelqu’un qui vous demande comment vous êtes devenus ainsi? Je n’avais pas envie d’en parler, mais en même temps, je ne pouvais le cacher indéfiniment, alors, à quoi bon retarder le moment? Et puis, je n’étais pas obligé de raconter les détails ou même l’histoire en entier, juste une généralisation pour comprendre la situation serait suffisante… Mais encore, ce pan de ma vie, j’avais de la difficulté à l’accepter. J’avais été tellement stupide, et maintenant qu’on me demandait, je ne pouvais que répondre, même si je ne le voulais pas vraiment, à quoi bon m’acharner? En plus, j’avais toujours détesté mentir, et de toute façon, il n’y a pas plus mauvais menteur que moi sur cette planète. Le général, seulement le gros de l’histoire, pas de détails. Et s’il est perspicace et comprends le reste, et bien, ce sera tant mieux pour lui. Je relève la tête, me donnant un air minimalement assuré, bien que je ne le sois pas réellement, et décidai d’expliquer brièvement la situation;

- C’est plutôt simple, mais surtout stupide. J’étais à un party chez un ami, et je me suis retrouvé soûl comme la plupart des jeunes qui étaient présents. Et puis, il y a un gars qui m’a pris à part, et vulnérable comme j’étais, je faisais une cible facile, évidemment…


À peine ces derniers mots eurent traversés mes lèvres qu’un frisson me parcouru de nouveau. Ces souvenirs, j’aurais préféré ne jamais les avoir eu. Ils étaient encore si frais dans mon esprit que je pouvais encore vivre ces moments et ces émotions. Je laissai s’échapper un léger soupir avant de continuer pour passer à autre chose et ne pas m’attarder sur tout cela;

- J’ai été retrouvé par une fille et on m’a amené à l’hôpital d’urgence. À ce qu’il paraît, j’ai failli mourir, et par la suite, j’ai été très malade puisque je ne savais pas que j’étais en train de me transformer. J’ai fini par le comprendre lorsque j’ai failli sauter à la gorge d’une petite fille dans la rue…

Je m’arrêtai là, me disant qu’il en savait maintenant assez, et puis, je n’arrivais plus à en parler, les mots ne voulaient plus se former, car même si je tentais de ne plus y penser, je n’arrivais pas à contrôler mes émotions depuis ma transformation. J’étais devenu tellement vulnérable, tellement faible, et j’avais honte de tout ça, j’avais honte de mes agissement, voir même de ce que je ressentais, de ce que j’étais. Je ramenai mes jambes vers moi, les entourant de mes bras, comme si dans cette position je pouvais me protéger du monde. J’avais l’impression d’agir comme un enfant, d’être aussi insignifiant qu’une fourmi, je me sentais comme si ma présence ne signifiait rien en ce bas monde. Non mais sérieusement, qu’est-ce que je foutais ici?
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeJeu 15 Déc - 22:15

Le jeune homme releva la tête, et une expression s’afficha sur son visage que je supposai être une tentative de paraitre assuré. Il m’expliqua, brièvement, le contexte de sa transformation et je ne pus m’empêcher de me dire que c’étais vraiment d’époque. Je pouvais parfaitement imaginer un de ces salauds de pur sang se glisser dans une de ces fêtes et s’amuser à imposer au premier qui l’intéresserait le calvaire de devenir vampire. Car il était évident que c’était ce qu’avais désiré ce vampire qui l’avait, comme me l’expliqua M. Goldsmith, pris à part; si ce majestueux salopard avait voulu éviter cette éventualité, alors mon protégé ne me parlerait point en cet instant; il serait mort. Hors ce n’étais pas le cas, et je maudis ces crétins qui sont parmi les pur-sang majorité. Je remarquai le frisson qui parcouru l’échine du jeune vampire à la mention de celui qui l’avait transformé, et je ne fis qu’haïr d’avantage cet être que je ne connaissais pas mais savait immonde. J’écoutai attentivement l’histoire que mon protégé me confiait. Lorsqu’il me dit qu’il avait failli mourir, je supposai qu’il était de ces gens, dont j’avais entendu parler, pour qui la transformation était horriblement douloureuse. J’avais, pour ma part, vécu une transformation des plus ordinaire; aucun mal démesuré, seulement de faibles maux de tête, tremblements, étourdissements, faiblesse musculaire; tout était à un gros rhume semblable. Je trouvais même étonnant, parfois, de me souvenir encore des détails d’une époque si lointaine, mais je suppose que je les avais si longtemps ressassé qu’il était impossible à mon vieux cerveau de les oublier. Il m’expliqua aussi qu’il avait réalisé son état lorsque pris de faim il avait une vulnérable enfant failli égorger. Il avait fait de son récit un résumé court, sans plus de détail qu’il ne m’était nécessaire pour comprendre la teneur du début de son cauchemar, et certains fragments de l’histoire se laissaient par les indices dessiner comme une toile se peint petit à petit, dans ma tête.

Le petit ramena ses jambes vers lui, les entourant de ses bras dans la plus enfantines et instinctives des positions de protection. Il était triste de voir un jeune homme dans un tel désespoir. Même si ma tâche de mentor venait à peine de débuter, je me pris à apprécier déjà ce rôle, mais je me lançai mentalement un avertissement face à la tendresse que je le sentais, m’envahissait plus que je ne l’aurais voulu. Il me fallait rester prudent, et même si j’appréciai déjà l’enfant vulnérable qui devant moi se tenait, le courage caché et discret dont il recelait, je ne devais surtout pas m’attacher. Je réfrénai donc l’élan de compassion qui a l’instant me prenait, tout en cherchant malgré tout quoi faire l’empêcher de se s’enfermer plus profondément dans son malheur. Je devais lui apparaitre comme chaleureux, digne de sa confiance blessée malgré le fait que j’appartins à cette race qu’il honnissait, sans pourtant me laisser aller à croire complètement en cette façade que je lui présentais. Je ne me sentais toutefois pas trop menacé par cette éventualité; elle était très faiblement probable. J’avais voilà longtemps appris cette leçon, et voilà presque deux siècles et demie que je maintenais avec succès cette règle qui m’apprenait à ne point avoir d’attaches. Cherchant toujours comment détendre un peu l’atmosphère, je décidai de raconter ma transformation au jeune vampire. Je ne savais pas si le résultat serait probant, mais je supposais que cela ne pouvait point empirer la situation.

-J’ai été transformé voilà bien longtemps, alors que j’avais encore 14 ans.
J’habitais dans les Lowlands écossaises, dans un château vieux et grand.
Hors une nuit vint un visiteur qui dans les plaines disait s’être perdu;
L’homme semblait distingué, et à l’héberger aucune objection ne fut vue.
Il s’avéra toutefois que celui que nous croyions humain était pur vampire,
Sans un bruit, la nuit venu à ma chambre il monta et entre deux soupirs,
Au cou me mordit. Un cauchemar je croyais être en train de se produire,
Je restai un moment éveillé par ce rêve si étrange, mais je dus me ré-assoupir.
Le lendemain lorsque je me réveillai bien malade je me trouvai,
Et la disparition de l’inconnu par ma famille étonnée fut constatée.

Je décidai de ne pas lui raconter les circonstances qui avaient entourées la découverte de mon nouvel état. L’histoire était trop longue et trop lourde pour faire office de simple détente de l’atmosphère, et je ne me sentais pas la nécessité de la lui raconter aujourd’hui. Ce soir serait selon moi plus propice à faire en quelque sorte connaissance qu’aux grandes confidences où aux longues explications sur le vampirisme et les nombreuses règles que faire partie de cette race impose. Je pensai un instant que je pourrais ajouter quelque chose, pendant que le jeune homme toujours était prostré. Je pesai rapidement mes intentions puis décidai de parler.

-Plus tard, un pur-sang eut la générosité de prendre soin de moi,
Et de m’instruire dans les domaines que doivent connaitre tout vampire.
Je crois que sans lui, je n’aurais jamais cessé de chuter, de décrépir.
C’est vraiment une fière chandelle qu’à ce défunt mentor je dois.

Je me dis que j’espérai bien être pour M. Goldsmith la lumière que Lendvai Elemer avait pour moi été.

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeJeu 12 Jan - 1:06

Je restai comme ça un moment, sans lever mes yeux vers M. Leslie qui semblait me regarder. Mais je n’avais pas de certitude, je me contentais de fixer un point inexistant, toujours perdu dans ces sombres pensées qui me hantaient jour après jour sans vouloir me donner un seul instant de répit. Je me trouvais bien faible de me laisser ronger par tout cela, mais en même temps, je n’arrivais plus à trouver la force pour les combattre…Je m’étais fait prendre au jeu, et maintenant, je me noyais lentement, me faisant emporter dans le courant de ce désespoir qui me semblait de plus en plus puissants et de plus en plus insurmontable…Mais je savais que je ne pouvais rester comme cela indéfiniment, je savais que je réussirais probablement à surmonter tout cela, mais pour l’instant, je n’avais pas la force nécessaire pour le faire… Chaque petite chose pouvait me sembler énorme par moment, mais ce qui était le pire, c’est que je n’arrivais jamais à sortir tout cela de ma tête, puisque l’on m’avait littéralement enfermé avec la source de tous mes problèmes, alors, aucun moyen de me changer les idées pratiquement…

À ce moment, je fus sorti de mes pensées, quoique je n’en fus pas mécontent, au moins je cesserais de me morfondre pendant un moment… M. Leslie m’expliqua comment lui avait été transformé. J’appris qu’il venait de l’Écosse, et à la mention d’un château, je ne pus m’empêcher de me demander quel âge ce vampire pouvait bien avoir… En se fiant à son simple visage, on pouvait croire qu’il avait dans les environs de 25 ans, mais qu’en était-il en réalité? Je ne pourrais le savoir que si je lui posais la question directement, alors je me la gardais en réserve, puisque j’étais très curieux à ce sujet. Il me parla alors d’un homme qui était venu une nuit, demandant à se faire héberger. Malheureusement pour lui, cet homme était un vampire pur-sang et c’est à ce moment qu’il fut transformé…Alors, cet homme aussi avait été transformé? J’étais bien surpris, puisque les vampires transformés sont extrêmement rares de ce que j’avais entendu…mais, à cette nouvelle, je me sentis un peu moins seul pendant un moment. De savoir que mon mentor avait du subir le même calvaire que moi me réconfortais un peu en un sens. Certes, cela s’était passé il y avait longtemps, mais ce sentiment restait tout de même présent, je me sentais un peu moins comme un inconnu face à lui…peut-être était-ce stupide de ma part, mais ça apaisait, même si ce n’était que très peu, mon âme qui ne trouvait plus son chemin…

Il me raconta alors qu’il avait été recueilli par un pur-sang, un homme vraiment bon à l’entendre parler…Je l’écoutai sans perdre un seul mot de ce qu’il disait. Alors, à quelque part, je pouvais dire que j’avais de la chance pour une chose, on ne m’avait pas laissé complètement seul à mon sort. On voulait me donner une chance de m’en sortir dans ce monde que je ne connaissais pas. Même si je ne connaissais pas vraiment ce vampire qui se tenait devant moi, je me doutais qu’il me serait probablement d’une grande aide, et que j’en avais beaucoup à apprendre de lui. De le voir me parler ainsi me mis un peu plus en confiance, même si j’avas mal agis envers lui et m’étais forgé une opinion qui s’avérait avoir été fausse, je reconnaissais pleinement que j’avais eu tort de faire cela. Cet homme, il voulait probablement seulement mon bien, et moi je l’avais repoussé aux premiers abords, mais maintenant je comprenais… Je dépliai mes jambes pour revenir dans une position assise tout à fait normale, sans pour autant quitter ce point inexistant des yeux.

- Alors, j’espère que vous pourrez m’aider comme ce vampire vous à guidé M. Leslie…car en ce moment je dois avouer que j’ai l’impression d’être coincés dans un monde auquel je n’appartiens pas…j’ai l’impression que plus je me débats pour m’en sortir, pour comprendre, et plus je m’enfonce…

Je relevai mes yeux vers mon mentor mais je ne savais plus trop quoi dire ou comment réagir. Tellement de sentiments différents se bousculaient que je n’arrivais plus à me comprendre moi-même. Parfois, dans ces moments de perditions, j’avais envie de ne plus rien sentir, que seul le vide reste, car lorsque nous sommes submergés par nos émotions, nous avons tendance à devenir fous…Je ne voulais pas devenir fous, je voulais simplement retrouver une certaine paix avec moi-même. Je ne savais pas si ce vampire pourrait arriver à me montrer le chemin, mais je l’espérais vraiment, je ne voulais plus continuer de la sortes, je ne voulais plus me faire entraîner par mes propres démons.
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeLun 16 Jan - 1:09

J’observai le visage du jeune homme. Il semblait toujours très peiné, mais une partie de son malaise s’était détachée de ses épaules, et il se redressa pour s’asseoir normalement. Sans toutefois me regarder, il me parla, et dans sa voix perçait une note d’espoir. Il me dit qu’il espérait que je puisse le guider comme mon mentor l’avait fait pour moi, et j’acquiesçai, car j’avais déjà consenti à cette tâche. Sa seconde phrase me rendit un peu triste par contre; cette place qu’il disait chercher, il l’avait perdue à la minute où ce salaud l’avait mordu, car en ce monde les vampires transformés n’ont pas leur place; ils sont des étrangers. Le meilleur qu’il pouvait espérer, dans un futur proche, serait de travailler pour moi, car au fil des siècles une place entre les deux mondes je m’étais forcé, d’où même les grandes familles de purs sangs n’osaient me déloger. Mais je m’abstenais de prononcer cette désolante sentence, en encore davantage de lui avouer que maigres étaient les chances qu’une telle place il puisse à son tour se forger. Sa tristesse n’avait nul besoin d’être aggravée. Je pouvais cependant l’aider à ne pas s’enfoncer d’avantage, et telle était mon intention. Pour la première fois depuis le début de la soirée, il posa ses yeux dans les miens, et soutint mon regard.

-Ainsi sera fait,
Je vous le promet.


L’enfant, probablement, ne savait point la signification de mes mots; il comprenait leur sens mais je doutais qu’il saisisse la grandeur de leurs implications. Car rarement je promets, et jamais à la légère, et bien que de nombreux mensonges ma bouche ait proférée, tous mes serments furent honnêtes et serment je n’ai brisé de ma propre volonté. Ainsi, je m’étais déjà par mes mots lié irréfutablement au jeune vampire, jusqu’à ce que la mort ne brise ma parole ou qu’il ne se libère lui-même. Une partie de moi gronda à la perspective, car je multipliais ainsi les chances de m’attacher dangereusement, mais j’avais déjà entraperçu le risque en m’engageant dans le mentorat et bien que j’aie à peine entamée ma tâche, j’étais déjà trop loin pour reculer. Si telle était mon intention, aussi bien qu’il le sache, me dis-je, m’admonestant au même moment pour ma témérité. Je détournai le regard, pensif, et laissai mes yeux se perdre dans les veinures violettes des pétales d’une orchidée un moment.
Après un temps, je revins à la réalité. Maintenant était un temps pour faire connaissance, me rappelai-je, non pas pour entamer déjà une leçon ni pour m’absorber dans quelque contemplation, et puisque M. Goldsmith ne ferait pas le premier pas, je me devais de mener la conversation. J’étais réticent à révéler plus de ma vie et n’en avais d’ailleurs pas l’intention, cependant la sienne pourrait se révéler utile. Son entourage, d’abords, me semblait un point de départ intéressant, car ce qu’il avait été restait encré profondément en lui malgré sa tristesse, et sa famille ou son absence de famille en était le berceau.


-Faisons connaissance, jeune protégé.
De votre famille accepteriez-vous de me parler?

Et je retournai mon regard vers lui, étudiant son profil tandis que ses yeux de glace regardaient le vide, retournés à leur position initiale pendant mon mutisme.

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMar 17 Jan - 1:01

-Ainsi sera fait,
Je vous le promet.


De simples mots, très courts, qui pourtant eurent leur effet. D'entendre cela de la part de cet homme me secouais un peu. Je crois que je ne m'étais pas attendu à quelque chose d'aussi directe, mais surtout, d'aussi confiant. Je sentais dans ces paroles une assurance incroyable, alors la confiance, bien qu'encore incertaine que je lui portais, grandissais un peu plus. Je ne savais pas pourquoi j'avais l'impression qu'il tiendrait sa parole, qu'il ferait tout pour y arriver. Je ne le connaissais pas, et lui ne me connaissait pas vraiment non plus, alors pourquoi se dévouer à un inconnu, à un jeune homme perdu et instable tel que moi? Je n'en savais rien, mais les faits semblaient tout de même être là... Mais encore, je ne pouvais lui accorder toute ma confiance, je ne savais pas qui il était, alors, même si je ne voulais plus le juger, je restais tout de même prudent, peut-être même un peu méfiant...Mais je ne pouvais rien faire pour ça, j'agissais de la sorte avec tout vampire, je ne pouvais croire complètement cette race à laquelle j'appartenais désormais. Je ne savais pas combien de temps je garderais cette réticence, mais il me semblait que je ne pourrais jamais pardonner pour ce qui m'était arrivé. Je savais bien qu'en pensant comme ça, je mettais tous les vampires dans le même panier, et que plusieurs n'avaient rien de comparable à ce pur-sang qui m'avait transformé, mais je n'arrivais pas à dissocier ces deux images...

Je remarquai alors que mon mentor s'était égaré dans ses pensées pour un moment, fixant je ne savais trop quoi. Je détournai donc le regard à mon tour, n'ayant pas vraiment envi de parler et ne sachant pas de quoi parler de toute façon. Je me demandai alors, qu'est-ce que M.Leslie pourrait faire pour moi? Comment pourrait-il m'aider? Certes il pourrait me donner des conseils, mais je ne savais pas trop comment tout cela allait fonctionner...Si j'étais venu aujourd'hui, c'était parce que je m'étais retrouvé en mauvaise posture, mais, je ne pourrais pas toujours venir le voir, je veux dire, je me trouvais déjà assez envahissant comme ça...Ce serait à voir, mais en même temps je ne savais pas trop comment aborder le sujet....Surtout que moi et la communication ne faisaient pas très bon ménage depuis quelques temps.

-Faisons connaissance, jeune protégé.
De votre famille accepteriez-vous de me parler?


Je sursautai légèrement à ces paroles. J'étais moi-même tombé dans la lune pendant un moment, fixant de nouveau ce point qui n'avait jamais existé. Je restai pendant un moment sans bouger avant de réellement saisir ce que m'avait demandé mon mentor. Ma famille? En quoi pouvait-elle l’intéresser? Je n'en savais tout simplement rien...Puis, à la pensée de mes parents, de ma petite sœur et de tous les autres, mon coeur se serra. J'essayais d'y penser le moins possible, mais lorsqu'on m'en parlait comme ça, je ne pouvais éviter de retomber dans cet état nostalgique, voir mélancolique qui semblait prendre possession de moi de plus en plus souvent. Continuant de contempler le vide je répondis à la question, tentant de me couper le plus possible de mes émotions.

- Ma famille n'a rien de bien extraordinaire. Ma mère est gentille, elle ferait n'importe quoi pour ses enfants et elle s'est toujours bien occupée de moi. Mon père quant-à-lui, est un homme un peu impatient, mais même s'il cri de temps en temps, jamais il n'a levé la main sur quelqu'un dans ma maison. Et puis, il y a ma petite sœur, petite fille curieuse et mignonne comme tout...

À cette pensée, je ne pus m'empêcher de sourire. Je les aimaient tant...et eux, ils avaient su m'accepter malgré tout ça. Je n'aurais jamais pu demander mieux, mais je savais que je finirais pas tous les perdre, ce qui effaça tout expression de mon visage vide et froid.

- Mais, à quoi bon avoir une famille si nous sommes pour les voir vieillir et mourir alors que nous, nous ne changerons pas, que nous continuerons de vivre de cette malédiction sans même pouvoir s'en détacher?

Tout cela me bouleversait à chaque fois que j'y pensais, mais je me contrôlai. Je me dis qu'il y avait encore beaucoup de temps avant tout cela, que je devais me laisser une chance... Je ne savais pas ce qui pouvais arriver et encore moins pendant combien de temps je vivrais encore, alors, même si c'était difficile, je devrais profiter de ce que l'on m'accorderait avec les gens que j'aimais...Ils ne seraient pas toujours là, et je ne pouvais rien y faire. C'est alors que je me souvins de cette question que je m'étais posée, quel âge pouvait avoir mon mentor? Je ne savais rien de lui, et cette information était tout simplement impossible à juger, je ne pouvais tout simplement pas le savoir. Je le regardai alors de nouveau, décidant de lui demander directement, me disant que ça ne lui dérangerait probablement pas.

- Est-ce que vous pourriez me dire votre âge M.Leslie?

Je n'avais pas passé par quatre chemin, mais au moins, ça avait le mérite d'être clair...
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Abhain Leslie

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeSam 21 Jan - 23:32

La nostalgie vint couvrir son regard bleu, alors qu’il commençait, souriant faiblement et mélancoliquement, à me parler de sa famille, qui semblait, conformément à ses dires, des plus ordinaires, mais aussi de celle que les gens regrettent de quitter.

- Ma famille n'a rien de bien extraordinaire. Ma mère est gentille, elle ferait n'importe quoi pour ses enfants et elle s'est toujours bien occupée de moi. Mon père quant-à-lui, est un homme un peu impatient, mais même s'il cri de temps en temps, jamais il n'a levé la main sur quelqu'un dans ma maison. Et puis, il y a ma petite sœur, petite fille curieuse et mignonne comme tout...


À la mention de sa petite sœur, un sourire vint orner son visage, et ses yeux s’illuminèrent. Dans cette fraction de seconde, je me dis que le bonheur lui siérait bien. Il ne fallut cependant que trop peu de temps avant que ce qui ressemblait à un stoïque désespoir ne durcisse ses jeunes traits de nouveau.


- Mais, à quoi bon avoir une famille si nous sommes pour les voir vieillir et mourir alors que nous, nous ne changerons pas, que nous continuerons de vivre de cette malédiction sans même pouvoir s'en détacher?


J’eus un sourire triste. Je n’avais pas eu le temps de penser à cette éventualité avant que ma famille ne décède, mais innombrables étaient les gens que j’avais aimés, ou du moins appréciés, et que j’avais dû quitter de peur qu’ils ne découvrent mon secret ou qui étaient morts avant même que je ne vieillisse d’un an. Mon cœur se serra un peu à la pensé de Kingsley, et à celle de Marianne, dont les morts, même après deux siècles et demi, étaient encore des cicatrices sensibles. Ils étaient les derniers auxquels je m’étais attaché, avant de prendre de cette vie la leçon de la vivre seule plutôt que de toujours souffrir. La mort de Kingsley, mon amant, avait à l’époque fait de moi un dépravé, vivant d’un désespoir que je noyais dans l’absinthe et l’opium. Marianne m’avait alors recueilli, me tirant peu à peu du fond et me ramenant à la lumière, avant de décéder d’une fièvre, à peine un an après la naissance de notre fils, Sacha. Je ne m’en étais relevé que pour ma progéniture, sans laquelle j’ignore combien de temps je me serais enfoncé encore. Le regard de mon protégé se tourna vers moi, et me demanda poliment mon âge. J’eus un petit instant de surprise, puis tentai de me remémorer mon âge. Incapable de m’en souvenir, je dus calculer mentalement les années écoulées depuis ma naissance, réalisant en chemin que j’avais oublié de fêter ma cinquante-huitième décennie voilà deux ans. Je célébrais désormais mon vieillissement aux 10 ans, puisque une année seule ne me semblait plus que poussière. Il m’était force de constater que même les décennies passaient trop vite pour que j’en aille conscience. Mon calcul mental achevé, je révélai mon âge au jeune homme.


-Depuis ma naissance ont passées
Cinq cent quatre-vingt-deux années.


En y accordant un moment de réflexion, cet âge était particulièrement vénérable, surtout du point de vue d’un humain, ou du très jeune vampire qu’était M. Goldsmith et qui désormais me fixait, les yeux écarquillés. Je ris un peu, mentalement, de la naïveté du jeune homme. Décidément, j’appréciais sa candeur, et je devinais sous son désespoir une insouciance encore plus précieuse. Son doux foyer semblait avoir entretenu chez lui une innocence enfantine, qui bien que tachée par les derniers évènements de son existence, étaient encore presque entière. Un trésor dont je tentais tant bien que mal de me méfier.

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeLun 30 Jan - 22:06

M.Leslie sembla réfléchir un moment. Était-il si vieux que ça? Je veux dire, vieux au point d'en oublier l'âge qu'il avait? C'était perturbant de penser cela, surtout en le regardant, lui qui n'avait pas l'air plus vieux que 25 ans... Cependant, sa façon d'agir et de penser prouvaient le contraire, il était sage, il connaissait la vie, je le savais bien, mais tout ça, c'était vraiment bizarre pour moi. Je ne connaissais rien de ce monde dans lequel j'étais tombé, je ne savais pas comment ça se passait et s'il y avait des règles, puisqu'il faut dire qu'il doit y avoir tout un système là-dedans. Un vampire ne peut garder le même nom pendant 300 ans, ce serait invraisemblable... Mais je n'avais pas la tête à réfléchir à tout ça, je reportai donc mon attention sur mon mentor qui me répondit le plus naturellement du monde:

-Depuis ma naissance ont passées
Cinq cent quatre-vingt-deux années.


Je restai là un moment, l'air troublé, les deux yeux ronds comme des billes. « 500...582 ans!? Mais attendez c'est une blague! »Ce fut vraiment ma pensée du moment. Comment pouvait-on accepter de vivre aussi longtemps? Je veux dire...ne perdons nous pas l'envie de vivre après un moment? Une année ne veut plus rien dire après tant de temps, plus rien n'a de sens! Puis je pensai subitement, allais-je vivre moi aussi pendant tant d'années? Allais-je devoir souffrir un nombre incalculables de fois, en voyant mourir les gens auxquels je me serai attaché ou tout simplement disparaître au bout de quelques années pour garder mon secret? Devrais-je réellement vivre tel un fantôme, traversant les époques, passant inaperçu pour qu'on m'oublie avant de recommencer toujours de nouvelles vies? Me créant de nouvelles identités, ne jamais être le même...Ces pensées tournaient dans ma tête, me secouaient et même si je ne voulais pas y penser, rien à faire, tout cela persistait. Encore une fois, je ne pus m'empêcher de repenser à ma famille, et à tous ces gens que j'avais connus, amis comme ennemis, tous ces gens qui avaient fait parti de ma vie jusqu'à présent.... Ils ne voudraient plus rien dire un jour, je ne me souviendrais même plus d'eux, à quoi bon vivre tout cela alors? À quoi bon vivre si c'est pour souffrir et oublier? Je détournai lentement les yeux, ces yeux qui avaient arborés cette expression de surprise quelques instants plus tôt reflétaient maintenant tout autre chose, alors je les fermai. Je voulais cacher ce regard qui était le miroir parfait de mon âme, je voulais simplement disparaître... Je n'aurais jamais dû me retrouver là, me retrouver dans ce monde sans dessus-dessous, je n'avais jamais demandé à être mêlé à tout ça...

Je sentis alors des larmes se formées sous mes paupière toujours closes. Bien que je ne voulais pas pleurer, je n'avais plus la force de les retenir. Je m'étais dis que de pleurer ne changerait rien, bien que me morfondre non plus, mais il fallait comprendre qu'on avait détruit violemment tous mes repère, mais maintenant, je ne pouvais simplement plus ignorer la vérité...Plus rien ne serait comme avant, et tout était vide de sens pour moi, j'étais perdu, et à quelque part, j'avais peur de tout ça. Je ne savais pas ce qui m'attendait et j'étais prisonnier de ce corps qui me semblait inconnu tout à coup... J'avais l'impression que plus jamais je ne saurais qui j'étais réellement, que plus jamais je n'aurais le sentiment d'être en vie, car je perdrais tout, en fait, j'avais déjà tout perdu... Une larme roula sur ma joue, mais je ne l'essuyai même pas, à quoi bon me cacher de toute manière, rien n'y changerait... J'ouvris alors le yeux sans pour autant regarder M.Leslie, et ajoutai d'une voix traduisant autant l'impuissance que l'épuisement;

- Pourquoi est-ce que ça a dû m'arriver? Pourquoi moi?

Bien qu'il n'y aurait jamais de réponse à cette question, je ne pouvais m'empêcher de me la poser à tous les jours... et chaque nouveau jour me semblait être encore plus vide que le précédent...
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMar 31 Jan - 0:45

M. Goldsmith me fixait toujours avec des yeux de merlan frit, l’air indubitablement traumatisé. Puis, lentement, sans pourtant qu’il ne change d’expression, la lumière dans ses prunelles s’éteignit, et il détourna lentement le regard. La longévité des vampires est une horreur à contempler à qui elle vient d’être offerte. Alors il ferma les paupières et les serra fort, pour s’éloigner. Je ressentis un élancement, une pitié, une émotion, comme je n’en avais pas vécue depuis longtemps, et rapidement je m’en éloignai. Du moins, je tentai, car il était dur d’ignorer cette détresse qui reproduisait si bien mon mal de jadis, qui ramenaient à la surface tant de souvenirs de cette époque lointaine et révolue. Pour la première fois depuis longtemps, une personne éveillait en moi des sentiments que je n’avais pas permis, et cette perspective m’effrayait et me grisait à la fois; je me découvrais une soif de ressentir que j’avais oubliée. J’avais peur aussi, car il ressemblait trop au jeune moi, sa pureté et la force de ses émotions, leur sincérité, leur justesse, me rendait prompt à vouloir le protéger. Il serait trop facile, beaucoup trop facile, d’abandonner ma froideur et de m’attacher. D’ordinaire, j’aurais éloigné la source de mon trouble, mais cela ne m’étais point possible. Je regrettais déjà de m’être engagé dans cette aventure, je regrettais ma promesse, car elle ne me permettait point de reculer, de me mettre en sécurité. Je raidi ma volonté et me retirai de la tentation, me retraitai dans un cocon de froid et d’indifférence.
Puis une larme s’échappa de son œil. Elle roula sur sa joue, perle de tristesse, sans même qu’il ne tente de l’écraser, de la cacher. Et il rouvrit les yeux, et je serrai la mâchoire. Ils brillaient d’eau, de pleurs prêts à s’échapper, et la gorge serrée, impuissant, il murmura;

- Pourquoi est-ce que ça a dû m'arriver? Pourquoi moi?

Sa voix respirait l’épuisement, et je sus, non pas que je ne pouvais rester de marbre, bien que cela eut requis une grande quantité d’énergie, mais plutôt que je ne devais rester de marbre. M. Goldsmith avait besoin d’un réconfort qu’il comptait sur moi pour lui apporter, faute de personne d’autre. Qu’il l’ait réalisé ou non n’avait point d’importance; les faits restaient. Et ce réconfort je ne pouvais lui donner en restant aussi froid que ma peur et ma prudence l’auraient désiré, alors je laissai fondre mon masque. Peu de gens soupçonnent l’effort requis pour feindre une émotion que l’on ressent sans pourtant se laisser à ressentir celle-ci; cela est semblable à se jeter d’une falaise et tenter de se retenir sur l’air. Je m’y essayai pourtant, pour mon bien et celui du petit. Je pensai des mots qui le rassureraient, je pensai des mots qui pourraient lui redonner courage.

Mais l’enfant ne me regardait toujours pas, et je savais qu’il devait voir, dans mon regard, que je croyais en mes mots. Alors, je me levai légèrement, appuyant entre nous deux une main sur le divan, puis de l’autre, je saisi doucement son menton et le forçai à tourner la tête vers moi. Son regard rempli de larmes s’enfonça dans le mien, comme un glaçon aurait transpercé une feuille, et je réprimai mon envie de m’enfuir, de me cacher au fond de moi-même là ou blotti dans ma froideur, inatteignable, je n’aurais plus peur d’être touché par l’émotion. L’expérience, ma tentative de garder un cœur de glace, me semblait de plus en plus aussi vaine que de mettre ma main au feu et de penser pouvoir l’empêcher de bruler avec ma volonté. Mais je n’abandonnai pas, je ne pouvais pas. Alors je supportai l’intensité de son regard poignant d’impuissance.
Et la beauté de son visage me frappa. Je suis poète, la beauté coule pour moi en toute chose, même la laideur possède son charme, et ce qui est beau je vois plus tôt que d’autres, mais si près de lui, mon regard entremêlé dans le sien, son visage pâle et ses yeux d’un bleu si glacial, ses cheveux si noirs comme l’encre qui crée le contraste… J’étais envouté par ses traits comme un paysage magnifique parfois m’envoute. Alors je m’approchai encore plus de lui, ignorant les mots que j’avais pensés, ignorant le sens des choses et leur logique pour m’abandonner au poème. Et je l’embrassai. Doucement, je posai mes lèvres sur les siennes, fermant les yeux pour ne vivre plus que cette caresse, plus que cet instant. Puis je mis fin à l’instant, m’éloignant un peu, restant en appui sur ma main, l’autre toujours sous son menton.
Mon protégé ne bougeait pas, il était comme figé, l’air si possible encore plus surpris que lorsque je lui avais révélé mon âge, les yeux fixés sur l’endroit où j’avais été. Je laissai échapper un rire léger, amusé. Son regard se tourna vers moi, mais son expression ne changea pas, les yeux toujours aussi écarquillés, la bouche toujours légèrement ouverte dans un ahurissement total. Alors je m’approchai de nouveau, et posai encore mes lèvres sur les siennes, ne vivant que par le toucher l’espace de ce moment, ne sentant plus que sa peau douce, la trace d’une de ses larmes qui venait s’étendre sur ma joue, sa bouche aux courbes pleines et tendres contre la mienne, ne respirant plus que son odeur de pluie et d’orage.
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMar 31 Jan - 23:35

Les larmes continuaient de couler sans que je ne bouge, sentant mon cœur se serer un peu plus à chaque seconde qui passait. À peine trois mois s’étaient écoulés depuis ma transformation, et déjà j’en avais assez… Je maudissais mentalement cet homme pendant un moment, mais abandonnai bien vite, me disant que ça ne servait à rien. J’étais seulement là, abattu par les faits, par cet inévitable destin qui m’attendait à quelque part. Même ça ne faisait que me torturer plus, j’appréhendais déjà les souffrances, les déceptions et les regrets auxquels je devrais faire face et je ne m’en sentais que plus accablé. C’est alors que je réalisai que mon mentor s’était un peu rapproché et que maintenant il agrippait mon menton pour me forcer à le regarder. Ses yeux d’un vert émeraude comme je n’en avais jamais vus se plongèrent dans mon regard toujours brouillé par les larmes. En le regardant, j’avais cette drôle d’impression qu’il menait un combat lui aussi, un combat contre lui-même pour éviter quelque chose que je ne pouvais comprendre, une espèce de fatalité qui m’étais inconnue.

Il me regardait, et plus le temps s’écoulait, plus je me perdais dans le mystère de cet homme. Je ne le comprenais pas, quelque chose faisait en sorte que je n’arrivais pas à saisir qui il était réellement. C’est alors qu’en une fraction de seconde, je ne comprenais absolument plus ce qui se passait. Je ne réalisai pas immédiatement ce qui m’arrivais, et la première chose que je me suis dis, c’est que je n’aurais jamais cru le voir d’aussi près de ma vie. Puis, clic! « MAIS QU’EST-CE QUI SE PASSE?! » Mes yeux s’agrandirent, traduisant un air encore plus surpris qu’un peu plus tôt. Je ne comprenais pas pourquoi c’était en train de se passer, en fait, il n’y a jamais d’explication logique pour expliquer le fait que votre professeur d’histoire/mentor est en train de vous embrasser! Surtout en considérant que vous avez 17 ans et lui 582! Alors que j’étais encore profondément troublé, M. Leslie s’éloigna, me regardant moi et mon air abasourdi. Je ne bougeai pas d’un millimètre, fixant le vide, n’arrivant pas à mettre de l’ordre dans mes idées. J’entendis alors rire mon mentor, et je tournai lentement les yeux vers lui. Il me regardait amusé et moi je ne comprenais rien. Pourquoi il avait fait ça je n’en avais aucune idée, mais je savais que rien de bon ne pouvait découler de quelque chose comme ça…

Il m’embrassa alors une deuxième fois et même si je savais que je devais le repousser, que tout cela n’avait aucun sens, je ne le fis pas. Je m’abandonnai complètement à ce moment, fermant les yeux, l’esprit complètement perdu dans ce mélange de sentiments que je n’arrivais à démêlés. Cette douce sensation mélanger à ce désespoir qui m’habitait un peu plus tôt, ces sentiments contradictoires s’entrechoquant, me faisant perdre toute notion de ce qui devrait et ne devrait pas être. Tout cela était si étrange, mais si plaisant à la fois, que je ne pus qu’y prendre goût. Je profitai de l’instant, sentant ses lèvres contre les miennes et cette proximité qui à quelque part me rassurait. Je savais bien que c’était stupide, mais je n’y pouvais rien, je ne pouvais repousser ce sentiment agréable qui faisait tellement contraste avec tout ce que je pouvais ressentir depuis des semaines…

Cependant, ça ne pouvait durer une éternité, et mon mentor se détacha lentement. J’ouvris doucement les yeux pour le regarder un instant, puis sous le coup de l’impulsion, sans réfléchir à ce que je faisais, j’agrippai le col de mon professeur pour le ramener vers moi et l’embrasser de nouveau. Je ne pensais pas, j’agissais tout simplement, cédant à cette envie irrationnelle sans qu’aucune résistance de la part de ma raison ne s’impose. Je sentis sa surprise, il ne devait certainement pas s’attendre à une telle réaction de ma part, mais je m’en foutais pas mal, il avait commencé et je ne faisais que continuer. Quelques seconde s’écoulèrent, quelques secondes pendant lesquelles je me laissai simplement porter par les sensations, mais soudainement, un instant de lucidité me frappa, qu’est –ce que j’étais en train de faire!? Je lâchai donc doucement M.Leslie avant de m’éloigner pour me rendre réellement compte de ce qui se passait. Je ne pus m’empêcher de tourner au rouge pivoine, je ne venais pas VRAIMENT de faire ça, hein? Je détournai subitement le regard, me sentant extrêmement gêné de la situation et balbutiai de piètres excuses :

- Je…Je suis désolé…je n’ai…enfin…je ne voulais pas…

Non mais vraiment, qu’est-ce que je pouvais être pathétique parfois…
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMer 1 Fév - 22:38

Je pris une dernière respiration, emplit une dernière fois mes poumons de sa flagrance, avant de lentement, doucement, retirer mes lèvres des siennes. Je commençais à ouvrir les yeux, tranquillement, quand je sentis sa main agripper mon col et me tirer brusquement vers lui. La seconde suivante, M. Goldsmith m’embrassait, à ma grande surprise. Après un instant, je refermai mes yeux ahuris pour me concentrer sur ce baiser. Je ne m’attendais certes vraiment pas à cela, mais je n’allais certainement pas refuser. J’étais encore un peu sous l’emprise du poème, et celui-ci me poussait toujours à ignorer ma logique, quoique je ne fasse pas tellement d’efforts pour lui résister. Je pensai que le jeune Goldsmith embrassait assez bien pour un être aussi jeune. Puis il lâcha doucement le col de ma chemise, s’éloignant un peu de moi. Et moi je le regardai, alors qu’il tournait pivoine et détournait le regard brusquement. Je commençai à sourire. Il était adorable. Balbutiant, il se mit à s’excuser de m’avoir embrassé sans réelle cohérence. Je ris un peu, non pas moqueur mais sincèrement amusé. Pourtant, j’avais peur; il était pour ainsi dire irrésistible. Je dissimulai mon malaise sous un autre rire.

-Rien ne craignez…
En fait, j’ai apprécié.


Et je lui offris un sourire entendu, les sourcils légèrement arqués. Des idées plus ou moins chastes commençaient à germer sous mon crâne. Il faut dire que le jeune homme se tenant devant moi était d’un naturel plutôt charmant pour le regard, et que son état de vampire tendait à mettre en valeur cette caractéristique. J’étais en quelque sorte déchiré entre deux voix, l’une me criant que ce n’était pas une bonne idée, l’autre me rappelant que j’avais maintes fois embrassé et couché avec des femmes sans pourtant que je ne m’attache à celles-ci. Il y avait assez longtemps la dernière fois que j’avais assouvi mes besoins charnels, et bien que je sois en bon contrôle de mes pulsions, je n’étais certainement pas contre profiter d’une cible aussi facile. C’était risqué, pour moi-même car je courrais ainsi le danger de me rapprocher encore d’avantage, et pour mon mentorat car je risquais ainsi de briser sa confiance si je montrais un « désir » trop ardent et qu’il n’y répondait pas. Cependant, le baiser qu’il m’avait rendu me laissait croire que j’avais de bonne chance de parvenir à mes fins si je mettais mes idées en pratique.
Je le survolai du regard, discrètement. Ses yeux glaciers étaient toujours fixés sur moi, tentant probablement de deviner mes intentions. Son visage et son corps étaient fins, sans pourtant paraitre fragile. Il était mince, et je pouvais deviner des formes agréables sous les vêtements que je lui avaient passés. Il y avait longtemps que je n’avais pas regardé un homme de cette manière. À vrai dire, je n’avais plus pas couché avec un membre de la gent masculine depuis le décès de Kingsley, voilà presque 300 ans. J’avais désiré d’autres hommes en chemin, mais jamais je n’avais pu surmonter mes souvenirs pour m’offrir à eux. Non pas que j’eus l’intention d’offrir plus que mon corps au jouvenceau qui se tenait devant moi, l’air traumatisé depuis que j’avais dit avoir apprécié son baiser. Je considérais cependant probable que je puisse coucher avec lui. J’hésitai encore un instant quant à calmer mes pensées et m’excuser pour mes actions inconsidérées ou continuer dans le chemin que celles-ci avaient ouvert. Un dernier argument mental acheva de me convaincre d’agir comme la tentation me dictait de le faire; il était bien temps que je passe définitivement au-dessus de Kingsley.
Cependant, je ne désirais point brusquer le jeune vampire, car j’avais promis de l’aider et que je ne devais pas meurtrir sa confiance de façon définitive si je voulais remplir cette promesse. Je me penchai donc vers lui, approchant mon visage du sien jusqu’à ce que quelques centimètres seulement les séparent, avant de lui demander, courtois;


-Puisque vous semblez aussi avoir apprécié,
Me permettrez-vous de recommencer?


Lui dis-je, courtois, mon regard vert planté dans le sien.

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeLun 6 Fév - 0:25

Je l’entendis alors rire un peu, un rire que je ne savais pas trop comment interpréter. Cependant, je n’eu pas réellement le temps de réfléchir à ce propos à cause des paroles que mon mentor prononça.

-Rien ne craignez…
En fait, j’ai apprécié.


Je tournai alors la tête vers celui-ci qui me regardait l’air amusé en me souriant. Attendez, j’avais bien entendu? Il venait vraiment de dire qu’il avait apprécié? Je le regardais les yeux ronds comme des billes encore une fois. « J’y comprends rien! » fut ce que je me dis à ce moment là. Je ne comprenais pas mon comportement, mais encore moins la réaction de M. Leslie qui ne semblait même pas un tant soit peu troublé de son côté. Moi, j’étais carrément traumatisé, je ne comprenais pas ce qui avait bien pu passer par la tête de mon professeur pour qu’il fasse une telle chose, sans non plus comprendre pourquoi j’avais réagi de la sorte. Bon, je n’ignorais pas totalement la cause de mes agissements, mais je ne voulais pas m’avouer que j’avais vraiment apprécié tout ça et certainement pas m’admettre que je trouvais cet homme plutôt séduisant. Je tentai de me donner une claque mentale pour me ressaisir, me disant qu’il ne fallait pas, que ça n’avait aucun sens tout ça, que c’était tout simplement absurde et que ça ne devait pas arriver. Je regardai alors mon mentor sans trop savoir quoi faire, remarquant à peine que lui-même semblait m’observer minutieusement. J’avais la tête ailleurs, mon esprit jonglant avec ce qui s’était passé et ce que je devais faire. AH! J’arrivais à rien, c’était pas bien tout ça! Et lui, il m’aidait pas en me disant des trucs du genre! Comment j’étais sensé le prendre moi? J’en avais aucune idée, et j’en avais presque l’impression que ma tête tournait à me renvoyer moi-même tout ça d’un côté et de l’autre. C’est alors que je le vis se pencher vers moi, arrêtant son visage tellement près du miens que je pus remarquer de façon tout à fait aléatoire que mon mentor avait des cils roux, ce qui ne m’intéressait guerre, sincèrement.

-Puisque vous semblez aussi avoir apprécié,
Me permettrez-vous de recommencer?


Face à ce commentaire, je ne pus qu’être encore plus surpris, sachant encore moins quoi faire. Ses yeux verts s’étaient plongés dans les miens, et je figeai totalement pendant un instant. La réponse aurait du être évidente et simple, mais pour moi, ce n’était pas le cas, c’était beaucoup plus compliqué que cela. Je repensais à ce sentiment de bien être et d’allégement qui m’avait envahi quelques instants plus tôt, cette impression d’oublier ses problèmes pendant un moment, d’être libérer d’un fardeau immense. J’étais définitivement vulnérable, je cherchais une façon de me sauver de tous me problèmes et on m’en offrait une, et même si elle était complètement inappropriée, j’hésitais. Je me retrouvai déchiré entre deux choix, et je sentais cette sensation qui m’avait poussé à l’embrasser, revenir lentement, affectant dangereusement mon jugement. Je savais encore une fois qu’il fallait que je refuse, mais pourtant, je n’arrivais pas à m’y résoudre, ma raison enterrée par cette même impulsion. Je l’embrassai de nouveau sans même répondre, glissant ma main sur sa nuque, passant mes doigts dans ses cheveux, me laissant simplement emporter, profitant de ces sensations toutes plus savoureuses les unes que les autres. Je m’étais fais prendre au piège, j’étais fait, si je pouvais oublier alors j’étais prêt à n’importe quoi maintenant.
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeLun 6 Fév - 18:54

Le jeune homme ne bougeait pas, me fixant intensément sans bouger, à un point l’air si traumatisé que je me demandai si je ne devrais pas me retirer. J’allais me résoudre à abandonner lorsque sans avertir ni répondre à ma courtoise question, le jouvenceau ferma ses yeux et m’embrassa. Sous le coup de la surprise, un flot de sensations –merveilleuses- m’envahit. Je sentis sa main effleurer ma nuque, ses doigts se passer dans mes cheveux, perturbant délicieusement leur ordre. J’en frissonnai de plaisir. Je m’abandonnai à mes sens, et je caressais du bout des doigts le côté de son cou, jusqu’à ce que sa mâchoire vienne se loger dans ma main. La pression de sa main sur l’arrière de mon crâne s’accentua de façon exquise, et nos lèvres qui jusque-là ne se touchaient que du bout s’entrouvrirent pour se comprendre complètement. Je m’enivrais de la fragrance discrète de sa peau, de l’arôme de ses cheveux, de la saveur de sa bouche. Du bout de la langue, délicatement, savamment, je caressais la lèvre que je tenais entre les miennes, et nos bouches s’entrouvrîmes d’abords, avant de se révéler à l’autre. Un monde de perceptions, délicates, fragiles, mais pourtant si puissantes et délicieuses, était à explorer.

Bien que j’aie connu meilleur baiser au fil de mes longues années, le jeune homme avait un certain talent, et il embrassait avec la fougue de la jeunesse, avec une hardiesse que le désespoir qu’il tentait de fuir lui conférait. Ma dernière épouse avait été une femme froide, et elle était morte voilà déjà vingt ans, dont les baisers semblaient toujours forcés. Bien que je ne prétendus point avoir été chaste pendant ces années où je lui étais marié et celles qui avaient suivi, bien que j’ai connu pendant cette période bien des dames plus expérimentée, il y avait à ce baiser quelque chose que je n’avais pas perçu dans le leur; l’abandon. L’étreinte avait un coté de vérité, une intensité qui me capturait et me faisait m’y abandonner aussi, oubliant toutes précautions ou réticences.

Toujours appuyé sur le divan d’une main, je commençai à descendre l’autre, effleurant sa peau du bout des doigts, suivant d’un toucher léger la ligne discrète des muscles de son cou jusqu’à la jonction de ses clavicules. À cet endroit, la chemise laissait encore un peu de peau à découvert, et je laissai mes doigts se promener sur sa clavicule gauche, au-dessus de son cœur, avant de passer au-dessus du col et de poser ma main sur sa poitrine. J’y sentais la chaleur de son corps, le mouvement rapide de sa respiration et le battement preste de son cœur. Elle y resta quelques secondes, avant de s’aventurer un peu plus loin, le long de ses côtes, suivant leur courbe jusqu’à son ventre avant de remonter et de s’arrêter à gauche de son col. Je me laissai un instant, voir si la promenade de mes doigts avait suscité une quelconque répulsion chez mon élève, mais rien, mis à part quelques instants d’hésitation et son souffle qui accélérait d’avantage. Alors, l’embrassant fougueusement, je dirigeai ma main vers le premier bouton de sa chemise, et avec une lenteur experte, le défi. Mon corps vibrait d’anticipation. Langoureusement, ma main se mit à descendre vers le prochain bouton.

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Andrew Goldsmith
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeVen 2 Mar - 0:26

Bien qu’il m’ait affirmé avoir apprécie un peu plus tôt, j’eu tout de même un peu peur d’avoir mal interprété ses paroles ou n’importe quoi du genre, alors je redoutais sa réaction dans les prochains instants, mais je fus cependant rassuré, sentant les doigts de l’homme effleurer ma peau délicatement, stimulant un peu plus mes sens , m’amenant à me concentrer sur l’instant, pour oublier un peu plus, ne plus penser. Mon visage pris place au creux de sa main pendant un moment alors que je tentai de le ramener un peu plus vers moi, et à cet instant tous deux laissèrent ce baiser qui s’était avéré timide, évoluer, progresser pour pouvoir se délecter un peu plus des possibilités qui lentement se traçaient. Je sentis la langue de mon partenaire caresser doucement ma lèvre et un tressaillement de plaisir me parcouru en un instant, j’en voulais plus et je ne me fis pas prier. Ce baiser à l’origine irréfléchi, impulsif, se transforma en un délice de sensations, de plaisir, d’exaltation auquel je ne pouvais résister, le pouvais-je?

À cette pensée, je devins légèrement hésitant. Je ne savais plus ce que je devais faire. Je savais que c’était très certainement une mauvaise idée, je faisais une erreur à quelque part c’était certain, ça ne pouvait bien finir tout ça. Je tentai alors de me raisonner, je ne devais pas faire une bêtise aussi stupide, c’était de me jeter dans la gueule du loup! Et bien que ces pensées traversaient mon esprit, arrêter me semblait impossible, ma raison me criait d’arrêter, de ne pas répéter la même erreur, de réfléchir un instant, d’écouter ma logique, mais ce n’était pas aussi facile qu’on ne pourrait le croire. Le tout était tellement agréable, si enivrant, qu’est-ce que je pouvais faire? J’étais coincé, j’étais perdu, pourquoi il fallait que je sois aussi stupide? La meilleur chose à faire était évidente, me retirer était le meilleur choix, mais qu’est-ce qui m’empêchait d’arrêter maintenant, de simplement m’expliquer, dire que ce n’était pas approprié? Certainement le fait que j’adorais ce qui était en train de se produire. Je m’abandonnais complètement à cet homme, profitant de cette expertise qui rendait le tout encore plus enivrant, encore plus irrésistible.

Après un moment, la main de mon mentor se déplaça, suivant délicieusement du bout des doigts les traits de mon cou pour aller caresser ma clavicule. « Touché, coulé. NON! Mon bateau de la raison!» Pas besoin de vous dire que c’était mon point faible et qu’il venait de réduire toute mes chances d’être intelligent et raisonnable à néant. Dans ma flotte, Il ne me restait maintenant que mon impulsivité, mon envie, ma passion et mon désespoir pour me guider, choses qui, une fois réunies, ne pouvaient que me pousser dans la mauvaise direction… mais rendu à ce point, je ne m’en rendais même plus compte. Sa main s’aventura sur mon corps, le long de mes côtes, sur mon ventre pour remonter lentement. Toute envie de lui résister s’était envolée et je me laissais complètement faire, je ne savais pas trop quoi faire, mais je savais très bien que ça finirait par me venir sans que je n’ai à y penser, l’impulsivité gagnant toujours en moi de toute façon. Puis mon mentor entreprit de détacher doucement le premier bouton de ma chemise, m’embrassant d’une façon telle que je ne pus que répondre alors qu’il descendait vers le prochain bouton.

L’excitation, le plaisir se faisaient de plus en plus grands, ma respiration s’accélérait alors que je décidais de mon côté d’explorer ce corps que je savais à mon entière disposition. Ma main droite descendit le long de son cou, lentement et peut-être un peu timidement jusqu’à son torse puis le long de ses côtes jusqu’à sa taille où je déposai mon autre main. Sous sa chemise j’avais décelé une fine musculature des plus agréable je dois dire et je commençais déjà à anticiper la suite avec confiance, sachant que ce serait tout simplement exquis. Mon partenaire fini alors de déboutonner le dernier bouton de ma chemise, glissant l’une de ses mains sur ma peau maintenant à nue, rendant le touché encore plus suave, me faisant frissonner de plus belle alors que j’entrepris de défaire sa cravate en tirant délicatement sur celle-ci pour finalement la retirer et la laisser tomber au sol. Une fois ceci fait, je laissai mes mains se balader un peu sur son corps pour en connaître chaque parcelle et peut-être pour l’agacer un tantinet, pour le faire languir un peu avant d’aller plus loin…

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Abhain Leslie

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeDim 4 Mar - 23:56

Sous mes doigts agiles, je sentais le mouvement de sa respiration, d’abords léger, s’amplifier et s’accélérer. Je défis le second bouton, et sans m’arrêter, commençai à descendre vers le prochain avec la même langoureuse lenteur. Mes lèvres étaient toutes à celles de M. Goldsmith, qui répondait à mon baiser avec autant d’ardeur que j’en avais mise. Lentement, un peu timidement, sa main se mit à descendre le long de mon cou, s’arrêtant une fraction de seconde sur ma poitrine avant de continuer jusqu’à ma taille, où elle se posa. Je finis à cet instant de déboutonner sa chemise, et je réalisai que j’avais perdu un peu de ma lenteur au fil de l’opération. Écartant un pan de son gilet, je glissai ma main sur la peau de son ventre, et je sentis tout son corps frissonner de plaisir. Un de ses mains agrippa doucement ma cravate et la défit, la laissant retomber au sol. Le rythme de ma respiration avait considérablement augmenté, et lorsqu’il fit se balader ses mains sur mon torse sans pourtant me déshabiller immédiatement, j’appréciai cette science de l’attente qu’il semblait déjà avoir acquise et qui faisait s’emballer mon corps d’excitation. Pour ma part, j’explorais du bout des doigts le sien, découvrant un corps mince aux muscles délicieusement découpés. Je n’avais jamais apprécié les corps trop musculaires, ayant un penchant plus marqué vers une délicate harmonie et la flexibilité résistante qu’elle évoque que vers la force brute. Je n’avais pas l’habitude d’observer les lignes plus dures du corps masculin dans des moments comme celui-ci, de sentir sous mes paumes des méplats fermes au lieu de courbes moelleuses. Cependant, le manque d’habitude ne me déplaisait pas, et le manque de courbes féminines du corps de mon élève ne le rendait pas moins séduisant à mes yeux.

Je posai ma main sur son poitrail, caressant du bout du pouce son mamelon. Je le senti frissonner de plus belle, et ses mains se dirigèrent vers le haut de ma chemise pour commencer à en défaire les attaches. Deux choix se présentèrent alors à mon esprit; soit je le poussais pour me retrouver au-dessus de lui et lui étendu sur le sofa sous moi, et nous faisions l’amour sur le divan, où je me levais en l’emportant avec moi jusqu’à ma chambre. Je préférais l’option dans laquelle nous le faisions sur un lit, mais je craignais qu’il ne réalise en chemin l’absurdité de ce qu’il était en train de faire; coucher avec son professeur. Je n’avais personnellement pas de problème avec le fait qu’il soit mon élève et que ce soit la première fois que nous nous voyions en dehors des cours, cependant, quelqu’un avec plus de sens moral aurait considéré la situation comme une erreur monumentale, probablement. Quant à moi, le plus grand risque que je voyais à la situation était celui qui résidait dans l’option où je tombais amoureux de lui ou celle que nous nous arrêtions avant d’achever l’acte, rendant notre relation particulièrement inconfortable. Il se dirigeait vers le deuxième bouton lorsque je pris la décision de tenter de l’emmener jusqu’à mon lit. Doucement, je séparai mes lèvres de siennes, et il pausa dans son mouvement, son regard devenant incertain croisant le mien. Agrippant le col de sa chemise ouverte, je me levai et le tirai avec moi.

-Viens là :
Suis-moi.

Ma voix était basse, et je le tirai doucement, sans le forcer, jusqu’à la porte de ma chambre. Il faut dire que je n’aurais point eu besoin de le forcer, quand bien même que j’en aie eu l’intention; il se laissait guider. J’ouvris la porte et nous entrâmes dans la pièce avant que je ne referme presque silencieusement le battant derrière nous après avoir allumé le plafonnier sur une intensité tamisée.
Les murs sont bourgognes jusqu’à une soixantaine de centimètres du plafond, là ou des moulures bordeaux séparent les vins d’un plafond péridot. Les meubles de noyer noir sont délicatement sculptés à l’ancienne, et le lit double aux couvertures d’un carmin sombre et chatoyant, décoré de coussins olive, appuyé au mur du fond, occupe presque tout l’espace sans pourtant sembler démesurément grand. Pour seule plante, ici, un gracieux plant d’orchidées d’un rouge carmin. Je connaissais chaque détail de cette pièce, de ces meubles, je les avais tous choisis et placés avec une attention quasi-amoureuse, pourtant, je n’y jetai qu’à peine un regard. Sans attendre, je plaçai mes mains sur le cou nu de mon élève, me hissant un peu sur la pointe des pieds pour aller suavement embrasser ses lèvres avant de faire définitivement tomber sa chemise. Je fis courir mes mains le long de la courbe de son dos, le tirant plus près de moi, goutant sa langue de la mienne. Une douce chaleur c’était éveillée dans mon bas ventre depuis quelque minutes et ne cessai de grandir. Mon lit n’a pas de pied en bois, alors je cessai de l’embrasser le temps de l’y pousser doucement.

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeJeu 12 Avr - 23:38

Je sentais ses mains explorer mon corps, glisser sur ma peau alors que je continuais de l’embrasser aussi fougueusement, sentant une intensité se développer alors qu’une douce chaleur se répandait en moi. Mon professeur entreprit alors de m’exciter un peu plus, posant sa main sur mon torse, caressant l’un de mes mamelons et me faisant ainsi frissonner de plus belle. Déjà, je m’abandonnais complètement à lui, je me laissais emporter par ce charme naturel que possèdent tous les vampires sans même essayer un seul instant d’y résister. Alors que je remontais lentement mes mains vers son cou, je pouvais sentir la chaleur de son corps sous sa chemise, sa respiration s’accélérer au rythme de la mienne, et je n’hésitai plus un seul instant pour commencer à déshabiller cet homme qui m’enivrait totalement.

Alors que je me dirigeais doucement vers le deuxième bouton de sa chemise, mon mentor se détacha lentement de moi et je m’arrêtai un instant. Je ne savais pas ce qu’il faisait et j’eu, pendant un instant, peur d’avoir fait quelque chose qu’il ne fallait pas. Je le regardais l’air inquiet et interrogateur, mais ma crainte s’envola rapidement lorsqu’il saisi un pan de ma chemise pour me tirer gentiment du divan, me disant d’une voix grave mais douce de le suivre. Je ne me fis pas prier, me laissant guider par mon partenaire sans même poser de questions, lui faisant totalement confiance pour la suite. Comme de fait, il me fit entrer dans ce qui était manifestement sa chambre. L’harmonie entre les couleurs et la décoration laissait une agréable atmosphère et les lumières tamisées ne vinrent qu’agrémenter le tout, rendant l’endroit encore plus plaisant.

L’homme revint alors vers moi sans attendre, glissant ses mains sur mon cou pour m’embrasser de nouveau alors que je le prenais par la taille pour le rapprocher un peu plus de moi, pour sentir cette proximité qui me faisait perdre la tête. Il fit alors tomber ma chemise avant de, lui aussi, me rapprocher un peu plus de lui, parcourant mon dos de ses mains, rendant le tout encore plus excitant, encore plus agréable. Nous n’avions cessés de nous embrassés, et j’en profitais pleinement, explorant les sensations qui s’éveillaient en moi. Il cessa alors pendant un instant pour me pousser délicatement sur son lit. Je me laissai faire, tombant assis avant de le ramener vers moi pour me remettre à l’embrasser et continuer ce que j’avais commencé sur le divan un peu plus tôt.

Lentement, je détachai chaque bouton de sa chemise avant de la lui retirer complètement à mon tour et découvrir son corps, comme je l’avais prédit, des plus agréable. Du bout des doigts, je suivais ses muscles fins et ses formes naturelles, parcourant doucement chaque parcelle de ceux-ci. Puis, délicatement, mon partenaire me poussa sur le dos avant de monter par-dessus moi sur le lit. Je me laissais faire et profitais de chaque instant sans que pendant même une seule seconde, je ne me rende réellement compte de l’immense connerie que j’étais en train de faire. À cet instant, je ne réfléchissais pas et ne voulais pas le faire, car j’avais réussi à oublier et c’était tout ce qui comptait.
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Abhain Leslie

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeMer 18 Avr - 0:55

Il y tomba assis, n’attendant qu’à peine une seconde avant de me ramener vers lui et de gouter ma bouche de la sienne. Suavement, il se remit à la tâche qu’il avait entamée avant que je ne l’emmène dans ma chambre, déboutonnant ma chemise alors que je caressais son côté. D’un geste, il la fit tomber au sol, reportant ensuite ses mains sur mon torse qu’il se fit devoir d’explorer. Le contact était doux, et je le poussai sur mon lit avec une même douceur avant de grimper au-dessus de lui. Je fis glisser mes doigts le long de son cou, déviant sur sa clavicule avant de descendre sur sa poitrine, excitant du bout de l’index un téton déjà durci. Il se cambra un peu sous moi, laissant échapper un léger gémissement, presque un soupir.

Il y avait longtemps que j’avais fait l’amour à un homme, presque trois siècles même, et mes expériences dans le domaine étaient limitées à Kingsley et un marin alors que j’étais mousse dans un navire et seulement partiellement consentant. Les différences de physionomie étaient quelque peu déstabilisantes, et les souvenirs que je devais déterrer pour retrouver certains trucs qui avaient étés particulièrement appréciés de mon ancien amant beaucoup moins douloureux que je ne l’avais anticipé. J’avais ici l’occasion d’essayer certaines choses que des femmes m’avaient faites qui m’avaient laissé à bout de souffle, plus que je ne pouvais concevoir mettre en pratique en une nuit. Après quelques minutes d’incertitude qu’il, je le savais, n’avaient pas remarquées, j’en arrivai à une très simple conclusion. Homme ou femme, la plus grande astuce pour donner le plaisir est des plus modestes, bien qu’ardue : il suffit d’être à l’écoute de ce que le corps de l’autre nous dit qu’il désire. Certains le crient, d’autres le murmurent, mais tout est dans savoir entendre. M. Goldsmith, lui, me le chantait doucement, et je laissais danser mon corps, guidant le sien pour que la chanson de son extase monte en puissance avec chaque instant qui passait. Je ne lui laissais que le répit qu’il fallait pour que le refrain n’en soit que plus intense, ne lui donnait de douceur et de fermeté que ce qu’il fallait pour faire flamber son corps de volupté et tourner sa tête de jouissance. Car il n’y a pas à se méprendre : faire l’amour est un art, et donner le plaisir en est selon moi la plus haute branche, offrant à celui qui la pratique la satisfaction profonde du corps et de l’âme, sachant son œuvre pleine lorsque l’acte laisse se termine et que l’autre en reste pantelant, hébété par le feu de la passion et le calme à la fois bienvenu et regretté qui y succède, encore béat des sept cieux qui pour lui ou elle furent atteints. Alors, comme on sort d’une transe, je pus le laisser choir sur mon lit, soupirant de l’effort jouissif et du plaisir que j’y avais trouvé.

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Andrew Goldsmith
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeVen 20 Avr - 23:33

Ok, ça, c’était vraiment quelque chose, du style, incroyable. C’était intense, vraiment intense, mais je ne peux pas dire que je ne suis pas satisfait, j’avais vraiment eu raison de croire que cet homme serait une bête dans le domaine. Sincèrement, je n’aurais pu demander mieux, et maintenant, j’étais épuisé, complètement vidé, mais je me sentais bien, mon esprit était libre, je ne pensais à rien du tout, et c’était parfait comme ça. Puis, doucement, je sentis le sommeil me gagner alors que ma tête reposait tranquillement sur le torse de mon partenaire que je gardais toujours près de moi. Les battements de son cœur étaient pour moi comme une mélodie sur laquelle mon esprit s’était fixé, et c’est en suivant son doux rythme que je m’endormis paisiblement et m’enfonçai dans un monde vide, car cette nuit-là, aucun rêve ne vint déranger mon repos.

***

Lentement, je me réveillai, je pris conscience du monde sans pourtant ouvrir les yeux immédiatement. J’étais bien, je n’avais pas envie de me lever tout de suite, et puis, on était la fin de semaine, non? Ouais, on était Samedi…tant mieux alors, pas besoin de se soucier de l’heure et blablabla… Le temps continua donc de passer pendant que je prolongeais ma somnolence dans mon petit monde puis, alors que je me tournais, je réalisai quelque chose, le lit était pas un peu grand? J’ouvris les yeux pour apercevoir quelque chose qui n’était certainement pas ma chambre d’académie. Environ trois secondes passèrent avant que je ne réalise l’anormalité de la situation et ne m’assoit carré dans le lit, les yeux grand ouverts et l’air totalement troublé. J’ai pas fais ça, hein? J’ai pas vraiment été assez stupide pour, pour… Je regarde autour de moi pour me rendre compte que j’étais réellement dans la chambre de mon professeur d’histoire. Non, t’as pas pu faire ça quand même, t’es pas si imbécile que ça Andrew, c’était juste… un rêve! Oui, juste un rêve… tu t’es endormi sur le divan parce que t’étais complètement crevé et il a pas voulu te laisser là, alors il t’as couché dans le lit, c’est aussi simple que ça!Soudainement, j’ai un frisson, et je me rends compte que j’ai un peu froid en fait, et si je m’étais réellement endormis sur le divan, je serais encore complètement habillé, non? Je me regarde un moment et constate l’horreur, je suis complètement nu… dans le lit de M. Leslie…

- Non, non, non, non, non…Ça peut pas être arrivé, je peux pas…NON!

Je secouais violemment la tête de gauche à droite, refusant de croire que tout ça était réel, que j’avais couché avec cet homme, que j’avais fait une énorme connerie pour la deuxième fois en quelques mois. Je me laissai tomber sur le dos cachant ma tête d’un oreiller pour étouffer le son de mes protestations et ainsi éviter d’attirer l’attentions de mon… de mon… PROFESSEUR. Vraiment, ce fait rendait le tout encore plus horrible à mes yeux. Comment allais-je pouvoir agir normalement avec lui maintenant? Pourquoi est-ce que t’as été aussi imbécile Andrew? Hein? Comment t’as pu faire quelque chose comme ça? Comment t’as pu te laisser faire? Même si c’était vraiment quelque chose…Comment t’as pu succomber aussi facilement!? Ma tête était vraiment un champ de bataille à cet instant, je savais que j’avais commis une immense stupidité, mais je n’arrivais pas à mettre de côté le fait que… qu’il était vraiment incroyable, bon! Et puis, il est quand même beau il faut dire, et il a un certain charme…

Arrête d’essayer de te justifier imbécile, t’avais pas affaire à coucher avec un homme de « techniquement » 26 ans, c’était juste parfaitement crétin de ta part et tu le sais! Imagine quand ta mère va apprendre ça…quand ton père va apprendre ça! NON! Personne va savoir ce qui s’est passé ici! PERSONNE. Si quelqu’un me pose des questions, je me suis vraiment endormi sur le canapé et rien d’autre! J’ai JAMAIS couché avec lui, on oublie, on efface tout! Ce qui s’est passé dans cet appartement y reste, sans AUCUNE exception! Bon.

Sur ce, je retirai enfin l’oreiller de mon visage et décidai qu’il serait temps de m’habiller, je n’allais certainement pas rester ici toute la journée. J’avais simplement vraiment hâte de partir en espérant réussir à agir à peu près normalement avec M. Leslie… Ce qui était peut-être m’en demander un peu trop, parce que je savais pertinemment que je n’arriverais pas à agir de façon naturelle en sa présence dorénavant. Je m’asseyais sur le bord du lit pour me souvenir que mes vêtements étaient toujours dans la sécheuse… Et merde. Je me résignai donc à prendre ce qu’il m’avait prêté la veille, et pas besoin de vous dire que c’était VRAIMENT bizarre. Je ne me sentais pas du tout à ma place, mais je devais faire avec. Une fois habillé, je me levai et me dirigeai vers la porte, essayant d’avoir l’air un tant soit peu assuré, mais échouant lamentablement avant même de l’avoir ouverte. Non mais, comment je pourrais avoir l’air normal dans une telle situation? C’était juste impossible, du moins, pour moi. Je sortis alors de la chambre, essayant d’être le plus subtil possible pour me diriger vers la salle de bain pour pouvoir mettre MES vêtements. Je tentai alors de marcher de façon discrète et inaudible pour éviter que M. Leslie ne se tourne de sa cuisinière et ne constate mon réveil. Rendu environ à la moitié du processus, je fus malheureusement repéré à cause d’une foutue planche qui craqua d’un son qui me semblait vraiment affreux et bruyant sur le moment. Je figeai donc instantanément dans une position, pour le moins, très peu naturelle considérant que je souhaitais être silencieux, alors que mon professeur tournait la tête dans ma direction avant de me lancer de façon beaucoup trop naturelle;

- M. Goldsmith, bon matin!

Je tournai donc lentement la tête vers celui-ci avec un sourire beaucoup trop forcé en le saluant d’une main. Pourquoi est-ce que c’était en train d’arriver déjà? Ah oui! Parce que je suis vraiment un pur imbécile…
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Abhain Leslie

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeDim 22 Avr - 17:11

Sa tête vint se déposer sur mon torse, et je sentis son souffle sur ma poitrine. Je respirais encore un peu rapidement, profondément, mais nos souffles se calmaient lentement, à l’unisson pour une dernière harmonie. Je gardai les yeux fermés, un léger sourire sur mon visage. Puis, avec une douceur d’une brusquerie étonnante, sa respiration se ralenti et s’approfondit notablement. Je pouvais sentir sur ma peau la lenteur de son souffle et contre mon corps le mouvement lent de son torse. Je serrai les paupières et expirai brusquement avant d’ouvrir les yeux et de fixer, affligé, mon plafond où la lumière tamisée brillait encore. Je fermai mon bras sur les épaules de M. Goldsmith, le secouant très légèrement, mais il ne s’éveilla pas. Je fis une deuxième tentative sans obtenir plus de résultat, puis j’abandonnai. Je tendis une main vers ma table de chevet, où reposait une manette me permettant d’éteindre mon plafonnier à partir de mon lit, puis je fermai la lumière.

Même dans le noir, mes yeux continuèrent de fixer le plafond. Je glissai mes doigts dans les cheveux de mon élève, et je soupirai de nouveau. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’endorme dans mes bras? Je voyais la monumentale erreur que je commettais, mais je ne pouvais me résoudre à le réveiller, malgré la peur qui sourdait dans mon cœur. Je ne ressentais point de remords au fait d’avoir couché avec lui, seulement, dormir à ses côtés était… Dangereux. Non pas un danger romanesque de mort, juste un risque simple mais terrifiant. Il ne m’avait fallu que d’une fois pour deviner que je devrais faire particulièrement attention avec lui : il me serait beaucoup trop facile de tomber amoureux de ce jeune homme. Pourtant, le voilà qui sommeillait profondément dans mes bras. Je n’avais crainte de coucher avec des gens; je savais de longue date que je ne créais point de liens solides de cette façon, mais je préférais depuis longtemps ne pas dormir avec mes conquêtes : sentir leurs corps contre le mien, me laisser aller à Morphée à leurs côtés, m’abandonner à des rêves avec eux, tout cela était plus que je me permettais. Dans le sommeil partagé semblaient se créer des liens plus fort que pendant l’amour ou l’éveil : or je craignais ces liens. Pourtant, malgré ma conscience de ce faux pas qui entrainerait peut-être ma chute, je ne pouvais me résoudre à y mettre fin.

C’est sans que mon élève ni moi aient bougés, quelque heure plus tard, que le sommeil vint endormir ma peur.

Je me réveillai peu avant que les premiers oiseaux ne se soient mis à chanter, comme à mon habitude. La chaleur du corps de mon protégé blotti contre le mien me tentait à rester, mais la peur était un froid s’insinuant dans mes pensées à chaque seconde que je passais sans bouger. Lentement, avec une svelte douceur, je me dégageai de l’étreinte de l’étudiant qui dans son sommeil protestait contre mon départ, sans pourtant revenir à la conscience. En silence, je me levai, ouvrant sans bruit ma penderie et choisissant dans le noir les vêtements que je revêtirais pour la journée. Je savais approximativement les emplacements de chaque vêtement, ce qui facilita grandement cette étape, mais je préférai ne pas me saisir à l’aveuglette d’une cravate, par certitude qu’elle se révèlerait ne pas être accordée à mon goût.
J’effectuai les tâches du matin avec l’efficacité d’une routine bien ancrée, me douchant, brossant dents et cheveux et m’habillant avec une rapidité sans presse. Suivirent ensuite l’entretien de mes plantes, puis je me laissai aller au besoin qu’était chez moi la poésie, n’ayant pas de travaux à corriger. Je dépensai ainsi les dernières heures de la nuit et celles de l’aube. J’ignorai au départ la faim qui commençait à sourdre en moi, ne la contentant que d’un verre de sang froid. Ce ne fut que lorsque l’aube céda le pas au petit jour que je commençai à préparer un déjeuner. J’ignorais si M. Goldsmith avait l’intention de manger avec moi, mais j’avais néanmoins attendu ce que je croyais être l’heure probable de son réveil pour entamer la préparation de pancakes. J’en étais à la fin de ma recette et espérant qu’il se lève sous peu lorsque le craquement d’une planche derrière moi me fit me retourner.

Mon regard se posa sur le jeune homme qui avait revêtu les vêtements que je lui avais prêtés la veille, figé dans une pose qui indiquait clairement qu’il espérait se rendre jusqu’au bout du couloir sans être remarqué. Je le saluai néanmoins d’un air jovial.

-M. Goldsmith, bon matin!

Il tourna lentement sa tête vers moi, affichant sur son visage une grimace que je devinai était supposée tenir lieu de sourire. Il me salua d’une main un peu incertaine. Je constatai à sa physionomie que les évènements d’hier lui avaient laissés un arrière-gout assez prononcé de malaise, et je m’en désolai un peu, espérant que cela ne nuirait pas à notre relation. Il serait beaucoup plus aisé de le guider et de l’aider sans ce sentiment comme une barrière entre nous deux, bien qu’une partie de moi espérait que l’inconfort dure et détruise dans l’œuf tous les sentiments que je craignais développer envers lui.

-Avec moi souhaiteriez-vous briser le pain?


Lui dis-je en désignant les pancakes que j’avais commencé à soigneusement disposer dans des assiettes. Il n’y avait pas de pain à proprement parler, mais las! Là git la difficulté de mon verbe. Je me fis invitant, bien que son expression me fasse prévoir son refus. Bien dommage, me dis-je d’avance, car ce repas est bien meilleur frais que réchauffé, hors c’est ainsi que j’allais le consommer demain s’il refusait mon invitation.
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Andrew Goldsmith
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Andrew Goldsmith


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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé]   Parce qu'il faut parfois savoir se résigner (Pv.Abhain Leslie)[Avertissement: Yaoi][Terminé] Icon_minitimeJeu 26 Avr - 22:21

-Avec moi souhaiteriez-vous briser le pain?

Je le regardai un instant alors qu’il me montrait les pancakes qu’il était en train de cuisiner. Je repris donc une pose plus normale, faisant alors face à lui, mais mon visage lui traduisait certainement mon malaise. Je ne voulais pas rester, c’était vraiment trop bizarre, en tout cas, pour moi, car il semblait que ça ne dérangeait pas du tout mon professeur. Il me parlait tout à fait normalement, c’était à croire qu’il ne s’était rien passé du tout. Comment il pouvait faire ça? Je veux dire, il ne trouvait pas ça étrange et immoral d’avoir couché avec un élève? Si ça se trouvait, il l’avait déjà fait auparavant… Surtout en le voyant comme ça. Je passai ma main dans mes cheveux et soupirai, je ne pouvais pas rester, pour ma propre santé mentale, je devais partir au plus vite, et surtout pour éviter que quelqu’un ne me voit sortir de l’appartement. Plus j’attendrais, plus il y aurait de chance que ça arrive. C’est donc avec un air un peu gêné que je répondis;

- Je suis désolé, je vais devoir dire non… J’ai des devoirs à faire et puis, mon coloc doit vraiment se demander où je suis… Je préfère me changer et partir tout de suite, mais merci quand même.

Je fis un petit sourire avant de reprendre ma route vers la salle de bain qui, en fait, était à quelque pas d’où je m’étais arrêté. Une fois entré, je pris mes vêtement en vitesse et me changeai sans attendre. Ça faisait du bien d’être dans mes affaires, parce que, vraiment, porter les vêtements de M.Leslie… Enfin bref, lorsque j’eu terminé, je pliai le tout et le laissai sur la laveuse, il en ferait bien ce qu’il voudrait, c’était à lui après tout. Je sortis de la pièce, fermant la lumière derrière moi avant de regarder mon mentor sans rien dire pendant un moment. Finalement, je dis simplement d’une voix toujours un peu malaisée, car je n’arrivais vraiment pas à me départir de ce sentiment;

- Et bien, euhm… à la prochaine fois je suppose… Bonne journée.

Je n’attendis pas sa réponse avant de partir vers l’entrée et je me foutais bien que ce soit impoli ou quoi que ce soit, je voulais sortir d’ici! Je ne savais pas si ma réaction était exagérée, mais je ne voulais pas rester une seconde de plus dans cet appartement sinon j’allais finir par devenir complètement dingue. Je mis mes souliers en vitesse 36 et parti immédiatement. Une fois dehors, je regardai autour, et heureusement pour moi, personne n’était en vue. Je partie donc en direction du pavillon V et me préparai mentalement à affronter Sven du mieux que je le pouvais. Il a beau être bien sympathique, il pouvait devenir harcelant s’il voulait savoir quelque chose, je l’avais expérimenté lorsqu’il m’avait demandé comment je m’étais fait transformer, un vrai cauchemar. C’est pourquoi je devais faire de mon mieux pour avoir l’air normal, et surtout inventer une bonne excuse pour éviter les questions embarrassantes…

***
J’entrai sans faire de bruit, et regardai dans la chambre pour voir si mon coloc était là. Le mur cachait les lits, mais je n’entendais rien du tout. Je soupirai et me retournai pour fermer la porte. Et c’est à ce moment qu’une voix retentit derrière moi;

- Où est-ce que t’étais passé?


Évidemment, je sursautai avant de me retourner pour tomber face à face avec Sven qui me regardait l’air interrogateur et amusé. Je lui répliquai donc sèchement;

- T’es fou ou quoi!? Me faire peu comme ça… tu sors d’où exactement?

Nah mais, c’était tout de même vrai, je n’avais rien entendu, alors c’était à se demander s’il n’était pas apparu magiquement.

- J’étais dans la salle de bain, et quand je t’ai entendu ouvrir la porte, je me suis arrangé pour pas que tu me vois, c’est beaucoup plus drôle de te surprendre.

Je grognai un peu avant de le pousser d’un air mécontent pour pouvoir passer. Je me dirigeai vers mon lit sur lequel je me laissai tomber avant de soupirer fortement. Je ne savais pas ce que j’allais faire maintenant, les événements de la nuit dernière ne cessaient de me revenir en tête même si je voulais les oublier. Je vis alors du coin de l’œil, mon coloc s’asseoir sur son lit, me regardant d’un air inquisiteur.

- Quoi?

- Tu va me dire où t’étais passé cette nuit, j’ai dû te couvrir tu sais…

- Pfff… j’étais chez le prof d’histoire…


Je ne pus m’empêcher de me pincer l’arrête du nez et de fermer les yeux un moment. J’avais vraiment de la difficulté à composer avec tout ça…

- Wow! À voir ta tronche on pourrait croire que quelque chose de grave est arrivé! C’est quoi, t’as couché avec le prof un coup parti?


Je figeai un instant, les deux yeux grands ouverts avant de me relever pour lui lancer, plus impulsivement qu’autre chose;

- C’est écrit sur mon front ou quoi!?

Une, deux, trois secondes passèrent avant que je ne réalise ce que je venais de dire et ne plaque l’une de mes mains sur ma bouche. Le visage de Sven changea complètement pour prendre une expression ahurie mais profondément amusée alors que moi, je me traitais mentalement d’imbécile de façon répétitive, je venais de faire une grosse gaffe;

- Quoi! T’es sérieux?! Woah, Andrew! Qu’est-ce que t’as foutu pour te le faire comme ça!? Haha! J’y crois pas!


Je tombai de nouveau assis sur mon lit, soupirant fortement, vraiment qu’est-ce que je peux être con! Pourquoi je peux pas réfléchir comme tout le monde? Pourquoi je suis pas capable de me garder en dehors de situations merdiques comme ça? Vraiment, je suis une cause perdue…

- Est-ce qu’il était bon au moins?

- T’es vraiment un imbécile…


Le tout dit en lançant un regard meurtrier à mon coloc avant de me coucher sur le dos, et pour la deuxième fois de la journée, me cacher le visage dans un oreiller. En fait c’était moi l’imbécile, mais ça je le savais déjà.

- Mais sérieux, c’était comment?


Bon, ça y était, la séance de torture allait commencer. Je vous avais dit qu’il pouvait être harcelant quand il s’y mettait… alors, je n’étais vraiment pas sorti de l’auberge…
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