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 Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]

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Jayden Myriot
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Jayden Myriot


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MessageSujet: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeLun 7 Mai - 21:03

Je tournais en rond dans ma chambre depuis un bon 5 minutes déjà. J’hésitais, je ne savais pas trop si je devais y aller ou non, je ne savais pas si j’étais prêt à affronter la vérité, en fait, je ne savais pas vraiment ce qui se passait et je ne savais pas plus à quoi m’attendre. Depuis deux jours, je ne cessais de penser au moment où j’avais embrassé Lie, complètement sur un coup de tête, et la scène ne cessait de passer en boucle. Je n’avais pas rêvé, elle m’avait bien embrassé en retour…mais… je ne savais pas ce que je devais croire, je ne voulais pas insinuer quoi que ce soit… mais…AH! Je m’accotai dos à mon bureau un instant, les bras croisés, tapant nerveusement du pied. Si je restais ici, j’allais finir par devenir fou , j’avais besoin de réponses, j’avais besoin de savoir quels étaient les sentiments de Lie à mon égard…même si je ne comprenais pas tout à fait les miens encore. Je veux dire, j’aurais pu tomber amoureux de n’importe qui, alors, pourquoi Lie!? Pendant ces deux jours, je m’étais demandé si je l’aimais vraiment, et je revenais toujours à la conclusion que, oui, j’étais bel et bien amoureux d’elle, il n’y avait aucun doute, mais la question était, pourquoi? Qu’est-ce que je lui trouvais au juste? Je ne pouvais même pas la considérer comme étant réellement une fille! Pendant longtemps, elle avait été tout simplement chiante, exécrable, et je ne pouvais dire que j’étais toujours d’accords avec ce qu’elle faisait. En plus, elle n’est même pas capable de faire une phrase complète sans y ajouter trois jurons, rien en elle n’évoque la féminité, tout le monde la prenait pour un gars, alors, qu’est-ce que je devenais moi? Je veux dire, j’étais sensé me considérer comme quoi? Hétéro, homo, bi? Je fermai les yeux un instant et me mis à me masser les tempes, j’étais vraiment en train de me taper une migraine à réfléchir comme ça…

Je me donnai alors une bonne claque mentale, me redressant soudainement, déterminé à avoir des réponses et à mettre le tout au clair ce soir, et ce, même si j’étais loin d’être prêt à le faire. J’allais avoir des réponses et j’allais aussi en donner. Je n’avais aucune idée de comment ça allait se terminer, mais je m’étais décidé, je ne reviendrais pas sur ma décision. Instinctivement, je me dirigeai sur le toit, certain que Lie y serait, me disant qu’elle aussi voudrait certainement des réponses, et le meilleur endroit auquel tous deux auraient pu penser était certainement celui-ci.

La porte donnant accès au toit n’avait pas été verrouillée depuis la dernière fois, alors je pus monter directement. Une fois sur celui-ci, j’aperçus rapidement Lie en train de s’entraîner un peu plus loin. Je restai pendant un moment à l’observer sans bouger, sans faire de bruit… Mon cœur battait tellement vite… je ne savais pas ce qui m’attendait ce soir, et je ne pouvais nier que j’avais un peu peur… Une immense envie de m’enfuir me pris, je savais que si je faisais une seule erreur, tout pourrait s’écrouler… mais je me retins, je ne pouvais plus reculer maintenant, j’avais fait tout ce chemin, et j’avais l’intention de finir la course. J’inspirai profondément pour me calmer, pour essayer de gagner un peu d’assurance, même si je ne pouvais dire que c’était réellement efficace avant de finalement me mettre en marche.

À chaque pas que je faisais, j’avais un peu plus peur, peur de la vérité, peur de ce que j’allais trouver ce soir, peur de l’inconnu, mais je ne pouvais le laisser paraître, je devais me contrôler. Pendant tant d’années j’avais caché mes sentiments à mon entourage, alors pourquoi ne pourrais-je pas le faire maintenant? Mais ce n’était pas la même chose, ce sentiment, il m’était totalement étranger, c’était tellement bizarre… Je me sentais tellement nerveux, et même si j’appréhendais fortement notre conversation, ça n’en était pas désagréable à quelque part… Puis, j’arrivai à proximité de l’endroit où Lie s’entraînait, beaucoup trop rapidement à mon goût. Je restai immobile un moment, alors que Lie s’arrêtait, me regardant de ses yeux bleus. Un frisson me parcouru, et ce n’était certainement pas à cause du froid, moi qui portait mon fameux chandail à manches longues rayé, je n’avais vraiment aucune raison d’être affecté par la température. Je ne savais pas trop comment décrire ce sentiment qui m’avait traversé au même moment, mais je pris tout de même mon courage à deux mains avant de dire à Lie, la regardant directement dans les yeux;

- Il faut qu’on parle.

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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeMar 8 Mai - 19:51

Je n’avais pas dormi cette nuit, ni hier. Enfin, j’avais dormi, mais plus dans mes cours que la nuit. Le sommeil réparateur me fuyait depuis ce soir sur le toit avec Jayden, quand il m’avait… embrassée. J’avais repassé la scène des centaines de fois dans ma tête, essayant tour à tour de me convaincre d’avoir rêvé et de ne pas avoir rêvé. La première option aurait été tellement plus simple, et la seconde… trop belle. Et puis l’impression de ses lèvres était restée si longtemps sur les miennes que je ne pouvais pas le nier. C’était arrivé. Je passai le bout d’un doigt sur mes lèvres, essayant de retrouver un fantôme de cette impression, mais il était parti depuis des heures déjà. Bien avant que je n’ai réussi à répondre à ne serais-ce une des questions que je me posais, excepté celle concernant la réalité de l’évènement. Celle qui criait le plus fort pour une réponse était généralement : M’aimes-t-il?

Sans trop vouloir y croire… Je pensais que oui. Ce n’étais pas le genre de Jayden de m’embrasser sans raison, du moins, pour ce que je savais de lui, et je croyais bien le connaitre. Ce n’était pas dans sa personnalité de jouer avec les sentiments des gens. Et puis, j’avais un deuxième indice qui me guidait dans cette ligne de pensée. Nous nous étions croisés dans un corridor hier, et j’avais eu le temps, avant de détourner les yeux, de remarquer que ses cernes semblaient plus profonds qu’à l’habitude, comme s’il n’avait pas dormi de la nuit. Puis, je l’avais vu du coin de l’œil détourner le regard en rougissant. Ça pourrait aussi être un signe me disant qu’il avait honte de ses actions, qu’il regrettait, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer l’avoir bien interprété. Cela ne devait pas faire plus de deux semaines que j’avais réalisé mes sentiments pour lui, mais je m’étais déjà convaincue de ne pas avoir de chance. Le revirement de situation était… comment dire? Déstabilisant serait un euphémisme.

J’étais donc sur le toit en train de m’entrainer en espérant que Jayden monterais. Sinon, m’étais-je promis, j’irais le voir par moi-même demain. J’étais nerveuse, tellement nerveuse que mes enchainements en étaient tous pourris. Et s’il était monté hier, quand je n’avais pas osé y aller? Et s’il ne montait pas? Et si j’avais tort et que j’avais espéré en vain? Je ressassais encore les mêmes questions lorsque j’entendis des pas derrière moi. Je me sentis ramollir. Je mourrais d’envie que cette conversation que nous allions avoir soit déjà finie, pourtant je n’osais pas la commencer. Je terminai mon enchainement, tentant ainsi de me donner un peu de courage avant d’affronter Jayden. Mes genoux tremblaient lorsque je me levai et il me fallut une énergie démesurément grande pour me redresser et affronter Jayden du regard. Mon cœur battait la chamade.

- Il faut qu’on parle.

Il avait parlé avec tout le sérieux du monde et j’eus soudainement encore plus peur de ce qui allait se passer. À vrai dire, ce n’était pas vraiment de la peur, seulement une appréhension plus forte que tout ce que j’avais jamais connu, et je ne comprenais d’ailleurs pas vraiment pourquoi. Cela ne pouvait pas virer plus mal qu’un malaise entre nous deux et de la tristesse de mon côté, non? Pourtant, j’étais assez nerveuse pour en avoir mal au ventre, mais je rassemblai néanmoins mon courage pour lui répondre. Malheureusement, la voix me manqua et je restai une seconde sans mots, juste le temps d’hocher la tête et de me reprendre. Je m’efforçai de parler comme si tout ça n’était rien, de ne pas retenir mes mots.

-À propos d’avant-hier. Quand tu m’as embrassée et que je t’ai répondu.

Bon. Bravo Lie, la précision n’était vraiment pas nécessaire. Je soutenais son regard, mais mes joues me brulaient légèrement. Au moins, j’allais avoir l’esprit clair quant à si j’avais halluciné ou non, quoique je fus déjà convaincue de la négativité de la réponse. Et pour ce qui allait se passer ensuite…
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Jayden Myriot
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeVen 11 Mai - 0:24

Sur le coup, elle ne répondit pas, et je me sentais soudainement beaucoup moins déterminé. Cette hésitation que je ressentis de son côté me contamina instantanément, et cette envie de courir, de m’enfuir le plus loin possible me repris. Calme Jayden, tu dois rester calme… En surface, je restai stoïque, mais à l’intérieur, c’était complètement chaotique, personne n’aurait voulu être dans ma tête à cet instant. Je ne réfléchissais pas clairement, je pensais à tellement de choses en même temps que je n’aurais même pas pu essayer de les énumérer, ça en devenait presque étourdissant. En fait, j’étais comme ça depuis deux jours. La première nuit, je n’avais pas dormis du tout, et depuis, je n’arrivais plus a écouter ou à travailler dans mes cours, mon esprit toujours obsédé par ces incessantes questions qui ne semblaient jamais s’épuiser.

-À propos d’avant-hier. Quand tu m’as embrassée et que je t’ai répondu.

Je remarquai alors que Lie rougis un peu suite à ses propres paroles, et je ne pus m’empêcher d’en faire de même. En tout cas, je n’étais certainement pas le seul à être nerveux en ce moment, ça se voyait à dis kilomètres à la ronde, mais je ne dis rien, détournant simplement les yeux pendant un moment. Je ne savais pas exactement quoi répondre à ça, je ne savais pas quoi en penser non plus. Elle me semblait tout aussi incertaine que moi, et ce n’était certainement pas pour me rassurer. Je relevai alors les yeux pour la regarder, avant de me racler un peu la gorge et de dire pour empêcher le silence de s’alourdir encore plus;

- Ouais.

En fait, j’aurais voulu en dire plus, en finir tout de suite, mais je savais que je n’en serais pas capable juste comme ça. C’était la première fois que je devais composer avec quelque chose du genre, et j’avais tellement peur de me planter que je préférais me fermer la gueule pour le moment. Mais en même temps, si le silence continuait, je n’arriverais tout simplement plus à me contrôler, c’était comme si une pression invisible se formait à chaque seconde qui passait sans rien dire. Déjà là, je commençais à avoir le regard fuyant, et je sentais de plus en plus cette envie irrépressible de bouger, mais aussi de parler alors que les mots refusaient de se former, de s’aligner correctement dans ma tête pour faire du sens. Qu’est-ce qui m’avait pris de venir ici déjà? Finalement, je dis le plus naturellement possible pour essayer d’alléger le malaise, même si ça ne fonctionna pas du tout;

- On devrait s’asseoir.

Je désignai de la tête une bouche d’aération vers laquelle je me dirigeai sans rien ajouter. Je me disais que Lie ne trouverait pas l’idée mauvaise non plus, et puis, même si j’avais une immense envie de bouger, j’avais quand même l’impression que mes jambes pourraient me lâcher n’importe quand, alors je préférais nettement être assis pour éviter quelque chose d’aussi stupide. Comme je l’avais prédis, elle me suivit et vint s’asseoir à côté de moi, et qui aurait cru que ça me ferait autant d’effet. Elle n’était pas collée sur moi, mais suffisamment près pour que je ne devienne réellement nerveux et que je ne soit contraint à croiser les bras pour garder un minimum de contrôle sur moi-même. Vraiment, j’étais pathétique. Je m’étais arrangé avec des trucs tellement plus durs, tellement plus compliqués, et maintenant je me retrouvais sans voix et complètement déstabilisé devant ça? Vraiment, bravo mon grand…
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeSam 12 Mai - 0:35

Les joues de Jayden s’enflammèrent légèrement, et il détourna le regard. Il semblait aussi nerveux que moi, et je me demandai si cela augurait bien ou non, à quelque part dans le chaos de mes pensées. J’avais légèrement mal au ventre, et l’envie d’échapper à ce moment grandissait proportionnellement à la longueur du silence et au malaise qu’il apportait. Seulement, il était trop tard pour reculer, et j’avais désespérément besoin de réponses. Le regard toujours fuyant, Jayden se racla la gorge avant de confirmer mes paroles. C’était vraiment arrivé. Je n’avais pas halluciné : il m’avait véritablement embrassée sur le toit. J’eus un léger frisson en me rappelant le contact de ses lèvres. Peut-être que si… -- J’avais le goût de disparaitre.

- On devrait s’asseoir.

Il avait pointé la bouche d’aération et s’était dirigé vers elle sans même regarder si je le suivais, ce qui aurait été bien superflu. J’avais soudainement réalisé que je tenais à peine sur mes jambes, et m’asseoir m’avait semblé une idée des plus judicieuses. Quand je vins prendre place à côté de lui et que je me retrouvai bien assisse sur la bouche d’aération, j’eus la certitude que mes jambes n’auraient pas tenu une seconde de plus, tout en sachant que c’était faux. J’étais placée à une distance tout à fait naturelle de lui, pourtant cela me semblait à la fois trop près et trop loin. Trop près car mon cœur s’en retrouva à battre la chamade de plus belle, et trop loin car j’étais prise du désir de muser mon corps contre le sien, de le prendre dans mes bras. Je n’en fis rien : je restai penchée en avant, les avant-bras appuyés sur mes genoux. Je voulais briser ce silence lourd qui était presque assourdissant, mais aucun mot ne me venait. Je pestais de ne pas arriver à parler. Il n’y avait rien de compliquer à ne dire qu’un : «Je t’aime», à aligner ensembles trois mots, me semblait-il, pourtant, j’avais l’impression de ne jamais avoir eu chose plus difficile à avouer. C’était incompréhensible. Après un moment, un mouvement attira mon attention, me déconcentrant de mes réflexions effrénées : Jayden tapait du pied à un rythme irrégulier et rapide, sa jambe sautant à chaque coup. Je savais qu’il n’y pouvait probablement rien, qu’il était nerveux, mais ce mouvement répétitif exacerbait ma propre nervosité de façon insupportable. Je finis par perdre patience, et me redressant brusquement, je posai fermement ma main sur sa cuisse pour l’arrêter. Immédiatement, je la retirai comme si je m’étais brulée, et c’était presque le cas. Je ramenai mon bras vers moi, disant d’une voix faiblarde :

-Arrête.

Je vis Jayden croiser les jambes brusquement, mais je ne relevai pas la tête pour observer son visage. Le silence qui perdurait était encore plus insupportable qu’avant, rendu incroyablement inconfortable par ce simple touché d’une demi-seconde. Ma paume me semblait chauffée au fer blanc. Je n’en pouvais plus. J’ouvris la bouche avec l’intention de tout avouer, mais ma confession resta bloquée en travers de ma gorge : par dépit, je posai simplement une question, quoiqu’elle ne fut pas banale.

-Pourquoi est-ce que tu m’as embrassée?

Avec un peu de chance, cela ferait avancer la conversation et je saurai de quoi il en retourne. Sans compter que je mourrais d’avoir la réponse à cette interrogation qui avait trottée dans ma tête comme un moustique près de mon oreille depuis avant-hier. Il n’y avait qu’une seule réponse que j’aie réussi à y apposer par moi-même, et elle ne m’éclairait nullement quant aux sentiments de Jayden à mon égard, quoiqu’elle fut plutôt explicite des miens : j’avais terriblement envie qu’il recommence.
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Jayden Myriot
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeSam 12 Mai - 16:11

Je regardais Lie du coin de l’oeil. Elle était simplement accotée sur ses genoux, et même si je me doutais qu’elle se trouvait loin d’être calme, elle semblait tellement plus détendue que moi. J’arrivais mal à me contrôler, et ma nervosité se manifestait d’elle-même sans que je ne m’en rende compte, par mon tapement de pied irrégulier par exemple. J’étais là, ne cessant de changer l’endroit où mon regard se posait, réfléchissant à ce que je devrais dire, par quoi commencer, comment commencer… Un peu plus et j’allais finir par me taper la tête sur un mur de béton. La meilleure façon aurait certainement été de dire ce que je ressentais sans détour, de dire de façon claire « Lie, je t’aime », mais non, ça ne pouvait pas se passer comme ça, c’était beaucoup trop simple, et ça paraissait beaucoup trop facile même si en bout de ligne je me rendais compte que ce serait certainement la chose la plus difficile que j’aurais à dire de toute ma vie. Je me formulais toutes sortes de phrases dans ma tête, je cherchais la meilleur façon de le dire, et au moment ou je croyais l’avoir trouvé, j’ouvrais la bouche, le tout restait coincé dans ma gorge, je refermais la bouche avant de pincer légèrement les lèvres et de recommencer le même manège. Après chaque échec, plus lamentables les uns que les autres, mes espoirs de réussite diminuaient et je me trouvais de plus en plus pathétique. Qu’est-ce que je pouvais faire?

Finalement, alors que je me torturai mentalement, je vis Lie se redresser brusquement avant de, à ma grande surprise, poser solidement sa mains sur ma cuisse et de la retirer aussi vite qu’elle n’était venu. Je figeai à ce contact qui dura à peine un quart de seconde, mais qui me paralysa à l’extérieur comme à l’intérieur. Je l’entendis dire un faible « arrête » s’adressant à mon tapement de pied, ce qui me fit, instinctivement, croiser les jambes pour essayer de garder le contrôle là-dessus en plus. En fait, j’avais encore plus de difficulté maintenant qu’elle avait fait cela, et je me trouvais ridicule. Elle m’avait touché pendant moins d’une seconde, et je pouvais toujours sentir sa main à l’endroit où elle l’avait déposé, je me sentais tellement vulnérable à l’instant… Je finis par soupirer silencieusement, posant simplement mes mains sur mes cuisses, tentant toujours de trouver mes mots. Qu’est-ce qui était si difficile? Qu’est-ce qui m’empêchait de lui dire ce que je ressentais? Je n’avais jamais été particulièrement bon pour exprimer mes émotions, mais là, c’était complètement fou, à chaque fois que je croyais trouver le courage pour lui dire, je me retrouvais sans voix, assaillis par un sentiment d’oppression m’empêchant de dire quoi que ce soit.

-Pourquoi est-ce que tu m’as embrassée?

Je sursautai presque lorsque sa voix parvint à mes oreilles. Je m’étais complètement perdu dans mes pensées, et la question m’en avait sorti assez rapidement si je puis dire. De nouveau, je em retrouvai figé, sans savoir quoi dire ou quoi penser tout simplement. Cette question, je me l’étais posée un nombre incalculable de fois dans les deux derniers jours, et la réponse avait été simple, même si au début je trouvais qu’elle ne faisait aucun sens. J’étais amoureux de Lie, mais sur le coup, quand je l’avais embrassé, je ne savais même pas pourquoi je l’avais fait, je ne savais pas ce qui m’avait pris. En fait, je supposais que j’étais amoureux de Lie depuis un moment, mais je ne voulais pas y penser ou me l’avouer, alors il avait fallu que quelque chose comme ça arrive pour me forcer à faire face à la réalité. Je tournai donc la tête vers Lie un petit moment pour la regarder. Elle avait fait un pas, alors je me devais d’en faire un moi aussi en répondant. Je soupirai bruyamment, abaissant la tête pendant quelques secondes avant de décroiser les jambes et me redresser. Je pris une grande inspiration avant de secouer un peu la tête de gauche à droite et de répondre avec tout le sérieux du monde;

- J’en avais aucune idée… Sur le coup, je savais vraiment pas pourquoi je t’avais embrassé…mais ensuite je…


Les mots ne voulaient vraiment pas sortir, et je levai les yeux au ciel, soupirant de plus belle, et avant même de n’avoir réfléchis, je lançai;

- Toi, pourquoi est-ce que tu m’as répondu?

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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeSam 12 Mai - 18:49

À la périphérie de mon regard, je vis Jayden tourner le visage vers moi pour me regarder. Je su qu’une réponse approchais lorsqu’il se redressa et décroisa les jambes, baissant la tête et la secouant un peu. Je relevai le visage vers lui, osant le regarder franchement. Il semblait lui falloir tout le courage du monde pour parler.

- J’en avais aucune idée… Je m’étais raidie aux premiers mots, redoutant ce qui suivrait de peur que la réponse qu’il avait trouvé ne soit pas celle que j’espérais. Sur le coup, je savais vraiment pas pourquoi je t’avais embrassé…mais ensuite je…

Jayden déglutit difficilement sur les derniers mots, et mon cœur rata un battement. L’espoir désespéré que je ne pouvais pas m’empêcher de nourrir rendait ma respiration laborieuse. Mes pensées tournaient à 100 miles à l’heure, mais elles étaient si peu cohérentes que je ne pensais pas vraiment. Je ne faisais qu’attendre, tenue en haleine. Jayden leva le regard au ciel et ses cheveux soyeux suivirent le léger mouvement de sa tête. Son soupir semblait faire écho à la difficulté que j’avais à respirer.

- Toi, pourquoi est-ce que tu m’as répondu?

Je me figeai. Sur le coup, la question me sembla horrible, ne m’offrant aucune voie de sortie qui ne révèle pas mes sentiments, mais ce n’était qu’un réflexe; après tout, pourquoi étais-je ici sinon pour lui dire ce que je ressentais pour lui? «Parce que je t’aime», répondirent automatiquement mes pensées. Malheureusement, mes lèvres refusaient toujours de suivre mes pensées; je semblais condamnée par mon cerveau à tourner autour du pot. Semblait-il par contre que ce ne fussent que ces mots qui refusaient de les franchir, puisque je ne réfléchis pas vraiment avant de répondre la phrase suivante.

-Je n’avais pas eu le temps de fermer les yeux…

Malgré la véracité de ces paroles ou peut-être à cause d’elle, d’avoir exprimé ce fait tout haut de ce ton désolé me fit tourner soudainement pivoine. Je fixai solidement mon regard sur mes poings, le visage brulant. Je n’avais pas cru pouvoir être plus mal à l’aise encore que tantôt, mais je réalisai à ce moment mon erreur. J’avais des fourmis partout dans mon corps, causées par ma nervosité, et je n’osais pas bouger pour m’en débarrasser : je savais de toute façon que ce serait inutile. D’une manière ou d’une autre, j’avais l’impression que le frémissement subtil qui secouait tous mes membres se transformerait aussitôt en tremblement si j’esquissais le moindre mouvement. Ma gorge était comme serrée par un étau, mais je n’osais pas déglutir de peur qu’il m’entende. Bientôt, je remarquai que Jayden recommençait à s’agiter, et je réussis à reposer mon regard sur lui sans presque bouger ma tête. Ses doigts pianotaient sur sa cuisse, près d’où j’avais inconsidérément plaqué ma main, et ses pieds tapotaient par terre, puis il s’immobilisait et ouvrait la bouche pour parler et la refermait sans avoir rien dit. Il pinçait alors les lèvres et soupirait, et recommençait le même manège après un ou deux essais supplémentaires. Il dirigeait presque toujours son regard vers moi pendant la seconde où il ouvrait la bouche, mais je ne crois pas qu’il sut que je le regardais : je crois mes cheveux dissimulaient mon œil. Parfois il jetait un regard au ciel comme s’il implorait quelqu’un ou quelque chose de lui donner le courage de parler. Son visage affichait tour à tour une expression inquiète, contrite ou découragée, et il se mordit quelque fois la lèvre inférieure, sans arriver pourtant à parler. Je ne sais pas combien de temps je l’observai ainsi, l’espoir gonflant mon cœur comme une rivière en crue, mais je finis par relever complètement la tête, peut-être avec l’intention de lui dire. Le regard presque suppliant qu’il posa sur moi me laissa assez longtemps sans mots pour que ces foutues paroles ne se rendent pas à ma bouche, remplacées par une question que je ne réussis même pas à achever.

-Est-ce que tu…?

Mon ton était hésitant et, je le réalisai après avoir parlé, implorant et presque désespéré. Pour une fois, je ne détournai pas mon regard, je devais lui donner l’impression de le supplier, me dis-je, dégouttée de mon manque de courage. Le flot d’espoir qui avait grandi en moi s’était soudainement transformé en un torrent glacé d’appréhension : je sentais l’approche de ce moment décisif qui risquait de me laisser le cœur en miette encore plus petites que celles qui le composaient déjà autant que de m’aider à le remettre en un morceau.
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Jayden Myriot
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeSam 12 Mai - 23:24

Je la vis figer pendant un moment. Quoi de plus surprenant avec la question que je lui avais posée… En fait, j’aurais dû lui dire ce que je ressentais à son égard, j’en avais eu la meilleure occasion, mais je m’étais ravisé au dernier instant. Non, pas ravisé, je m’étais carrément dégonflé à la dernière seconde, et en ce moment, j’avais envie de me donner une bonne claque pour mon imbécilité. Cependant, je restai là sans rien dire, attendant la réponse de Lie, appréhendant ce qu’elle allait me dire. Je ne savais pas à quoi m’attendre, me dirait-elle ce qu’elle ressentait à mon égard ou éviterait-elle la question tout comme je l’avais fait? J’espérais qu’elle réponde, peut-être que ce serait plus facile de m’exprimer par la suite, car même si ce n’était pas réciproque, je comptais lui dire, je ne voulais pas me défiler, pas ce soir, je devais lui dire, sinon je savais que le regretterais très longtemps.

-Je n’avais pas eu le temps de fermer les yeux…

Je restai là à fixer mes pieds pendant un moment, à analyser ce qu’elle venait de dire. Pas eu le temps de fermer les yeux? Je vis Lie rougir à l’extrême, mais il fallait dire que sa réponse était pire que la mienne… Et je ne savais absolument pas comment l’interpréter. Est-ce que ça voulait dire qu’elle avait apprécié? Peut-être que oui, mais je ne voulais pas insinuer, au cas où je serais déçu. Si je m’empêchais d’espérer, si jamais elle me repoussait, j’aurais moins mal, c’était la base. Cependant, je suis humain, et une partie de moi espérait tout de même que j’aurais de la chance pour une fois dans ma vie. Mais, je ne pouvais ignorer le fait que je ne devais pas être son style, quoi que si quelqu’un m’avait dit que j’allais tomber amoureux d’une fille comme Lie, je ne l’aurais jamais cru… Alors, je ne savais pas trop vers quoi je m’en allais… Et puis, une question n’était toujours pas réglée; Comment je lui annonçais maintenant? Comment je lui disais que je l’aimais? Qu’elle était plus qu’une amie pour moi? Je me retrouvais donc encore avec le problème, et me remis à agir de façon complètement idiote à cause de ma nervosité. Taper des pieds, ouvrir la bouche, fermer la bouche, pincer les lèvres, regarder au ciel, regarder mes pieds, croiser les bras, décroiser les bras, mordre ma lève, déglutir, soupirer, je n’arrêtais pas une seconde. Quand j’y repense, je me dis que je devais être étourdissant à regarder, et je ne comprends pas mon comportement, car jamais je n’avais été aussi expressif de ma nervosité de toute ma vie. C’est alors que je vis Lie relever la tête, et sans vraiment me contrôler, je lui lançai un regard suppliant, un regard qui lui demandait de dire quelque chose, de m’aider un peu, car je ne savais vraiment pas si j’allais finir par être capable de lui avouer mes sentiments, à voir comment j’avais débuté, ça me prendrait une éternité. Mais elle tardait, elle ne dit rien pendant un moment, et j’eu peur. J’eu vraiment peur de ce qu’elle allait me dire, me demandant ce qui pouvait lui prendre autant de temps à procéder. En fait non, je n’étais certainement pas bien placé pour parler, mais j’étais inquiet, je ne pouvais le nier. Finalement, les mots franchirent ses lèvres;

-Est-ce que tu…?

Son ton était horriblement incertain, suppliant et elle ne détourna pas le regard, me fixant, m’implorant de répondre. Je ne savais pas quoi faire, j’étais complètement pris au dépourvu. Je voulais m’enfuir, partir, être une autre personne, être à l’autre bout de la Terre, je ne savais pas ce qui m’attendais, je ne savais pas comment interpréter ce regard qu’elle me lançait, j’étais complètement perdu. Mais si je ne lui disais pas maintenant, je ne le ferais jamais, elle attendait que je fasse le pas, le dernier pas avant d’enfin mettre ça au clair, du moins, de mon côté. Je regardai le ciel une dernière fois, soupirai en fermant les yeux avant de finalement les rouvrir et réussir à prendre mon courage à deux mains, pour vrai cette fois ci. Je plongeai mon regard dans celui de Lie. Je voulais être clair et je voulais qu’elle voie que j’étais complètement sérieux. J’inspirai et réussi finalement à lui dire, à ma très grande surprise, directement sans hésitation;

- Je suis amoureux de toi Lie. Je t’ai embrassé parce que je t’aime.


Ces simples mots m’avaient complètement vidé de mon air, mon cœur battait tellement vite que j’avais l’impression qu’il allait briser ma cage thoracique ou finir par s’arrêter. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de celui de Lie, j’avais tellement peur de sa réponse que je n’arrivais pas à ressentir de gêne, mais encore moins à être soulagé comme j’aurais cru l’être après avoir révélé mes sentiments. En fait, j’étais presque devenu anxieux après coup. Je réalisai que si ses sentiments n’étaient pas réciproque, je risquais de tout perdre, et si je perdais Lie… qu'est-ce que j'allais devenir?…
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeDim 13 Mai - 1:05

Je n’osais pas bouger, pas remuer un membre; j’étais trop tendue pour même m’agiter de nervosité. Et s’il ne m’aimait pas? Est-ce que j’allais le perdre, avoir tout gâché, même si c’était lui qui m’avait embrassée? Cela, j’en étais sure, je voulais l’éviter à tout prix; c’était cette peur qui m’avait fait réaliser que je suis amoureuse de lui. J’avais besoin de lui; le soir, lorsque j’avais dû affronter encore mes cicatrices en me lavant, je me tenais souvent au bord du gouffre. C’était à ces moments-là que je le sentais le plus, que je pouvais presque toucher du bout du doigt le vide qui me menaçait, mais alors, je me souvenais toujours d’un petit fil, de la ficelle qui m’empêchait encore de me laisser tomber, et ce fil, c’était Jayden. Je ne comprenais pas comment la vie avait pu me mener là, mais c’était ainsi. Et voilà : j’étais peut être près de le perdre, et des abîmes de peur s’ouvraient sous mes pieds à cette pensée et à celle de la douleur que cela m’occasionnerait. Il leva les yeux au ciel, les fermant et soupirant une dernière fois pour prendre son courage. Une seconde, je frémissais de terreur, et l’autre je m’exaspérais de mon incapacité à croire l’évidence que sa nervosité avait faite de ses sentiments. J’essayais de me convaincre, mais je craignais tant d’être déçu que je n’y arrivais point. Il planta son regard rouge dans le mien, et je ne le soutins que parce que je craignais de m’en détourner. D’une voix plus claire et distincte que tout ce à quoi je m’étais attendue, il déclara :

- Je suis amoureux de toi Lie. Je t’ai embrassé parce que je t’aime.

Mon cœur rata définitivement un battement et que je m’arrêtais subitement de respirer. Je restai immobile une demi-seconde, assimilant ce que j’avais tant espéré entendre. Un soulagement sans nom m’envahis, et j’inspirais en fermant les yeux une respiration hachée, la relâchant d’un souffle heurté qui vint à nouveau emplir mes poumons alors que mes yeux se rouvraient, un peu plus doucement cette fois. Mon regard fixa sur celui de Jayden et j’expirai ces mots :

-Moi aussi.

Mes muscles se relâchèrent en même temps que mon souffle, et je détournai le visage avant d’ajouter :

-J’t’aime.

La tension qui m’habitait revint s’installer rapidement, mais elle était moins insupportable. Aussi incroyable que cela me parusse sur le moment, je su que je n’allais pas le perdre. Mon cœur se débattait toujours follement, mais chacun de ses battements semblait respirer cette certitude; il m’aimait aussi. Je n’allais pas le perdre. Peu à peu, une question vint briser cette confiance effrénée : sortions nous ensemble? Puisque nous nous aimions, étions-nous un couple? La réponse à cette question était logiquement évidente, mais mon cerveau était définitivement décidé à ignorer toute logique ce soir. Je n’arrivais pas à taire cette interrogation : malgré sa stupidité, je voulais être sure de ne pas me fourvoyer sur la signification de ce qui s’était dit. Je tournai donc de nouveau le visage vers lui, mais il ne me regardait plus. Je continuais néanmoins pointer mon regard sur lui.

-Est-ce que ça veut dire qu’on sort ensemble, maintenant?

Je me doutais bien de sa réponse, en un sens, ce n’était que formalité. Malgré tout, je me retrouvais de nouveau craintive qu’il refuse : après tout, n’étais-je pas une fille presque transsexuelle, agressive et chiante que la plupart prennent pour un gars? J’étais loin d’être belle et j’avais autant de stigmates mentaux que lui ou presque. Pourquoi voudrait-il de moi? Mais alors, pourquoi m’aimerait-il? La douceur de cette pensée vint calmer un peu ma peur, me rassurer; la chance m’avait déjà souri plus que jamais auparavant cette soirée, et si une seule loi de la logique devait s’appliquer, tout s’alignait pour qu’elle continue et ma nervosité en était d'autant plus supportable.
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeLun 21 Mai - 23:29

La peur, l’angoisse grandissait en moi, se rependait dans chacun de mes veines à une vitesse incroyable, me paralysant complètement alors que Lie restait figée un moment, tout comme moi. Cependant, si j’étais dans un état de catalepsie à l’extérieur, à l’intérieur, je réfléchissais à 100 à l’heure. Je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer le pire si Lie me rejetait, si elle me disait qu’elle ne m’appréciait qu’en ami ou je ne savais trop quoi. J’avais peur d’être abandonné, j’avais peur de me retrouver seul une nouvelle fois, et je me retrouvait complètement impuissant devant cette possibilité, n’arrivant pas du tout à croire que ce pouvait être réciproque, et pendant un instant, j’eu presque envie de m’enfuir ou de tout simplement retirer mes paroles, mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, et je m’en rendais plus que compte. J’avais l’impression que mon cœur s’était complètement arrêté de battre lorsque je vis Lie fermer les yeux et prendre une inspiration entrecoupée qui ne me disait rien qui vaille, me faisant littéralement paniquer. Ça y était, j’étais cuit, je venais de tout foutre en l’air, j’avais tout gâché, j’étais fait, fini, mort! Si je n’avais pas été toujours aussi inapte à bouger, je crois que j’aurais fermé les yeux et serait parti me réfugier à l’autre bout du monde pour un moment lorsqu’elle expira brusquement avant de rouvrir les yeux et de me dire qu’elle… attendez, quoi? J’avais bien entendu? Elle avait dit… Moi aussi?

Déjà que mon cœur avait cessé de battre, j’avais maintenant arrêté de respirer, fixant Lie l’air complètement incrédule. Est-ce que j’avais réellement bien entendu? Je n’arrivais pas à le croire, et j’avais peur que mon cerveau ne m’aie fait halluciner pendant un moment, mais lorsqu’elle détourna la tête pour me dire « J’taime », je compris que je ne m’étais rien imaginé et que… Lie m’aimait? Elle m’aimait comme je l’aimais? C’était réciproque? Soudainement, je sentis le sang se remettre à circuler, et si ce n’avait été du choc, j’aurais très certainement pris la plus grande respiration de toute ma vie. Le soulagement qui s’en suivit fut tellement intense que j’aurais presque cru que l’on venait de retirer une tonne de pression de mes épaules, et c’était tout simplement incroyable. Lie, je ne l’avais pas perdue, au contraire, je venais d’apprendre qu’elle m’aimait, qu’elle partageait mes sentiments, et c’était certainement un des plus beaux jours de ma vie. Après les derniers événements, me faire rejeter aurait sincèrement été la pire chose qui aurait pu m’arriver, mais maintenant, j’apprenais que pour une fois, la vie était de mon côté.

Je me retournai vers l’horizon pour savourer ce moment de paix intérieur, j’étais tellement soulagé, enfin j’avais la réponse aux questions que je n’avais cessé de me poser dans les derniers jours, et c’était tout simplement…magnifique. Cependant, ma paix fut troublée lorsque Lie me demanda, l’air elle-même légèrement incertaine;

-Est-ce que ça veut dire qu’on sort ensemble, maintenant?

Je fus certainement surpris pas la question même si je me rendis compte que j’aurais dû me la poser. Quoique, je ne sais pas, dans ma tête, c’était une évidence, ça venait ensemble, mais je suppose qu’elle non plus ne voulait pas insinuer quoi que ce soit, alors je ne pouvais la blâmer… Ma nervosité revint très rapidement à la pensée de moi et Lie étant en couple. C’était étrange pour moi qui n’avait jamais été en couple, et je ne savais pas comment j’étais sensé m’y prendre. Je passai alors ma main dans mes cheveux, inspirant un coup étant moi-même légèrement incertain. Je tournai le regard vers Lie qui me fixait, attendant ma réponse. Je baissai automatiquement les yeux avant de lui répondre bégayant légèrement;

- J-je suppose que…oui…

Je tournai la tête un moment pour laisser le temps à mes joues de reprendre une couleur normale. J’étais loin d’être familier dans ce genre de situation et je ne savais absolument pas comment m’y prendre. Qu’est-ce que j’étais sensé faire maintenant? Oui, je venais d’apprendre que la fille que j’aimais m’aimait aussi, et je venais de rendre notre relation « officielle », mais ça ne m’indiquait tout de même pas ce que je devais faire désormais! J’étais gêné, je ne pouvais m’en empêcher, et mon cœur s’était remis à battre presque aussi rapidement qu’au début, ce qui finirait nécessairement par me tuer… Je n’osais pas faire un mouvement, je n’osais même pas regarder Lie même si je me trouvais complètement stupide de réagir ainsi. Mais qu’est-ce que je pouvais y faire dites-moi? J’étais dans une impasse, je me retrouvais encore une fois paralysé, mais je ne pouvais pas laisser la situation comme ça, ce serait vraiment trop bizarre, non?
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeVen 25 Mai - 22:43

Les quelques secondes qui passèrent lorsqu’il passa sa main dans ses cheveux en affichant un air un peu incertain renvoyèrent mon cœur dans sa course folle, s’il n’y était pas déjà. Son regard se planta dans le mien pendant un instant, et ma gorge se serra un peu avant qu’il ne me réponde en bégayant légèrement :

- J-je suppose que…oui…

Il avait un peu rougi, et je sentis mon cœur s’emballer de plus belle sous l’effet du soulagement, de l’excitation et d’une bouffée d’amour. Je m’exaspérais de cette réaction que je ne pouvais retenir, mais je protestais plus par habitude que par réelle contrariété. J’étais trop profondément heureuse de la tournure de la situation, trop soulagée jusqu’au plus profond de mon être pour être réellement mécontente, bien que toujours si exagérément nerveuse que j’étais persuadée que mon cœur allait exploser à un moment où à un autre. Je n’avais même pas osé espérer que les choses tourneraient ainsi.

-J’avais même pas osé espérer ça.

Déconcertée, je réalisai que j’avais parlé tout haut, en aparté, mais de loin assez fort pour qu’il m’entende. À cette réalisation, mon cœur fit un bond et je rougis violemment. Je détournai brusquement la tête, tentant tant bien que mal de cacher le feu de mes joues, et toussotai, ce qui ne fit qu’augmenter le malaise de mon côté, et je m’en empourprai de plus belle alors que mon cœur se débattait follement dans ma poitrine. Je pouvais me souvenir d’autres instants où il avait battu si fort qu’il m’avait semblé comme le tonnerre dans mes tempes, mais sur le moment et même aujourd’hui, aucune ne me semblait aussi intense. C’était stupide, mais je n’y pouvais rien. Le cerveau tournant comme la roue d’une carriole devenue folle, je cherchais désespérément quoi faire, quel devrait être mon prochain mouvement. Je sortais avec Jayden, mais je ne savais pas qu’en faire. Devais-je l’embrasser? Lui prendre la main? N’étais-ce pas ce que les gens font lorsqu’ils sortent ensemble? L’engrenage fou de mes pensées bloqua sur ce fait comme sur un grain de sable. Nous sortions ensemble.
Je sortais avec Jayden.
Il y eut une seconde de vide, puis vint la réalisation, qui, quoique teintée d’incrédulité par le choc qu’elle créait, était vibrante de vérité. Nous étions un couple, pour vrai. J’allais pouvoir le tenir dans mes bras sans rien craindre, me réfugier dans les siens, à nouveau déposer mes lèvres sur les siennes…
Cette pensée me ramena à la réalité. Mais qu’est-ce que je foutais, bordel!? Mais surtout, qu’est-ce que je devais foutre? Qu’est-ce qu’il voulait que je fasse? Qu’est-ce que je voulais faire? J’eus une envie soudaine de simultanément arracher tous mes cheveux et arracher mon cœur pour qu’il cesse de capoter. Pendant ce temps, le silence entre nous deux s’éternisait, plafonnant à un niveau de malaise impressionnant par la tension dont il était chargé. Je pense qu’il se posait les mêmes questions que moi. À un moment, un bruit presque familier, presque régulier, vient briser sporadiquement le silence à nouveau. Jayden avait recommencé à battre du pied. Je sus soudain ce que j’allais faire, mais je pris néanmoins (plutôt discrètement) une grande inspiration avant de m’y mettre. Doucement, je posai ma main sur sa cuisse et appuyai pour en faire stopper le tressautement.

-Arrête, fis-je calmement. Le plus dur venait après, lorsque je ne retirai pas ma main, mais au contraire, la laissai reposer sur sa jambe. Mon cœur se mit à battre encore plus vite à ce contact, et je m’en étonnai autant que je m’étonnai qu’il n’explose pas sur le fait. Sur le moment, j’étais absolument persuadée que j’allais finir par mourir d’une crise cardiaque, tout en sachant pertinemment que cela n’arriverait tout simplement pas. Chaque seconde qui passait sans que Jayden ne réagisse amplifiait cette impression. Sans le réaliser, je mordis ma lèvre inférieure, et les muscles de mon bras et de ma main commencèrent à se crisper malgré les efforts que je faisais pour les en empêcher. Et si j’avais fait une erreur? Et si je n’aurais pas dû faire ce que j’avais fait? Peut-être ne voulais-t-il pas…
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeMer 30 Mai - 16:55

Pendant un moment le silence resta, et j’avais bien hâte que mon cerveau ne finisse par penser à une superbe idée qui me tirerait de cette situation bizarre et qui m’indiquerait comment j’étais sensé réagir correctement pour pouvoir profiter pleinement de l’instant. Une partie de moi était carrément aux anges et n’aurait jamais cru pouvoir être plus heureuse, tandis que l’autre était en train de paniquer à l’idée de tout faire tout croche et de foirer un moment qui pourrait être vraiment magique. C’est alors que j’entendis la voix de Lie parvenir à mes oreilles;

-J’avais même pas osé espérer ça.

Ce qui suivit me mit un petit sourire aux lèvres, puisque Lie eu tôt fait de tourner rouge pivoine avant de détourner la tête, espérant probablement que je n’ai pas remarqué. C’était malheureux pour elle, mais j’avais tout vu, et je me rendis compte que la situation était plutôt stupide. Elle était aussi gênée que moi, je le voyais, alors je ne savais vraiment pas comment tout cela allait se terminer. Devais-je faire le premier pas maintenant? En avais-je tout simplement le courage? Je ne savais pas, mon esprit encore trop perturbé par les récents événements, refusait catégoriquement de réfléchir de façon logique et calme. Je me demandai alors qui c’était comment ça pour tout le monde la première fois qu’ils sortaient avec quelqu’un, si ça se passait toujours de façon aussi bizarre… je me demandais aussi si à chaque fois que l’on s’engageait dans une nouvelle relation, le cœur se mettait à se débattre comme un cheval sauvage alors que l’esprit devenait totalement « speedé »… Je ne savais pas si c’était agréable ou non d’ailleurs, c’était vraiment nouveau pour moi, jamais je n’avais été amoureux de qui que ce soit et de toute façon, personne ne voulait de moi à Montréal, je serais probablement resté seul toute ma vie à être encore là-bas… Mais maintenant, j’avais quelqu’un… j’avais quelqu’un qui m’aimait réellement, qui avait réussi à voir ce que j’étais vraiment derrière ce masque… en fait, elle avait tout simplement réussi à percer le masque… Je sortais avec Lie…

Je restai un moment à rêvasser sur cela. Je me rendis alors compte de l’étendu de mes sentiments pour Lie, je vis à quel point j’avais espéré que mes espoirs ne soient pas vains même si j’avais tenté de me convaincre de la fausseté de mes émotions aux premiers abords. Oui, au début j’avais tenté de nier une aussi grosse évidence, me disant que c’était impossible, que je me faisais simplement des idées. Mais maintenant, je me rendais compte que je l’aimais vraiment, que j’avais enfin trouvé la bonne personne pour malgré ce que tout le monde pourrait me dire et tout ce qui était arrivé par le passé. Le soulagement fut immense lorsque je pris conscience de tout cela, je me sentis beaucoup plus léger, et je finis presque pas oublier à quel point la situation était étrange et que je ne savais pas du tout quoi faire à l’instant, même si le stress ne s’était pas encore estompé, loin de là. Cependant, je revins brusquement à la réalité lorsque je sentis la main de Lie prendre place sur ma cuisse et lorsque je l’entendis me souffler doucement d’arrêter. Sur le coup, je figeai et ne compris pas exactement pourquoi elle me disait cela car j’étais perturbé par ce contact inattendu. Puis, mon cerveau finis par faire le lien, j’avais recommencé à bouger la jambe sans m’en rendre compte, mais j’avais immédiatement arrêté. Mais Lie ne bougea pas, laissa sa main sur ma cuisse, et moi, je restai figé comme un imbécile. Qu’est-ce que je devais faire maintenant? Est-ce qu’elle attendait quelque chose de mon côté? Je ne savais pas, mais j’avais envi d’être plus près d’elle, je n’avais pas envi de rester là figer comme un imbécile! Puis après un moment, je me dis que je pourrais l’embrasser, ce serait bien non? Oui, bien sur cerveau, mais comment je m’y prends moi? Bon, nous sortions ensemble, alors il ne devrait pas avoir de problème non? C’est ce que les couples normaux font, et je l’avais déjà embrassé bordel! Qu’est-ce qui pouvait être si dur? Est-ce que t’as envi de l’embrasser? Oui. Ben voilà!

- Ho pis fuck!


Les mots étaient sortis tout seuls, et en français avant que je ne me penche vers Lie, posant l’une de mes mains sur la sienne, levant légèrement son menton de l’autre avant de l’embrasser. Mon cœur continua sa course folle, mais le sentiment qui remplaça ma nervosité était magnifique. Le choix avait été difficile, mais je ne regrettais certainement pas cette décision, et à voir comment Lie réagissais, elle était bien heureuse que j’ai pris cette initiative…
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MessageSujet: Re: Quand il faut y aller...[Pv. Otilie]   Quand il faut y aller...[Pv. Otilie] Icon_minitimeJeu 31 Mai - 22:25

-Ho pis fuck! S’exclama Jayden sans que je ne comprenne d’autre mot que le fuck. Son ton me laissait penser qu’il venait de prendre une décision, mais la teneur de celle-ci m’était totalement mystérieuse.

Avant que je puisse perdre définitivement tout le courage nécessaire pour garder ma main sur sa cuisse, la sienne vint doucement se poser dessus, et j’hésitai soudainement entre me détendre et bondir sous le contact inattendu, comme mon cœur venait de le faire. Lorsque je sentis ses doigts relever doucement mon menton, j’eus l’impression que mon cœur et tout ce qui était à l’intérieur de moi s’envolait, un sentiment comparable seulement à celui qui nous prend lors de la descente folle d’une montagne russe. L’espoir vint gonfler ma poitrine en même temps que tout souffle la quittait, coupé par ses lèvres se posant sur les miennes. Je fermai doucement les yeux et concentrai toutes mes pensées, toutes mes sensations sur ce baiser et sa main qui recouvrait la mienne. Mon cœur se remit à battre follement, et j’eus la conviction qu’il s’était arrêté. Avant qu’il ne m’ait embrassée avant-hier, j’avais parfois rêvassé sans trop l’oser ce que ce pourrait être si par un improbable miracle cela arrivait. Depuis cette soirée, je n’avais fait qu’espérer désespérément sentir de nouveau ses lèvres se poser sur les miennes, et le passage de rêverie à réalité de cet espoir me laissa presque étourdie. Le baiser était encore léger, à peine plus qu’un effleurement, et j’en voulais plus. J’entrouvris les lèvres, saisissant sa lèvre inférieure entre les miennes, me tournant un peu vers lui pour mieux l’embrasser. Tôt, sa bouche répondit à la mienne. Sans trop y penser, je posai ma main sur l’angle de sa mâchoire, la sentant bouger légèrement sous ma paume alors que nos lèvres se mouvaient l’une sur l’autre, puis déplaçai ma main sur sa nuque, glissant mes doigts dans ses cheveux soyeux. D’une légère pression, je le tirai vers moi, intensifiant un peu notre baiser. Aucun de nous deux n’avait vraiment d’expérience dans le domaine, et cela paraissait dans notre embrassade un peu maladroite, mais malgré cela, c’était bon. Presque trop bon. Je saisis sa lèvre plus profondément entre les miennes, la mordant doucement. Ma langue effleura sa peau, m’ahurissant de sensations. Lorsque notre baiser toucha à sa fin et que nos bouches se séparèrent doucement, j’eus envie qu’il se continue encore, regrettant presque qu’il se termine déjà. Je ne pus résister à la tentation de déposer un petit bec sur ses lèvres, comme un au revoir à notre embrassade, ou plutôt comme une promesse qu’elle ne serait pas la dernière.

Je rouvris doucement les yeux. Je sentais mes joues me bruler un peu, mais je ne m’en souciais soudainement pas. Je laissai la main qui reposait sur sa nuque revenir vers moi, mes doigts effleurant en chemin la ligne de sa mâchoire. Nos regards étaient plongés l’un dans l’autre, et je n’avais plus peur de laisser paraitre mon amour pour lui dans mes yeux, bien que cela me laisse une impression singulièrement étrange. Je respirai profondément, presque soupirant de bonheur, puis rompis, presque à contrecœur, le contact de nos yeux. Je laissai tomber ma tête sur son épaule, appuyant mon corps contre le sien. D’un même mouvement, je retournai ma main qu’il tenait toujours sous la sienne, entrelaçant nos doigts. Cette fois, je soupirai réellement de bonheur, et peut-être aussi de soulagement que les choses aient tournées ainsi. Le contact de sa paume contre la mienne me semblait étrange mais trop bon pour être mal. C’était un peu comme si un vide dont je ne soupçonnais pas l’ampleur était soudainement rempli, me laissant un plus pleine et vivante. Je fermai les yeux et me blotti un peu plus fort contre lui. C’était réconfortant, c’était doux et bon, même si mon cœur courrait toujours. Je me sentais mieux que je ne l’avais été depuis des années, et si mon cœur avait pu cesser de se débattre, c’eût été parfait. Ce l’était déjà presque.
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