Pas un seul endroit où on peut dormir tranquille [pv; Maxinne Delarose]

La mission, "destruction des caméras dans le bâtiment T" fut un franc succès, j'avais bien galéré, mais le résultat fut là. J'avais passé plusieurs jours à chercher minutieusement quelques angles morts. Et malheureusement lorsqu'il y en avait, grimper jusqu'aux caméras et les endommager n'étaient pas une mince affaire. Surtout qu'il y avait aussi les gardes qui surveillent inlassablement nos moindres mouvements.

Je m'étais emparé d'une pierre plus ou moins coupante, que j'avais cachée dans ma poche puis attendis tranquillement le moment propice. Et il arriva un beau mercredi matin, durant une bagarre entre deux élèves de ma classe. Alors que les gardes s'affairaient à les séparer et à maintenir le reste des élèves calmes (faut dire aussi qu'un petit combat peut vite dégénérer) je m'éclipsai tranquillement tout en me dirigeant vers les points stratégiques pour lancer l'opération.

Grimper vers ces satanées caméras était assez périlleux avec mon bras un peu défectueux mais le jeu en valait la chandelle. Avec tout les efforts du monde je réussis tout de même à briser en milles morceaux quartes caméras. Quelques fragments de verres se plantèrent dans un de mes bras mais les blessures étaient très superficielles. J'étais vraiment pas peu fier de moi. Je me débarrassais des preuves accablantes, enfin, du moins de la pierre. Puis enlevais les petits résidus de verres qui s'étaient logés dans ma peau.

Et pour me récompenser du succès brillant de la mission, je me permis de sécher quelques cours afin de me reposer. Maintenant, il fallait trouver un endroit tranquille pour dormir en paix sans être dérangé. Alors que j'arpentais les couloirs de l'Académie avec une discrétion hors du commun, je trouvai enfin l'endroit parfait: la conciergerie. La pièce n'étais pas fermée à clé, magnifique. J'entrai, puis poussai un peu quelques balais et autre matériel de nettoyage dans un coin, avant de m'allonger par terre, le dos à moitié adossé à un mur. Bon faut dire qu'il y avait pas beaucoup d'espace mais, assez pour faire une petite sieste.

Je me mis les écouteurs de mon Ipod dans mes oreilles, lançai la playlist puis fermais les yeux, paisiblement. Le sommeil me gagna assez rapidement, et je sombrai alors peu à peu dans les bras de Morphée. Rien n'aurait pu me déranger, enfin, ça c'est ce que je croyais...

J'en étais seulement à mon deuxième jour de cours, mais j'avais l'impression que j'étais en prison depuis au moins deux longs et affreux mois... Je comprends mieux les adolescents que j'entendais rechigner sur l'école lorsque j'étais à Marseille. J'étais quand même pris en cours de... je crois que c'était anglais... non, mathématiques! Peu importe, de toutes façons, je n'écoutais pas le moins du monde, parce que trop pris dans mes pensées. Cela dit, je les trouvaient beaucoup plus passionnantes que le cours. Elles portaient sur le volley-ball et...

-Mademoiselle, entendis-je dire le professeur, quel est le pourcentage de personnes ayant...

Il avait coupé court à mes pensées sur le sport! Inacceptable! Je ne supporte pas ce genre d'interruptions, Je me mis donc un peu en rogne.

-Je m'en contrefous! m'exclamais-je, pour être sûre d'être compris.

Oups... première boulette. J'entendis quelques rires discrets dans le fond de le classe, mais rien qui présumait que j'allais me faire sortir de ce pétrin par une âme charitable. Bref, j'attendais un miracle, un de ceux qui ne viennent jamais. Je fis profil bas quelques secondes, avant de redresser le menton avec un air plus arrogant que jamais.

-Vous croyez que je vais rester dans cette classe? dis-je d'une voix trop assurée. Je pourrais faire ces problèmes de maths en cinq minutes, quand ça en prend trente à ces larves!

Sur ce, je fis une sortie un peu trop théâtrale de la classe et prit une direction au hasard. Je marchais rapidement, mais je ne manquis pas de marcher dans du verre. Ça m'apprendra, à ne pas regarder quand je marche dans l'école! Je retira tranquillement les minuscules morceaux de verre de mes souliers en prenant soin de me concentré sur les sons environants, pour éviter d'être attrapée. Lorsque ce fut fait, je regarda alentour de moi. Je cherchais la provenance du verre, et je vis une caméra brisée.

-Tant mieux, me dis-je à voix haute, ça va leur faire les pieds.

Moi, ça m'arrangeait bien qu'il y ait eu quelqu'un pour se chargé de cette caméra. Je continuais tout de même de chercher un endroit sûr pour relaxer en attendant la prochaine pause. J'entendis alors des bruits de pas. Je me dépêcha donc et pris la première porte que je vis. Merde! L'infirmerie! Comme je n'avais pas fait de bruit, je repartis comme une voleuse et me faufila jusqu'au toilettes, où j'attendis que les pas soient trop loin pour me voir, ou m'entendre. Au moment où tout semblait calme et silencieux et que j'allais sortir des toilettes, j'aperçus la porte de la conciergerie. C'était parfait! J'y alla, tellement subtilement que même un autre néko n'aurait pu m'entendre. J'ouvris le porte, entra et la fermis doucement derrière moi. Je me retourna et tomba sur... un garçon apparemment couché là pour faire un somme.

Le bruit de la porte me réveilla. J'ouvris un œil, cherchant qui était l'auteur de ce son incongrue. Je relevais la tête et je vis en face de moi une jeune fille aux cheveux blonds. Ses yeux étaient vert pâle. Enfin, pas totalement, je saurais pas expliquer mais c'était un vert pâle plus jolie qu'à l'ordinaire, il avait une petite touche particulière qui rendait la couleur de ses yeux assez unique. Du reste, elle était assez grande pour une fille, avait de bonne proportions, et puis, elle était étrangement maigre. Elle portait aussi l'uniforme de la classe N. Je me demandais bien quel était le mystère qui entourait cette classe, mais peut importe vraiment.

En soit la jeune demoiselle devant moi était jolie, très jolie même, mais malgré sa beauté évidente, j'arrivais pas à me retirer Éris de la tête. D'ailleurs qu'était-elle en train de faire en ce moment? Ah Stan, c'est pas le sujet là! Concentre toi sur la fille qui vient d'arriver plutôt! C'est donc qu'une fois que ma petite observation fut terminée, que j'enlevais mes écouteurs de mes oreilles avant de les remettre dans ma poche. Je bailla et m'étira un peu. Puis je lui fis un sourire et lui dis d'une voix encore à moitié endormie:

- Salut.

Je me poussai un peu sur le côté, histoire de lui laisser de la place si jamais elle voulait s'allonger elle aussi. Enfin, je ne la forçai aucunement à venir près de moi. Mais faut dire que c'était plus agréable que de rester debout, raide comme un piquet. Je retournais mon visage dans sa direction puis lui demanda:

- Qu'est-ce tu fous ici? Tu te caches de quelqu'un ou tu sèches aussi?

C'est vrai qu'est-ce qu'elle faisait là exactement? J'étais assez curieux d'entendre sa réponse. En tout cas, elle avait pas l'air d'être d'une fille à problème, alors la possibilité qu'elle soit en train de sécher les cours m'étonnerait un peu. Quoi qu'il en soit, moi qui pensait pouvoir dormir tranquille sans être dérangé, c'était foutu. Faudrait que je trouve un meilleur endroit Mais dans un sens c'était pas vraiment grave, faire de nouvelles rencontre c'est toujours sympa. Surtout quand ces nouvelles sont jolies, mais là je m'éloigne du sujet!

- Au faite, je suis Stanley. Et toi?

En l'observant de plus près je pense qu'elle doit être plus jeune que moi. Et je ne pense pas que ça soit une anglaise. Il y avait beaucoup de personnes aux nationalités différentes à Riverside. Il y avait des gens de tout les horizons et de tout les pays. D'où devait-elle venir exactement?

-Salut, me dit-il, sur un ton détaché. Qu'est-ce tu fous ici? Tu te caches de quelqu'un ou tu sèches aussi?

Ah! si seulement il savait que je n'étais jamais allée à une autre école que celle-ci et que je ne m'étais jamais cacher de quiconque...

- Au faite, je suis Stanley. Et toi?

Stanley... très beau nom. Typiquement britannique, disons, dans ma connaissance assez étroite du monde, mais ça marchait bien avec lui, aussi. Il me semblait assez grand et mince, quoique, couché, c'est assez dur à dire. De magnifiques cheveux brun, presque roux, tombèrent délicatement de chaque côté de sa tête lorsqu'il la reposa sur le sol. Un visage très fin, que je qualifirais presque d'androgyne, ainsi que sa carrure, bien sûr, pas des meilleures, mais je croyais percevoir de beaux muscles sous son uniforme. C'était celui de la classe T, pendant que j'y pense. Depuis que je savais ce qu'était la classe T, j'étais un peu plus attiré vers ces élèves différents, si je puis dire. Ils renfermaient tant de violence, que ça m'en donnait des frissons.

-Salut, lui répondis-je, avec mon accent français. Maxinne, heureuse de te rencontrer.

Je remarquai qu'il s'était un peu poussé pour me laisser de la place. Je me couchis donc à ses côtés, humant au passage son odeur particulièrement envoûtante, quoique masculine à la fois... tout simplement parfait. Je n'osai faire de remarque là-dessus, je pensais que ça aurait l'air étrange. Je décida donc de répondre à sa première question.

-Je suis sortie de mon cours de math, je ne supportais plus le baratin de cet idiot de professeur. Alors, je suis venue ici... mais je ne pense pas t'avoir dérangé, non?

Je fis un petit sourire et mes yeux trahirent mon sarcasme. Inutile de me cacher, après tout, j'étais là, autant faire de la conversation.

-Et toi? Tu sèches les cours pour quelles raisons? Si je ne suis pas trop indiscrète...

Je ne me contenterais pas de juste connaître son nom, il m'intriguait. Je me devais de creuser plus loin dans mon instigation de ce beau jeune homme. Plus je le regardait, plus je me disais qu'il devait bien avoir un sinon deux ans de plus que moi. Bah, je ne me plaindrai pas! C'est toujours très bien d'avoir un homme plus vieux à ses côtés. Même si les autres filles préfèreraient que ce soit en couple... je suis différente bon! Je ne désire rien de plus, pour le moment du moins, que de coucher avec les garçons. Malgré qu'ils peuvent être vraiment très beau, un peu comme Stanley, présentement allongé à mes côtés et dont l'allure me faisait un peu tourné la tête. Il faisait bonne impression, si on oublie qu'il était dans la classe T...

- Salut, Maxinne, heureuse de te rencontrer.

Et je l'étais tout autant. En tout cas, elle avait un petit accent dont je ne sus desceller la provenance. Mais une chose est sûre, elle n'était pas anglaise, c'est certain. Même son prénom ne possédait pas de sonorité anglophone, bien qu'il soit joli. Maxinne. Ça lui allait comme un gant.

Elle vint s'allonger près de moi. Bien que l'ayant incité à le faire je fus un peu surpris au début. Faut dire que ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas approché de fille à proprement parlé. Enfin, il y avait eu Éris, mais elle est en couple alors ça ne compte pas vraiment. La demoiselle présentement à mes côtés reprit la parole, répondant par ce fait à ma première question.

-Je suis sortie de mon cours de math, je ne supportais plus le baratin de cet idiot de professeur.

Tout les professeurs sont idiots j'en ai bien peur. Bon, de toute façon, si elle sèche elle aussi, je n'ai pas à craindre qu'elle aille me dénoncer auprès d'un surveillant ou autre.

- Alors, je suis venue ici... mais je ne pense pas t'avoir dérangé, non?

Alors comme ça, madame est sarcastique... Elle me fit un petit sourire que je lui rendis. Mais honnêtement, pour l'instant je me fichai un peu qu'elle m'aie dérangé. Même au contraire, j'étais content qu'elle l'ai fait. Alors que je comptais répliquer quelque chose, la demoiselle continua:

-Et toi? Tu sèches les cours pour quelles raisons? Si je ne suis pas trop indiscrète...

Je lui fis un sourire. Ce n'était en rien indiscret. Fallait-il vraiment une raison? Car à vrai dire, il n'y en avait pas vraiment. C'est juste que j'avais pas envie d'aller en cours, que je voulais pas perdre mon temps à faire semblant d'écouter un professeur me parler de mathématiques ou de quoi que se soit d'autre d'ailleurs.

- Pour rien. Je voulais pas y aller, c'est tout.

Mon regard se posa sur la demoiselle. Elle était vraiment très jolie. Je ne pense pas que le silence est une bonne chose avec elle. Je me sentais hypnotisé lorsque je posai mes yeux sur elle. Donc je repris aussitôt.

- Je crois que les cours c'est pas trop mon truc de toute façon.

Rien de bien étonnant en soit. Pour l'instant je devais faire assez cliché. Le gars de T qui fait son rebelle en séchant les cours. Je lui dis alors, un sourire au lèvres et tout aussi sarcastique qu'elle le fut précédemment.

- Ça fait longtemps que tu es à Riverside? Il me semble pas t'avoir déjà croisé dans la conciergerie avant.

-Pour rien. Je voulais pas y aller, c'est tout. Je crois que les cours c'est pas trop mon truc de toute façon.

Ah, ouais... question idiote... haha! En tout les cas, je devais bien le faire rire en ce moment. Je venais quand même de demander à un gars de la classe T pourquoi il n'était pas à son cours. Pas grave! C'est attirant, une fille maladroite! Enfin, j'imagine. Je fis comme si rien n'en était et lui rendis un sourire qui dévoilait mes dents, parfaites soit dit en passant. Je me suis toujours demandé d'où je tenais une si belle dentition, et je ne le saurai probablement jamais, mais, je regardais tous ces jeunes qui avaient de broches ou encore un appareil dentaire, et je me disais que j'étais chanceuse sur ce point. Mais je m'égare. Alors, revenons-en à Stanley.

-Ça fait longtemps que tu es à Riverside? me dit-il, un sourire sarcastique aux lèvres. Il me semble pas t'avoir déjà croisé dans la conciergerie avant.

Oh, je voyais bien ce qu'il faisait! Il voulait me rendre la monnaie de ma pièce? Très bien, on verrait bien qui finirait premier.

-Non, même pas une semaine, lui répondis-je, mais c'est sûr que, si j'avais été ici auparavant, on se serait croisés dans cette magnifique conciergerie qui semble si propices aux bonnes rencontres!

Je tournais ma tête vers lui en m'assurant qu'il me regardait et lui fis un clin d’œil taquin. Ah ha! Tu ne gagneras pas cette manche, mon joli! Je pensais tout-à-coup qu'il devait forcément avoir un os. Un si beau garçons ne pouvait être libre. Soit il était en couple, soit il aimait une fille. Dans les deux cas, je ne pouvais faire quelques choses avec lui. Malchance, pourquoi me poursuis-tu? Haha, je suis pathétique des fois... mon égo en avait prit un coup, mais je fis l'indifférente à ses protestations quant à rester couchée près de lui. Ma fierté aussi me criait de me sauver, ou encore de m'assurer qu'il tombe dans mes bras. Étrangement, aucune des deux options ne me satisfaisait. Je pense que je ne voulais rien d'autre que relaxer avec ce beau jeune homme et, dans le meilleur des cas, l'embrasser. Je ne me sentais finalement pas dans l'humeur propice à me le faire. Autant discuter.

-Donc tu es dans la classe T et tu sèches les cours dans la conciergerie, lui dis-je. As-tu d'autres secrets, ou j'en ai fait le tour?

Je ricanais et le regarda encore une fois. Je n'avais pas dit cela sur un ton méchant, mais plutôt sur un ton qui se voulait un peu moqueur, mais dans le bon sens du terme. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il comprendrait...

-Non, même pas une semaine, mais c'est sûr que, si j'avais été ici auparavant, on se serait croisés dans cette magnifique conciergerie qui semble si propices aux bonnes rencontres!

Elle tourna sa tête dans ma direction et me fit un clin d’œil. D'accord, pour ce coup là, on peut dire qu'elle m'a eu. Mais je retenterais ma chance avec plaisir, si l’opportunité se présente de nouveau. Je me contentais alors de lui sourire de toute mes dents, j'aurais ma revanche mademoiselle. Pour l'instant j'étais très content de cette rencontre avec Maxinne, même si je l'espère, elle ne faisait que commencer. Justement la jeune demoiselle repris la parole:

-Donc tu es dans la classe T et tu sèches les cours dans la conciergerie. As-tu d'autres secrets, ou j'en ai fait le tour?

Elle ria gentiment. Je ne prenais pas vraiment son rire pour une moquerie sévère, plutôt pour une taquinerie. Enfin, je l'espérais vraiment, et de toute façon, il faudrait être à moitié fou pour se moquer ouvertement d'un T, surtout dans dans un endroit aussi confiné. Mais on s'éloigne du sujet... J'étais certain que sa réplique n'était pas emplie de mauvaises intentions, si ce n'est que celle de plaisanter. Je fis donc un sourire en coin à la demoiselle. Et me concentrais d'avantage sur ce qu'elle venait de me demander. Alors, des secrets... Je collai ma tête contre le mur et regardai le plafond, à la recherche de quelques secrets qui pourraient l’intéresser.

- Te trouver jolie, on peut considérer ça comme un secret?

J'avais dit ça de façon assez naturelle, tout en fixant le plafond. Pas que ma phrase n'était pas sincère bien au contraire, mais c'était la première chose qui m'étais venu à l'esprit. J'aurais peut-être pu mieux la formuler, "je te trouve jolie, est-ce que ça compte comme un secret?" par exemple. Mais tant pis. Je réfléchissais toujours à quelque chose à ajouter. Soudain, comme frappé par une idée, je tournais précipitamment ma tête vers Maxinne, et ajoutai:

- Oh! je ne sais pas mentir. Je lui fis un sourire amusé avant de continuer. Sinon à part ça tu as fait le tour.

Incapacité totale à dire quoi que se soit de faux. Je suis franc, et ça m'attire plus d'ennuis que d'autre chose, enfin en tout cas, en classe T. Faut dire que ça engendre quelques bagarres, mais, c'est pas vraiment dérangeant au fond. Quoi qu'il en soit, je ne voyais pas grand chose à ajouter de plus. Mon sourire amusé ne quitta pas mon visage, et tout en continuant de regarder la jolie demoiselle je repris:

- À ton tour, révèle moi tes secrets. Comme ça on sera quitte.

Je le vis du coin de l’œil regarder la plafond. Très beau profil, vraiment, il n'avait rien à envier à ses petits camarades.

-Te trouver jolie, on peut considérer ça comme un secret?

Il avait dit ça de façon que je ne pouvait nier qu'il était sincère. Bah, après tout, il m'arrivait rarement de tomber sur un gars, ou une fille, qui ne me trouvait pas à son goût. On pouvait aller jusqu'à dire que je plaisait à la majorité des gens sur le point de vue physique. Bien sûr il arrivait qu'ils n'aiment pas ma personnalité, mais encore là, ça ne se produisait pas souvent. Et ceux qui ne m'aime pas me frappe la plupart du temps. Je ne refuse pas, évidemment. Mais bon, c'est toujours les mêmes. Pour en revenir à Stanley, je souriais en coin à la pensé qu'il me trouvait de son style. L'embrasser restait dans mes plans.

-Oh! je ne sais pas mentir, dit-il, tout sourire. Sinon à part ça tu as fait le tour.

Apprendre qu'il ne savait pas mentir me fit de l'effet. Je ne sais pas trop pourquoi, mais, soudainement, une tonne de questions se bousculait dans ma tête. Je n'eus cependant pas le loisir de lui en poser, car il reprit la parole.

-À ton tour, révèle moi tes secrets. Comme ça on sera quitte.

Merde... je n'avais pas pensé que ma question/taquinerie pourrait se retourner contre moi. Je perdis mon sourire et tournai la tête vers le plafond. Je restai le regard dans le vide quelques secondes, le temps d'apercevoir une araignée commencer sa toile dans un coin de la pièce exiguë. Je ne pouvais me sauver de lui répondre, avec le peu d'espace nous séparant, je ne pouvais prendre la fuite. J'y songeais quand même, juste au cas où.

-Puisque tu as été franc, lui dis-je, le regard toujours perdu dans la contemplation du plafond, je vais faire mon possible pour l'être aussi,mais tu ne dois pas me juger.

Je n'attendis pas qu'il me réponde. J'étais sûre qu'il opinerait sans problème et je savait que je n'aurai pas la force de continuer si je m'arrêtais. Je pris tout de même un temps pour réfléchir à ce que je lui dirais. De toutes façons, ça ne changerait rien au passé. Après tout, il n'avait qu'à partir s'il ne supportait plus ma présence à la suite de mes aveux.

-J'ai été élevée par des catins, pour en devenir une par la suite. Ça, ce n'en est qu'un. Je... enfin, c'est la première école dans laquelle j'entre, et je suis orpheline.

J'aurai pu continuer longtemps sur le sujet des secrets, puis je me rappelai que j'avais une vie privée à consever. Je tournai lentement la tête vers lui, m'attendant à un air de dégoût.

Ma réplique semblait l'avoir mit mal à l'aise. Du coup je m'en voulais un peu de l'avoir posé. Elle perdit son sourire et se mit à fixer la plafond. Aïe, j'ai gaffé je crois. Elle contempla attentivement le haut de la pièce, et moi je la regardais, elle. C'est vrai qu'elle est vraiment belle comme fille. La couleur de ses yeux captèrent toute mon attention. J'essayai tant bien que mal de mettre un nom sur ce vert, mais n'y arrivait pas. Au bout de quelques instants je tournai finalement la tête, et regardai en face de moi. Il faut que j’arrête de fixer les gens comme ça moi. Le silence dura quelques secondes, et je songeais vraiment à changer de sujet de conversation, si ma réplique la gênait. Je desserrai mes lèvres, cherchant des mots qui pourraient combler le vide. Mais elle fut plus rapide que moi et reprit la parole, qu'elle semblait avoir perdu.

-Puisque tu as été franc, je vais faire mon possible pour l'être aussi,mais tu ne dois pas me juger.

Je reposai mon regard sur elle. Ne pas la juger? Qu'allait-elle me révéler exactement? J'étais curieux de l'apprendre, et en même temps je me demandait si elle prenait ma réplique autant à cœur. Elle comptait vraiment me parler d'un de ses secrets les plus personnels? Si c'était le cas, ce que je lui avait "révéler" plus tôt, ne tiendrait pas la distance. Je ne répondis rien à sa phrase, je ne pense pas qu'elle s'attendait à une réponse de toute façon.

-J'ai été élevée par des catins, pour en devenir une par la suite. Ça, ce n'en est qu'un. Je... enfin, c'est la première école dans laquelle j'entre, et je suis orpheline.

Je ne m'attendais pas vraiment à une réponse aussi franche et honnête (bien que la franchise c'est mon domaine, mais passons). Elle tourna la tête dans ma direction, appréhendais surement ma réaction. Je me contentais de faire une petite moue, tout en arrêtant d'observer la demoiselle.

- C'est vrai que d'un coup, mes secrets paraissent complètement insignifiant à côtés des tiens.

Mon regard se reposa sur Maxinne. Je ponctuais ma phrase par un petit sourire, comme pour la mettre en confiance. Je ne la jugerais pas. Son passé est son passé. Je voulais surtout apprendre à la connaitre elle, dans le présent. Qu'elle ait été catin, tueuse à gage, ou vendeuse de poulets ne m'importai guère vraiment. Après, si elle voulait en parler, je l'écouterais sans problème. Mais vu le temps qu'elle prit pour répondre, et la gêne que cet aveu semblait lui occasionner. Je pense qu'il serait mieux de parler d'autre chose. Et justement en parlant de sujet de conversation, je me mis à la fixer un instant. J'étais presque envouté, et sans vraiment savoir pourquoi j'avais très envie de l'embrasser. Pendant une fraction de seconde je pensai à Éris, puis me dit que l'on était même pas en couple, et même qu'elle était avec un autre. Alors je ne devrais aucunement avoir honte de penser à embrasser une autre fille.

J'avançai alors lentement près du visage de la demoiselle, en espérant qu'elle ne me donne pas une bonne claque dans la tête pour être aussi audacieux. Alors que nos visage étaient maintenant très proche l'un de l'autre je lui demandai doucement:

- Excuse moi, est-ce que je peux...

Avant même d'avoir finit ma phrase je me mis à l'embrasser. Profitant du mieux que je pouvais de ses lèvres. Elle embrassait bien la jeune demoiselle. Et surtout elle ne m'avait pas repoussé, enfin pas pour l'instant. Peut-être qu'une fois le baiser finit, j'aurais droit à une baffe bien méritée. Je quittai alors ses lèvres, et sans trop m'éloigner de son visage je dis:

- Désolé, j'ai pas pu me retenir.

-C'est vrai que d'un coup, mes secrets paraissent complètement insignifiant à côtés des tiens.

Je ne pus que le regarder me sourire. J'étais trop stupéfaite de sa réponse pour dire quoique se soit. Elle était simple, presque trop, par rapport à mon aveu. Je ne voyais rien dans ses yeux qui laissait penser qu'il me jugeait. Je n'étais pas encore assez habituée à parler avec des gens normaux pour anticiper quelques choses d'aussi étonnant. De toutes façons, qui aurait pu prévoir cela? Je sentis mes yeux brûler l'espace d'un instant, comme si des larmes allaient en jaillir. Heureusement, ça ne se produisit pas.

Je vis ensuite Stanley se rapprocher de moi. Nous étions tellement proches que je n'avais qu'à pencher un peu ma tête sur le côté pour le toucher. Au moment où nos visages n'étaient plus qu'à un ou deux centimètres l'un de l'autre, il se mit à parler.

-Excuse moi, est-ce que je peux...

Il s'arrêta en plein milieu de sa phrase pour m'embrasser, ce qui me prit un peu par surprise. Je ne crois pas que ce soit une réaction normale d'embrasser une personne qui vient de te révéler un de ses secrets. À cause de la spontanéité de son geste, je ne pus me préparer mentalement, même si j'y pensais depuis un bon dix minutes. Je ne lui offris donc pas mon meilleur baiser. Je ne pouvais cependant dire qu'il était mauvais dans cet art.

-Désolé, j'ai pas pu me retenir, reprit-il.

Venait-il vraiment de s'excuser de m'embrasser? J'eus l'impression que j'avais rêvé, puis je vis la proximité de nos lèvres, de nos corps et je me rendis compte qu'il m'avait vraiment embrassé.

-Tu n'as pas t'excuser, lui répondis-je, tant que tu comptes recommencer.

Je souris de façon sincère. Il y avait longtemps que je n'avait pas draguer avant de recevoir un baiser, et je devais bien me rendre à l'évidence que ça me plaisait beaucoup. Presqu'autant que Stanley me plaisait. Je me rapprochai de la même façon qu'il l'avait fait une minute plus tôt et l'embrassai à mon tour, mais cette fois-ci, j'étais en possession de tous mes moyens, alors je lui donnai un baiser comme je n'en avais que rarement donné. L'un de ceux que je réservais pour les occasions spéciales. Il en était une. À lui seul, il était une occasion. Lorsque je me détachai de lui, je continuai à lui sourire et lui passai une main dans les cheveux. Si soyeux, si beaux... peut-être m'étais-je trompée et n'avait-il pas de petite amie ou d'amour. Nous verrons bien en un autre temps. Tout ce que je savais, c'était qu'il me plaisait et que j'étais bien et à l'aise lorsque j'étais couchée comme ça, près de lui.

-Tu n'as pas t'excuser, tant que tu comptes recommencer.

Elle me fit un sourire franc et sincère. Vraiment, son visage s'illuminait lorsqu'elle souriait de la sorte, elle était d'autant plus ravissante et mignonne. Je l'aurais bien embrassé de nouveau, comme pour répondre à sa précédente réplique mais elle me devança. Elle s'approcha de moi, tel que je le fit auparavant, et elle m'embrassa. Je ne pense pas avoir jamais reçu un tel baiser de ma vie. Si celui que l'on avait échangé avant était très bien, celui-ci ne pouvait même plus être jugé sur une échelle fixe. Je me délectais donc de ses lèvres, savourant chaque instant de cet échange tumultueux et délicat. J'en avais eu quelques frissons de plaisir. Finalement, elle se détacha de mes lèvres. Son sourire persista sur son visage, ce qui me fit beaucoup de bien. Elle passa une main délicatement dans mes cheveux. Je me laissai faire sans protester, bien au contraire.

Après quelques secondes passé à me faire tranquillement cajoler, je m'approchai d'elle, déposai une de mes mains sur sa nuque et déposai un tendre baiser sur ses lèvres. Tout en lui caressant doucement, et du bout de mes doigts sa nuque, je lui susurrai:

- Tu maitrises parfaitement l'art du baiser.

Je lui fis un sourire sincère. Pourtant sans vraiment pourquoi mais un sentiment de remord commençait à m'envahir. Il n'y avait aucune raison de l'être. Qu'est-ce que je suis en train de faire exactement là? J'ai l'impression de tromper Éris, c'est ridicule! Je suis sûr qu'en ce moment même elle doit être en train d'embrasser son petit ami... Et elle m'avait plus ou moins prévenu que je n'étais qu'un moyen de le rendre jaloux, rien de plus. Alors pourquoi j'ai cette boule au fond du ventre, comme si je faisais quelque chose de mal? Je ne savais plus vraiment quoi faire, cependant rien ne transparaissait sur mon visage. Du moins, aucune de mes appréhensions et questionnements, enfin, je l’espérais sincèrement. Car j'avoue que la demoiselle qui était présentement en face de moi me plaisait beaucoup.

Je lui caressa les cheveux quelques temps, puis il mit délicatement sa main sur ma nuque avant de m'embrasser tendrement. Sa main, ou plutôt ses doigts, me chatouillait doucement en passant sur ma nuque à plusieurs reprises.

-Tu maîtrises parfaitement l'art du baiser, me complimenta-t-il.

Je souri de plus belle en le voyant faire de même. Il était vraiment beau! Je ne pouvais toujours pas m'empêcher de le regarder.

-Je te retourne le compliment, lui répondis-je, en me rapprochant encore un peu. Tu sais que tu es vraiment beau et pas de mauvaise compagnie?

Un petit sourire accompagna mes paroles, et je l'embrassai encore, quoiqu'un peu moins longtemps. J'écartai ensuite mes lèvres des siennes et enfoui mon visage près de son cou. Je posai une main sur son torse et je senti que tout mon corps touchait désormais le sien... j'eus une montée de nervosité en pensant qu'une de mes oreilles pourrait décider de sortir de ma capuche et de lui frôler le cou. D'accord c'était quasiment impossible, mais il devait bien les sentir un peu, non? Et s'il découvrait? Serais-je renvoyer? Ou pire, les prendrait-il pour des jouets, comme tant d'autres avant lui? J'espérais profondément que non. Je pensai alors à la façon dont il avait réagi un peu plus tôt concernant mon passé. Peut-être mes oreilles ne lui dérangeraient pas, après tout? Je n'osais pensé qu'il pourrait me faire du mal. Pas lui, s'il Vous plaît. Je réfléchis et me rendis compte que notre position pourrait réellement porter à confusion. Mon visage toujours sous son cou, mes mains entre son torse et ma poitrine et nos jambes se moulant à la perfection... On pourrait facilement croire que nous étions un couple. Évidemment, ça serait une erreur, même si je l'appréciais beaucoup.

-Je pourrais facilement tomber en amour avec toi, dis-je en français, sans y pensé.

Je sursautai en pensant que je venais de lui dire cela. Oh non! Quelle idiote! Mais, j'y pense, peut-être n'avait-il pas compris? C'était en français, après tout, et il était anglais, je crois. J'espérai de tout mon être, allant presque jusqu'à en trembler, qu'il se faisait un plaisir de sécher ses cours de langue. Mon cœur accéléra, et vu notre proximité, il dut le sentir.

Elle me sourit. J'aime beaucoup la voir ainsi, joyeuse. Elle n'en est que plus jolie.

-Je te retourne le compliment. Tu sais que tu es vraiment beau et pas de mauvaise compagnie?

Elle s'était rapprochée de moi au fur et à mesure de ses paroles. Je pensais exactement la même chose d'elle. Très belle, et d'excellente compagnie. Avait-elle J'étais bien heureux de l'avoir rencontré ici. Comme quoi le hasard fait parfois, très bien les choses. Franchement qu'elle était la probabilité pour qu'on se croise ici et maintenant? Très minime, c'est certain.

Elle mit de nouveau un sourire, et m'embrassa. Moins fougueusement qu'un peu plus tôt, mais ses lèvres étaient toujours aussi plaisante, aucun doute là dessus. Après quelques instants, nos lèvres se séparèrent finalement. Elle enfouit son visage dans mon cou. Je la regardai faire tranquillement, la situation ne me dérangeais pas le moins du monde. Elle posa une main sur mon torse, et se colla à moi. Je sentais entièrement son corps contre le mien. C'était très intime, sans pour autant que ça soit trop dépravé ou trop osé. C'était juste intime. Comme s'il y avait entre nous une complicité imperceptible et invisible qui se tissait peu à peu. C'était agréable, simplement de rester là, l'un contre l'autre.

Soudain, alors que je ne m'y attendais pas, elle me dit quelque chose, en français je crois. Il me semble avoir reconnu l'accent et la prononciation. Mais par contre j'avais rien compris du tout. Faut dire que je n'étais pas très assidu en cours. Je connaissais les bases, comment dire bonjour, merci, au revoir, mais ma connaissance de cette langue s'arrêtait là. De toutes les langues d'ailleurs, franchement, je ne sais parler qu'anglais, c'est assez ridicule en soi. Tant pis, je ne compte pas voyager à travers le monde pour le moment.

Quoi qu'il en soit, ce qu'avait dit Maxinne semblait la mettre dans un état pas possible. Son cœur s’accélérait, qu'est-ce qu'elle a bien put me déclarer pour qu'elle soit comme ça? Elle a vu une araignée? Ou alors... Elle vient de se souvenir d'un truc qu'elle a oublié de faire. Je la regardai un instant perplexe. Peut-être que la réponse se montrera d'elle même si j'arrive à comprendre tout en l'observant. Finalement, après avoir échangé un regard qui ne m'étais franchement d'aucune aide, je me lui dit gentiment, avec un léger sourire aux lèvres:

- Comme tu peux t'en douter, je suis pas très attentif en cours de langue.

Elle semblait soulagée de ma réponse, définitivement je ne comprenais plus rien à la situation. Son cœur reprit peu à peu son rythme normal. J'étais d'autant plus curieux de savoir exactement ce qu'elle m'avait dit. Voilà à quoi ça sert les cours, à communiquer et à comprendre les autres! Il faut sérieusement que je sois plus attentif. Ça se trouve je viens de rater quelque chose de primordial, zut. Alors essayons de déchiffrer ses mots et ses gestes. Hum.... J'ai compris qu'elle parlait de moi, et d'elle et puis... Et puis, et puis elle a semblé gênée. Rah! J'ai raté une étape cruciale, et je ne vois pas laquelle.

- Donc en gros, désolé mais j'ai rien compris. Lui dis-je un peu gêné, puis je fis un sourire en coin avant de poursuivre. Je peux avoir une traduction?

Je relevai la tête de façon à ce que nos yeux puissent se croiser. Au moment où cela se produit, je vis dans son regard qu'il réfléchissait. Il me fit ensuite un sourire et parla.

-Comme tu peux t'en douter, je suis pas très attentif en cours de langue.

Je ne pus m'empêcher de pousser un léger soupir de soulagement. Je tranquillisai ma respiration le plus rapidement possible puisque mon stress était passé. Comment avais-je pu autant me laisser aller? Oui, nous avions une belle connivence, et que c'en était presqu'une osmose, mais je n'aurais jamais dû parler en français. Il devait réellement se poser des questions, et je ne l'en blâmerais pas! Pas le moins du monde! Je ne comprenais que trop ce que c'était de ne pas savoir ce qu'une personne disait, surtout si elle s'adressait à vous. Et comme pour me donner raison, il recommença à parler.

-Donc en gros, désolé mais j'ai rien compris, dit-il, avant de faire un petit sourire en coin. Je peux avoir une traduction?

Il semblait si gêné que je ne pouvais faire autrement que d'être attendrie. Il était si mignon! Je le regarda et lui fis un petit sourire affectueux et qui pouvait même sembler un peu amoureux. Je ne comprenais pas ce qui se passait en moi. Je n'avais jamais éprouvé de l'amour autre que, disons, familial ou, à la limite, amical... et maintenant, j'avais l'impression de tomber dans un gouffre à chaque fois que je regardais Stanley. Était-ce de l'amour? Comment le savoir? Je ne trouvais pas d'explications plausibles, et celle de l'amour me semblait un peu tirée par les cheveux. Je le connaissais depuis quoi? Une trentaine de minutes, gros maximum? Je retins un petit rire, d'un coup qu'il le prenne personnel, mais je continuai à sourire en lui répondant.

-Ce n'était pas très important, lui dis-je, mais si tu veux vraiment le savoir, tu devras attendre qu'on se connaisse mieux.

Je lui déposai quelques baisers tendres sur le torse en espérant qu'il accepte une réponse aussi facile. D'accord, là, je m'en sortais in extremis! Je devrai faire gaffe, car je crois qu'il portera plus attention à ses cours de français, dorénavant. Je dois avouer que moi aussi, la première fois qu'on m'a parlé dans une langue que je ne comprenais pas, je m'y suis beaucoup plus intéressée, voulant ainsi comprendre ce que la personne me dirait la prochaine fois.

Je m'interrogeai sur Stanley. Je voulais mieux le connaître, pouvoir être avec lui plus souvent et le comprendre. Pendant que je me disais ces futilités, je perceptai son odeur, encore une fois. Comme je l'avais pensé plus tôt, il avait un parfum unique aux hommes, cette petit odeur de sueur mélangée à la testostérone. J'avais toujours craqué pour ça! Je senti aussi quelque chose qui ressemblait à du métal... peut-être du sang. Je regardai un de ses bras du coin de l’œil et vis de petites taches sombres sur son uniforme.

-Est-ce que tu t'es blessé aux bras? lui demandais-je, en continuant à regarder son bras.

Elle retins un rire. Hum, elle se moque de moi, et de mon incapacité à parler autrement qu'en ma langue maternel? Ouais, elle a raison, je suis vraiment pas assez assidu en cours.

-Ce n'était pas très important, mais si tu veux vraiment le savoir, tu devras attendre qu'on se connaisse mieux.

Qu'est-ce qu'elle a bien pu vouloir dire par là? Hum, je restai perplexe face à ce qu'elle venait de me dire exactement. Mais comme pour changer de conversation, Maxinne commença à me déposer quelques baisers sur le torse. Je dois avouer qu'elle est très douée pour changer de sujet. Mais la possible signification de sa phrase me revenait en tête. De quoi pouvait-il bien s'agir exactement... Bon, je laisse passer pour cette fois, mais je me tenais prêt à réagir au moindre relâchement de sa part. Hum, je suis vraiment curieux moi. C'est pas dans mes habitudes pourtant.

-Est-ce que tu t'es blessé aux bras?

Elle se mit à fixer mon bras. Blessé? Je regardai mon bras à mon tour, en fronçant légèrement les sourcils. Je ne me souviens pas mettre fait mal pourtant, et ma cicatrice dû à l'accident mon accident de moto n'est pas visible lorsque je suis habillé. Je soulevais un peu ma manche d'uniforme pour voir exactement de quoi elle parlait. En voyant les petites tâches, je me rappelai alors de ce que j'avais fait juste avant de rentrer dans la conciergerie. D'ailleurs il restait quelques minuscules débris encore loger dans ma peau. Je passai une main rapide sur ceux-ci de façon à les faire tomber, puis abandonnai le combat. Ce n'était rien de bien méchant, alors je m'en occuperais tout à l'heure.

- Ah ça. Rien de grave, juste quelques morceaux de verres. Faut dire que casser des caméras c'est pas de tout repos.

Je lui fis un sourire après cette réplique, tout en déposant de nouveau mon regard sur la jeune fille. J'avais envie de la taquiner, ce que je contais faire aussitôt, et sans plus attendre. Je déposai un petit baiser sur ses lèvres avant de continuer, déjà amusé par la situation.

- Voilà, tu es une complice maintenant. Tu iras aussi en prison.

Je le regardai alors qu'il remontait légèrement sa manche pour voir son bras. Il passa ensuite sa main sur les petites taches de sang. J'eus le temps d'entrevoir des petits morceaux incrustés dans sa peau. Ils semblaient minuscules, donc s'il pensait pouvoir les sortir en frottant, il se trompait. Comme de fait, il cessa de toucher son bras.

-Ah ça, me répondit-il. Rien de grave, juste quelques morceaux de verres. Faut dire que casser des caméras c'est pas de tout repos.

Ah! C'était lui, le coup du verre par terre! Haha, sérieusement, je l'adorais ce gars! Il me fit un sourire et reprit la parole.

-Voilà, tu es une complice maintenant. Tu iras aussi en prison.

Je le regarda avec un sourire complice puis je fis un petit rire avant de répliquer.

-Je dis oui si nous sommes dans la même cellule.

Je ris encore, cette fois de façon à ce qu'il m'entende bien, en me disant que ce serai vraiment fou d'être avec lui, enfermés, pendant plusieurs heures, voir plusieurs jours. Je lui fis des baisers sur le torse, comme plus tôt, puis continuai à descendre jusqu'à atteindre son bras blessé. Je relevai la manche pour mettre à jour les morceaux de verre.

-Il ne faut pas attendre avant de sortir ces vilains morceaux, lui dis-je, en le taquinant, sinon, la plaie risque de se refermer et il faudra rouvrir.

Grâce à mes yeux de félins, j'entrepris de lui enlever délicatement tous les morceaux. Je faisais très attention à ne pas le blesser, mais bon, je n'étais pas médecin non plus! Je utilisai mes dents pour finir mon travail. Je dois dire qu'elles étaient très habiles pour cela. Ce n'était pas la première fois que je les utilisais pour enlever des débris dans une plaie. Une fois à Marseille, je m'étais écorchée une main dans de la petite roche, alors j'avais enlevé tous les morceaux avec mes dents.

Sur Stanley, tout cela ne prit qu'environ une minute. J'avais cru l'entendre gémir lorsque je le léchai une dernière fois après avoir tout enlevé. Je ne savais cependant pas s'il avait vraiment gémi, ou si mon ouïe me jouait des tours. Et si c'était le cas, c'était de douleur, ou parce que je l'avais chauffé? En tout cas, je revins près de son visage et lui donnai un baiser sur le côté, proche de l'oreille.

-Tu vois? lui soufflais-je. Ce n'était pas si compliqué.

Je l'embrassai ensuite sur les lèvres et je les sentis s'entrouvrir. Je profitai de cette brèche et continuai à l'embrasser de façon sensuelle, en glissant ma jambe sur le sienne.

Ma réplique semblait lui faire plaisir. Elle m'adressa un sourire, avant de se mettre doucement à rire.

-Je dis oui si nous sommes dans la même cellule.

Condition acceptée. Ce serait même avec plaisir, surtout si c'est en aussi bonne compagnie. Elle déposa quelques baisers sur mon torse, avant de se dirigé vers mon bras. Elle releva ma manche. Elle compte jouer aux infirmières? Elle n'a pas besoin de s'ennuyer avec ça, c'est pas important. Rien de grave, vraiment, quelques petits morceaux de verres, rien de dramatique.

-Il ne faut pas attendre avant de sortir ces vilains morceaux, sinon, la plaie risque de se refermer et il faudra rouvrir.

Avant de n'avoir le temps de répliquer quoi que se soit, elle entreprit de me les enlever. Elle y allait très délicatement, et était très habile en la matière. Elle avait de très bon yeux, c'est certain, étant donné qu'elle enlevait des résidus que je n'avais même pas vu. Il y en avait même plus que je ne le pensais. J'étais très impressionné, je la regardais stupéfait. Elle captait toute mon attention. Je ne ressentais presque aucune douleur, à force de me focaliser sur ses faits et gestes. Peut-être qu'elle veut se lancer dans une carrière dans le domaine médical. Elle y serait très doué.

Après avoir enlevé le plus gros du travail, elle commença à retirer le reste des débris à l'aide de ses dents. Mon cœur commença à s'emballer un peu. Faut dire aussi qu'elle fait son petit effet. J'essayais de me contrôler du mieux que je pouvais, mais je sentais son souffle et ses lèvres au contact de ma peau, ce qui me faisait légèrement perdre la tête. L'envie de l'embrasser revenait plus forte que jamais. Faudrait que je la remercie de s'occuper aussi bien de moi. Que je la remercie dans les règles de l'art même.

Une fois tout les morceaux de verres enlevés, la demoiselle commença à lécher les plaies. Non mais, elle me chauffe là! Mais comment veut-elle que je reste de glace face à ça?! Je poussai malgré moi un petit gémissement, presque imperceptible. Et j'espérai sincèrement qu'il n'arriverai pas jusqu'à ses oreilles. Elle a une bonne vue, espérons que son ouïe ne soit pas aussi développé. Quoi qu'il en soit, Maxinne abandonna finalement mon bras pour s’attarder de nouveau sur mon visage, et me donna un baiser près de l'oreille.

-Tu vois? Ce n'était pas si compliqué.

C'est vrai que dit comme ça, on pourrait croire que c'était la chose la plus simple de monde. Elle se remit à m'embrasser, mais, de façon plus sensuelle. Elle glissa peu à peu vers moi, posant jusqu'à sa jambe sur la mienne. Le baiser s'accentua de plus en plus, j'en venais maintenant à gouter à sa langue. Je plaçai mes mains sur ses hanches. J'aurais bien aimé les faire passer sous son haut. Juste pour le simple plaisir de sentir sa peau contre mes paumes. Mais avec ce foutu uniforme de classe N, la tâche s'annonçait plus périlleuse que prévu. Le baiser devenait de plus en plus passionné. Je sentais nos deux corps se rapprocher doucement. Je m'éloignai néanmoins, et avec une difficulté presque insurmontable, de ses lèvres. Il vaut mieux que j'arrête, sinon la situation va vite, très vite même, devenir incontrôlable. Je reprit la paroles, en essayant tant bien que mal de paraitre naturel, même si c'est assez dur, après le baiser que l'on venait d'échanger.

- Merci, de m'avoir enlever les morceaux de verres.Pour ne pas déroger à la règle, je lui fis un sourire. Tu ferais une très bonne infirmière.

Hum... Ma dernière phrase pourrait porter à confusion. Tant pis, qu'elle la prenne comme elle le voudra. Pourtant, je l'avais dis de façon complètement innocente. Mais c'est vrai que l'imaginer en petite tenue d'infirmière serait... OH Stanley! On s'éloigne du sujet là! Après ce petit instant d'égarement, je revins à Maxinne. Et toujours en souriant, je continuai:

- Qu'est-ce que je peux te faire pour te rendre la pareille? Demande moi ce que tu veux.

C'est vrai quoi, je lui en devais une. Tiens... J'en dois beaucoup aux filles en ce moment, d'abord à Maxinne puis à... à Éris. L'image de celle-ci revint me hanter aussitôt. Non mais franchement c'est complètement ridicule! On sort pas ensemble, elle a un copain, alors pourquoi faut-il que j'ai le tripes qui se serrent comme si j'étais en train de la tromper? C'est stupide! Je suis un parfait abruti! Elle doit pas se gêner elle! Oh non, surement pas. C'est pas son genre de se sentir gêner de quoi que se soit de toute façon. Il faut que j'arrête sérieusement à penser à elle comme ça. Que je me concentre sur le moment présent. Or, présentement, je suis avec une très belle jeune fille, de très bonne compagnie, et dont j'attends impatiemment la réponse.

Nous nous embrassions de plus en plus intensément. Je sentais chaque fibre de mon corps vibrer sen anticipant tout ce qu'il serait capable de faire avec ses mains. Je ne cessais de voir des bribes de ce qui pourrait se produire si nous continuions à nous embrasser de la sorte. Il arrêta tout-à-coup notre étreinte passionnée et me parla.

-Merci, de m'avoir enlever les morceaux de verres.

Il me fis ensuite un sourire. Non! Ne me dites pas qu'il ne veut pas plus! Voulait-il seulement des baisers? Vraiment, je ne comprenais rien à cette école, à cette société. Il me semble que lorsqu'une fille t'embrasse comme je venais de l'embrasser, il y avait très peu de doutes à avoir sur ses intentions, non? Je continuais à le regarder, totalement perdue dans ma tête, même lorsqu'il reprit la parole.

-Tu ferais une très bonne infirmière.

Je ne sus si je devais rire, ou être flattée par cette remarque... un peu des deux, décidais-je, en cours de route. Je ne prendrais certainement pas mal le fait qu'il me trouve soit assez bonne pour être dans le domaine de la santé, soit assez belle pour être en tenue d'infirmière, mais le résultat de ma tête sans capuchon ou tuque le laisserait sûrement troublé.

-Qu'est-ce que je peux te faire pour te rendre la pareille? me demanda-t-il. Demande moi ce que tu veux.

Je me mordis la lèvre en pensant à tout ce qu'il pourrait faire pour moi. Je ne me mordais pas de façon à me faire mal, mais de façon à ce qu'il perçoive l'idée qui germait dans ma tête. Il était si attirant qu'il ne devait être qu'à moitié surpris par le regard coquin que je lui lançai.

-Il y a une multitude de choses que je pourrais te demander, lui répondis-je, mais tu n'as qu'à essayer pour voir tout ce qui me ferait plaisir.

Sur ce, je fis tomber la capuche de mon uniforme sur mes épaules, dévoilant ma tuque blanche comme neige et je me cambrai légèrement, juste pour que ma poitrine effleure délicatement son torse. Mes cheveux tombaient sur mes épaules et quelques mèches se permirent même de prendre place dans mon visage, près de mes lèvres et de mes yeux. Je savais pertinemment comment les garçons réagissaient à cela. Quelques uns essayaient de faire comme s'ils n'avaient rien vu, mais la plupart se surprenait à me dévorer des yeux.

Je défis le premier bouton de mon uniforme, attendant que Stanley prenne les devants. Il ne semblait pas du genre à se laisser commander, alors je me tus, espérant avoir été assez clair. Quoi? Je ne sais pas encore à quel point il comprend les intentions des filles/femmes, et je n'étais pas pour lui dire «Hey, tu me caresse?». Ce n'est vraiment pas mon style, je préfère les petits jeux et les devinettes. C'est toujours beaucoup plus excitant. Quoi qu'il en soit, mon partenaire de jeu était là, et j'attendais impatiemment sa réaction.

Spoiler:

Elle se mordis légèrement la lèvre et me lança un regard plein de sous entendu. Ce qui provoqua en moins toute une palette de sensation diverse, quoi qu'il en soit j'étais fortement attiré. Je commençai à me demander pourquoi j'avais arrêter exactement de l'embrasser. Vraiment je ne m'en rappelai pas et sans en savoir les raisons, je me sentais un peu coupable de penser ça.

-Il y a une multitude de choses que je pourrais te demander, mais tu n'as qu'à essayer pour voir tout ce qui me ferait plaisir.

Mon rythme cardiaque s’accéléra, presque imperceptiblement, mais il accéléra tout de même. Faut dire que ses paroles étaient très subjectives. Elle avait l'art de me rallier à sa cause, j'aimerais bien voir ce qui pourrait lui faire plaisir en effet. Elle fit tomber la capuche qu'elle portait, ce qui eut pour effet de dévoiler sa nuque et de libérer une bonne partie de sa chevelure. Je dis une bonne parti, parce qu'elle portait une tuque qui gardait encore quelques mèches prisonnière. Le fait d'avoir une tuque sous une capuche ne me préoccupa pas plus que ça sur le moment. En réalité rien n'aurait put m’étonner parce qu'au même moment je sentis sa poitrine frôler mon torse. Ses cheveux encadraient maintenant à la perfection son visage. J'avais irrémédiablement envie de l'embrasser, mais pour le moment, je me contentais de la regarder jusqu'à enivrement.

Ses yeux capturèrent le miens pendant quelques secondes. Je me sentais vraiment emprisonné, comme si je ne pouvais en aucun cas détourner le regard. Ce que je fis pourtant, lorsqu'elle enleva le premier bouton son uniforme. Je baissai le regard un bref instant vers sa poitrine. Il faudrait être complètement fou pour ne pas continuer ce qu'elle venait d'entreprendre. Et la raison pour laquelle je m'étais arrêter de l'embrasser plus tôt me revint comme une évidence: Éris. J'eus quelques remord à faire ce que je m'apprêtais de faire, puis je me l'imaginais parfaitement être dans les bras de son petit ami en ce moment même. Ce qui mit un terme au débat une bonne fois pour toute. Pourquoi me priverais-je de faire ce qu'elle même se permet de faire?

Je regardai alors Maxinne l'espace d'un instant, sans réagir immédiatement. Je me rendais à nouveau compte à quel point je la trouvais jolie. Je fis finalement un sourire qui en suggérait beaucoup. Et sans plus attendre une seconde de plus, je me mis alors à l'embrasser fougueusement, tout en plaçant mes mains sur son uniforme afin de le déboutonner. Dès que j'en eu la possibilité, je plaçai mes mains sur la peau de son ventre, avant de les remonter avec un lenteur extrême sur sa poitrine. Que je me permis de caresser sans vergogne. Ça faisait un petit moment déjà que je n'avais pas fait ce genre de chose. Et faut dire que de retrouver la douce sensation d'une poitrine féminine n'a rien de désagréable, bien au contraire.

Sans pour autant enlever mes mains de là où elle se trouvaient, mes lèvres quittèrent rapidement les siennes pour se glisser dans son cou que je me mis à embrasser sensuellement. Entre deux baisers, je lui soufflai avec un sourire coquin:

- Ça te convient pour l'instant?

Dès que ma main se chargea de détacher le bouton de mon uniforme, le regard de Stanley fut attiré comme un aimant, et revena presqu'aussitôt rejoindre le mien. J'y vis, pendant une fraction de seconde, une drôle de lueur. Je ne saurai dire si c'était des remords, de la confusions ou peut-être même l'étonnement. Tout ce que je sais, c'est que la lueur est disparue aussi vite qu'elle est arrivée. Je me posai de sérieuses questions sur les pensées présentes du jeune homme contre moi.

Pendant que je pensais à tout cela, lui, il me fixait assez intensément. Puis, Stanley fit un sourire très explicite. Alors que je ne m'y attendais pas, il commença à m'embrasser. Il était excessivement bon avec ses lèvres, m'enfin, que dis-je! Il était excellent!

Il continua ce que je faisais deux minutes plus tôt, c'est-à-dire, déboutonner mon uniforme. Au moment même où mon ventre fut accessible, Stanley mit ses mains dessus. Le contact entre ses mains et ma peau m'électrisa de la tête jusqu'au bout des orteils. Quelle sensation délicieuse! Je ne pouvais en demander plus, du moins pour le moment...

Il remonta lentement ses mains, tellement lentement que je sentis mon corps, qui en voulait plus, protester. Je me rendis soudainement compte que ses mains avaient atteint ma poitrine. Très modestement, je dois dire que j'ai une peau douce à en faire baver d'envie toutes les autres filles ou même femme. Le beau garçon me caressa d'une façon douce, mais passionnée à la fois. Il retira tout-à-coup ses lèvres des miennes pour les glisser dans mon cou, où il me donna des frissons d'excitation.
-Ça te convient pour l'instant? me demanda-t-il.

Si ça me convenait? Mais bien sûr! Il était bon, exactement comme je l'avais imaginé, sinon plus. Il y a des garçons qui sont capables de dire si une fille est bonne au lit, et bien, moi, je peux dire si un garçon sait se servir de ses mains, et celui là était sans aucun doute l'un des meilleurs que j'ai vu à ce jour! Bon, disons dans sa tranche d'âge.

-Oui, sursurai-je, mais seulement pour l'instant.

Je nous fis ensuite balancer de façon à ce que je me retrouve par dessus lui. Je ne sais pas trop comme je m'y était pris, mais le résultat était là.

-Maintenat, lui dis-je, à mon tour.

Je lui donnai un léger baiser sur les lèvres avant de descendre, tout aussi lentement qu'il l'avait fait plus tôt. Une fois rendue à la hauteur de sa ceinture, j'entrepris de l'exciter le plus possible, sans jamais toucher sa peau. Juste en faisant des mouvements sur son pantalon, je le sentis se serrer. Je décidai alors de remonter en me frottant sur lui durant ma lente ascension. Lorsque j'arrivai de nouveau à son visage, je lui donnai à mon tour de tendres et passionnés baisers.

-Alors, commençais-je, que veux-tu que nous fassions à présent?

- Oui, mais seulement pour l'instant.

Seulement pour l'instant? C'est vrai qu'on ne faisait que commencer. Mais jusqu'où voulait-elle qu'on aille exactement? Je pense être disposé à satisfaire n'importe laquelle de ses demandes, mais je me demandai sérieusement si je ne me faisait pas des illusions. Quoi qu'il en soit, je prendrais les devants, et si jamais je vais trop loin, elle n'aura qu'à me mettre une bonne gifle. Soudain, et sans vraiment savoir comment, elle nous fit balancer. De manière à ce qu'elle se retrouve sur moi. Puis, avant n'avoir eu le temps de dire quoi que se soit pour la taquiner, elle me dit:

-Maintenant, à mon tour.

Je vous laisse agir comme vous le souhaitez mademoiselle. Elle me donna un léger baiser qui me laissa je l'avoue plutôt sur ma faim. Mais vu l'évolution de la situation, je n'avais pas à m'en plaindre. Elle descendis dangereusement à hauteur de ma ceinture, avec une extrême lenteur ce qui me donnai des frissons. Allait-elle faire ce que je pensais qu'elle allait faire?! De multiples scénarios s'enchainaient déjà dans ma tête. Pourtant, elle était bien plus malicieuse que ça. L'excitation était à son comble, elle entreprit des mouvements sur mon pantalon. Si elle voulait me rendre dingue, elle était en très bonne voie. Je ne savais pas vraiment si elle comptait aller plus loin, donc j'essayai tant bien que mal de me contrôler, chose très difficile vu comment elle me chauffait. Je sentais déjà une légère pression au niveau de mon entre jambe. Et je crois qu'elle la sentit aussi car elle remonta vers mon visage, en se frottant contre moi lentement. Elle recommença alors à m'embrasser passionnément. Je ne me lassais pas de ses lèvres, elle était particulièrement douée, excellente même.

-Alors, que veux-tu que nous fassions à présent?

Je fis un sourire en coin. Je pense que je me contenterais uniquement de cette réponse pour le moment. Parce que, c'est évident, je ne sais pas mentir. Et si je commençai à répondre, il faudrait aussi que je relate toutes les choses qui me passaient par la tête. D'habitude ce n'est pas vraiment dérangeant, mais dans le contexte actuel, le sous entendu est bien plus excitant que de dévoiler toute carte sur table. Surtout que, dans cette position, n'importe qui aurait pu deviner comment je voyais la suite des événements.

Cependant, et présentement, la chose qui me préoccupai le plus c'était son soutien gorge qui recouvrait encore et malheureusement sa poitrine. Mais avant tout, je lui retirai le haut de son uniforme. Car même s'il été déboutonner, il me cachait encore bien trop de parcelle de son corps. Je continuais de l'embrasser passionément, durant toute la manœuvre. Elle entreprit elle aussi de me retirer mon uniforme. Franchement, c'est pas pratique dans ce genre de situation tout ces boutons (même hors de ce genre de situation d'ailleurs, je préfère largement les tee shirts simples au style décontracté).

Quoi qu'il en soit, une fois nous être tout deux débarrassé de nos hauts (ce n'était qu'une question de temps avant que l'un d'entre nous ne commence à enlever le bas) je nous fit balancer sur le côté. Comme elle l'avait fait plus tôt, mais cette fois, je me plaçai par dessus elle. Question pratique bien évidemment, et aussi à cause d'une part infime de fierté.

Une fois sur le dessus, je pris quelques secondes pour l'observer, avec envie. J'allais pour lui dégrafer son soutien gorge quand soudain quelque chose m'interpella. Elle portait encore sa tuque, bon au fond c'est pas non plus extremement dérangeant pourtant ça m'interpellais plus qu'autre chose. C'est vrai, c'est quoi cette manie des filles a vouloir porter sans arrêt une tuque?! D'abord Éris, puis maintenant Maxinne... Vraiment, je suis pas un grand fan si c'est une nouvelle mode. C'est vrai que j'étais déjà terriblement excité mais, maintenant que j'avais cette tuque dans mon champs de vision, j'arrivais plus à me la sortir de la tête. Je m'arrêtais, un instant de l'embrasser pour lui demander amusé:

- C'est la nouvelle mode de porter des tuques?

Je ne sais pas pourquoi mais elle fit une drôle de tête, comme si on parlait d'un sujet sensible. Je me dis alors que je devais me faire des idées. Que c'était juste un truc de filles et qu'on devait pas plaisanter avec ça, que c'était très sérieux comme sujet. Je me prêtais au jeu, définitivement curieux.

- En tout cas si c'est le nouvel accessoire pour attirer les garçons, t'en a plus besoin pour le moment.

Oh ça non... Je suis déjà très chaud, et vraiment je ne pense pas que cette tuque, puisse l'aider d'avantage. Je pense même qu'elle y gagnerait plus à l'enlever, que je puisse passer ma main dans ses cheveux qui ont l'air tellement soyeux.

Tout de suite après ma question, il fit un petit sourire en coin. Je devinai bien ce à quoi il pensait, puisque j'avais exactement la même envie présentement. Il entreprit alors de retirer mon haut. Je trouvais moi-même qu'il gênait dans ce contexte. Je n'imaginais pas comment Stanley devait le détester présentement! Pendant ce temps, je pris son chandail(ou la complexité humaine à son meilleur) et je fis tout ce qu'il fallait pour l'enlever. Je peux maintenant dire que j'ai détester les uniformes et leurs centaines de milliers de boutons, et j'exagère à peine.

Dès que nos hauts furent hors de danger, oui oui, danger, car j'aurais fini par les déchirer, Stanley nous fit basculer et se plaça par-dessus moi. J'adore lorsqu'un garçon prend les devants. Ça me permet de savoir qu'il est vraiment intéressé. Quoique le regard que celui sur moi me lança ne laissait pas vraiment place à interprétation. Il était évident que je lui plaisait beaucoup! En même temps, à qui ne plaisais-je pas dans cette école? Personne que je n'avais rencontré pour le moment.

Le jeune homme esquissa un mouvement vers mon soutien-gorge, puis s'arrêta net. Avait-il des remords? Comptait-il remettre son chandail et prendre la poudre d'escampette? Je m'aperçus qu'il fixait ma tuque... que faire? Je savais qu'à l'école, nous ne pouvions en aucun cas montrer nos attributs félins, mais était-ce vraiment un règlement qui s'appliquait dans un tel moment? Je n'aurais su dire, mais Stanley semblait très intrigué. Peut-être n'avait-il qu'une curiosité accrue, en tout cas, je l'espérais. Ou peut-être même savait-il, mais qu'il voulait voir jusqu'au je pouvais faire durer le jeu.

-C'est la nouvelle mode de porter des tuques? me demanda-t-il, apparemment amusé.

Je fis une petit grimace, le temps d'une demie-seconde, mais probablement juste assez longtemps pour qu'il le voit. Sûrement croirait-il que j'ai une maladie ou peu importe, mais j'espérais que je me sois trompée plus tôt dans mes prédictions. S'il le savait, il me l'aurait déjà dit.

-En tout cas si c'est le nouvel accessoire pour attirer les garçons, t'en a plus besoin pour le moment.

Je ria un peu malgré moi. Ce n'est pas un sujet qui ferait rire beaucoup de nékos, mais moi, je m'en foutais un peu pendant une situation comme celle-ci. Devais-je lui dire la vérité? Peut-être. Fuirait-il? Probablement pas, vu son excitation montante.

-Si je l'enlève, lui dis-je, moqueuse, tu seras très surpris. Ce n'est pas un accessoire, c'est une nécessité.

Je ria encore et l'attirai vers moi pour l'embrasser passionnément. Lorsque je le relâchai, il me regarda avec un drôle d'air. Comment devais-je interpréter ça? Je lui fis un sourire, comme pour l'inciter à répondre.

Elle se mit à rire. Le sujet n'était pas si grave que ça alors, si elle en riait. Du moins c'est ce que je pensais. Et puis en même temps, je m'en foutais un peu. C'est pas comme si ça allait nous déranger en quoi que se soit pour ce que nous nous apprêtions à faire.

-Si je l'enlève, tu seras très surpris. Ce n'est pas un accessoire, c'est une nécessité.

Alors là, ça devient plus sérieux d'un coup. Elle attisa vivement ma curiosité. Elle ria de nouveau et m'embrassa. C'est très dur de réfléchir quand elle fait ça. Pourtant il fallait que je le fasse. Sa phrase me laissait perplexe. "Une nécessité", qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir dire exactement? Je me remuais les méninges, au fond, il n'y avait pas grand nombre d'explication plausibles, elle cachait quelque chose. Mais dans ce cas, quoi? Qu'est-ce qui pourrait rendre nécessaire une tuque? Elle était victime d'une maladie? Avait perdue ses cheveux? Peut-être une malformation génétique qui sait. Beaucoup de théories traversèrent mon esprit. Pourtant je savais bien qu'il fallait que je réplique, je n'avais pas autant de temps que je le voulais pour y penser à tête reposé. Elle me fit un sourire, c'était le moment de répondre. Je l'embrassai de nouveau, autant pour le plaisir du geste que pour gagner quelques secondes de plus de réfection.

- Je suis pas très doué pour les devinettes.

Bon en réalité avais-je vraiment envie de savoir la raison pour laquelle elle portait cette tuque? C'est vrai quoi, c'est pas non plus la chose la plus dramatique de la Terre si elle l'a gardait, non? J'étais vraiment tiraillé, et j'en avais marre d'être dans cette situation. Je poussais finalement un soupire, dépité, avant de lui faire un sourire en coin. Je posai ma main dans son cou, sous son oreille, caressant sa joue doucement du bout de mon pouce.

- Ma curiosité me tuera un jour, c'est certain.

Je déposai un tendre baiser sur ses lèvres, puis remontai ma main avec une extrême lenteur. J'enroulai mes doigts dans ses cheveux au passage, puis je saisit sa tuque sans l'enlever pour autant. Je jetai un dernier regard à la demoiselle avant de dire:

- Très surpris hein?

Aussitôt j'enlevai sa tuque, et y découvrit deux oreilles de chat. Je poussai un soupire, elle m'a bien eu là. Je pouffai doucement de rire, je me suis fait avoir comme un bleu. Je l'embrassai, amusé.

- Très drôle.

Le sourire aux lèvres, je caressais avec tendresses, ses fausses, mais néanmoins très bien réalisées oreilles de chat. Elle étaient très réaliste, pas seulement sur le point de vue visuel, mais aussi tactile. On aurait vraiment à des poils de félin. Soudain, il se passa quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas, mais alors là pas du tout. L'une des oreilles remua légèrement. Je m'arrêtais net de bouger, fixant ladite oreille abasourdi. Puis je regardai avec précaution ses cheveux, pas de serre-tête, pas de ficelle, ni aucun objet qui pourrait faire tenir ces oreilles sur la tête de Maxinne, et encore moins qui pourrait les faire bouger toutes seules. Réalisant alors dans quelle situation je me trouvais j'eus un mouvement précipité et incontrôlable de recul. Vu l'espace confiné dans lequel nous nous trouvions, je me cognai la tête contre un mur. Je posai aussitôt les mains à l'endroit précis du choc, j'aurais une bosse c'est certain.

Je ne trouvais rien à dire, je me contentais de la regarder abasourdi, à la fois par ce que je venais d'apprendre et aussi à cause du coup de tête dans le mur. "Bon calme toi Stan... D'accord c'est bizarre et complètement fou, mais c'est pas pour autant que tout doit changer entre vous deux" pensais-je. Dans tout les cas, je restais figé face à la demoiselle, attendant qu'elle dise quelque chose, ou alors que je reprenne mes esprit, peut-être.

Il sembla réfléchir, puis il m'embrassa rapidement.Juste cela me donna des frissons et me fit envie de plus.

-Je suis pas très doué pour les devinettes, me dit-il.

Il était vraiment beau. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder. Il faut aussi dire qu'il n'y avait pas grand chose dans cette salle à observer, mais j'avais l'impression que peu importe où je le verrai, je ne ferais que le fixer, ne voyant rien d'autre que sa musculature parfaite et son visage délicat.Stanley déposa sa main sur le côté de mon visage, son pouce caressant ma joue.

-Ma curiosité me tuera un jour, c'est certain.

Un autre baiser sur le bout des lèvres. Je sentis sa main s'aventurer plus haut, lentement, et mes cheveux se perdrent entre ses doigts. Ses derniers aggripèrent ensuite ma tuque. Allait-il vraiment prendre le risque de la retirer? Je me posai cette question au moment où il reprit la parole.

-Très surpris hein? demanda-t-il, apparemment amusé.

Et comme pour me donner raison, il enleva tout-à-coup ma tuque, laissant mes attributs félins visibles. Il ria doucement, et j'en conclus qu'il n'y croyait pas vraiment. Comment lui expliquer que mes oreilles de chats étaient tout sauf fausses? Il m'embrassa encore une fois.

-Très drôle.

D'accord, il était clair que ça prendrait un long temps avant qu'il comprenne. Il joua un peu avec elles, les caressant avec tendresse, en souriant. Soudain, mes nerfs réagirent; l'oreille qu'il touchait bougea. Le jeune homme cessa tout mouvement, ne pouvant probablement plus détacher ses yeux de cette dernière. Il examina ensuite chaque côté de ma tête. Je dus faire appel à toute ma volonté pour ne pas rire, mais c'était tellement étrange! D'habitude, mes partenaires voient mes oreilles avant de faire quoi que se soit. Évidemment, cette fois-ci, la faute revenait à l'école. L'admission n'avait jamais pensé que cela pourrait se produire?

Lorsque Stanley eut fini son examen de ma tête et de mes cheveux, il sembla réalisé dans quelle drôle de situation il s'était fourré et se recula brusquement, se cognant la tête sur le mur par la même occasion. Ses mains allèrent immédiatement sur l'emplacement du choc, réflexe normal. Il me regarda ensuite, sûrement étonné et bouche-bée. Je ne pouvais plus m'en empêcher, et j'éclatai de rire. Je voyais bien qu'il attendait des explications, mais je ne pouvais rien dire tant le moment était surréaliste.

-Désolée, lui dis-je, lorsque mon fou rire fut passé, donc deux minutes plus tard. N'ai pas peur, je n'en suis pas plus dangereuse.

Je lui fis un petit clin d'oeil, mais je vis bien qu'il n'était pas vraiment rassuré par mes paroles. Que pouvais-je lui dire pour qu'il comprenne que ça ne changeait absolument rien? Je pouvais toujours essayer, cependant, je doutais qu'il y croit réellement. Je me redressai alors sur mes coudes, de façon à établir un meilleur contact visuel avant de reprendre la parole.

-Tu sais, je suis née avec ces drôles d'oreilles. Je n'y peux rien, mais si tu veux partir, je comprendrais.

Je souris ensuite, voulant lui donner confiance en moi. De tout le temps que nous avions été ensemble(c'est-à-dire environ trente minutes), je ne lui avais jamais menti, même lorsqu'il m'avait demandé mes secrets. Certes, je ne lui avais pas TOUT dit, mais je lui avais dit la vérité.

Elle éclata de rire, je ne voyais pas ce qu'il y avait de si drôle. Enfin si, ça aurait put être très drôle mais là tout de suite maintenant, j'étais encore encore trop abasourdi. Je me sentais idiot, et puis la voir rire comme ça n'arrangeait pas les choses. Elle pourrait essayer de m'aider là, au lieu de se moquer de moi comme ça. Bon en fait, je lui en voulais pas vraiment, mais je cherchais des excuses pour qu'elle arrête de rire parce que je me rendais de plus en plus compte du ridicule de la situation.

-Désolée. me dit-elle une fois qu'elle eut repris son calme. N'ai pas peur, je n'en suis pas plus dangereuse.

Elle me fis un clin d’œil, ça me rassurai pas vraiment en réalité. Bon, j'allais pas jusqu’à`à dire que j'avais peur, il m'en aurait fallut beaucoup plus pour avoir peur, mais comment dire c'était... intrigant. Je savais pas comment réagir. C'est vrai c'est pas tout les jours qu'on peut voir quelqu'un avec des attributs d'animaux, non? Je préférais rester dans cette optique, et ne pas imaginer une seconde que c'était chose courante. C'était pour moi la première fois que j'en voyais. Et j'admets ne pas vouloir imaginer que c'était quelque chose de banale dont je n'avais jamais sut l'existence jusqu'à maintenant, parce que du coup ça rouvrait la voie à toutes les choses fantastiques ou invraisemblable dont j'avais bannit l'existence. Pour en revenir à la situation, Maxinne se redressa sur ses coudes, avant de reprendre la parole.

-Tu sais, je suis née avec ces drôles d'oreilles. Je n'y peux rien, mais si tu veux partir, je comprendrais.

Elle me fit un sourire. Je me sentais vraiment bête d'être bloqué comme ça à cause de ses "drôles d'oreilles" comme elle le dit si bien, mais ça paraissait tellement irréel. Je ne comptais pas partir et même si je le voulais de toute façon, je n'arrivais pas à bouger un seul muscle. Mes yeux étaient fixés sur cette fille bien trop belle et ses oreilles de chats qui ne devraient techniquement pas être là. Je cherchais quelque chose à lui dire, n'importe quoi, quelque chose. Un mot, seulement un mot. Elle avait été très franche avec moi depuis notre rencontre, et là elle en est venue à me dévoiler un secret de plus et moi je restais là comme un abruti à la regarder comme si elle venait d'une autre planète. Je desserrai les lèvres, attendant qu'un son sorte.

Je bredouillais quelque chose d'incompréhensible, je ne reconnais même pas ma voix. Et j'avais parlé sans vraiment réfléchir à ce que j'avais dit donc, au pire avoir bredouillé n'était pas si horrible que ça. Je tentais de parler une seconde fois, mais hélas, à nouveau j'avais bafouillé une phrase confuse et d'indéchiffrable. J'ouvris une troisième fois la bouche, puis me résignai. Je toussai légèrement, pensant que ça m’aiderai à éclaircir ma voix, ou simplement à gagner un peu de temps de manière à trouver quelque chose à dire.

- Je crois que j'ai un chat dans la gorge.

C'était sorti tout seul, et c'est que une fois prononcé que je trouvais ma phrase présentement ridicule. C'est vrai que dans le contexte, j'aurais pu faire mieux. J'aurais pu me taire, tout simplement. Enfin quoi que... Je ne pense pas que le silence soit la meilleure des solutions non plus. Je repris, tentant de paraitre assuré, en répondant à sa dernière phrase.

- Euh... Je ne partirais pas. Je marquais une petite pause, cherchant quelque chose à ajouter.C'est vrai y'a pas de quoi fouetter un chat.

Je me sentais rougir de honte. Je m'enfonce là je crois. C'est pas vrai, dans pareille situation je trouve rien d'autre à dire que de sortir des expressions pourries tournant autours des chats?! Bon, il fallait que je me ressaisisse et vite. Et surtout que je recommence à parler avec qu'elle ne recommence à partir dans un fou rire comme elle l'avait fait plus tôt. Je me rapprochai d'elle, mais tout en laissant une petite distance entre nous. Faut dire que j'étais pas encore totalement habitué à voir des oreilles de chat sur sa tête.

- T'en as d'autres des surprises comme ça?